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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 3700.
36me année.
SOUSCRIPTION
PRIE BK L'itBOSliENEWT, par trlmeatre,
Yprès fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. ïïu n° 20 c.
TPP.SS, 16 Mars.
de l'incendie
Du Magasin de M. Vandenbroele-Ràmoen.
Reçn précédemmentfr.
Monsieur Welvaert, Doyen d'Ypres.
Monsieur Henri Ceriez
Monsieur Boone, Curé de S'Jacques
Monsieur Colson, Curé de S'Nicolas
Madame C.....)
Messieurs les Ecclésiastiques du
Collège S'-Vincent de Paul.
Monsieur Y.. D.. G....,
Messieurs les Vicaires de S1-Jac
ques
Mademoiselle M itêimij
Madame V*T
Messieurs les Vicaires de S'-Nicolas
Messieurs les Vicaires de S'-Martin
Monsieur Félix Struye
Madame Y* Provoost
12-00
20-00
5-00
10-00
1000
5-00
22-50
00-50
10-00
3-00
5-00
40-00
10-00
10-00
10-00
budget 1853.
Nous énonçâmes dernièrement qu'un ho
norable concitoyen venait de se présenter
au secrétariat de la ville, l'effet de prendre
communication du budget de l'exercice
1853. L'article 140 de la loi communale
semble justifier en tout, la légalité d'une
semblabiedemandeetparaissaitdenatureà
offrir celui qui se l'était permise une ga
rantie formelle de succès dans sa démarche.
Cependant la pièce sollicitée ne fut point
accordée, et la réponse de M. le sécretaire
semble même faire accroire que, présente
ment l'autorité communale ne serait même
pas dépositaire de la minute ni de la copie
du compte soumis l'approbation supé
rieure. On admet difficilement une sem
blable excuse; car la régence l'effet de
pouvoir répondre aux observations éven
tuelles de la dépulalion permanente sur
son projet de budget, ne doit-elle pas né
cessairement tenir les divers chiffres de ce
budget sous les yeux. Cela n'étant,ou irait-
elle se remémorer de ses actes? au péris
tyle des Halles où l'on voudrait envoyer les
interrés contribuables?..
Mais, voici au sujet de ce refus les ex
plications que donne l'organe de l'adminis
tration communale:
Le Propagateur, dit le Progrès dans son
numéro du 15, se plaint de n'avoir pu avoir
communication du budget communal de
1853, et avoue de l'autre, que ce budget
n'est pas approuvé. Or le budget n'existe
que par l'approbation, que veut donc le Pro
pagateur?...
Nous prenons acte de ces paroles, et nous
répondons au Progrès qui cette fois, pousse
l'obligeance, jusqu'à s'informer de l'objet
de notre curiosité, que l'unique désir du
Propagateur se borne savoir, comment il
se fait que, le budget 1853 n'étant pas
approuvé et n'existant dès lors point, la
Régence ait pu se permettre de faire dis
tribuer les rôles des contributions portant
au profit de la commune une aggravation
de charges de 10 centimes additionnels?
De quel droit nos édiles réclament-ils le
payement de cet impôt puisqu'on s'avoue
non autorisé par l'au lorité supérieure, seule
compétente en cette matière?
L'envoi au gouverneur, du budget n'esl-il
peut-être aux yeux de certaines gens qu'une
simple formalité, sansconséquenceaucune,
atteudu qu'on ne s'attend pas même la
moindre entrave, la plus légère ordon
nance de modifications de sa part?
Subséquemment ces demandes nous
posons au Progrès celte autre que voici:
Les contribuables sont-ils tenus d'acquitter
l'augmentation de côleque l'administration
communale impose puisqu'ilne seraitguere
impossible que la députation permanente
appréciant les plaintes fondées de la bour
geoisie yproise s'opposât aux exigences de
nos mandataires l'hôtel de ville? De plus,
quelle décision, quel arrêté autorise la per
ception de cet impôt odieux, en dehors de
l'autorité provinciale?
Nous attendons ces explications du Pro
grès qui s'est engagé d'avance satisfaire
notre demande, et nous prions le digne
organe de notre régence, dans le but de
nousépargneruneinutiledcmarche,de vou
loir notifier quand il plaira nos seigneurs
communaux de communiquer le budget
de l'exercice 1853, sauf nous procurer
une copie imprimée, cequi nous serait plus
agréable encore.
indemnité
POUR LA GARDE CIVIQUE.
