FRANCE. Paris, 9 janvier.
de 48 ans, née k Warnêton,et domiciliée k Ploeg-
steert, s'est suicidée par strangulation daos la mai
son d'arrêt de cette ville (dans la nuit du 9 au
10 c') où elle était détenue sous prévention d'avoir
incendiée la ferme qu'elle occupait.
Le 7 de ce mois on a trouvé dans un fossé k
Becelaere, le cadavre d'un nouveau-né. Sa mère,
la fille Jowie, âgée de 58 ans, a été arrêtée.
L'ouverture de la section du chemin de fer de
la Flandre Occidentale, de Courtrai k Wervicq,
est définitivement fixée k mercredi prochain 12
du courant. Il y aura quatre convois par jour sur
cette section.
Dimanche dernier, le Roi a reçu en audience
a
particulière, M. l'abbé De Haerne, membre de la
Chambre des Représeutants.
On nous écrit de Saint-Gilles (Waes), dit le
Messager de Gand, qu'André DeClercq, sur
nommé Drieske Nypers, y est mort samedi k 5
heures de l'après-dlner. Il a succombé au typhus.
On écrit de Tbielt, le 17 janvier Un
grand malheur vient d'arriver ici ce matin. Un
ouragan vient de renverser le moulin k vent et k
l'huile des enfants Louis Goetbals. Les ailes ont été
précipitées a une distance de 4o k 5o pieds. 1
a L'essieu du moulin, d'une épaisseur peu com
mune, et neuve depuis un an, a été brisé comme
verre. Il n'y a que le pivot et quelques débris du
corps du inouliu qui soient restés iotacts.
Les domestiques sont blessés, mais heureuse
ment leurs blessures n'offrent aucun caractère de
gravité. Le dommage est évalué k 8,000 fr.
Le moulin était assuré par la société les
Propriétaires réunis, pour la somme de 5,000 fr.
L'article 58 de la Constitution porte
a A l'âge de 18 ans, l'héritier présomptif du Roi
est de droit sénateur. Il n'a voix délibérative qu'à
l'âge de 25 ans.
OrS. A. R. le doc de Brabant atteindra sa
majorité le 9 avril prochain, étant né k Bruxelles
en i835;il prendra alors rang parmi les sénateurs.
On écrit de Louvain La végétation offre
des particularités vraiment remarquables pour l'é
poque actuelle. Les environs de notre ville sont en
ce moment témoins des phénomènes les plus sur
prenants.
Un paysan d'Héverlé a apporté, avant-hier,
sur le marché de cette ville de magnifiques arti—
chants et de très-belles asperges. Ou a aussi re
marqué au marché des petits pois et chose bien
plus extraordinaire encore, il y avait des fram
boises qui ne laissaient rien k désirer sous le rap
port de la maturité. Ces framboises avaient été
cueillies dans la propriété de Mgr. le duc d'Aren-
berg, k Héverlé.
A Lille et k Douai, les orfèvres prennent
pour 23 centimes les pièces de 25 centimes, défi
nitivement démonétisées k dater du 1" janvier.
Un grand vol sacrilège avec escalade et ef
fraction a été commis pendant la nuit de mercredi,
dans l'église du Saint-Sanveur, a Lille. La sacristie
a été le lieu des principales déprédations; on
compte parmi les objets volés, un Christ, un sceptre
et une couronne en argent. Cinq troncs ont été
fracturés. Une arrestation préventive a, dit-on, été
opérée.
Un accident, qui impressionnera vivement le
cœur des mères, est arrivé mercredi matin k Lille.
Une femme habitant la rne des Poissonceanx, for
cée d'abandonner momentanément son logis, plaça
dans son berceau, près d'un enfant de 18 mois, un
autre enfant de 6 semaines, et sortit aussitôt.
