9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N3689. 7PF.ES, 5 Février. 30me année. sa La feuille voltairienne de celle ville, qui n'a pas encore cessé ses déloyales etod ieuses attaques contre l'œuvre saintement civili satrice de la Sainte-Enfance, feint effron tément de croire que le clergé, si misé ricordieux et zélé envers des peuplades problématiques ou inconnues, oublie et dé laisse les enfants pauvres de la Belgique même. Réfuter cette allégation ridicule se rait se tailler une besogne parfaitement oiseuse et superflue; le dévouement du prêtre Belge envers l'enfant du pauvre est chose parfaitement connue de quiconque ne vient pas des antipodes. En effet, n'est- ce pas au clergé seul, ou bien sa géné reuse initiative que la Belgique et Ypres en particulier sont redevables de tant d'insti tuts charitables pour l'enfance et la jeu nesse, de tant d'écoles gratuites où l'enfant du prolétaire s'initie la pratique des arts et métiers. Certes ce sont là des faits trop connus, trop palpables pour qu'il faille s'y arrêter un instant. Qu'il nous suffise ici de dire que, calomnie part, ce n'est pas aux fauteurs du système-Haussy-et-Tesch accuser de froideur la charité du prêtre; et qu'aux patrons du Progrès, moins qu'à tout autre, il appartient de trouver le zèle charitable du clergé trop peu ardent, eux qui récemment encore au sein du conseil communal, alors qu'il s'agissait de coopérer par un vote une œuvre de charité, refu sèrent assez inopinément leur concours, malgré des promesses antérieures. Per sonne en effet n'ignore de quelle manière certains gros bonnets du parti au conseil communal ont fait rejeter la demande des Dames protectrices des écoles gardienues pour les enfants de la classe ouvrière. Car par malheur le zèle pieux de ces nobles Dames se trouva aux yeux de certains gens quelque peu suspect de cléricanismeet le modeste local (dit spiu-school) que réclamait d'urgencel'œuvreéminemment philanthro pique pour laquelle elles se dévouaient, se vit converti en atelier-modèle, tandis qu'on aurait pu affecter ce dernier usage un autre local également vaquant et désormais mutile. Et c'est après avoir, la veille encore, suscité ces entraves la pratique des bonnes œuvres, que l'on ose se plaindre du peu d'élan imprimé par autrui l'exer cice de la charité chrétienne? Mais aucune contradiction ne répugné au pseudo-libé ralisme. ri m jiigi Nous avons dans un récent article ré sumé les avantages respectifs que présen tent les deux projets de raccordement de la ville la station par la rue au Beurre et par celle des Bouchers. Il nous reste au jourd'hui signaler encore un inconvé nient que présente ce dernier projet de sortie. En effet, il est de règle, dans toutes les villes où un rail-way existe, de relier en ligne directe la station au centre de la ville. Cet usage a pour but, nonseulement de faciliter leur route aux voyageurs, mais surtout de renforcer la vie industrielle et commerciale de la cité en en faisant con verger les divers éléments vers un centre commun. Or, tandis qu'une entrée par la rue au Beurre offrirait ces avantages, la rue des Bouchers au contraire ne commu nique avec le centre de la ville que par des rues latérales conduisant celle même rue au Beurre. D'un autre côté ou assure qu'un pavé sera construit reliant en ligne directe la porte d'entrée du chemin de fer la rue des Etudiants, et celte roule nou velle, s'offrant dans toute sa'longueur aux yeux des voyageurs, ne manquera pas de les égarer dans le dédale de rues pauvres et désertes qui partir de la rue des Etu diants s'étendent au-delà du Zaelhof et du quartier de cavalerie. Ainsi l'entrée par la rue des Bouchers aurait pour résultat d'é carter du centre de la ville une notable partie de voyageurs et d'éparpiller eu sens divers le mouvement industriel et com mercial de la ville. Au reste, nous n'enten dons pas ici condamner ce système de décentralisation. Nous n'avons en vue que de le signaler comme contraire au système généralement reçu et suivi dans les villes de 1er" comme de 2eme et de 5euie rang. M. Destriveaux, doyen d'àgedela Chambre des représentants, et député de Liège, est mort Bruxelles dans la nuit du 5 de ce mois. Il résulte des renseignements fournis par M. Osy, dans la séance de la