UNE OBSERVATION.
Le sinistre qui vient d'arriver dans notre
ville, dans la soirée du 11, prouve une fois
de plus, combien il est dangereux d'établir
des dépôts de matières combustibles, au
sein d'une ville. On frémit aux dangers
que présentent ces sortes d'établissements,
maintenant surloutqu'on a pu se convaincre
des périls et des dégâts qu'ils engendrent
pour les habitations avoisinantes. Et ce
pendant combien de dépôts considérables
de bois ne trouve-t-on point au centre
même de la ville. On cite des boulangers
dans la rue.de Dixmude, et dans la rue au
Beurre qui entassent dans leurs maisons,
ou dans leurs cours une vingtaine de voi
tures de fagots servant leur usage pour
toute une année. Dans l'intérêt de la su-
rêté publique nous appelions l'attention
spéciale de l'autorité communale sur ces
abus qui constituent des dangers perma
nents d'incendie, et nous engageons vive
ment notre administration, d'émettre une
ordonnance qui oblige les boulangers et
autres magasiniers de matières combus
tibles d'établir leurs piles de bois dans un
endroit isolé et distant de tout agglomé de
maisons.
INCENDIE DU 11.
Parmi les personnes quisesontsignalées
par leur sang-froid et leur courage, dans
l'incendie du 11, nous joignons aux noms
déjà cités, les noms qui suivent:
MM. le colonel commandant d'armes.
Vandecasteele-Du Bar. Le major du 11*
de ligne. L'abbé Anseeuw, professeur
au collège S' Vincent de Paul. Charles
Hynderick. Pierre Vandervenne.
Iweins échevin. Henri Ceriez. Van-
denbogaerde, major de la garde civique.
Delabie, garde du genie. Emile Du-
rutte. Ocke, vicaire de S' Martin.
Vandenpeereboom-Berghman. Vanbel-
leghera, vicaire de S1 Jacques. Bruno
Vanderstichele,fils. Cokenpo, vicaire de
S'iNicolas. François Rabau, charpentier.
Carton, père. Charles Beke. Stan
dard sergent au 11* de ligne. Emile
Vandevyvere.Jean Vanhée,charpentier.
Dobbelaere, tambour au 11e de ligne.
F. Bubbe, gantier. Dagnieau, capo
ral, au 11" de ligne. Dehollander, ser
gent de police. L'hoir, caporal au 11*
de ligne. Vandenberghe, vacher.
On nous assure que lundi passé, les ou
vriers employés aux travaux du chemin de
fer, au Moulin brûlé, près d'Ypres, se sont
mis en grève, fondant leur refus de tra
vailler, sur l'insuffisance de leur salaire
qui ne s'élève ce qu'on dit, qu'à 75 cen
times. La gendarmerie s'est rendue sur les
lieux, et un arpenteur géomètre a été re
quis l'effet de mesurer l'étendue du ter
rain nivélé.
VANDENBROELE-RAMOEN.
de l'opinion publique indignée il répondait en
criant: Baziles! et autres stupides vociférations
de même valeur; la voix de la raison il répon
dait en maintenant ses mensonges on même en les
agravant. Tant d'excès ne pouvaient durer.
On se rappelle encore les allégations calom
nieuses que le Progrès trouva plaisant un beau
jour de lancer contre un pasteur respectable de
ces environs, et quelle mauvaise foi il déploya
pour éluder la rétractation qui lui fut imposée de
par la loi. Non content de reléguer cette pièce en
caractères microscopiques, après les nouvelles di
verses et politiques, et de faire accroire dans un
article de fonds que le fait allégué était exact, il
se permit encore d'avancer qu'à défaut de M. le
curé de Locre, ce devait être quelqu'autre curé
que le fait était imputable.
Pour le coup l'impudence du pseudo-libéra
lisme était montée a son paroxysme et jamais la
rage de la médisance, dont il était possédé, ne se
trahit plus gauchement. Mais ici l'attendaient a la
file des déboires, des démentis, des humiliations
de toute sorte, et il a pu comprendre enfin que
tôt ou lard l'opinion publique se reveille, et que,
comme dit le proverbe, rira bien qui rira le
dernier.
Déjà, avec l'assentiment visible de tons nos con
citoyens, nous avions pris en main la cause des
contribuables; nous avions touché au doigt les
prodigalités systématiquement commises sous l'ad
ministration financière du pseudo-libéralisme, trô
nant l'hôtel-de-ville; nous avions dit comment
on en était venu enfin devoir prélever de nou
velles charges et pressurer davantage la bourgeoisie
souffrante. Alors, se sentant l'épiderroe cruel
lement entamé, l'organe des libéralistes, comme
s'il se fut réveillé en sursaut, exclama machinale
ment Baziles et qualifia de libelle les faits
incontestables et les chiffres convainquants que
nous produisîmes. Au reste il se garda bien d'en
trer plus avant en matière, et s'efforça visiblemeut
d'étouffer la discussion sous des phrases banales et
sous des faux-fuyants. Puis, un anonyme, qui se
dit conseiller communal, et que son style d'ailleurs
décèle suffisamment comme l'uo des matadors les
plus huppés du Conseil, est venu déclarer dans une
lettre emphatiquetravers un tas d'injures
notre adresse et l'adresse du clergé, qu'il assnme
la responsabilité de tous les actes incriminés, qu'en
dépit des contribuables, il est fier d'y avoir prêté
la main. Mais le public sensé n'a fait que rire de
l'outrecuidance anonyme de l'honorable membre
et de son honorable journal, et il se demande si
l'un et l'autre s'imaginent le payer de phrases
creuses et d'incriminatious bruyantes? Le public
rejette avec dégoût cette aride éponge imbibée de
fiel, qu'on lui jette en guise de manifeste, et les
collaborateurs du Progrès auront beau la passer
et la repasser vingt fois sur les justes griefs dont
la ville entière se plaint, ils ne parviendront pas
les effacer.
