salaire est insuflisant pour leur entretien
et leur alimentation.
L'administration des postes, exige, pour
remplir les places de facteurs, des hommes
d'une conduite irréprochable, d'une santé
robuste et n'ayant pas atteint l'âge de 30
ans. Les plus loris même n'y résistent pas,
car il est de fait que dans les Flandres on
dépense eu moyenne, et par an, 4,000
francs, pour frais de remplacement de fac
teurs malades ou incapables de remplir
momentanément leur service. Ce chilfreen
dit assez: il prouvel'existenced'une lacune,
d'un grief qu'il est urgent de redresser.
Pour améliorer la position de ces mal
heureux, il convient d'augmenter le sa
laire des moins rétribués, et de diminuer
la retenue de 60 francs faite tous les ans
pour leur masse d'habillements.
Aucun homme sensé ne saurait mécon
naître la justesse de cette réforme. Jour
nellement pour un salaire qui, pour un
grand nombre est inférieur 500 francs,
les facteurs ruraux doivent faire de 5 6
lieues, et cela dans toutes les saisons, par
des chemins boueux et impraticables. Or,
nous le demandons, est-ce avec un traite
ment de 300 jusque 500 francs que ces em
ployés peuvent pourvoir leur entretien et
celui de leur famille? Évidemment non;
il y a donc lieu nie traiter ces employés
avec plus de justice et d'humanité.
Puisqu'une administration communale,
comme celle de la ville d'Ypres, ne trouve
pas mal de payer 2539 francs de traite
ment, un secrétaire dont toute la besogne
se borne passer deux, trois heures au
près d'employés qui font toute sa besogne;
fmisqu'un personnage que, ni le savoir ni
es besoins de famille ne recommandent
aux largesses publiques, reçoit une solde
si considérable; combien plus de raison
n'est-il pas juste de prétendre qu'on élève
un chiffre plus fort, le traitement des
hommes qui exposent leur santé, et leur
vie pour le service public?
Ont-ilsmoinsdemérile,mettent-ilsmoins
de zèle, de dévouement et de probité dans
l'accomplissement de leurs fonctions que
les hauts fonctionnaires? Non, sans doute;
leur besogne et leur responsabité n'est-elle
pas de plus aussi grande, comparaison
gardée?
S'il est donc vrai que le travail et la res
ponsabilité des facteurs ruraux de la poste
est si grand; qu'on modifie leur égard
l'état des choses existant, en les rétribuant
mieux l'avenir. La réforme d'ailleurs est
d'une exécution facile, et sans qu'elle im
plique la nécessité de recourir de nou
velles charges. En supprimant dans la ville
d'Ypres le collège communal que la bour
geoisie entrelient contre cœur, et en af
fectant au service des postes, les 30,000
francs que cet établissement aussi caduc
qu'inutile absorbe, il y aura de quoi aug
menter d'environ 150 francs chacun des
223 facteurs ruraux des deux Flandres.
Le Progrès ne peut digérer le plat que
nous lui avons servi propos des faits et
gestes de ses patrons de l'Hôtel de Ville.
Furieux et d'un ton de Jacobin déconfit, il
avoue enfin quoiqu'avec ambiguïté, le dé
couvert de 163,000 francs, qui nécessite
l'augmentation des contributions décrétée,
sans tenir compte de plusieurs travaux en
perspective. Au reste le confrère ne trouve
en tout cela que matière louange. Son
système économique se résume, critiquer
le faible subside que le concordat octroie
aux ministres du culte catholique, titre
d'indemnité des rapines, dont il fut l'objet
de la part des libéraux de 1793.
Dimanche dernier, jour principal de la
foire, vers les six heures du soir, un étran
ger récemment arrivé dans notre ville, se
promenait sur la Grande Place. Quand
tout-à-coup il entendit le son lugubre d'une
cloche, voyant tout le monde se dépêcher,
il croyait qu'un incendie venait d'éclater;
poussé par la curiosité, il demanda la cau
se de ce tumulte, on lui répondit son
grand étonnement qu'on sonnait pour la
fermeture des portes, et que les bons cam
pagnards regagnaient leurs chaumières.
Quoi! dit-il, les portes se ferment-elles
en plein jour, l'ennemi est-il donc là?
Dans la nuit du 23 février, un violent
orage a éclaté sur la commune de Stayele;
la foudre est tombé sur le clocher de l'Égli
se; le fluide électrique, après avoir brisé
l'horloge, en a arraché le cadran, et s'est
introduit ensuite dans l'Église, où il n'a
laissé que peu de traces de sa présence.
On évalue les dommages 500 francs.
Avant-hier malin il faisait verglas, une laitière
en entrant la porte de Bailleul a glissé par terre et
s'est cassée la jambe, ou l'a transportée son do
micile.
La section centrale chargée de l'examen des pro
jets de réforme de la loi sur la garde civique a tenu
lundi sa 4e et dernière séance, en présence de M.
le Ministre de l'intérieur et de M. Landeloos, l'un
des auteurs de la proposition. Après une longue et
vive discussion, elle a pris plusieurs résolutions qui
ne satisferont peut-être pas tous les pétitionnaires,
mais qui dépassent déjà le maximum des conces
sions faites par le gouvernement. Elle a décidé
qu'après l'âge de 35 ans les gardes ne seront plus
astreints qu'à deux revues et une inspection d'ar
mes, et que, quant aux gardes âgés de moins de 35
ans, le nombre de 12 exercices ne pourra être dé
passé sans l'autorisation du collége^les bourgmestre
et échevins. La section centrale a nommé rappor
teur M. Coomans.
