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DIFFAMATION DU PROGRÈS.
citoyens, si gravement frappés l'improviste,
eussent au nroius la satisfaction de savoir quoi
allait être employé le dur sacrifice qu'on réclamait
d'eux Mais quelle mine auraient faite les citoyens
lorsqn'ils auraient vu quelle somme énorme coûte
le collège, et qu'ils se fussent ainsi ressouvenus
quelles épargnes colossales auraient pu être faites
sans ce cancer perpétuel de nos finances! On aitne
Il détourner l'attention de ce point, parce que d'un
coté on n'a pas le courage de rompre avec le libé
ralisme, et que de l'antre le libéralisme ne renon
cera jamais sa principale ressuuice pour semer la
zizanie anti-catholique.
Cependant le déclin de la cité sera la consé
quence visible d'un entêtement trop continu
nous pourrions en invoquer pour preuve l'organe
du parti, qui par une bonhommie qui ne lui est pas
ordinaire, a l'obligeance de publier la lettre d'un
officier de la garde civique, constatant que cette
aonée 70 80 familles de la petite bourgeoisie se
sont trouvées un étal d'épuisement qui ne leur
permet plus de subvenir l'indemnité de la garde
citoyenne. Et c'est celte année que l'impôt aug
mente de la bagatelle de 10 pour cent. Voilà sans
doute de la science la plus superlative eu lait
d'administration.
■■T-Focnrïïn.i
NOUVELLE
Dernièrement le Progrès prétendait dans ses
colonnes, qu'aucun honnête homme Ypres ne
voudrait avoir le moindre rapport avec le Propa
gateur. En même temps qu'il tenait uu langage
aussi deshooiiète, ce journal désignait, d'une ma
nière ne point s'y méprendre, un avocat dis
tingué et parfaitement honorable de cette ville,
comme étaut le rédacteur principal de notre jour
nal, déniant ainsi, en termes lion équivoques, ce
digne citoyen la qualité honnête homme'.
De quel nom stigmatiser une accusation anssi
perfide que clairement accentuée? Sans doute
il n'est personne qui n'y reconnaisse le cachet non
déguisé de la calomnie. Or, nous sommons le
Progrès d'articuler l'appui de son dire no seul
reproché, un seul fait, un seul acte qui entache
l'honneur, qui rend suspecte la probité de l'boin-
rue dout il s'agit La loyauté de sa conduite, de
sou âme, de ses principes, offre-t-elle le moindre
doute? Nous faisons appel la foi même de nos
ennemis politiques, et nous sommes persuadés que
leur témoignage ferait rougir le Progrès, s'il pou
vait rougir encore, et qu'il apprendrait une bonne
fois cette feuille que ses crachats et ses soufflets
nesauraieot atteindre son honorable adversaire, at
tendu qu'entre-eux il y a toute la distance qui sé
pare l'homme de bien du diffamateur de profession.
On écrit d'Audenarde, le 17 mars:
Mgr. l'É vêque de Gand, toujours heureux de
pouvoir donner une preuve nouvelle de l'intérêt
qu'il porte l'éducation de la jeunesse et la pros
périté de ses établissements d'instruction, a daigué
se rendre au Collège de notre ville, pour y admi
nistrer le sacrement du Baptême deux jeunes
orphelins, Écossais de naissance, et victimes in
nocentes de l'apostasie de leurs pères. Le digne
Prélat ouvrit la cérémonie, 7 heures du matin,
par la célébration du saint sacrifice de la Messe,
pendant laquelle il daigna donner de sa main la
sainte Comuiuuion aux plus jeunes élèves de l'é
tablissement, qui pour la première fois jouissaient
de cet ineffable bonheur. Bientôt après, dans noe
allocution toute de circonstance, où brillaient la
fois l'émineule piété et la teudresse paternelle du
Pontife, il exhorta les enfants se disposer digne
ment au sacrement de la Confirmation qu'il allait
leur conférer.
