Le Sénat a voté les deux projets de loi relatifs la conversion des emprunts de 1840,1842 et 1848, et la substitution des pièces de 20 centimes celles d'un quart de franc. Il a passé ensuite la discussion générale du projet de crédit destiné a payer la solde de l'armée pendant le mois de dé cembre, et a renvoyé la discussion des ar ticles au 5 décembre. PROCLAMATION DE L*EMP1RE. uinracBR ui: L'kupkui IH. On assure que des promotions dans l'armée se préparent pour le 1(1 décembre, fête anniversaire du hoi. On parle entre autres de la nomination, comme général- major, du colonel Lahure, du régiment des guides. 11 serait remplacé au commande ment supérieur de ce régiment par le co lonel Berten, du 2° lanciers. Le bruit court également qu'au nombre des grâces ou cointnnlalions de peine qui auroul lieu l'occasion du même anniver saire, se trouveront celles des condamnés politiques de Huy. Emancipation Dans la nuit du 24 au 25 du mois dernier, une trentaine de moulons ont été étranglés dans une bergerie Rendeux- Bas, village situé peu près deux lieues de Marche et de Baslogne. Ou présume que cette destruction aura été opérée par des loups ou des chiens qui se seront in troduits daus la bergerie en passant sous Jiiftofltob «'illo'j 1. aèisi... niil eeiqoiq aoa On lit dans ie Précurseur: Les cor respondances anglaises que nous recevons sont remplies encore de siuislres, par suite de la dernière tempête; presque tous les navires partis il y a quelque temps de notre port et des côtes de la Hollande, ont dù chercher un refuge dans les ports de la Mauche. Dans la liste des navires entrés en avaries, on en voit figurer plusieurs qui appartiennent notre marine. - Des nouvelles de Flessingue, du 30 novembre, nous annoncent que le koff ha- novrien Bernardus, cap. Muhlman, qui a fait côte Zouteiande, dans son voyage de Riga pour notre port, est considéré comme perdu; le navire a été en partie mis en pièces. De la cargaison, on n'a sauvé que 400 barils graine de lin. Un arrêté royal du 50 novembre 1852, accepte la démission offerte par le sieur L. Tremant de ses fonctions d'échevin de la commune de Warneton, arrondissement d'Ypres. FRANCE. Paris, 1" Décembre. Mgr. Meilon-Joty archevêque de Sens, a quitté Rome, le 23 novembre, pour re venir en France. Le prélat a visité les ca tacombes avant son départ, en compagnie de M. Odilon-Barrol, qui avait été reçu en audience particulière par le Saint-Père et qui avait dîné, ainsi que les généraux et les évêques français, chez le cardinal-secré taire d'Etat. On sait le voyage de M. Thiers Londres; on donne comme motif ce voy age, le projet formé par cet illustre histo rien, d'obtenir de lord Mahon, exécuteur testamentaire du duc de Wellington, com munication des papiers du maréchal, quant aux campagnes d'Espagne et de Portugal, pour l'histoire de l'Empire. Le musée des objets royaux et impé riaux qu'on achève au Louvre, au premier étage de l'aile de la colonnade, pourra être ouvert, dit-on, dimanche prochain. On achève de placer les curieux et ma gnifiques objets dans les belles armoires vitrées. Toutes les armures royales qui étaient au musée de la place St-Thomas d'Aquin et la Bibliothèque royale, sont placées dans les belles salles boisées de Henri II et de Henri IV. Mercredi, 24 novembre, une visite domiciliaire a eu lieu dans le palais épis- copal de Mgr. de Luçon. A ce sujet, le prélat adresse son clergé et aux fidèles de son diocèse une lettre pastorale qui a dû être lue lundi dernierau prône de toutes les paroisses, et dans laquelle il proleste contre cet acte, et constate qu'après six heures des plus minutieuses recherches, les magistrats n'ont rien découvert qui ait rapport a la politique. M. le comte Hocquart, ancien cham bellan de l'hôtel des rois Louis XVIII et Charles X, vient de mourir Paris, l'âge de 00 ans. M. le comte Hoçquart était de quartier Saint-Cluud lors de la révolution de 1850, et, fidèle ses çonvictions comme son devoir, il accompagna le Roi Charles X et la famille royale jusqu'à Cherbourg. 11 avait épousé M1" de Lauriston, fille du maréchal, et sœur du général actuel. On est en train de frapper en ce mo ment, la monnaie de Paris, des masses de pièces de 10 centimes en bronze. pudeur publique, que nous voudrions hésiter en core; qu'il nous serait doux de voir administrer la preuve que l'Impartial en a imposé! Tout honnête hoiurne qui connaît le Brugsche Vrye, qui a lu les calomnies dont il se rend l'organe, doit désirer que l'honneur d'un ministre du Roi, d'un premier fonctionnaire de l'État, que les dires de CImpartial soient démentis! Mais hélas! nous nous faisons illusiou le doute n'est plus possible: sur la table où nous écrivons ces lignes, gisent les preuves officielles que le ca lomniateur de femmes et de filles a été subsidié par M. Rogier, et que le ministre déchu a recommandé le pamphlétaire comme digue de la bienveillance du gouvernement Noos n'ajoutons plus un mot ces faits ont leur éloquence. [Patrie.) P.tBIR, le décembre. Aujourd'hui, huit heures et demie, tous les membres du Corps Législatif ayaol leur tête M. Billault, président, et