Un des premiers aphorismes des libéraux, c'est
que toute séance est au cabaret et au café. En Fran
ce, on n'est pas de cet avis. Voici une pièce qui le
démontre
Douaile 28 janvier, i853.
Monsieur l'inspecteur,
Un grand nombre d'instituteurs fréquentent
les cabarets et autres lieux publics, surtout le di
manche, au mépris du règlement de leurs devoirs.
Je vous invite me signaler ceux qui, après
ce dernier avertissement, continueraient donner
l'exemple de l'insoumission.
Je sais tout ce que l'on peut dire pour s'ex
cuser l'on va au cabaret pour trouver tel ou tel,
pour parler affaires, pour donner un conseil; l'on y
va pour faire comme les autres
Faut-il donc répéter aux instituteurs qu'ils se
trompent étrangement s'ils pensent qu'ils peuvent
être des hommes comme les autres et faire comme
les autres; qu'ils sont des magistrats d'un ordre
élevé, de l'ordre moral; qu'ils ont, eux aussi,
charges d'âmes, et que pour être ce que le bon sens
et la loi veulent ce qu'ils soient, ils ne doivent pas
être des hommes comme les autres.
Qu'ils sachent qu'ils ne mériteront l'estime et
la considération publiques, qu'ils ne seront dignes
de leur litre et de leurs fonctions, que s'ils s'ab
stiennent scrupuleusement de toutes les distractions
bruyantes et mondaines, de toutes les sociétés équi
voques, de toutes les habitudes mauvaises; que
s'ils fuient les cabarets, rendez-vous des paresseux
et des ivrognes, où ils dépensent l'argent du mé
nage, où ils sont obligés de voir, d'entendre et
peut-être de dire des choses grossières, et de se
mêler aux propos obscènes, aux médisances locales,
au lieu de protester par leur absence contre ces dé
plorables passe-temps, et de montrer tous la
conduite que doit tenir un honnête homme, un
bon père de famille, qui ne cherche ses distractions,
qu'avec les siens et au milieu des siens.
J'ai la confiance que ce dernier avertissement
suffira pour faire rentrer dans le devoir ceux qui
s'en sont écartés. Dites bien MM. les instituteurs
qu'autant je suis disposé récompenser et hono
rer les bous, autant je serai sévère pour cçux qui
n'auraient touchés ni les avertissements répétés de
leurs supérieurs, ni le sentiment de leur intérêt,
ni le respect de leur dignité, ni la bonne renom
mée du corps enseignant.
Recevez, Monsieur l'inspecteur, l'assurance
de ma considération très-distinguée.
Le Recteur, Ach. François.
Une dépêche télégraphique de Vienne, la date
du 26 février, au soir, nous annonce la solution
des difficultés d'Orient. Bien loin de repousser les
propositions du comte de Leiniogen et de se met
tre sous la protection de la France et de l'Angle
terre, le gouvernement ottoman aurait accédé
toutes les réclamations de l'Autriche. Déjà l'en
voyé extraordinaire serait arrivé Trieste, de re
tour de Constantinople.
Tel est du moins le sens d'une dépèche télé
graphique que publie la Gazette de Cologne.
Une autre dépêche de Vienne, la date du 26
février,huit heures du soir, annonce que S. M.
l'Empereur souffrait d'un excès de chaleur la
partie antérieure de la tête. Le sommeil avait été
interrompu pendant la nuit précédente.
L'assassin Janos Libeny avait déjà été exécuté.
Les dernières nouvelles des Iodes arrivées 2
Trieste annoncent qu'une révolution a éclaté
Ava et que le Roi des Birmans a été déposé.
Ce jour-là ies 5 p. c. métalliques sont tombés
3 p. c. Les cours du chaoge étaient montés de
1 p. c. La Bourse de Berlin avait en général une
tendance favorable.
La Nouvelle Gazette de Munich prétend que
trois bataillons de troupes autrichiennes devaient
entrer le 20 mars dans le Monténégro. Cette me
sure aurait pour motif le refus d'Orner-Pacha de
recevoir un officier qui lui avait été envoyé en par
lementaire par l'adjudant-général comte Kellner.
Une correspondance adressée de Vienne au
journal de Varsovie, le Czas, annonce égale
ment qu'on s'attendait voir prochainement les
troupes autrichiennes franchir les frontières bos
niaques. Nous ferons remarquer que ces nouvelles
ne concordent guère avec la dernière dépêche té
légraphique de Vienne.
iCBO
La conférence de Sl-Vincent de PaulàCour-
traï, vient de constituer un bureau de consultations
gratuites et un secrétariat pour les ouvriers et pour
les pauvres de Courtrai, composés de 3 membres.
Cette semaine les quatre chaloupes de pêche
du port de Nieuport sont rentrées du Doggersbank
avec 106 tonnes morue landorium et une certaine
quantité de poisson frais.
On écrit de Nieuport Nous avons la sa
tisfaction de pouvoir annoncer, que les tentatives
faites pour faire revivre quelque peu dans notre
port, la pêche nationale, ont été couronnées d'un
plein succès.
On est déjà en train d'armer une première
chaloupe, dont l'acquisition a été faite Ostende.
Elle portera le nom de Slad Nieuport, et sera
commandée par le patron P. Messen.
On remarque généralement, dans les com
munes rurales des environs de Tournai, depuis que
la neige y couvre le sol, l'épidémie typhoïde qui,
cet hiver, y exerçait ses ravages, y est, de beau
coup, diminué d'intensité. MM. les docteurs dé
légués par l'administration supérieure l'effet d'en
rechercher les causes, proposent, pour la plupart,
de remédier au mal en faisant évacuer les maisons
humides et insalubres et, surtout, en pavant les
chemins où l'on observe le plus d'eaux stagnantes.