9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3702. SOUSCRIPTION QUTM1R3 711W11S 30me année. 7 PB. S S, 23 Mars. Reçu précédemmentfr. 178 50 Un anonyme2 00 Monsieur Malou-Vandenpeere- boom, sénateur. 25-00 Monsieur Jules Maloù, membre de la chambre des représen tants. 25 00 Total fr. 230 50 VÉRITÉ ET JVNTICB. - Oa s'abonue Y prèsrue de Lille, 10, près la Grand Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIE DE L'ABONNEMENT, par trlmeatre, Yprès fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu i»° a5 c. Le Propagateur paiait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions centimes la ligne.) Errata: dans le dernier n° dn Propagateur, pag. 1, col. 3, ligne i, au lieu de: avec intelli gencelisez: avec inintelligence, et ligne 42, au lien de on se croiraitlisez on le croirait. en faveur des DE i/lNCENDIE Du Magasin de M. Vardenbroele-Ramoen. Le Progrès veuf bien nous relaxer de l'im putation de mauvaise foi, en attribuant nos tâ tonnements l'endroit des impôts et du budget communaux l'ignorance la plus superlative des faits administratifs. Subissons, si l'on veut, ce re proche d'ignorance: l'organe de la libéralerie qni étudie en ce moment pour cause son code pénal, devrait bien savoir que sans intention' de -mau--- vaise foi il n'y a point de délit, et que rtys-lors if fait en pure perle son étalage d'érttdiiion»de»lt>is" criminelles, moins qu'il ue veuille faite auontre au public.de sou zèle dans la préparation de sa défense pour le temps opportun. Si nous sommes ignorant des faits administra tifs, bien des gens diront avec nous que la manière nuageuse et mystérieuse d'administrer des libéraux, tout en entretenant cette ignorance, forme un des griefs les plus palpitants et les plus permanents des citoyens^ contre cette politique qui suce la sueur et le sang des contribuables, et leur jette de la poudre aux yeux pour les aveugler. Sous M. Rogier, on voyait sourdre de terre des fabricants qui placés la tète de grands établisse ments industriels au moyen des deniers de l'état^ fesaient faillite et disparaissaient laissant des es saims de dupes. Où allait ou chercher ces gens, que devenaient-ils? Nul ne le sait. Sous M. Rogier, la politique nouvelle voulait loute force réduire la dépense de l'armée 20 millions. Demandait-elle une diminution propor tionnelle des impôts? Nullement. Bien au con traire, on établit l'odieux impôt de succession en ligne directe, devant lequel Guillaume avait re culé, et que les Puissances alliées avaient aboli comme un premier acte de justice en faveur du peuple belge, en entrant dans le pays. Non seule ment le libéralisme a ressuscité cet impôt, mais il voulait y joindre les investigations inquisitoriales sur le mobilier, il voulait faire payer le droit même sur les dettes, et poussa ses exigences jusqu'à la juiverie du serment fiscal. Si maintenant on demande quelle utilité le pays a retiré de ces aggravations de charges, qui ré pondra L'influence libérâtre a été jugée ruineuse pour le pays, telle aussi elle est pour les localités eu particulier qui y sont asservies. Le système est toujours le même: abattre la religion catholique, le faire sourdemeut parce qu'on n'oserait l'avouer ouvertement, nuire la religion partout où l'on peut, lui refuser tout pouvoir, la dépouiller de tout prestige, couvrir ce but secret er suprême d'un vernis de religiosité, décrier les prêtres, tnioer le respect dû leur caractère, ne reculer devant au cune infamie, devant aucune calomnie, devant aucune dilapidation, devant aucune dépense, de vant aucune perdition d'argent pour assouvir cette rage concentrée et dissimulée. Si nous avions le libéralisme personnifié devànt nous, si nous pouvions le contraindre un instant de franchise, ce qui précède serait Son aveu, et alors gouvernement, chambres, régences, particu liers houuêtes, chacun lui retirerait sou appui, il nVTùi resterait que ses journaux et ses coucilia- bul.es. Mais le masque du bien public lui reste toujours attaché, et il séduit par là une masse de personnes qui u'aperçoivent guères la houle du joug qu'elles supportent. Pour en venir la Régence d'Ypres, n'est-ce pas parce qu'elle est libérale que depuis tant d'an- liéesello.saorifie de vingt trente