FRANCE. quatre pots de lait en une heure. C'est déjà quel que chose. Eu trois quarts d'heure, notre homme avait ingurgité ce souper substantiel, et se déclarait prêt ii recommencer quand on voudrait. Il ne s'est plus trouvé de nouveau parieur au grand regret de ce dernier II qui ce régime conviendrait. On lit dans V Ami de l'Ordre, de Namnr: Un funeste accident est arrivé hier an convoi du chemin de fer de Liège qui arrive trois heures et demie de l'après midi. Tout près de la station de Naraêche, uii des voyageurs en vvaggon est tombé sur la voie, la portière s'étant tout coup ouverte. Ce malheureux n'a reçu aucune blessuie, mais il est resté sans mouvement par suite de la commotion. Le chef du convoi a immédiatement prescrit les secours nécessaires, les voyageurs vive ment éiuus d'un pareil événementsont remontés en voiture, et le couvoi a continué sa course vers Natnur. Un seui voyageur est resté auprès de la victime de l'accident; c'est un prêtre qui faisait partie du convoi. Ce beau trait de charité a produit une impression profondément sympathique. Comme par une fatalité, le même convoi, son arrivée sur les glacis, a failli éprouver une véritable catastrophe. Un tombereau conduit par deux chevaux et un conducteur traversaient la voie ferrée au moment du passage. La machine aurait infailliblemeut écrasé chevaux et homme, et un déraillement était inévitable, sans la présence d'es prit du machiniste qui put heureusement arrêter le convoi. Un bottier anglais a envoyé en Australie des bottes pour une valeur de 520 liv. (8,000 fr.J et les a vendues au prix de 925 liv. en très-peu de jours. Cet industriel prépare en ce moment-ci une ex pédition pins considérable que la première. L'autique tour de Labastide-Villefranche (Basse-Pyrénées), vient d'être écrasée par la fou dre le fluide électrique l'a sillonnée dans tous les sens et paraît l'avoir enveloppée de la base au som met chacune des quatre faces de ce monument porte des marques effrayantes de la force élec trique. Les principaux ravages existent néanmoins du côté du nord-est; les nombreuses lézardes qui couvrent ses murailles démontrent clairement que le fluide a principalement attaqué les corps les plus durs; la pierre calcaire et le silex ont subi les plus rudes atteintes des pierres énormes ont été trans portées, au moment de la commotion, 25o mè tres. Un autre effet de ce phénomène consiste en ce que l'intérieur de cet édifice n'a été nullement endommagé. On vient de découvrir, dit-on, un nouveau système de peinture pour le bâtiment, qui serait appelé faire une révolution daus les arts; celte peinture, dans laquelle il n'entrerait ni huile, ni essence, ni esprit de vin, se composerait unique ment de matières gypseuses qui, combinées en semble par des uioyeus chimiques, acquièrent la durée du stuc; elle n'aurait aucune odeur et ne s'altérerait pas par les lessivages comme les pein tures l'huile, qu'elle remplacerait avec un im mense avantage. Cette découverte serait due a M. Gavereel, entrepreneur de peinture et décorateur, rue Saint-Merry, 48, Paris, déjà connu par plu sieurs ouvrages utiles aux arts. Ou lit dans le journal la Suisse La question relative aux capucins lombards ex pulsés du Tessin paraît devoir se résoudre h l'amiable. Le gouvernement autrichien n'a pas entièrement admis les motifs allégués et commu niqués par le conseil fédéral. Cependant il serait disposé transiger, moyen nant une pension viagère qui serait allouée aux capucins. Tel est, si nous sommes bien informé, le sens de la réponse qne l'Autriche vient de trans mettre au conseil fédéral. m iititci: il vu. ui: 1/khi»»: ut: 111. Aujourd'hui, 29 janvier, huit heures du soir, le graud maître des cérémonies, assisté d'un maître, est allé avec deux voitures de la cour, attelées de deux chevaux, et escortées, chercher la fiancée impériale. Le trajet de l'Elysée aux Tuileries s'est fait con formément au cérémonial fixé. Le premier chambellan a annoncé l'Empereur l'arrivée de sa fiancée. L'empereur avait auprès de lui S. A. I. le prince Jérôme Napoléou et ceux des membres de sa fa mille que Sa Majesté avait désignés. L'Empereur, eu uniforme de général, portail le collier de la Légion d'honneur qu'avait porté son oncle, l'Empereur Napoléou 1", et le collier de la Toisou d'or qui a appartenu l'Empereur Chartes- Quiul. Autour de l'Empereur étaieut les cardinaux, les maréchaux et les amiraux, les miuistres secrétaires d'Etat, les grands officiers et les officiers de la maison civile et militaire de l'Empereur, les am bassadeurs et miuistres plénipotentiaires de Sa Majesté Impériale présents Pàris. Sa Majesté s'est avancée au-devant de sa fiancée. A neuf heures, le grand maître a pris les derniers ordres de l'Empereur et le cortège s'est mis eu marche pour la salle des maréchaux, où devait s'accomplir la cérémonie du mariage civil. Uu maître des cérémonies, assisté de deux aides, s'étant détaché du cortège, a fait placer <1 leur rang, fixé par le cérémonial, les persounes invitées par Sa Majesté. Au fond de la salle, devant