iiVttSL ÉTAT-CIVIL DE LA VILLE D'YPRES On lit dans la Patrie: Les journaux clubiites oui vécu pendant quinze jours d'une calomnie eu bonne et due forme proférée par le Procréa d'Y près eontie le curé de Locre. Ce piètre a protesté, lef journaux catholiques oui démenti le Progrès; uiais la vilenie due la haine que la bonne presse porte au piêtie, était bonne prendre et par conséquent bouue garder: aucun des journaux du parti n'a retracté le mensonge calomnieux. Mais comme il doit y avoir un terme tout, même aux procédés de Basile, le curé de Locre a eu, paraît-il, l'idée d'iutenter au Progrès uue aotiou devant la cou» d'assises; et cette idée a obtenu des résultats que n'avaieut pu produire ni ses protestations, ni les démentis des journaux conservateurs. Ce qu'on avait refusé la vérité, on l'a accordé la peur qu'on avait île la cour d'assises; voici l'aveu de sa calomnie que le Progrès a imprimé dans ses colonnes u Après avoir pris des renseignements minutieux et des u informations aussi exactes que possible, nous devons dé- ciarer que notre religion a été surprise et que le fait de u fraude de dentelles imputé par nous un prêtre de cet arrondisseoirut, est erroné et inexact de tout poiiit. Toute- fois, noii3 pouvons constater notre décharge, que nous ne sommes pas les inventeurs de oc méchant conte, qui circu- lait comme un fait de notoriété publique et que personne M ne mettait eu doute. Bien d'autres out été trompés comme nous et nous ne pouvons, en priant nos confrères, qui ont reproduit I article, de le démentir qu'exprimer le regret de n lui avoir donné place dans nos colonnes. Nous le dis<»us avec uue piofoude couvictiou, la conduite du Progrès est indigne. Il appelle maintenant un méchant conte uue histoire qu'il a arrangée lui-même, et l'aide de laquelle il a attaqué, de la manière la plus grave, la réputatiou d'un respectable ecclésiastique. Il avoue qu'il a ajouté foi et donné delà publicité un méchant conte qui ne méritait que le mépiis des honnêtes gens. Il est bien temps, en vérilé, de recon naître un pareil méfait, après avoir imprimé, publié, défendu, ce méchant conte comme uue histoire véritable après avoir été la cause directe qu'un grand nombre de feuilles clubisles l'ont reproduit et commenté. Le Progrès vient de preudre des renseignements minutieux et des informations aussi exactes que possible, et il avoue que dans sou histoire il n'y avait pas un mot de vrai! Que ne prenait-il doue ces renseignements et ces informations avant de donner de la publicité a son méchant conte S'il n'avait pas été mu par l'esprit de malveillance qui l'anime toujours contre le clergé, eût-il commis l'impardonnable légèreté de ramasser dans un cabaret ce méchant conte pour l'insérer daus ses colonnes? N'eût il point pris des renseignements minutieux et des informations exactes avant de laucer cette bombe 1a tête d'un innocent? Il parait qu'un ecclésiastique ne mérite pas ces égards vulgaires. Lorsqu'il s'agit d'outrager un prêlre^on commence par le catomuier l'aide d'un méchant conte, et lorsqu'on est menacé de la cour d'assises, on prend des infor mations aussi exactes que possible C'est là le procédé du Progrès'. Quel est l'homme de bonne foi qui, en attendant la sentence du jury, ne le juge contraire l'bonueur et la probité Le Progrès prétend oonstater, sa décharge, qu'il n'est pas l'inventeur de ce méchant conteC'est là une misérable défaite et même une erreur. Aussi longtemps que ce conte ne sortait pas des bas-fouds où le Progrès est allé le pécher, pett de persuoues le couuaissaieut et y attacbaieni peu d'impor tance. C'est le Progrès qui l'a mis eu avant et qui lui a douué la publicité qu'il a acquise dans la ville d'Y près et au dehors. Ce journal est donc l'inventeur réel dans le sens de la loi pour l'avoir publié. Ensuite, le Progrès en est l'inventeur par la manière dont il l'a présenté. S'il s'était borné dite On racoute qu'un ecclésiastique a été pris en flagrant délit de fraude, ou eût pu p< ut-êlre, certains