JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 9 N» 3874. 36™ annee. 7F3.ES, 15 Décembre. L'intervention du clergé dans les luttes électorales n'entre guère dans le système politique des sectaires du soi-disant libé ralisme. Le Prêtre, selon les honnêtes doc trinaires de l'école Rogier-Verhagen devrait s'absteoir désormais d'exercer ses droits civiques,commeaussi il devrait abandonner aux adversaires des doctrines religieuses, le terrain de l'éducation publique. Par contre, il est parfaitement raisonnable aux yeux des adeptes des loges maçonniques, que les fonctionnaires publics usent de toute leur influence pour amener le triom phe des candidats clubistes, et que des hommes chargés de la sublime mission d'élever et de former la jeunesse, abusent de leur autorité jusqu'à enseigner leurs élèves des maximes hérétiques et des prin cipes contraires aux dogmes de l'Église ca tholique. Voilà en un mot la thèse que défend la presse libéraliste: le prêtre quoique citoyen ne devrait prendre aucune part aux affaires publiques! D'où l'on peut conclure que, selon les disciples de Verhagen et consorts, l'autorité ecclésiastique devrait raéconnaî- tresa mission civilisatrice au point de rester les bras croisés en face du débordement des passions subversives qui signale notre épo que. Mais que signifient dès lors les libertés inscrites dans notre pacte de 1830, s'il devient entendu que les adversaires de l'enseignement religieux, et des doctrines conservatrices déploient tous leurs efforts, toute leur rage, pour battre en brèche les principes d'ordre et deslabililé sociale sans qu'il soit permis aux défenseurs du trône et de l'Autel d'opposer un contre-poids leur influence funeste? Comment! dans la catholique Belgique on pourrait créer une masse d'athenées et des collèges aux frais communs du trésor, sans donner ces éta blissements un aspect religieux et moral, et le prêtre, et le premier comme le der nier citoyen ne pourraient avertir les pères et les mères de famille du danger que cou rent leurs enfants en s'abreuvant ces sources empoisonnées? Au jour des co mices, ils ne pourraient recommander aux suffrages, un homme attaché la foi et aux libertés de ses pères, préférablemenl un protégé des antres maçonniques et socia listes? De quel droit la presse libéraliste prétend-elle imposer une doctrine aussi absurde? Mais le croirait-on; les proscripteurs du prêtre, et de la religion ne bornent pas là, leurs exigences délirantes. C'est au despo tisme le plus odieux qu'ils voudraient as sujettir les amis de la bonne éducation publique. Effectivement,saurait-on pousser plus avant la haine contre les principes re ligieux, que ne le fait un journal de cette ville qui, se fondant sur une tournée d'ins pection faite dans le diocèse de Luçon, émet le vœu de voir les établissements ecclésiastiques soumis au régime de l'in spection, l'instar des institutions gouver nementales? et n'est-ce pas fouler aux pieds, tous les principes de liberté que d'oser ineler l'État, de la direction, et de la mar che de collèges qui ne lui coûtent guère une obule. Admettant encore les prétentions liber- ticides de certaine presse, qu'y aurait-il craindre pour les collèges libres de l'ins pection gouvernementale, si la Constitu tion ne s'opposait ce qu'elle se fasse? Un enseignement religieux et scientifique la hauteur des besoins de l'époque, de l'ordre, de la discipline, des éludes fortes et éten dues voilà ce qui distinguent les établisse ments dirigés par l'autorité ecclésiastique, et voilà l'étal des choses qui s'offrirait aux regards des inspecteurs. Le même spec tacle se produit-il dans les collèges sub- sidiés par l'État? Dans ces institutions trouve-t-on ces garanties désirables, où plutôt n'y rencontre-t-on parfois, des pro fesseurs prêchant le mauvais exemple leurs élèves, et des élèves perdant dans la lecture de livres pervers, tous les fruits de leur jeune intelligence? Malgré toute l'absurdité qu'il y a vou loir séparer la religion d'avec l'instruction publique nous le savons, récemment en core dans les chambres un personnage dont le nom flétrit l'antique réputation religieuse des