chancelante, trouveront nue ample récompense dans la gratitude de leurs concitoyens, et, qui plus est, dans leur conscience. Vendredi soir un incendie a éclaté dans une maison h deux demeures, a Haringhe. Tout y est devenu la proie des flammes. La perte est évaluée h 800 francs. On présume que les enfants, restés seuls h la maison, auront joué avec des allumettes et communiqué le feu h l'un ou l'autre objet. Rien n'était assuré. Une tentative de meurtre a été commise ven dredi matin, par le nommé Liévin Vervacke, âgé de 75 ans, cultivateur a Soiuerghem, sur la per sonne de Françoise Speeckaert, femme de Jean- Baptiste De Muyter. L'auteur de ce fait, après avoir porté sa victime plusieurs blessures sur la tète, h l'aide d'un instru ment contondant, a eu, dans son désespoir, la cou pable pensée derecourir au suicide pour se soustraire aux poursuites qui l'attendaient. L'état de la blessée, bien que grave, n'iuspire fort heureusement aucun danger. Le Roi a reçu avant-hier, en audience par ticulière, M. H. De Brouckere, ministre des affaires étrangères. S. M. a également reçu une députation de séna teurs, de représentants de l'arrondissement de Louvain et plusieurs autres personnes. Au moment où le Roi rentrait au palais, une dame s'est avancée pour lui remettre une pétition. S. M. a immédiatement baissé la glace de la portière, et a reçu la requête avec la plus affable bienveillance. Le projet de loi sur la presse n'ayaut pas été discuté jusqu'ici dans les sectioos de la Chambre, l'opinion du Parlement n'est pas encore appréciable. Il parait toutefois certain que le gros du parti mi nistériel déchu en repoussera les principales dis positions. Nous comprenons que les députés, qui, en mars 1847, ont voté contre la répression des outrages que leurs alliés électoraux n'éparguaienl pas alors au Roi des Belges, pnisseut difficilement aujourd'hui admettre la répression des outrages envers les princes étrangers. Jde Bruxelles.) Les gendarmes ont amené mercredih la maison d'arrêt de Lille, l'auteur d'un assassinat commis Wervickle nommé J.-B. Descamps, âgé de 24 ans, demeurant Linsellesexerçant l'état de chiffonnier. Diinaoche dernier, Descamps, passant k Wervick, entra dans la ferme de M. Oden. C'était l'heure des vêpres; les domestiques étaient absents; M"" Oden âgée de soixante ans, était seule chez elle. Descamps demanda d'abord un morceau de pain, que la fermière s'empressa de lui donner; puis, il exigea une somme de 5o c. qu lui fut refusée. En ce moment, profitant d'un instant d'inatten tion de M"1* Oden, il s'empara d'une lourde pelle a feu et en asséna deux coups violents sur la tête de cette femme, qui tomba saus connaissance. L'assassin continua de la frapper, et lorsqu'il crut sa victime morte, il parcourut diverses pièces de la maison et k l'aide d'une hache, qu'il trouva dans un fournil, il enfonça une garde-robe où était ren fermé une somme de 1,200 fr. Muni de ce butin, Descamps se sauva par les jardins. Au retour des vêpres, les domestiques trouvè rent leur maîtresse dans le triste état où l'avait laissé son assassin. Elle fut portée sur son lit; sa position est exirèinent grave. Nous avons annoncé que M. le comte Xavier de Mérode avait fait assigner, en vertu d'une per mission de M. le président, l'éditeur responsable du Méphiêlophélèa, h comparaître devant le tribunal de première instance de Bruxelles, pour s'y enten dre condamner des dommages intérêts. M. de Mérode a confié la direction de ce procès aux soins de MM. les avocats Bosquet et Quairier. L'Université de Louvain comptait, il y a une dizaine de jours, 552 inscriptions. Ce chiffre dé passe celui désarmées précédentes pareille époque. Depuis lors, nous avons appris que bons nombre d'étudiants nouveaux se sont encore fait inscrire, parmi lesquels figurent des Allemands, des Italiens des Hollandais, etc. La présence de ces jeunes gens a Louvain est une preuve incontestable de la répu tation scientifique dont jouit 'a l'étranger rétablis sement que nous avorts le bouheur de posséder dans nos murs et dont les bieufaits ne sont pas suffisamment appréciés par une portion, il est vrai, de uotre population. Mgr. l'évêque de Liège n'est pas encore venu a Bruxelles, comme on l'avait dit. Il s'est rendit Brauchon commune dont Mm° la douairière de Bruges, sa tante, est la châtelaine, et y a dû chan ter la messe dimanche. Les habitants de Brauchon avaient fait de grauds préparatifs pour le recevoir dignement. On apprend de Douvers, que le câble qui doit servir au télégraphe électrique sous-marin entre Douvers et Nieuport est peu près terminé, et que, si le temps ne vieut pas y mettre un obstacle, on espère pouvoir le placer au commencement du mois prochain. Dimanche dernier, le nommé Louis Dufour, ouvrier a Watou, a été attaqué, sur la route publi que, le soir h 8 heurespar trois individus qui l'avaient poursuivi. Ces malfaiteurs l'ont terrassé et maltraité et lui ont volé sa montre. Ils l'ont abandonué nageant daus son sang et le croyaut mort. La justice est sur la trace de deux des coupables. On lit daus l'Indicateur d'Hazebrouck Si dans notre arrondissement dous n'avons point exercer une certaiue influence sur le prix du houblon, par la quantité qu'il produit, cepen dant la proximité de la Belgique donne quelque autorité aux renseignements