égards, l'excuser, si ce méchant conte riiculait en effet, puisqu'alors il constatait un bruit réel. Mais ce n'est pas aiuai que le Progrès l'a publié: il l'a orué et enjolivé, il l'a fait sien; il a raconté que les douaniers avaient remarqué l'épaisseur des habillements du curé de Locre, son embonpoint factice, etc., etc. Il a créé l'histoire et lui a douué tous les dehors possibles de la vraisemblance, afin de nuire plus sûrement au prêtre, et de produire plus d'effet sur l'o pinion publique. Il en est doue bien réellement l'auteur. Ias Progrésde son aveu a publié uu méchant conte au détiimeut d'uu innocent; 11 l'a publié avec la dernière légè reté; U l'a publié avec complaisance, en lui dounant toutes les apparences de la réalité il est donc coupable d'une atroce Cdlomnie; il mérite donc de comparaître devant les assises, et il mérite d'être coudamné, car si le fait imputé au curé de Locre avait été vrai, il l'aurait exposé des peines correction nelles et au mépris ou la haine des citoyens. Or, c'est là ce qui, aux termes de la loi, constitue la calomnie. ORGANISATION DE L'ARMÉE. La section centrale chargée d'examiner le projet de loi relatif a l'organisation de l'année a tenu hier sa deuxième séance, sous la présidence de M. Del- fosse. Dans la première séance elle a procédé au dépouillement des procès-verbaux des sections. Hier M. le .Ministre de la guerre s'est rendu a la section centrale il a présenté des considérations très-étendues en faveur du projet proposé et il a répondu en outre a de nombreuses demandes de renseignements qui lui avaient été faites. Aucune décision n'a été prise. Le Sénat a voté définitivement le projet de prorogation des tarifs des frais en matière crimi nelle. Après avoir adopté sans débat et l'unanimité le projet de dotation de l'héritier du trône, le Sénat a abordé la discussion des articles du projet d'in- lerprétatioo de la loi sur l'art de guérir. Cette dis cussion a été continué hier. La commune d'Eroage (province de Namnr) vient d'être le théâtre d'un crime qui a prodoit une profonde sensation dans ce paisible pays. Le nommé Jacques Spiette, cultivateur, sortait de son écurie, jeudi sur les neuf heures du soir, et se dirigeait vers son habitation, lorsqu'un individu armé d'un fusil et placé en embuscade peu de distance, fit feu sur lui au moment où il allait en franchir le seuil. Cinquaute-deux grains de gros plomb, composant la presque totalité de la charge du fusil, pénétrèrent dans le dos du malheureux Spiette, qui ne dut qu'à l'épaisseur de ses vêtements de ne pas être tué sur place. Malgré la gravité de son état, le blessé eut encore le courage de poursuivre son assassin jusqu'à la distance d'une centaine de mètres; mais, ses forces étant épuisées, il tomba privé de sentiment. Ce fut dans cette position que le trouva un ouvrier de la ferme, accouru au bruit de la détonation. Deux cbirugiens de Gembloux, appelés en bâte, n'ont pas perdu tout espoir de conserver la vie la victime de ce lâche guet-apens. Quant son auteur, la justice est sa recherche et, bien qu'au cune indication n'ait pu être fournie par Spiette, qui jouissait de l'estime générale et ne se connais sait pas d'ennemis, déjà on a arrêté un iodividu contre lequel paraissent s'élever de graves pré somptions. On lit dans la Gazelle de Liège Nous avons annoncé^ vendredi dernier, qu'un meurtre avait été commis, sur le territoire de la commune d'Esueux, située sur la rivière de l'Ourtbe un assassinat vient encore de jeter l'épouvante pour ainsi dire dans la même localité. Dimanche, vers 3 heures après diuerle sieur Hodiamont, fils de l'ancien greffier de la justice de paix de Louveignez, n été assassiné l'extrémité de la commune d'Em- bourg vers TilfF. Voici les renseignements que nous avons recueillis sur ce crime Ce jour-là, Hodiamont partit de Louveigniez vers 10 heures du matin pour se rendre Chaud- fontaine; vers 3 heures, il était Etnbourg, se dirigeant vers Tilff, en cotoyant la rivière. Une femme qui chemiuait sur la