l'embrasure de la fenêtre du jardin, deux fauteuils égaux étaient placés sur une estrade: l'un droite, pour l'Em pereur; l'autre gauche, pour la future Impé ratrice. A bas de l'estrade, du côté gauche, était une table sur laquelle se trouvait placé le registre de l'état-civil de la famille de l'Empereur. Ce registre est celui de l'ancienne maison im périale, conservé daus les archives de la secrétai- rerie de l'état. Le premier acte qui s'y trouve consigné, daté du 2 mars 1806, est l'adoption du prince Eugène, comme fils de l'Empereur Napo léon 1°' et comme vice-Roi d'Italie. Le dernier acte, celui qui précède immédiatement l'acte de mariage de l'Empereur Napoléou 111 et de l'Impé ratrice Eugénie, est celui de la naissance du Roi de Rome, portant la date du 20 mars 1811. Un maître des cérémonies a annoncé L'EMPEREUR! En ce moment, le cortège a débouché, et cha cune des personnes qui le composaient a pris la place qui lui appartenait. Les officiers et les grands officiers, les dames d'honneur, se sont placés derrière les fauteuils de l'empereur et de sa fiancée, suivant leur rang. Les ministres a la droite du trône de l'empereur. Sa Majesté s'étant assise sur son trône, a invité la future Impératrice a s'asseoir sur le sien. L'Empereur étant assis, legrand maître des cé rémonies, après avoir pris les ordres de Sa Ma jesté, a invité le ministre d'Etat et le président du Conseil d'Etat se rendre devant le fauteuil de l'Empereur. Le ministre d'État et de la maison de l'Empe reur a dit Au nom de l'Empereur! A ces mots, l'Emperear et la future Impératrice se sont levés. Sire, Votre Majesté déclare-t-elle prendre en ma- riage S. Exc. Mademoiselle Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, ici présente? L'Empereur a répondu: Je déclare prendre eu mariage S. Exc. Made- moiselle Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, ici présente. Ensuite le ministre d'État a dit Mademoiselle Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, V. Exc. déclare-t-elle prendre en 111a- riage S. M. l'Empereur Napoléon III, ici pré- sent? Sou Excellence a répondu Je déclare prendre en mariageS. M. l'Empe- reur Napoléon III, ici présent. Alors, le ministre d'Etat a prononcé en ces termes le mariage Au nom de l'Empereur, de la Constitution et de la loi, je déclare que S. M. Napoléon III, Em pereur des Frauçais par la grâce de Dieu et la vo lonté nationale, et Son Exc. Mademoiselle Eugénie de Moutijo, comtesse de Teba, sont unis en ma riage. Ces paroles prononcées, les maîtres et les aides des cérémonies ont apporté la table sur laquelle était le régistre de l'état civil et l'ont placé devant les fauteuils de l'Empereur et de l'Impératrice. Leurs Majestés ont signé, assises et sans quitter leur place. Eusuite ont sigué les témoins désignés par Sa Majesté. L'acte étant terminé, le grand maître des céré monies a prévenu Leurs Majestés que la cérémonie était finie. L'empereur et l'Impératrice, accom pagnés de leur cortège, se sont retirés. Quelques iostauts après a eu lieu le concert dans la salle de spectacle du palais. S. M. l'Impératrice a été reconduite l'Élysée avec le même cérémonial observé pour son ar rivée. [Moniteur.) Paris, le 3o janvier. mariage religieux» Dès huit heures du matin la circulation est inter dite daus le Louvre. Le bassin situé au milieu de la cour est transformé en une magnifique corbeille de fleurs. Les magnolias sur lesquels des fleurs artifi cielles ont été placées, attirent surtout l'attention. Sur le fronton de la porte du Louvre qui fait face aux Tuileries se trouve une oriflamme ornée d'uu écusson au milieu duquel sont les lettres N. E. A partir du Louvre jusqu'à Notre-Daine se trouvent uu nombre considérable de mâts vénitiens surmoulés d'oriflammes et d'écussons avec les lettres L. N., ou N. E., ou N. 111. Un grand nombre de maisons sont ornées de drapeaux aux couleurs nationales. Quelques-unes ont des trophées de drapeaux. Au Parvis-Notre-Dame, l'effet magique |vroduit par les mille drapeaux, les oriflammes ou trophées qui ornent la cathédrale est indescriptible. La partie intérieure des murs de la cathédrale et de l'Hôtel Dieu a été masquée par des tapisseries. Les fenêtres du bureau central d'admission des hospices sont garnies de tentures, de guirlandes et d'écussons, nu milieu desquels sont des aigles ou les lettres N. E. Dès neuf heures, cette place est complètement envahie par la foule que les piquets d'infanterie et la double haie de soldats ont peine contenir. La place du Carroussel est occupée par des ré giments de cavalerie et d'infanterie. Le quai des Tuileries est bordé par une haie d'infanterie et de garde nationale. A onze heures, deux voitures de la cour ont été chercher l'Impératrice au palais de l'Elysée. Dans la première voiture ont pris place la gran de-maîtresse de la maison, une dame d'honneur et le premier chambellan de Sa Majesté. La seconde voitnre a reçu l'Impératrice, S. Exc. la comtesse de Montijo, M. le comte Tascher de la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2