Dix minutes k peine s'étaieut écoulées que le
père, regardant machinalement dans le berceau,
s'aperçut que la jambe de l'aîné reposait sur le cou
du plus jeune. Il s'empressa de retirer l'eufant de
cette dangereuse position, mais le pauvre père ne
prit qu'un cadavre, qu'il rejeta épouvanté dans le
berceau en jetant un cri terrible. La jambe de l'aîné
avait étouffé le pius jeune dans son sommeil, et il
était mort sans pouvoir jeter le inoiodre cri.
Le conseil coramuual d'Anvers a approuvé
l'acquisition d'une vaste propriété, rue du Chêne;
l'Institut commercial supérieur sera établi dans les
bâtiments existants; les locaux pour l'école moy
enne seront construits dans une vaste cour y atte
nant. L'acquisition a été faite au prix de 89,000 fr.
La propriété acquise présente une superficie de
2,800 mètres carrés.
On lit dans Y Indépendance du Luxem
bourg D'après un bruit généralement répandu
depuis quelques jours un empoisonnement aurait
eu lieu dans le village de K.ayl, voici comment on
rapporte le fait
Samedi dernier, deux enfants appartenant k
un employé des douaoes de station k Kayl (Luxem
bourg belge), sont morts immédiatement k la suite
de vomissements et de couvulsioos. On soupçonna
k l'instant que leur mort devait être l'effet d'un
empoisonnement, car la veille, la servante de cet
employé avait fait manger k ces enfants des pom
mes cuites auxquelles elle avait joint une poudre
vermifuge; c'est le matin k 7 heures que cet ali
ment fut donné k trois enfants dont deux mouru
rent une heure après; le troisième fut sauvé par
des voisins qui, l'ayant vu vomir, lui avaient fait
boire du lait.
Les soupçons d'empoisonnement prirent plus
de consistance de ce que douze ou quatorze jours
auparavant la femmè du même employé était morte
avec tous les symptômes d'un empoisonnement.
t> L'autorité locale informa sur-le-champ la
gendarmerie et fit observer l'employé ainsi que sa
servaute, en attendant que la justice se rendît sur
les lieux pour procéder aux informations d'office.
Plusieurs témoins furent entendus; le cadavre de
la femme fut exhumé pour être soumis aux inves
tigations des hommes de l'art, en même temps que
les cadavres des deux enfants. On ne connaît pas
encore le résultat de ces recherches; mais l'em
ployé des douanes ainsi que sa domestique sont
sous les mains de l'autorité judiciaire.
Nous feroos connaître les suites de cette affaire.
Un enfant s'est empoisonué k Dantziek, le
jour de Noël, avec une couleur verte qui contenait
de l'arsenic, et dont il se servait en mouillant le
pinceau dans sa bouche.
La Gazette Médicale de Paris contient sur
les brûlures parla foudre, quelques détails précieux
que l'on sera bien aise de retrouver ici. Cinq hom
mes, cinq marins, furent frappés k la fois en mer,
vers le milieu de décembre sur chacun d'eux on
constata des brûlures avec destruction de l'épider-
me et escarres noires, mais aucune de ces brûlures
n'était profonde, aucune De s'étendait au-dessus du
derme, comme si le panicule graisseux était pour
l'électricité un isolant parfait. Les brûlures ressem
blaient parfaitement k celles produites par la dé
flagration de la poudre k canon, sans grains distincts
toutefois et pointillé noirâtre; elles se sont compor
tées dans leurs marches et leurs gnérisons comme
des brûlures de cause vulgaire. Trois de ces marins,
revenus k eux, étaient en proie k une sorte de
terreur; ils gémissaient, ils voulaient fuir, ils invo
quaient ardemment la Sainte-Vierge et les Saints
le quatrième, après le cou, resta plongé daus une
stupeur profonde; un seul mourut, et, quoique
exposé en plein air pendant toute la nuit, couvert
d'une simple toile, son corps était encore chaud au
bout de treize heures.
Un de nos abonnés de Chavigny, dit Ylm-
partial de la Meurlhe (France), vient d'apporter
a notre bureau deux branches d'un prunier qui
présente un étrange phénomène de végétation.
