Entre autres dispositions de la loi com munale nous trouvons au n* 9, de l'art. 131 de la section première du Chap. vi, que le Conseil communal est tenu de porter annuellement au budjet des dépenses spé ciales, les secours aux fabriques d'églises, conformément aux dispositions existantes sur la matière en cas d'insuffisance consta tée des moyens de ces établissements. Contrairement l'esprit de la loi, le Con seil communal de notre ville, refuse d'ac corder, paraît-il, l'indemnité dont il s'agit aux vicaires de S'-Pierre. Sur quelque motif spécieux que cette mesure chican- nière se base, nous prétendons qu'elle est arbitraire. A cet effet, et pour dévoiler la conduite quelque peu trop hautaine de notre Régence, nous signalons le fait au public, espérant que, reproduit dans les journaux du pays; il engagera l'un ou l'au tre représentant d'interpeller ce sujet dans les Chambres, M. le ministre de la justice. Dans la plupart des villes du pays on se prépare célébrer par quelque fête publi que, la majorité du Prince-royal. "Notre administration communale, laissera-t-elle passer ce jour comme tout autre? ou trou- vera-t-on assez peut-être en caisse pour organiser un blanc et noir. Le public en d'autres temps eut préféré le jeu amusant des ciseaux, mais en ces circonstances il rappellerait trop l'entaille faite dans la bourse des contribuables par les ciseaux au fisc local. L'on nous assure que dans le courant de la semaine passée un de nos concitoyens s'est présenté au secrétariat de la ville l'effet dé prendre connaissance du budjet 1853. Obstacle pour ne pas dire refus au rait été fait sa demande, sous prétexte 3 ue celte pièce se trouvait transmise la éputation permanente. L'art. 140 de la loi communale porte pourtant Les budjets et les comptes des communes sont déposés la maison com mune où chaque contribuable peut toujours en prendreconnaissancesans déplacement. Dès lors comment se fait-il que l'autori té communale n'ait pu donner satisfaction la demande fondée d'un honorable com mettant. Au rédacteur du Mémorial de Courlrai, Nous ne nous sommes point trompés en préju geant de la mauvaise foi ordinaire des journaux clubistes,qu'ils auraient coraplaisamment reproduit l'accusation calomniatoire du Progrès d'Ypres, h charge du respectable curé de Locre, sans repro duire en même temps le démenti de cet ecclésias tique si indignement outragé dans son honneur. Parmi les organes de la presse honnête, qui se sont plu a propager la calomnie, il faut citer en pre mière ligne, le Mémorial de Courlrai, pamphlet que pâtrone le commissaire de district Raemaekers, pendant du fameux commissaire Carton. Heureux autant que le Progrès d'Ypres d'avoir trouvé sujet d'aboyer 'a la soutane, la feuille Courtraisienne s'est vu imprimer sur son ignoble front, comme l'orgaoe du libéralisme d'Ypres, le cachet de dif famateur en titre. Une protestation signée par M. Pollet, vient de lui être adressée au nom de la loi, et figure forcément dans ses colonnes. Voici la copie de cette pièce LOCRE, LE 4 MARS 1833. Vous vous êtes empressé de reproduire la calomnie quedans son numéro du 20 février dernier, le Progrès d'Ypres a publié contre moi; pourquoi donc n'avez-vous pas mis le même empressement reproduire ma protesta tion? Tous les honnêtes gens le savent c'est que le mensonge et la calomnie, l'adresse du prêtre et de la religion, sont l'élément dans lequel vous respirez et vivez, j'aime néanmoins croire que vous n'y mourrez pas. Je viens donc vous donner aussicomme votre confrère d'Y près, un démenti, sur article que vous avez si complaisamment reproduit. J'y ajoute que ni moi ni aucun de mes respectables confrères de l'arrondissement d'Ypres n'a été pris en fraude, ni par la douane française ni par la douane belge, et que tous, sans exception, ont été constamment et sont encore présents dans leur cure respective. Je vous invile au nom de la loi insérer la présente dans votre plus prochain numéro. Ph. Pollet, curé a Locre. 1 - insng^gisa». On lit dans Y Echo de Mons: u Dans notre numéro du 29 janvier, nous avons rapporté les détails d'un horrible sacrilège commis au dépôt de mendicité de notre ville. Mgr. l'Évêque du diocèse, ayant eu connais sance du fait, avait défendu, pour quelque temps, la célébration du saint sacrifice dans la chapelle du dépôt. L'interdit vient d'être levé; les RR. PP. Ré- demptoristes ont été chargés de donner aux 5oo détenus, hommes et femmes du dépôt, une retraite spirituelle pour les préparer la réparation solen nelle de ce crime, inouï daos nos contrées. Le succès de ces exercices religieux a surpassé toute attente. Les infatigables missionnaires, qui, depuis quatre années se sont fait connaître si avantageu sement la ville de Mons, ont su, par leurs paroles simples, mais persuasives et entraînantes, remuer jusqu'au fond les cœurs de ces infortunés, dont plusieurs semblaient inaccessibles h tout sentiment religieux. Depuis huit jours, la parole sacrée, les prières en commun et le chant des pieux cantiques n'a vaient cessé de retentir dans l'église et dans tous les ateliers du vaste