FRANCE. Paris, 6 novembre.
archevêque de Malines, primat de la Belgique, con-
sécrateur;
S. G. Mgr. G.-J. Labis, 107*évêque de Tour
nai, premier assistant;
S. G. Mgr. N.-J. Dehesselle, 20* évêque de
Namur; deuxième assistant;
S. G. Mgr. L.-J. Delebecque, 21° évêque de
Gand
S. G. Mgr. J.-B. Malou, 19* évêque de bruges;
S. G. Mgr. T.-A.-J. de Montpellier, 101e évê
que de Liège, consacré
S. Exc. Mgr. le nonce apostolique Bruxelles;
S. Era. Mg. de Geissel, cardinal-archevêque de
Cologne;
S. G. Mgr. Régnier, archevêque de Cambrai
S. G. Mgr. le comte de Mercy-Argenteau, ar
chevêque de Tyr, in partibus infidelium
S. G. Mgr. de Garsignies, évêque de soissons;
S. G. Mgr. de Dreux-Breze, évêque de Moulins;
S. G. Mgr. de Ruremonde;
S. G. Mgr. Van de Velde, évêque de Chicago
(Amérique).
Toutes les rues qui seront suivies par le cortège
depuis la station de Longdoz jusqu'à la cathédrale
de St-Paul, en passant par les rues de Grétry, le
pont de la Boverie, la rue du Collège, Devant les
Carmes, Derrière le Chœur St-Paul et la Place St-
Paul, ainsi que celles qu'il parcourera, depnis la
cathédrale, l'issue de la cérémonie, jusqu'à l'é-
vêché, sont plantées d'arbres. Le palais épiscopal
est disposé pour recevoir les prélats qui doivent as
sister la consécration. Les corridors et les galeries
sont tapissés de guirlandes de fleurs et de feuilletage.
Le vaste jardin de l'évêché sera entièrement et
splendidement illuminé.
Mgr. de Montpellier arrivera de Namur demain
h g heures i5 minutes, par un convoi spécial. La
locomotive éclaireur, Pierre l'Rermite, le pré
cédera de quelques instauts. La locomotive Saint-
Hubert, ornée magnifiquement, remorquera le
convoi.
Les autorités religieuses, civiles, militaires, la
garde civique de Liège et la garnison attendront
le nouveau prélat conformément au décret impé
rial du 21 messidor an XII. Cinq coups de canon
tirés du fort de la Chartreuse, par le 2° régiment
d'artillerie, annonceront aux habitants de Liège
que Mgr. l'évêque est entré dans la ville; un poste
d'honneur de 3o hommes, commandé par un offi
cier, sera de garde l'évêché, un batailloo du g° de
ligne et la musique du régiment commandés par
M. le major Peeters, occuperont les abords de l'É-
vêché; un bataillon du 1er de ligne, sera de ser
vice la station de Londoz, l'artillerie et les
pontonniers réunis et un bataillon occuperont les
abords de la cathédrale.
Un détachement de la garde civique cheval
ouvrira la marche du cortège. Viendront ensuite
la musique du 1" régiment d'infanterie, le sémi
naire, le clergé, le chapitre de la cathédrale, l'é
vêque de Liège, les prélats assistants, les invités,
un détachement du 1' régiment d'artillerie, la
gendarmerie cheval. La haie sera formée par les
gardes-pompiers.
Toutes les mesures de police ont été prises pour
éviter les désordres que pourrait faire naître l'en-
combremeut.
Il était près de dix heures lorsque le convoi
arriva la station.
Ce convoi était également décoré.
Lorsque Monseigneur descendit de la voiture, il
fut reçu par les membres du chapitre de la Cathé
drale et un nombreux clergé appartenant la
ville et divers points du diocèse. De vives accla
mations saluèrent le Prélat.
i° Un détachement de la garde civique cheval.