Chambre du 3 février, que le gouvernement a acheté pour faire la dérivation de la Meuse, II hectares de terrains pour 430,000 francs, soit près de 40 mille francs Checiare. On voit comment on y va quand il s'agit de Liège. Pour les Flandres on dit qu'il n'y a pas d'argent, on en trouve toujours pour les provinces wallounes! Les trois Grâces du monl-Kemmel n'étaient que trois voleuses dérobant dans les bou tiques sôus la protection de leur mère. Aglaë faisait semblant de marchander et amusait ainsi l'heureux détaillant honoré de ces pratiques; Thalie furetait, choisis sait, empaquetait et passait Euphrosyne: bref les soeurs rieuses partaient sans avoir acheté, mais emportant sans qu'on s'en doutât un ample butin. Le père, rustre obtus et insouciant, ne prenait pas la peine de s'enquérir d'où provenaient ces gros gains, suant tout le jour creuser des fos sés ou labourer la terre, et content du paletot, du pantalon, du gilet, de la cas quette, le tout neuf et élégant, bien que jurant avec sa personne, qui arrivaient successivement comme cadeaux. La mère qui était dans la confidence du secret, dis sipait, s'ils pouvaient naître, les soupçons du vieux. La pauvre Cythérée, malgré tant de complaisance, n'avait pourtant obtenu encore pour elle aucune pièce de vêlement. O désiiiusionnement, la police s'en mêla, arrêta les trois jeunes filles et la mère, et déterra proximité de leur domicile les étoffes, robes et autres objets volés, que le père, averti de la catastrophe, et achevant ainsi de se compromettre, après son indif férence hébétée, avait enfouis la hâte! Jeudi, le tribunal était comme une foire, comme un Olympe aux yeux des nombreux campagnards. Ils enviaient presque le sort des quarante cinquante boutiquiers, filles de boutique et modistes, qui ayant été volés, avaient l'insigne avantage de trou ver place dans l'intérieur de l'hémicycle. Tant les tables étaient couvertes de belles choses, réflétant les couleurs les plus écla tantes et les plus variées. Les mérinos, les tartans, les foulards d'autres tissus nom breux, encombraient le bureau et entou raient les juges de toutes parts. Mais ces apparences éblouissantes contrastaient avec la tristesse des débals. Les deux ainées et la mère ont été condamnées cinq an nées d'emprisonnement, maximum de la peine. La cadette qui, ayant fait une longue absence Lille, n'avait pu assister la plupart des délits de ses sœurs, en a été quille pour deux ans; et pareille peine a été infligée au chef de celte famille, dont la défense a pu atténuer les torts, mais non les faire disparaître, ni les faire ab soudre. VÉRITÉ ET JÏITICI. On t'ilwnut Ypies, rue de Lille, m, piès U Graud l'Iace, et clie» les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE LMR01\t«l.\Tpar trimestre, Yprès fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un u" a5 e Le Propagateur paiait le atllKOI et le MERCREDI de chaque semaine. (Inaertlnns II rcntlnira la ligne.) Erratum: Dans noire dr n% i" page, 2m" colonne au lieu de liberté.des bonnes moeurs, lisez: liberté des bonnes œuvres. C*) Qu'est-ce-dire Les Chinois des peuplades vroblima- "f* °U ,nCOn'"'es/ C,«l 4 Pas y croire.... Et telle est ueanmoius Incompréhensible ignorance du Progrès des ma- Hères sur lesquelles il prononce; telle est la rage du paradoxe qui le possède, lorsqu'tl s'agit de dénigrer le catholicisme et ses œuvres L'instruction relative au crime commis le a5 janvier dernier sur M. Dierickx, bourgmestre de Thollembeek, se poursuit activement, et un grand nombre de témoins appartenant cette commune, et aux villes de liai et d'Enghien, et même de Bruxelles, ont été entendus. Il résulte des renseignements que nous recevons sur cette affaire, que la mort de M. Dierickx est le résultat du plus lâche guet apens. prémédité depuis plus d'un tu, et accompli avec un sang-froid qui avait permis l'assassin de prendre toutes les mesures poar assurer sa fuite. Dans le courant de l'année dernière M. Dierickx contractait mariage avec une jeune personne que, de son côté, Vandeibondelinghe avait vainement recherchée. Depuis celte époque, ce dernier avait formé le projel d'attenter k la vie de son heureux rival. Ainsi, rencontrant le clerc de l'église, le soir

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 1