Il parait que les 10 0/o centimes addition
nels, ne suffiront point combler encore
le vide financier de notre administration
communale, et que les familles aisées
n'ayant point de membres dans la garde
civique seront tenus d'aider couvrir le
découvert creusé l'hôtel de ville. On cite
des bourgeois industriels, et commerçants
qui, ne payant d'ordinaire que 5 fr. de ce
chef, figurent actuellement sur les listes
pour une somme annuelle de 10 et 15
francs. Si ce fait se conGrme, il est une
auréole de gloire de plus pour le conseiller
fier 25 fois des faits et gestes de ses col
lègues.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
Ou s'aboiiue ïpies, rue de Lille, 10, près la Graud
Place, et chez, les Percepteurs des Postes du Royaume.
Le Propagateur païaîtle SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.)
ES FAVEUR DES
Personne n'ignore avec quelle arrogance la co
terie libéraliste de cette ville impose (ont venant
le joug de ses caprices, de ses préjugés et de ses
rancunes. Venue bout nn jour d'enlacer en ses
filets la bourgeoisie abusée, elle a su jusqu'ici avec
un art machiavéliqae faire servir son influence ac
tuelle la consolidation de son pouvoir futur.
Prépondérante l'hôtel—de—ville en la personne
de quelques membres influents, elle réduit au mu
tisme quiconque ne loi est pas inféodé. Au dehors,
dans les réuuions, dans les estaminets, au sein des
familles même, elle donne le ton et prooonce en
oracle. Pour les lâches et les imbécilles elle a des
poignées de main et des coups de chapeaux; pour
les citoyens indépendants et pour ses anciennes
dupes, faisant mine de revenir de leur erreur, elle
a des impolitesses, des sarcasmes et des insultes...
Car l'injure et le dénigrement sont ses artnes favo
rites; ce sont celles dont l'usage lui est le plus
familier et qui composent l'arsenal de guerre de la
gazette son organe.
Aussi, quelle est la question politique que le
Progrès ait jfiraais entamée sans aussitôt charger
d'invectives quiconque ne partage pas ses opinions
en la matière? Et dans les sorties hebdomadaires
dont il honore tantôt l'on, tantôt l'autre, parait-il
se douter seulement qu'une imputation qnelqu'au-
dacicuse qu'elle soit ne saurait valoir une preuve?
Lorsqu'il accusa le digne clergé d'une de nos pa
roisses de soutirer frauduleusement des fonds
la troupe moutonnière des fidèles, sous prétexte de
charité et de propagation de la foi, mais en réalité
pour subvenir a des dépenses politiques; le Progrès
fournit-il l'ombre d'une preuve a l'appui de celte
grave imputation? Lorsque, pour se créer une
occasion de lancer des outrages furibonds la robe
sacerdotale, il confondit effrontémeut le clergé et
le Propagateur et que malgré nos protestations,
malgré nos démentis les plus catégoriques, il lui
plût d'attribuer des prêtres la rédaction de ce
journal, et qu'il poussa même la démangeaison du
mensonge et de la calomnie jusqu'à imputer l'au-
torié ecclésiastique de détourner eu notre faveur
le produit du tronc des pauvres; lorsque, disons-
nous, le Progrès ressassa diverses reprises ces
gratuites allégations, sût-il les appuyer d'une
preuve quelconque? Puis encore lorsqu'il ac
cusa avec une mauvaise foi insigne, et malgré les
attestations contràîres du cabinet du t2 août, les
hommes d'état de l'opinion modérée d'avoir creusé
comme plaisir un gouffre de dettes; lorsqu'il
accusa le clergé de rêver au rétablissement de la
dîme et de la main-morte; lorsqu'il formula sans
désemparer ('encontre des catholiques Belges
l'accusation infamante de rénégats la patrie, de
traîtres appellant de leurs vœux le joug de l'é
tranger; en débitant ces incroyables imputations,
le Progrès parût-il se soucier un instant de fournir
des preuves?
La voix de la raison, de même que celle de l'in
dignation publique se trouvaient également im
puissantes en face de ces incartades réitérées. L'une
et l'autre ne pouvaient rien inspirer aux follicu
laires du Progrès qu'une ignoble colère. A la voix