édifice. Trois communions gé nérales ont eu lieu pendant trois jours conséeutifs, d'abord celle des enfants, puis celle des femmes, et le dernier jour celle des hommes, toutes avec uo profond recueillement èt une vive émotion. Mais le moment le plus touchant fut celui de la cérémonie réparatrice qui devait clôturer cette consolanteoctave. En présence de M. Gravez, curé- doyen de la paroisse, de M. André, aumônier du Dépôt, d'un nombreux clergé, parmi lequel on remarquait M. Boulvin curé de St-Nicolas en Havré, le R. P. Lhoir, supérieur des Jésuites; M. le directeur du Dépôt, des membres de la commis sion administrative et plusieurs personnes distin guées de la ville, le R. P. Pisart, supérieur des Rédemptoristes, Mons, fit dans une allocution courte, mais substanlialle, ressortir l'énormité du sacrilège commis. Dès la première parole qui sortit de la bouche du prédicateur, uo profond silence trahit ce qu'il y avait d'émotion dans tous les cœurs mais bientôt il fut interrompu par les larmes, les sanglots et les cris de: pardon! renouvelés plusieurs reprises. Une procession fut improvisée a l'intérieur de l'é glise; malgré l'encombrement, elle se fit dans l'ordre le plus parfait. Au Miserere chanté par le clergé, répoodirent des centaines de voix avec un admirable ensemble et une mâle expression. Après la procession, a laquelle M. le doyen avait présidé, le digne pasteur donna la bénédic tion du Saint-Sacrement; puis, ne pouvant maî triser l'émotion qui s'était emparée de son cœur pendant celte touchante cérémonie, il s'épancha en paroles de bénédictions envers le ciel, qui avait oublié l'injure pour donner libre cours a sa misé ricorde, en paroles de remerciements envers les RR. PP. Rédemptoristes, qui n'avaient épargné ni peines ni fatigues pour reconcilier les âmes avec Dieu; envers le clergé qui avait puissamment se condé le zèle des missionnaires; envers le directeur de l'établissement, qui s'était imposé a lui-même des sacrifices pour la réussite de celte importante mission envers les bonnes Sœurs de la Providence, attachées a la maison du Dépôt pour la section des femmes, et qui travaillent avec tant de dévoue-1 meut leur bien-être spirituel et temporel enfin, en paroles de félicitations envers les détenus eux- mêmes, qui avaient trouvé dans ces huit jours d'exercices le vrai bonheur et la seule consolation capable d'adoucir leur malheureux sort. Celte allocution ne manqua pas de produire sou effet prononcées avec l'accent d'une vive con viction, et rencontrant dans les auditeurs de si bonnes dispositions, les paroles du véuérable doyen firent de nouveau saigner tous les cœurs. La cérémonie se termina par un beau cantique chanté l'unisson par tous les assistants. Nous voyons ici une nouvelle preuve de la puissance de la Religion, qui, en peu de temps, amolrt comme la cire les cœurs les plus endureis. Le souvenir de cette retraite ne sortira pas de sitôt de la mémoire des malheureux détenus. Espérons que les fruits qu'elle a produits ne seront pas moins durables. On écrit de Menin Des fond» ont été votés l'unanimité par le conseil communal pour fêter dignement le 18* anniversaire du prince royal, et il circule une liste de souscription volontaire, eu tête de la quelle figure pour une somme de mille francs notre bourgmestre. Un bal daos les beaux salons de l'Hôtel -de-Ville, fraîchement restaurés, un feu d'artifice dont on dit des merveilles, une illumination du beffroi, rien ne manquera h la fête, pas même le bal populaire, qui aura lieu a l'Esplanade, tout récemment convertie en parc charmant. Une estrade s'élèvera au centre de la pelouse, pour recevoir notre Société royale Phil harmonique et la section des Chœurs, qui y feront entendrealternalivement les plus belles nouveautés musicales. Des invitations ont été adressées aox autorités des communes environnantes; Courtrai, que tant de liens d'antique sympathie unissent notre lo calité, nous envoie sa graode harmonie, Wervicq nous promet les fanfares de ses sapeurs-pompiers; en un mot, chaque village fournira son contingent, et le chemin de fer amènera dans nos murs une foule compacte. Nous lisons dans Ta seconde édition du Ti mes: Nous apprenons, par dépêche électrique, datée de Manchester, que le train de Prestou h Manchester a déraillé la nuit dernière, entre Dix- ton-Feild et Clifton, sur le chemin de fer du Lan- cashire et du Yorksire. L'ingénieur, un autre employé et un enfant, fils de M. Barbour, d'Edimbourg, ont été tués; huit autres voyageurs ont de graves blessures. On a de vives inquiétudes pour la vie de l'un d'eux, M. Karrati, négociant grec. D'antres personnes en très-grand nombre, ont reçu de légères contusious. La ville de Manchestre est plongée dans la déso lation. Nominations ecclésiastiques. M. De Rache, vicaire h Zedelghemest nommé curé h Waermaerde. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 5 mars i855, le sieur S. Comyn est nommé bourgmestre de la commune de de Langheraarck, arrondissement d'Ypres, en rem placement du vicomte J. de Patin, décédé.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2