que nous ne venons de recevoir. A Poperinghe, le houblon se vend 60 fr.; h Godewaersvelde, Boeschepe, Berthen, les prix sont variables et s'élèvent de 60 too fr. Ou se préoccupe beaucoup du traité qui doit rétablir les relations amicales entre la France et la Belgique. Le doute qu'on laisse planer sur le droit qui réglementera l'entrée des houbloDS arrête tootes les transactions sur la frontière. L'extrême diffé rence qui doit plus lard abaisser le droit d'entrée du houblon de 76 fr. a 25 fr., engage les récolteurs a se débarrasser de leurs produits k des prix con venables. Dans le Bas-Rhin où l'on croyait que les inon dations avaient produit de grands ravages sur les boublonnières, la perteaéténulle; au 20septembre époque de l'inondation la cueillette était son terme, et,suivant les occurences et les qualités, les prix varieut de 80 a i5o fr. Ce fait est confirmé par une lettre de M. le maire de Strasbourg. Ou a saisi, dit la Liberté, depuis quelques jours, daus tous les bureaux de poste de Lille et des environs, une grande quantité de manifestes politiques imprimés et mis sous enveloppe. Une autre saisie de 175,000 exemplaires de ces mani festes a été faite hier a la frontière. Ils formaient deux ballots dissimulés dans une voiture de paille. La contenance des biens communaux, en France, est de 5,175,573 hectares. Les déparle- mens qui possèdent le plus de ces biens sont les Vosges, qui en ont 149,611 hectares; le Bas Rhin 103,918 la Meuse, 115,1 o4 la Meurthe, 86,23g et la Moselle, 72,548. Le gouvernement anglais vient d'atoriser la compagnie du Palais-de-Crislal k faire venir a ses frais d'Alexandrie l'obélisque dit Aiguille de Cléopdtre, présent de Mehemet-Ali, et de l'élever sur le terrain que doit occuper le palais lui même. Il est toutefois entendu que le monument demeure la propriété de l'État sans que les entrepreneurs aient le droit k aucune indemnité pécuniaire. Des demandes ont déjà été faites en Egypte, et le pacha accordera, dit-on, toutes les facilités qui dépen dront de lui pour le transport, non-seulement de VAiguille de Cléopdtre, mais aussi d'autres ou vrages d'antiquité venant de Louqsor et de Karnak. L'emploi d'exécuteur des hautes œuvresétant devenu vacant daus la ville de Hambourg, qui compte 135,ooo habilans, il s'est présenté en très peu de temps 602 candidats. L'Êmancipateur de Cambrai signale l'ex centricité suivante d'un défunt qui aime la com pagnie et les bottes vernies: u On nous assure que dans une commune du département du Nord, un riche propriétaire a fait, avaui son décès, un marché avec un sieur***, aux termes duquel marché il s'engageait k donner au dit sieui*** 12,000 fr., k charge par celui-ci de séjourner un an dans le caveau où il serait inhumé, et, pendant le même laps de temps, lui cirer bien exactement chaque jour ses bottes et lui brosser son chapeau. Le riche propriétaire a passé de vie k trépas, il a étéenbaumé, revêtu de ses habits et assis dans le caveau qu'il avait fait construire. Le sieur*** demeure, nous assure-t-on, dans une chambre contiguë au caveau; chaque jour il cire les bottes et brosse le chapeau du défunt pour remplir les conditions du marché qu'il a accepté moyennant le prix de douze mille francs. Il nous semble ajoute cette feuille, que la fa mille du défuut serait en droit de faire casser un marché qui prouve assez que la raison du proprié taire n'était pas des plus saines. Abd-el-Kader, qui a quitté Paris lundi der nier a cinq heures, arrivait k huit heures et demie k Amboise. Au seuil de la grande porte du château, abd-el- Kadec a trouvé réunis les principaux chefs associés k sa fortune et particulièrement ses deux kalifats Sidi-el-Hadj -Moustafa et Si-Kaddonr. Mais se bornant k les saluer de la main, il s'est précipité au devant de Zohra, sa vieille mère, qui l'attendait k la porte de ses appartemens. D'abord il l'a em brassée avec émotion sur les deux épaules, puis il s'est humblement prosterné k ses pieds, qu'il cou vrit de baisers. Zohra a relevé sou fils et l'a conduit dans son appartemeut, où elle lui a demandé avec instance le récit circonstancié de son voyage. Abd-el-Kader a fait asseoir sa mère; puis se teuant debout devant elle, il a satisfait a sa de mande gravement et avec tous les signes d'une respectueuse soumission. Au récit des splendeurs de la réception faite k l'émir, le visage de Zohra s'est mouillé plusieurs fois de larmes d'attendrisse ment. Puis, uue fois ce devoir rempli, l'émir k pris le bras de sa mère pour la conduite k la mosquée, où se trouvaient réunis les anciens compagnons de sa captavité. Là l'émir, k haute voix, a rendu grâce a Dieu d'avoir éloigné de lui et des siens tout ac cident, et d'avoir disposé en sa faveur les cœurs de la nombreuse population qu'il veuait de visiter. Jusque-la, l'émir n'avait pas vu encore Kheira, sa femme légitime, qui non moins vivement que sa tnère devait s'associer au bonheur qu'il éprou vait. L'étiquette arabe voulait que chacun reçût ses complimens avant elle. L'émir s'est donc entre tenu avec chacun de ses compagnons en particulier, ayant pour chacun d'eux un de ces mots heureux ou sympathiques qui lui attirent l'affection de ses visiteurs. Puis, il a pris congé des siens et s'est re tiré dans ses appartemens.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2