mille francs des ..contribuables un collège inutile? Autrefois on pouvait prétendre qu'une institution compté te ruelrt organisée fesait défaut, mais mainte nant que le collège S'Vincent a pris tous ses dévelop pements, est assis sur des bases solides, comprend l'ensemble d'uue bonne éducation de manière repoudre toutes les exigences, peut-on se servir de la même excuse? Cependant la dépense con tinue, parce que la régence encourrait les repro ches des grondeurs du parti si elle renonçait une tutelle onéreuse par égard pour les contribuables. C'est aujourd'hui le collège communal qui seul est essentiellement défectueux, puisque l'iuslruc- tion religieuse y manque, et qu'il ne saurait se prévaloir des sympathies des familles indépen dantes; néanmoins 00 le maintient. Si son existence a été constamment ud brandon de discorde dans la ville, dans les élections, dans les opinions, dans l'emploi des ressources commu nales, que sera-t-il dans l'avenir, sa présence devenant une pure superfétation Et cependant l'administration communale devrait faire un effort héroïque sur elle-même, effort que nous n'osons espérer, pour secouer le lourd et insipide fardeau qni lui pèse. Malgré l'ignorance des faits administratifs daos laquelle on se gaudit de nous faire végéter, l'évi dence n'est elle pas telle,qu'on dirait que le libéra lisme a jeté la Régence de dépense en dépense, non pour l'utilité des dépenses, mais pour motiver en quelque sorte le.refus obstinément maintenu de tout appui au collège épiscopal? Avant que l'esprit de parti nous eût divisés en deux camps, le collège ecclésiastique recevait trois mille francs, et il existait avec ce modique soutien malgré la concurrence de l'établissement rival, alors dans toute sa force. Une contribution de particu liers lui a suffi depuis lors pour subsister et pour grandir en dépit de toutes les tracasseries suscitées, du bâtimeut enlevé, d'hostilités actives, et des dé clamations furibondes des énergumènes du Pro grès. Plus d'une fois sans doute des membres de l'ad ministration communale éprouvèrent du malaise et des répugnances du chef de l'extrême intolé rance, et de l'égoïstne hargneux de l'opinion qui les avait portés au pouvoir. Si les milliers de francs n'étaient pas allés s'en gouffrer à-Zillebeke, s'ils n'avaient pas été répandus le long des pavés d'Abeele, de Neuve-Eglise, de Criiys-Eeckê, etc., aux yeux des Poperinghois des Wervickois et des habitants de Neuve-Église ébahis, comment aurait-on pu pendant vingt ans refuser un sou l'enseignement basé sur un fon dement religieux?On n'aurait pas pu, ou q'aurait pas voulu soutenir un pareil rôle les membres de l'administration communale ont le cœur trop grand pour cela. Mais des prétextes quelconques sont venus siooa justifier, du motus excuser leur prétendue impuis sance. Eu attendant, la politique a noyé l'économie. Les centimes additionnels des pillages étaient créés comme temporaires. Quand leur temps fut passé, ils ont été maintenus. Des terrains apparte nant la ville ont été vendus, et les capitaox en oot été cousotnmés. Des sommes importantes ont été fournies pour des routes, et ces routes ont dé tourné les transports de noire ville. Des casernes, des champs de manœuvres ont été acquis, entrete nus chers deniers, et la garnison nous a été suc cessivement ravie. Le chemin de fer a été prévu, retardé, on a eu tout le temps pour se préparer l'encaisse qu'il exigerait, le moment vient et le trésor est sec. C'est alors que les dix pour cent, délibérés saus bruit, approuvés doucenieut, sont venus fondre sur le contribuable dont le commerce languit, dont les appartements sont déserts, et qui attendait du railway, non le saisissement d'un pré lude désastreux, mais un essor nouveau dans le mouvement du négoce. Le budget fait une absence opportune, comme de précaution comme si l'effet simultané de la contribution et des comptes, ont été trop fort daos le public. Le Progrès dit avec raison que la Régence ne s'aviserait pas de réclamer une contribution antici pée; mais cela étant, n'eul-il pas été convenable de soigner que le budget fut approuvé en même temps qu'on exigeait l'impôt, c'est-à-dire qi>ë les

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 1