Un second déboire, plus rude digérer, atten
dait encore la feuille pseudo-libérale. Nous avons
rappelé plus haut son indigne conduite envers le
respectable pasteur de Locre, M. Pollet. Colportée
dans ses colonnes la fausse nouvelle se répandit de
toute part. Or, on assure qu'un procès en calomnie
est intenté au Progrès et que la justice aura enfin
intervenir dans cet ignoble système de diffama
tion dont il s'est fait une habitude. Quoiqu'il en
soit, une peur terrible s'est emparé du confrère,
qui se sentant la conscience peu nette, semble voir
déjà le croquemitaine clérical, qu'il porte habituel
lement califourchon sur le nez, le tâlonner par
derrière. Induit résipiscence il déclare donc, dans
son n* du 10 courant, humblement et en carac
tères typographiques parfaitement distincts cette
fois, que les faits avancés par lui sont inexacts de
tout point, il déplore les écarts où son imagination
voltairienne l'a emporté, il fait amende honorable
de toute la force de ses poomons et avec une com
ponction si parfaite que le stoïcisme proverbial
d'un huissier, pour peu qu'il fut novice, courrait
risque d'en être ébranlé. Par malheur pour le fol
liculaire, trop derépenlirs de cette sorte ont déjà
éclaté sur le banc de la police correctionnelle ou de
la cour d'assises, et dame Justice n'a pas coutume
de se laisser désarmer par les larmes tardives des
fripons qui comparaissent sa barre. Ce qu'il ad
viendra des démêlés du Progrès avec elle, nous ne
le savons pas, mais s'il preud encore envie cette
feuille de jetter la pierre aux prêtres, qu'elle ap
prenne au moins par cette mésaventure se re
trancher toujours prudemment dans le vague des
généralités et ne particulariser jamais. La loi ne
défend pas en effet le corps sacerdotal des calom
nies que l'on forge contre lui elle n'en défend que
les membres pris individuellement. Que le confrère
profite donc des leçous de l'expérience et ne le
cède pas au moins en prudence au corbeau de la
fable, qui, comme lui, portant la peine de sa lo
quacité, honteux et confus, jura, mais un peu
lard, qu'on ne l'y prendrait plus
Yprès, iô mars i853.
Monsieur l'Éditeur
Un affreux sinistre est venu me frapper. Il
pouvait avoir des conséquences plus graves et
pour moi et pour notre cité. Un quartier tout
entier était menacé et ce n'est que grâce des
efforts surhumains qu'il a été sauvé.
Dans ces douloureux moments une chose m'a
touchées Ce sont les preuves d'affection et de dé
vouement que m'ont donné les autorités civiles
et militaires et un grand nombre de mes con
citoyens, qui, au risque de compromettre leur
existence, ont secondé les efforts intelligents et
courageux de notre admirable et vaillant corps
de Pompiers.
Les actes de dévouement et de courage ont
été nombreux: Pompiers, Militaires, Ecclé
siastiques et Bourgeois, tous ont déployé tant
de zèle que je me vois dans timpossibilité de
leur adresser des remercimenls individuels.
Je vous prie donc. Monsieur Éditeur, de
vouloir être mon interprêle auprès de tous ceux
qui sont venus mon secours et de leur ex
primer ma vive reconnaissance et mes sincères
remercimenls.
Vous obligerez celui qui vous prie dé agréer
T expression de sa parfaite considération.
Cinq députés de la Flandre orientale, MM. De-
lehaye, Desinaisières, Maertens, Manilius et T'Kinl-
De Naeyerviennent de proposer la Chambre
une dépense de fr. 3,4oo,ooo pour l'achèvement
des canaux de Schipdonck et de Zelzaete. Cette
dépense serait ajoutée au crédit spécial de 4,88o,ooo
fr. demandé par le département des travaux pu
blics. Le ministère ne s'est pas encore expliqaé sur
ses intentions cet égard. On doute qu'il adhère
Ià la proposition, car, bien que l'utilité des canaux
de Schipdonck et de Zelzaete ne soit pas contestée,
la situation du trésor paraît s'opposer pour le mo
ment une dépense aussi considérable. On affirme,
du reste, qne si la motion de M. Delehaye et con
sorts offrait des chances de succès, plusieurs dépu
tés, appartenant d'autres provinces, s'efforcerai
ent aussi de rattacher au crédit spécial de fr.
4,88o,ooo, l'exécution de divers travaux d'utilité
publique ajournés jusqu'à présent.
Les patientes investigations du bibliothécaire
de la ville de Douai, M. Duthillœul, lui ont per
mis de découvrir, dans un manuscrit ancien, une
lettre peu c< nnue et intéressante plus d'un titre.
Les personnes zélées pour tout ce qui se rattache
la religion, comme celles pour qui les ducuments
historiques présentent un certain attrait, la verront,
pensons-uous, avec plaisir
Copie de la lettre escrite de Hiérusalem, par
Pilule Tibere et ensemble tout le Sénat
de Rome, touschanl Nostre Seigneur Jésus-
Christ (traduite du latin).
Un homme de grande vertu est apparu en
noslre temps, ot on l'avoit nommé Jésus-Christ;