rive opposée, aperçut tout coup Hodiumoutluttant avec désespoir contre un inconnu; séparée d'eux par la rivière, elle ne pouvait lui venir en aide, et cependant elle en était assez rapprochée, pour avoir entendu l'in fortuné Hodiamont s'écrier Grâce grâce laissez- moi du moins la vie! Mais l'assassin fut sans pitié; après avoir porté deux coups de stylet sa victime, l'un dans les reins, l'autre en pleine poitrine, il le précipita dans l'Ourthe, puis il s'enfuit. Les cris poussés par la femme, témoin invo lontaire de ce drame épouvantable, attirèrent l'at tention d'un facteur de la poste, qui faisait sa tournée, et un moment après, il se trouva face face avec l'assassin qui fuiait entendant crier au secours au meurtrele facteur n'hesita pasil s'élança sur l'inconnu et le saisit en lui disant Je vous arrête au nom de la loi. Celui-ci s'arrêta, sans opposer de résistancemais dit au facteur Vous vous trompez, il n'y a pas de crime, ce sont des enfants qui crient parce qu'un homme vient de tomber la rivière. Trompé par ce sang-froid et voyant effecti vement dans le lointain un homme qui se débattait daus les flots, le facteur lâcha l'assassin et courut vers la victime, dans l'espoir de l'arracher la mort. Mais il était trop tard frappé d'un coup mortel, Hodiamont venait de s'abîmer dans les flots. M. Beckersjnge d'instruction et M. Kep- pennesubstitut du procureur du Roise sont transportés hier sur les lieux pour commencer l'information et faire procéder l'autopsie, mais jusqu'à présent l'assassin est resté inoonnu. On se perd en conjectures sur les causes de ce crime au dacieux, commis en plein jour, et, pour ainsi dire, en présence de témoins. Espérons que la justice ne tardera pas éclaircir ce mystère et découvrir le coupable. Noos venons d'apprendre que l'assassin est arrêté, et ce propos on a eu beaucoup se loner de l'activité du maréchal-des-logis chef de la gendarmerie de Liège, Goffioon, qui a procédé l'arrestation, a En commémoration de l'heureux rétablis sement de l'Empereur, les catholiques de Vienne ont ouvert une souscription dont le produit s'élève déjà 15o,ooo florins. Cette somme sera affectée la construction d'une nouvelle église catholique. En reconnaissance du même heureux événement, la Banque nationale d'Autriche a mis la dispo sition du Ministre de l'intérieur et de la guerre, la somme de 30,000 fr., destinée aux oeuvres de bienfaisance. Enfin, Mgr. l'archevêque d'Erlau a soucrit un don de 5,000 florins et le chapitre de 70,000, pour des intentions pieuses. Du sa Nam an 18 Jnelua. NAISSANCES. Du sexe masculin, j T Du sexe féminin, 3 j o a ->• DÉCÈS. 1. De Grande, Anne-Thérèse, âgée de 66 ans, dentellière, veuve de François-Xavier Reins, rue de Menin. 3. DemeyCharles-François, âgé de 85 ans, journalier, veuf de Marie Ruyffelet, Béguinage. 3. Spillebout, Fidèle, âgé de 26 ans, époux d'Henri Vallaeys, Chemin de Terre. 4. Labit, Charles-Benoit, âgé de 3y ans, tisannier de 2™° classe l'hôpital militaire Y près, époux de Clémence-Marie Baxy, rue des Bouchers. 5. Dewelde, Colette-Bernardine, âgée de ?3 ans, dentellière, venve de Marcelin-Josfeph Devos, épousa de Pierre Charles Ramant, rue de Menin. 6. Bossier, Justine-Constance, âgée de 37 ans, dentellière, célibataire, rue de Menin. 7. FlaeelBarbe-Geneviève-Constanceâgée de 64 ans, dentellière, veuve de François-Domi nique Candeelrue de Menin. ENFANTS AU-DESSOUS DE 7 ANS. Masculin, 5 féminin, 2 9 L'Administration Communale désirant être même de faire dans on bref délai, et en évitant tout double emploi, la répartition des sommes souscrites par les habitants de la ville, en faveur des ouvriers dont les outils ont été détruits par l'incendie du 11 de ce mois; a l'honneur de prier les personnes qui auraient encore remettre quel ques listes de souscription ou sommes destinées cette bonne œuvre, de vouloir bien eu faire la remise, sans retard, au secrétariat delà ville. L'Administration a l'honneur en outre de pré-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2