JOURNAL YPRES ET DE L'ARROND SSEMENT. •VTOSSIRS vaiatriai© DE L'ISCENDIE No 3701. 36me année. SOUSCRIPTION Samedi, 19 Mars 1853. 7Ï3.SS, 19 MARS. Du Magasin de M. Vandenbuoele- Ramoen. Reçu précédemment. fr. 145-00 Monsieur J.-B. V.. D.. P7-50 Monsieur l'abbé Vandevelde. -. 3-00 Monsieur Boucquillon, directeur des Dames de Rousbrugge 5-00 Une Dame anonyme15-00 Madame M.-P3 00 La souscription ouverte en faveur des ouvriers.victimes de l'incendie de l'établis sement de M. Vandenbroele, souscription dont la généreuse idée est due l'initiative de la presse catholique, a réusie audelà de toute espérance. Si nos renseignements sont exacts, voici le chiffre des sommes recueillies: Collecte faite sur les lieux du sinistre, par lessoinsdeM. Barbier-Mullier. fr. 246-40 Souscriptions obtenues domi cile1,419-55 Souscription ouverte au bureau de ce journal178 50 Collecte faite au sein de la So ciété des-anciens Frères d'armes de l'Empire,environ60 00 Montant d'une liste déposée la Concorde21-00 Montant de la liste déposée, au Secrétariat de la ville-00 Total fr. 1,925-45 Ce résultat obtenu au bout de quelques jours, prouve que les Yprois se .sont em pressés de venir en aide l'infortune; il témoigne hautement des sympathies nom breuses, que la classe ouvrière rencontre dans notre ville. L'importance de cette souscription nous fait espérer qu'il sera possible d'indemniser complètement les malheureux qui ont subi des perles par suite de cet incendie. Nous faisons des vœux, pour que cet argent soit bien employé surlout nous aimons croire que l'on n'achetera pas Bruxelles les nou veaux outils distribuer aux ouvriers de M. Vandenbroele. L'exécution de ce projet, dont l'idée a circulée en ville, serait de na ture provoquer les plaintes les plus éner giques et les plus légitimes. Nous croyons qu'il est du devoir des membres de la ré gence, de s'adresser pour l'acquisition de ses objets aux divers négociants de la ville; plusieurs d'entre eux ont exposé leurs per sonnes pendant l'incendie, et tous ont con tribué de leurs bourses a accroître le pro duit de la souscription. L'embarras du Progrès en présence du mécontentement général que la gestion ad ministrative de ses patrons a soulevé,serait comique, si elle n'était odieuse. Aussi nous ne ferions pas ce journal sans pudeur l'honneur de le réfuter, s'il n'importait de relever de temps en temps quelques-uns de ses mensonges ou de ses billevesées. Conçoit-on, par exemple, qne le Progrès affirme que nous n'avons signalé au budget communal d'autre économie cprame réali sable qu'une réduction au traitement du secrétaire? Conçoit-on que, passant ensuite la dé fense de l'administration coihmunale ac tuelle, il se borne alléguer en sa faveur l'exemple de celle qui siéga -'à l'hôtel-de- ville la suite des bouleversements poli tiques de 1850, et qu'il assimile l'emprunt voté en 1832 aûn d'indemniser quelques victimes des pillages de cette époque, dé pense imprévue sans doute, au nouvel im pôt de 10 que la Régence décrète pour faire face une dépense prévue depuis plusieurs années? Conçoit-on qu'il rappelle que l'octroi sur les vidanges ne fut établi la même époque que comme amortisse ment de l'emprunt précité; que plus loin il ajoute que le traitement du secrétaire communal snbit cette même fin une ré duction modérée, et que tout la fois il constate sans sourciller le maintien de la première de ces mesures, toute vexaloire qu'elle soit pour les habitants, et l'abroga tion de la seconde dont M. le secrétaire avait seul pâtir? Voilà où se réduit en substance l'argu mentation du Progrès; incapable de rien alléguer de sérieux, il lance encore quel ques gros mots en l'air, aussi vides et aussi enflés que des bulles de savon; puis, tout penaud sans doute de n'avoir rien que des non-sens opposer nos raisons, le con frère pour se donner du cœur ajoute très- philosophiquement