Parmi les jeux les plus fréquents aux
quels se livrent dans nos rues et nos places
publiques les enfants de la classe ouvrière,
il en est un que nous croyons devoir sig
naler la police locale cause des dan
gers qu'il présente. De quel nom on le
qualifie, nous ne le savons pas; mais il
consiste frapper d'un coup de bâton et
au cri de gauche! un morceau de
bois effilé en pointe et arrondi en forme
de fuseau, de façon le lancer au loin avec
assez de force et de vitesse, pour que.les
passants puissent tout moment se trou
ver exposés des désagréments plus ou
moins graves, voire même des dangers
réels.
Nous espéronsqu'il suffira d'avoir appelle
l'attention de la police sur ce fait, pour
qu'elle prenne les mesures les plus con
venables.
M. Antoine Ruelle, ancien élève du col
lège S'-Vincent de Paul, aujourd'hui étu
diant l'Université de Louvain, vient de
passer l'épreuve préparatoire l'étude des
sciences, avec distinction.
FRANCE. Paris, 5 avril.
de petits infortunés qu'une barbare coutume dé
vouait h une mort certaine, et qu'ils se donnent
mission de sauver. Or, le correspondant philan
thrope, quelqu'excentrique qu'il se montre d'ail
leurs, ne saurait prétendre que les zélés mission
naires du Céleste-Empire fissent chez nos épiciers
leur provision de riz, que l'on sait être le mets
principal des populations siniques....
Ainsi l'on attaque des œuvres que l'Église a béni
ainsi l'on dénigre les intentions les plus nobles et
les plus généreuses ainsi l'on s'efforce même de
noircir les réputations les plus pures, jusqu'à taxer
de charlatanisme et de friponnerie l'apôtre de la
sainte charité et le missionnaire qui féconde de ses
sueurs et de son sang la semence de l'Evangile et
de la civilisation chrétienne. Mais bientôt le bout
de l'oreille perce, et il demeure constant et avéré
que le lynx libéraliste n'a pas même compris de
quoi il était question.
Mercredi dernier, un enfant de 17 mois, qni
avait été laissé seul, Warneton, est tombé dans
le feu. Ce petit malheureox a été presque entière
ment carbonisé. Il est mort le lendemain après
d'horribles sooffraoces.
On écrit de Waereghem, 2 avril
Uo pari singulier a eu lien ces jours derniers
h Waereghem, entre M'. M., et denx autres; per
sonnes; il s'agissait d'aller de pied et sans courir
en 45 minâtes de l'église de Waereghem celle
de Deerlyk; la distance est de 7000 mètres. M.
M., suivi de ses adversaires cheval, a fait le
irajet eu 3g minutes. L'enjeu était de 10 bouteilles
de champagoe.
On lit dans le Messager de Gand: Depuis
quelque temps, on parle beaucoup eo notre ville
de soustractions de lettres confiées la poste. Un
honorable négociant de Bordeaux, M. Ch. Perroud,
nous adresse ce sujet la note suivante, sur laquelle
nous appelons l'attention de qui de droit:
I.e i5 mars i855, je jetai la grande poste
de Gaod, vers les 4 ou 5 heures de l'après-midi,
pour partir par le convoi de 6 heures 5 minutes du
soir, pour la France, une lettre l'adresse de M.
Ch. Perroud, rue Borie, N" 16, aux ChartroDS,
Bordeaux.
Cette lettre renfermait 5ooo fr. de valeurs.
Le 5o mars, au matin, cette lettre n'était pas
encore parvenue Bordeaux, a
Il parait que ce n'est pas l'a un fait isolé; on
nous eo signale deux autres encore les voici
Le a8 février, M. Catifin, de cette ville, a jeté
au bureau k Gand, une lettre avec diverses valeurs,
eotr'autres 6000 fr. de bons du trésor; cette lettre
n'est pas encore arrivée sa destination.
Le 8 mars, M. Pauwels-Pataer, mécanicien, a
jeté au même bureau une lettre avec i5o fr. de
billets de banque de Belgique en destination de
Tournai lettre qui n'est pas non plus parvenue
k son adresse.
Nous espérons qu'eu présence de ces faits, l'ad
ministration des postes, comprenant toute l'impor
tance qu'il y a pour elle et pour le commerce, de
découvrir l'auteur de ces crimiuelles soustractions,
n'épargnera aucune démarche pour parvenir k le
connaître.
On lit dans le Messager de Gand On
nous remet une troisième note relativement aux
soustractions de lettres confiées 'a la poste. La voici
Le 28 août i852, k 8 heures du soir, M. L.
Legrand, négociant, rue Basse des Champs, N" 28,
a jeté au bureau de la grande poste de Gand, une
lettre avec i4 effets de commerce montant ensem
ble k fr. g,6a5-i5 c. Celte lettre adressée k M.
Cailler, jeune, banquier k Bruxelles, n'est pas en
core arrivée k destination.