Les rameaux sont couverts de feuilles d'un beau
vert, et en maint endroit les feuilles sont déjh en
tièrement épanouies. Ce fait n'est point isolé, et
déjk la vigne fait des progrès inquiétants. Tout
cela ne sourit guère k nos braves cultivateurs, car,
dans leur bon sens, ils disent que toute médaille a
son revers. Aujourd'hui encore, l'hiver est pour
nous un mythe; mais que sera le printemps?
On écrit de Londres, 6 janvier
On vient d'ouvrir le testament de M. Heald,
mari divorcé de Lola Montés, et qui, comme on se
rappelle, a péri dernièrement dans un naufrage, a
l'embouchure du Tage.
M. Heald a légué Lola Montés une reDte via
gère de 900 I. st. (22,5oo fr.) réversible, après sa
mort, sur miss Julia VVilson, enfant âgée actuel
lement de 9 ans.
Le Moniteur enregistre, dans sa partie officielle,
la présentation des lettres de créance des ministres
plénipotentiaires de Toscane et de Bade, et du mi
nistre résident de Hanovre.
On écrit de Constantinople, le 26 décembre,
que le paquebot parti le même jour porte les lettres
de Sa Majesté qui accréditent S. Exc. Vely-Pacha
en qualité d'ambassadeur de Turquie auprès de
l'Empereur. [Moniteur.)
Le Sultan a très-gracieusement accordé k
Abd-el-Kader, sur la demande de notre ambassa
deur, l'autorisation de venir k Constantinople et
la faveur d'une audience.
S'il faut en croire le Moniteur wurtem-
burgois, l'affaire du Monténégro sera réglée sous
peu de jours par la médiation de la Russie et de
l'Autriche.
Le Saint-Siège a adressé dernièrement k
toutes les puissances catholiques de l'Europe une
circulaire daos laquelle il montre la nécessité de
protéger les intérêts des habitants catholiques de
la Bosnie et de l'Herzegovine qui souffrent sous une
grande oppression. [Ami de la Religion.)
H y a longtemps que la fabrique lyonnaise
n'avait été aussi prospère. Les maisons de com
merce de notre ville peuvent k peine suffire aux
nombreuses commandes qui leur arrivent de par
tout, et la classe ouvrière n'a jamais été plus oc
cupée. La confection des costumes officiels est
pour beaucoup, dit-on, dans cette recrudescence
de travail.
On lit daos le Moniteur universel:
En recevant la nouvelle du rétablissement de
l'Empire, S. M. le Roi de Wurtemberg avait en
voyé son grand-chambellan, M. le lieutenant gé
néral baron de Spitzemberg, auprès de M. le duc
de Guiche, ministre plénipotentiaire de Sa Majesté
Impériale k Stuttgard, pour lui porter ses félicita
tions k l'occasion de ce grand événement.
Le Moniteur ayant fait connaître cette dé
marche, si conforme aux liens d'amitié qui unissent
les deux gouvernements, le cabinet de Stuttgard
avait cru devoir faire observer dans le journal offi
ciel de Wurtemberg que:
Quelle que fût la satisfaction avec laquelle le
Roi avait accueilli les déclarations du prince-
Président k l'occasion de son avènement, il n'é-
tait pas dans les intentions de Sa Majesté de
procéder k la reconnaissance du nouvel Empire
français sans se concerter préalablement avec les
souverains ses alliés, et que les ordres donnés an
lieutenant-général de Spitzemberg ne pouvaient
qu'être conformes k ces intentions de Sa Majesté.
Cet incident si simple ayaot été dénaturé par
un journal de Stuttgard, et présenté sous un jour
défavorable, le gouvernement de S. M. le Roi de
Wurtemberg a saisi cette occasion de prouver une
fois de plus les sentiments qui l'animent envers
1 Empereur et la France, en faisant insérer dans le
journal officiel du 2 de ce mois l'article suivant
Le journal le Beobakter (n° 5o6), dans son
article Paris, daté du 21 décembre, prétend, a
l'occasion des remarques coulenues dans le Mo
rt nileur wurlembourgeois du 15 décembre, sur