2* Un bataillon du 1er régiment de ligne, avec
la musique militaire
Le Séminaire, le Clergé, le Chapitre de la
cathédrale, l'EVEQUE DE LIEGE, les prélats
assistants les personnes invitées;
3* Un détachement d'artillerie militaire;
4" La gendarmerie cheval;
5° La compagnie des gardes pompiers fournis
sant une haie flottante.
Toutefois un changement fut apporté ce pro
gramme les prélats assistants précédaient le
nouvel Evêque; Mgr. de Montpellier les suivait,
ayant sa gauche Mgr. l'Evêque de Namur.
Les rues étaient ornées de verdure et de drapeaux
aux couleurs nationales. Deux arcs-de-triomphe
fermaient le nouveau pont ils étaient surmontés
d'étendards aux couleurs belges et aux couleurs
liégeoises.
Dès que Monseigneur eut mis le pied hors de la
station la foule qui en couvrait les abords fit
retentir l'air de ses acclamations, de battements de
mains et de cris de: Vive notre Evêque!
C'était moins une réception que l'on faisait
Mgr. de Montpellier qu'une ovation qu'on lui
décernait, et cette ovation se prolongea dans tout
le parcours du cortège jusqu'à son entrée la
cathédrale.
11 aurait été impossible de faire éclater plus de
sympathie aussi les traits du Prélat indiquaient ils
combien son cœur était touché de cet accueil si
enthousiaste et si liégeois.
Ou arriva la Cathédrale: mais avant de se
rendre dans le temple, les Evêques qui faissaient
partie du cortège, ainsi que Mgr. de Monpellier,
allèrent prendre les Cardinaux, les Archevêques
et Evêques qui attendaient chez Mgr. Jacquemotte.
Alors tous entrèrent dans la basilique.
Les fidèles se pressaieut dans les bas côtés, le
fond de l'égiise et les chapelles latérales. L'estrade
était occupée par les personnes qui avaient fait
une offrande aux pauvres de Saint-Vincent de
Paul. Les autorités civiles et militaires se trouvaient
dans l'enceinte réservée.
Les autels disposés pour la solennité offraient
un coup d'œil magnifique sur l'un reposaient le
buste en vermeil du patron du diocèse, saint Lam
bert; sur l'autre, reposait la statue de la sainte
Vierge, en argent.
Au-dessus des autels étaient appendues les
armoiries de Mgr. de Montpellier, de S. Em. le
Cardinal-Archevêque de Malines, ainsi que les
armoiries du Souverain-Pontife.
La cérémouia du sacre commença.
S. Em. le Cardinal-Archevêque de Malines
était le Prélat cousécrateur; il avait pour archi
diacres Mgr.Neven et Mgr. Jacquemotte,Cameriers
de S. S.
Mgr. de Montpellier avait pour Evêques assis
tants, Mgr. l'Evêquesde Nainur et Mgr. l'Evêque
de Bruges.
Les autres Prélats étaient rangés de manière
préseuter un demi-cercle dont les deux extrémités
aboutissaient aux autels; tous avaient revêtu les
habits pontificaux; S. E. le Cardinal-Archevêque
de Cologne portait la robe rouge.
Après la cérémonie, le cortège s'est formé de
nouveau et s'est remis eu marche pour se rendre
processionnelleraent l'Evêché. Les Evêques
avaient conservé les habits pontificaux; ils por
taient la mitre et tenaient en inain le bâton pasto
ral. Mgr. de Montpellier marchait derrière les
Prélats, donnant la bénédiction au peuple qui se
pressait en foule sur ses pas. Les deux cardinaux,
en robe rouge, fermaient le cortège. J. de Brux.
Abd-el-Kader a été reçu vendredi par M. le
ministre des affaires étrangères, auquel il a été pré
senté par M. le général Daumas, directeur des af
faires d'Algérie.
Aujourd'hui, vers une heure, Abd-el-Kader a
quitté son hôtel pour se rendre l'imprimerie
nationale, où il était attendu.
Il a visité les ateliers, 011 les machiues ont man
œuvré en sa présence.