Belges, a osé proposer la guerre ouverte de l'Église et de l'État, et les adeptes de celle triste célébrité vou draient que dans les écoles on n'enseignât plus la religion aux enfants. Mais nous avons foi dans la sagesse de nos manda taires, et nous félicitant avec tout vrai Belge de la chute d'un ministère intolé rant, nous sentons en nous grandir l'es pérance de voir le nouveau cabinet entrer dans une voie raisonnable, en rompant avec les doctrines révolutionnaires de la politique déchue, et en donnant au clergé une place digne de sa mission. Un enseignement religieuxestnécessaire la société; comme l'a si bien observé M. Osy, dans la séance du 11 décembre, c'est l'absence de l'influence religieuse qui a con duit les peuples au socialisme, au meurtre, au pillage. On dirait que les journaux libéralistes sont tellement habitués vivre de subsides qu'il leur parait incroyable qu'un autre vive de la confiance publique. C'est ainsi que le journal de la coterie libérale-car- lonnée d'Ypres, qui, selon toute probabilité a eu sa part dans le festin des subsides ac cordés par feu M. le ministre Rogier sa bonne presse; accuse tout bonnement la Malheureusement nous en sommes ar rivés ce point; la presse libéraliste n'é pargne aucune occasion pour déverser sa haine sur la religion et ses ministres, comme elle n'oublie aucune circonstance pour défendre ceux qui se distinguent par leur animosité dans la croisade révolu tionnaire qu'ont entreprise les loges ma çonniques. C'est ainsi que le même organe du soi-disant libéralisme de notre ville, pour justifier un subside accordé l'a postat Beekinan, par M. Rogier et consorts, se recrie avec ce misérable défroqué pam- phlélairecontreune indemni té que le trésor aurait accordé M. Morel ancien principal d'Ypres. Sans admettre sur paroles, que M. Morel ait perçu le subside qu'on lui attribue nous demandons notre follicu laire libéraliste quels rapports pourraient exister entre l'une et l'autre indemnité, et quelle justice, quelle raison d'être il y a entre le subside de 550 francs accordé au vil écrivassier qui trempe journellement sa plume dans la bave et dans l'ordure, et les 600 francs qu'on prétend avoir été al loués M. Morel, pour toute une vie con sacrée la bonne éducation de la jeunesse? Qu'on le déclare un parallèle saurait-il exister entre le digne veillard, que de mil liers d'anciens élèves saluent avec respect et vénération, entre le citoyen conscien cieux fidèle a sa religion et ses devoirs et celui qui, après s'être abandonné l'apos tasie attire sur soi, par ses écarts, avec des actions en justice, le dégoût, et l'indig nation du public honnête. Selon nous, subsidier l'un c'est un devoir, une juste récompense, voter une indemnité pour l'autre c'est un acte de gaspillage, un abus des deniers des contribuables. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons de source certaine, que l'école d'équitation, établie en cette ville, sera dis soute sous peu, les troupes qui en font partie regagneront leurs corps respectifs. Demain 62°" anniversaire de la naissance de Sa Majesté le Roi Léopold, un 7e Ueum sera chanté 11 heures en l'Église S'-Mar tin, midi il y aura parade sur la grand'- place, des troupes de la garnison. A 2 heures de relevée Messieurs les officiers du 11e régiment se réuniront un banquet l'hôtel de la Chatellenie. YKRITfc ET JUSTICE. A Gatise des fèies prochaines de la Noël et du nouvel an, les marchés d'Ypres qui devraient avoir lieu les dits jours, seront tenus les vendredis 24 et 51 décembre. LE PROGRÈS LA PATRIE L'APOSTAT BEEKMAN. Pairie de Bruges de vivre des aumônes versées dans le tronc des pauvres. Le re proche comme on le sent est aussi ridicule que malveillant; suspecter l'autorité ecclé siastique de faire couler dans les bureaux d'un journal, les ressources destinées aux pauvres c'est là une de ces assertions mé chantes la quelle personne ne saurait croire, pas même ceux qui Jes impriment. On nous assuie que l'apostat auquel le Progrès a em prunt'; uu article se trouve présentement eu bulle a différentes poursuites judiciaires, Bruges.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1