Après cette cérémonie, Sa Grandeur prit place
sous le dais magnifique qui lui avait été préparé, et
comme le bon pasteur de l'Evangile, appela h lui
les brebis égarées pour les incorporer an bercail de
l'Eglise de Dieu. Alors les deux jeunes calhécu-
mèites s'avancent pieusement vers le sanctuaire,
suivis de leurs parrains et marraines respectifs,
Messieuts Thieupnnl et Van de Walle, et Mes
dames Liedts et Raepsaet.
Impossible de dépeindre les douces émotions
qui se succédèrent dans les coeurs de tous les assis
tants, impressionnés par les cérémonies symbo
liques de la solennité religieuse, par la gravité
majestueuse du vénérable officiant, et enfin par
les réponses candides et ardentes des deux inter-
ressants néophytes. Mais surtout quel ravissant
spectacle, que celui de voir les nouveaux chré
tiens, lavés des souillures de l'erreur et revêtus de
la robe de l'innocence baptismale, prosternés aux
pieds de celui, que désormais ils pouvaient aimer
comme leur père et vénérer comme leur Pas'etir.
Aussitôt un mouvement spontané de tous les assis
tants, vint répondre l'émotion visible du Pontife,
et un sympathique attendrissement épanouit tous
les cœms.
Quand la cérémonie fut terminée, les riom-
bieux élèves et la foule pieuse se retirèrent, tout
ravis encore d'une émotion et d'une joie indi
cibles. Car s'il y a du bonheur se sentir en pos
session de la vérité, il y* a aussi dans le coeur du
chrétieu un vif désir de la voir embrasser d'au
tres, et un besoin céleste de la leur communiquer;
en un mot, le vrai prosélytisme naquit avec la
vraie Religion, a
Un grand malheur dû l'imprudence est arrivé
le 16 mars 'a Warnêion. L'épouse du journalier
Fyn, âgée de 42 ans, était malade depuis quelque
temps; son médecin lui avait prescrit une poudre
prendre en six doses a4 heures d'intervalle.
La garde malade a fait preudre les six doses en i5
heures et la malheureuse malade a succombé peu
de temps après.
Le 16 de ce tnois le cadavre d'un enfant
nouveau-ué a été trouvé dans une prairie Bas-
Warnêton. L'autopsie a constaté qu'il était né via
ble et qu'il doit avoir séjourné dans l'eau pendant
10 12 jours.
Le nommé Vanden Bogaerde, auteur présu
mé des blessures faites aux sieurs J. Lampe et Vital
Ghisqtiière, Meuin, a été écroué dans la maisoo
d'arrêt de Courtrai. L'état des deux victimes est
très-inquiétant.
Dans la nuit du 16 au 17 uu vol avec effrac
tion a été perpétré Harelbeke au préjudice du
fermier Gheysei.s. Les voleurs ont emporté une
certaine quantité de pommes de.terre.
Dans la même nuit un autre vol a été perpétré
Deerlyk. Les voleurs y ont enlevé une partie de
lin au préjudice de la veuve DeClercq, cabaretière.
Samedi, un incendie dû l'imprudence, a
éclaté Thourout dans la maison habitée par le
sieur Verkint. Une partie de lin y est devenu la
proie des flammes. La perte est évaluée s 5oo fr.
La police de Waeregbem a arrêté et conduit
devant M. le procureur du Roi une femme de
Kerkhove, nommé Françoise De Clercq, sous l'in
culpation d'avoir mis le feu la grange et l'élable
vaches de la ferme occupée par Charles DeStoop,
et appartenant M. Storme, Waeregbem.