les membres du bureau, se sont rendus, escortés par un escadron de cavalerie, au palais de Saint-Cloud. Ils avaient été précédés par tous les membres du Séuat ayant leur tête M. Mesnard, premier vice-président, et les mem bres du bureau. MM. les conseillers d'État s'élaieut également rendus h Saint-Gond. A neuf heures moins un quart, l'F.nipereor ac compagné du prince Jérôme, son oncle, et du prince Napoléon Bonaparte, précédé de M. le comte Bac- ciochi, maître des cérémouies, de M. Fouillet de Conches, maître des cérémonies adjoint, de ses aides de camp et de ses officiers d'ordonnance et suivi de tous ses ministres et de M. Baroche, vice- président du conseil d'État, membre du conseil des ministres, s'est rendu dans la grande galerie où un trône avait été placé sur une estrade, au fond de la salle. Derrière le trône se trouvaient MM. les conseil lers d'État; la maison militaire de l'Empereur a pris sa place un peu en avant Sa Majesté, ayant sa droite le prince Jérôme a sa gauche le prince Napoléon Bonaparte, deriière elle tous ses minis tres, s'est placée eu avant du troue. M.' Billault, président du Corps Législatif, a prononcé un dis cours. V Ce discours fréquemment interrompu par les applaudissements de l'assemblée, s'est terminée aux cris unanimes et répétés de Vive VEmpe reur Vive Napoléon III M Billault a remis ensuite Sa Majesté la décla ration du Corps-Législatif, constatant le recense ment général des votes et l'adoption du plébiscite présenté les 21 et 22 novembre i8Ô2,a l'accepta- talion du peuple. M. Mesnard, premier vice-président du Sénat, a adressé quelques paroles l'Empereur, qui a répondu eu ces termes: Messieurs, Le nouveau règne que vous inaugarfez au jourd'hui n'a pas pour origoe, comme laol d'au tres dans l'histoire, la vioieuce, la conquête ou la ruse. 11 est, vous venez de le déclarer, le résultat légal de la volonté de tout un peuple, qui consolide au milieu du calme ce qu'il avait londé au sein des agitations. Je suis pénétré de reconnaissance envers la nation, qui trois fois en quatre aonées, m'a sou tenu de ses suffrages, et chaque fois o'a augmeulé sa majorité que pour accroître mou pouvoir. Mais plus le pouvoir gagne en étendue et en force vitale, plus il a besoin d'hommes éclairés comme ceux qui m'entourent chaque jour, d'hom mes indépendants comme ceux auxquels je m'a dresse pour tu'aider de leurs conseils, pour ramener mon autorité dans de justes limites si elle pouvait s'en écarter jamais. Je prends dès aujourd'hui avec la couronne le nom de Napoléon III, parce que la logique du peuple me l'a déjà donné dans ses acclamations, parce que le Sénat l'a proposé légalement, et la nation entière l'a ratifié, a Est-ce a dire, cependant, qu'en acceptait! ce litre, je tombe dans l'erieur reprochée au priuce qui, revenant de l'exil, dé clara nul et non avenu tout ce qui s'était fait en son absence? Loin de moi un semblable égarement. Non-seulement je reconnais les gouvernements qui m'ont précédé, mais j'hérite eu quelque sorte de ce qu'ils ont fait de bien ou de mal car lesgonver- uements sorti, malgré leurs origines différentes, solidaires de leurs devanciers. Mais, plus j'accepte tout ce que depuis cin quante ans l'histoire nous transmet avec son inflexi ble autorité, moins il m'était permis de passer sous silence te règne glorieux du chef de ma famille, et le titre régulier, quoique éphémère, de sou fils, que les Chambres proclamèrent dans les derniers élans du patriotisme vaincu. Ainsi doue, le titre de Napoléou 111 u'est pas une de ces prétentions dy nastiques et surauuées qui semblent une insulte au bou sens et la vérité; c'est l'hommage reodu h un gouvernement qui fut légitime, et auquel nous devous les plus belles pages de notre histoire mo derne. Mou règue ne date pas de i8i5, il date de ce moment même où vous veuez de me faire con naître les suffi âges de la nation; Recevez doue nies remercîments, Messieurs les députés, pour l'éclat que vous avez dooné la ma- nifeslatiou de la voloulé nationale, eu la rendant plus évidente par votre contrôle, plus imposante par votre déclaration. Je vous remercie aussi, Mes sieurs lesséualeurs, d'avoir voulu être les premiers a ui'adresser vos félicitations, comme vous avez été les premieis a formuler le vœu populaire. Aidez-moi tous asseoir sur cette terre boule versée par tant de révolutions, un gouvernement stable qui ait pour bases la religion, la justice, la probité, l'amour des classes souffrantes. Recevez ici le serment que rien ne me coûtera pour assurer la prospérité de la patrie, et que, tout en maintenant la paix; je ne céderai rien de ce qui touche l'honneur et la dignité de la France. Les plus vives acclamations ont plusieurs fois interrompu S. M., et la fin du discours, la salle a reteuti des cris enthousiastes de: Vive CEmpe reur l Vive Napoléon III l L'Empereur, eu quittant la salle, a de nouveau remercié avec affectiou M. Mesuard et M. Billault, et s'est rendu dans ses appartements avec le céré monial qui avait été observé son eutrée. ACTK «l'FiriKI..

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2