Après avoir témoigné M. de Saint-Georges
toute son admiration pour les curiosités dont on
avait frappé ses yeux, et ses remercitnens pour
l'accueil empressé qu'il avait reçu de M. le direc
teur, Abd el Kader a quitté l'imprimerie nationale.
A trois heures et demie l'émir est arrivé la
Bibliothèque nationale, où il a été reçu par M.
Naudet, directeur; MM. Charles Magnin, Haas,
Taschereau, Lenormand, etc.
Par suite de la mort du R. P. abhé dit de la
Trappe, la communauté se trouve grevée de droits
de mutation énormes. Les révérends Pères, appuyés
par Mgr l'évêque de Nantes et par M. le préfet de
la Loire Inférieure, sont en instance auprès du gou
vernement pour obtenir une remise, ou du moins
une modération de ces droits.
Le R. P. Eusèbeet les frères Gélas ont été pré
sentés au président de la République, qui leur a
fait un bienveillant accueil, et ils ont reçu de lui
l'espérance de voir leur demande couronnée de
succès.
On lit dans YIndustrie, de Saint-Etienne,
du 5:
Dans la journée d'hier, la population de
Grand'Croix, près Rive-de Gier, a été en proie pen
dant quelques heures, une douloureuse anxiété.
L'arbre du puits Cellieu s'étant rompu, quarante
ouvriers mineurs qui y travaillaient se trouvèrent
un moment isolés de toute communication avec le
dehors, et le bruit se répandit qu'un éboulement
avait eu lieu dans les galeries. Heureusement, il
n'en est rien; aucun accident n'était survenu dans
l'intérieur du puits. En attendant que l'arbre
rompu fût remplacé et les communications réta
blies, les ouvriers ont dû se résigner passer la
nuit an siège de leurs travaux; mais les vivres ne
leur ont pas manqué; et il est probable que ce
matin ils ont pu remonter et rassurer leurs familles.
L'autorité judiciaire, informée de cet événe
ment, s'est immédiatement transportée sur les lieux,
pour en constater les causes.
Nous lisons dans l'Écho du Mont-Blanc,
journal d'Annecy, les ligues suivantes au sujet de
l'établissement du chemin de fer de Paris Lyon
et Genève
Nous apprenons une nouvelle bien grave pour
les intérêts de la Savoie; c'est que, ainsi que nous
l'avions prévu, la France veut avoir ses chemins
de fer chez elle, et ne veut pas emprunter le ter
ritoire étranger.
La concession du chemin de fer de Lyon
Genève par l'Écluse, Seyssel, Culloz et Saint-
Rambert, est accordée MM. Bartoloni et C'
Saint-Rambert serait le point de jonction de la
route de Paris Genève, par Mâcou.
Une ligne partira de Marseille au Mont-Ge-
nèvre, par Briançon. Elle n'aura besoin que d'un
tunnel de trois mille mètres.
Le Siècle avait reproduit d'après l'Indé
pendance belge, une liste de futurs sénateurs dans
laquelle figurait le nom de M. de Lamartine. Ce
journal a reçu la lettre suivante:
Monsieur le rédacteur,
Vous citez, d'après Y Indépendance belge,
mon nom parmi ceux des hommes politiques qui
seraient appelés au sénat du nouveau gouvernement.
Dans l'intérêt de la vérité qu'on doit conserver
chaque caractère, permettez-moi de démentir un
bruit qui n'a et ne peut avoir aucun fondement.
Ai., de Lamartine.
>1 Saint-Point, le 4 novembre i85a.
On écrit de Belfort (Bas-Rhin):
Il y a quelque temps, le fossoyeur de la Cha-
pelle-sous-Chaux découvrit, en creusant une fosse,
une assez grande quantité de pièces d'or. Il voulut
les vendre, mais ceux qui il les offrit les refusè
rent, et prétendirent que ce n'étaient que des vieux
boutons dépourvus de queue. Un brocanteur pas-