Mgr. l'évêque de Bruges a passé la journée
de samedi, 19 courant, l'institut de S'-Joseph,
Thourout, où la fête du saint patron de l'établisse
ment et de toute la Belgique se célèbre cbaque
année avec une solennité particulière. Dans la
matinée S. G. y a distribué la première commu
nion aux élèves préparés cet intéressant acte
religieux; ensuite elle y a également conféré le
S'-Sacrémenl de la confirmation. Dans l'après-
dlner elle a bien voulu assister des exercices
littéraires, entremêlés d'exécutions musicales. C'est
la fin de ces exercices que le prélat, véritable ami
de la jeunesse, a exprimé tout le contentement
qu'il ressent chaque fois qu'il se trouve être
témoin de dispositions vertueuses et de marques
d'application aux études et de progrès dans le
savoir telles qu'il venait d'en observer ce jour-la
dans les élèves dont il se voyait environné; et,
après avoir engagé ceux-ci d'une parole éloquente
marcher en avant dans leur boune voie et se
préparer ainsi devenir parfaits chrétiens et bons
citoyens, il a ajouté qu'il croyait devoir saisir l'oc
casion de la fête de S'-Josepb, fête que la religion
et la patrie solentiisent avec une joie unaoime,
pour rappeler àja jeunesse que l'union des senti
ments religieux et patriotiques est ce qui doit con
tinuer la distinguer. Sous peu, mes cbers en
fants, poursuivit le vénérable pasteur, un événe
ment s'accomplira la plus vive satisfaction de la
religion comme de la patrie le jour qui viendra
signaler la majorité de S. A. R. le duc de Brabant,
prince héiédiiaire du Trône belge, est prochain.
Il faut que la Belgique toute entière élève cette
occasion des accents de louanges et des actions de
grâces vers le ciel qu'elle prie le Dieu des miséri
cordes d'accorder S. A R. toutes les lumières
nécessaires pour qu'au jour que la Provideuce lui
a destiné, il sache, comme S. M. sou Père, deveuir
bon Roi. Et, afin que la jeunesse studieuse sente
mieux l'intérêt que je prends au bel événement
que je viens de mentionner et puisse prendre une
plus ainple part dans les réjouissances qui l'accom
pagneront, j'ai décidé de prolonger de tout nne
semaine les vacances prochaines des Pâques dans
toutes les maisons ecclésiastiques de mon diocèse.
Je suis heureux de commencer l'exécution de ma
résolution In fête même du saint prolecteur de
la Belgique. Patrie.)
Le Journal de Liégf dit aujourd'hui que le
nommé Leruitte, prévenu d'avoir tué le malheu
reux Hodiamont, eu cheminant avec lui dans la
commune d'Embourg, s'est reconnu l'auteur du
crime; mais il prétend que c'est dans une lutte
violente laquelle il aurait été provoqué et pour
se défendre, qu'il aurait porté les coups et blessu
res qui ont amené la mort de son créancier.
Uu incendie a éclaté Darmstadt, le 18,
dans une caserne d'infanterie, pendant que le ré
giment était eu promenade.
Un affreux accident a eu lieu samedi matin,
h sept heures, dans la station de Brighton. Trois
personnes en ont été victimes. La locomotive ve
nait de sortir du hangar, afin d'aller s'attacher an
convoi. Elle portait le conducteur, le chauffeur et
le mécanicien. Tonl-à-coiip la chaudière éclate
avec un bruit épouvantable et une épaisse vapeur
remplit la station. La lête du conducteur frit com
plètement séparée du tronc et retrouvée 60 mè
tres de l'endroit où l'explosion avait eu lieu; le
corps du chauffeur fut trouvé privé des bras et la
été tout fait défigurée; le mécanicien enfin eut
les jambes enlevées et le corps horriblement brûlé.
Ou a ramassé des membres des victimes jusqu'à
3oo mètres de l'accident.
Une pièce de la machine, une très lourde masse
de fer, a traversé le toit de la gare, et est tombé
200 mètres de distance. Il est heureux que la lo
comotive ne fût pas encore attachée an convoi
sans cela ou eut eu des plus grands malheurs
constater. Il parait que ce terrible sinistre est dû
ce que le conducteur avait fermé les soupapes
de sûreté.
11 résulte d'une statistique parlemeutaire que
pendant le semestre échu au 3o juin 185a, il y a