que l'on doit s'en con-. soler, en songeantque\e Journal desBAZiLF.s n'est que l'organe de l'envie et de la rancune des étais vermoulus de la politique du moyen- âge. Ce que le moyen âge et sa politique, non plus que a les ambitieux mîlrés, que la soif de domination rend aveugles sur les consé- quences des menées jésuitiques dont ils font mouvoir les fils ont a voir dans tout cela, nous ne le savons pas. Tout ce que nous savons, c'est qu'il y a un déficit dans la caisse communale, et qu'il était bien facile d'y obvier en faisant depuis cinq ans au moins des économies constantes; ce que nous savons c'est que des sommes considé rables sont annuellement prodiguées tantôt avec intelligence, tantôt contre le gré de tous, tantôt au détriment pur et simple de la ville; ce que surtout nous ne savons que trop bien, c'est que pour couronner leur triste système financier, nos édiles char gent les contribuables de nouvelles impo sitions et puisent dans la bourse de leurs administrés de quoi réparer les tristes ef fets de leur propre imprévoyance. Or tout ceci est sérieux, c'est notre delenda Car- thago, et la ville entière applaudit la po lémique que nous avons entamée pour elle. Que le Progrès et ses patrons s'en prennent donc, tant qu'il leur plaira, la politique du moyen âge, et aux menées jésuitiques, ils ne soulèveront rien de plus que les huées et les éclats de rire de tout lecteur doué de bon sens. Tout ce fracas de mots bouffis de sottise et de mauvaise humeur ne remplissent pas les poches de la bour geoisie gênée et souffrante, et il n'est pas besoin qu'elle remonte au moyen âge pour ressentir l'entaille que les ciseaux du fisc font sa bourse. A la suite du factum que la feuille li- béralist'e nous dessert, s'étale dans ses co lonnes la lettre d'un anonyme signée: un Yprois de bonne foi. Voilà une signature bien singulière, il faut en convenir; mais l'épitre elle-même est plus singulière en core, car notee homme est d'une bonne foi tellement robuste et tellement niaise, ou plutôt tellement problématiqueel tellement rebours, qu'il avance coup sur coup les contre-vérités les plus audacieuses. Aussi nous osons affirmer que la signature, mal gré la qualification dont il s'affuble n'est guère Yprois que sur papier, car divers faits qu'il avance comme de notoriété pu blique, sont d'une fausseté si flagrante qu'on se croirait fraîchement arrivé des antipodes; c'est ainsi, pour ne citer qu'un seul exemple, qu'il dit: a Quand M. Ch. De Patin, si considéré en ville, se mit sur les rangs pour être membre de la Chambre, qui le corabat- lit? Le Propagateur! Or le Propagateur, de même que tout le monde Ypres, ne se rappelle qu'une chose propos de M. Ch. De Patin, et c'est que les patrons du Progrès ont mis assez récemment en demeure cet honorable con citoyen de donner sa démission de membre de l'administration des hospices. Quant au mandat de représentant, jamais M. De Patin ne le brigua notre connaissance. Ce serait ici le moment de faire l'analyse de la pièce dont le soi-disant Yprois nous régale, mais le cadre de notre journal nous oblige de renvoyer celle tâché un pro chain n°; au reste notre homme mérite un article part, si ce n'est en raison de la force de sa logique, au moins comme re présentant l'homme-lype du libéralisme, étalant sans vergogne aux yeux de tous sa naïve bonne foi de dupe et la trame gros sière de ses mensonges mal combinés. Aussi, nous compions bien y revenir. iil Kl! m VÉBITÉ ET JESTICK. On s'abonue Ypres, rue de Lille, io, près la Graud Place, et cIica les Percepteurs des Postes du .Royaume. PRIX l>i: L'ABO^AKMK.IT, par trimestre, ïpi-ei fr. Les autres localités fr. 3-5o. Un n® 2Î c. Le Propagateur païaît le ftAMICDB et le IN jKJRCRKDI de chaque semaine. (Insertion» 17 centimes la ligne.) Ei FAVEUR DE*

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 1