- Il est accordé, k chacun des officiers d'origine
étrangère mis dans la position de non activité par
arrêté dn 4 avril i8Â2, et qui soot ci-après dé
nommés, uoe pension annuelle et viagère de retraite
sur l'État, savoir
A C. Liuowski, major d'état-major, 4,125 fr.;
M.-A. Zboinski, major d'artillerie, 4,125 fr.;
k C.-V. Kleezkowski, major d'artillerie 4,125 fr.;
k G.-V.-A.-A. Vonbrochowski, id. de cavalerie,
4,125 fr.; k S.-V. Sobieski de Janioa, capitaine
de première classe d'artillerie moulée, 3,488 fr.;
k I. Michalowski, id. 5,488 fr.; k C. F. Léonard
de S'-Cyr, capitaine commandant de cavalerie,
3,488 fr.; k J.-C. Godebski, capitaine de première
classe d'infanterie, 2,875 fr.; k S. Patkowski,
lieutenant d'infanterie, 1,825 fr.; k J.-C. Xiezo-
polski, id. 1,825 fr.; k L. Raczynski, lieutenant de
cavalerie, 2,2i3 fr.;k J. P. Jasttrzembski, médecin
de bataillon de deuxième classe, 1,875 fr.; k
J.-A. Karski, sous-lieutenant d'artillerie de siège,
1,800 fr.; k J.-C. Luhoradski, idem d'artillerie k
cheval, 1,875 fr.
A partir, du 1" avril, les miliciens de la
levée de i845 seront considérés comme étant li
cenciés; la classe de i846'sera considérée comme
étant la plus ancienne, et les miliciens de cette
classe, ainsi que ceux de 1847, jouiront du béné
fice de l'art. 2 de la loi du 28 mars i845. Les
miliciens de i845 pourront obtenir des passeports
k l'étranger sans antorisalion spéciale du départe
ment de la guerre.
Le 3' bataillon du 7* régiment de ligne est
arrivé jeudi k Tournai, pour y tenir garnison. Il
vient de Menin qu'il a quitté, parce que la fièvre
typhoïde sévit parmi la population de cette ville.
Courrier de VEscaut.)
Le duc de Saxe Cobourg, neveu du Roi et
l'époux de la princesse Clémentine d'Orléans, est
arrivé il y a trois jours, Bruxelles, par un convoi
spécial. Une voilure de la cour a conduit le duc
de la station k Laeken.
Une lettre de Louvain donne les détails que
voici sur la mort de M. le sénateur d'Udekem
M. d'Udekem avait réuni chez lui lundi soir
toute sa famille dans nn grand dîner qui s'an
nonçait plein d'expansion et de cordial entrain.
L'heure de se mettre k table étant arrivée, M. d'U
dekem sortit, emportant la clef de la cave au vin.
Il avait quelque part dans un cellier bien clos du
très-vieux vin faisant partie de l'héritage de sa
mère et qu'il allait aux grands jours chercher lui-
même, pour éviter qu'un imprudent serviteur n'en
secouât trop rudement la vénérable poussière. Il
descendit doue. Les coovives attendirent, un
quart d'heure se passa, et ou ne le voyait pas re
venir.
Deux des convives se décidèrent k aller quérir
l'ampbilrion, le croyant absorbé par quelque soiu
de l'hospitalité.
Ils trouvèrent M. d'Udekem étendu sur le pavé
de la cave. Il ne donnait plus aucun signe de vie
Cet homme, heureux et souriant, il y avait quel
ques minutes k peine, avait été frappé d'apoplexie
qui en avait fait uo cadavre.
On écrit de Louvain qu'un R. P. jésuite,
qui, ces jours-ci, avait passé une partie de la
journée dans le confessionnalest tombé mort
quelques moments après être rentré dans sa de
meure. Il avait été frappé d'apoplexie foudroyante.
Le jugement du tribunal de Louvain rendu
dans l'affaire Derare et que nous avons publié
dernièrement a été reproduit par tous les journaux
indépendants du pays. Ce jugement fortement
motivé est une pièce très-remarquable elle réta
blit la charité dans tous ses droits dont MM. de
Haussy et Tesch avaient cru pouvoir la dépouiller
sous le régime de la politique nouvelle. Sans aucun
doute, ce jugement sera frappé d'appel, et nous
nous en félicitons, car nous aimons h croire que la
cour de Bruxelles, appelée k en connaître, rétablira
la législation que la haine de l'influence religieuse
a faussée dans son esprit et dans son texte.
Courrier de Louvain
On écrit de Philippeville, le*5i mars: La
démolition de nos fortifications avance rapidement.
Le mauvais temps n'a même pas arrêté les tra
vaux. Déjk, du centre de l'étoile formée par les
rues de la ville, on aperçoit de tous côtés la cam
pagne. Toute la partie de l'est k l'ouest des forti
fications est en pleine démolition. Dans quelques
semaines, il n'en restera plus rien. La démolition
de cette partie des fortifications coûtera environ
3oo,ooo fr., y compris les 70,000 fr. de dépenses
imprévues. On va mettre eu adjudication le der
nier lot de la démolition.
En Rnssie, sans compter la Pologne, il y a
156 journaux, savoir 110 en langue nationale, 8
en français, 5o en allemand, 3 en auglais, 2 en
polonais et 2 en livonien. Les 3 feuilles anglaises
s'occupent exclusivement de commerce; les jour
naux allemands tritent en ontre les questions d'agri
culture, de médecinede religion. Les journaux
français s'occupent de toot. Ils paraissent k Saint-
Pétersbourg, Moscou et Odessa.
ACTE «FF1CIKC.
Par arrêté royal du 26 mars i853, le capitaine
commandant J. Van Nuffel, du 1" régiment de
lanciers, est nominé major commandant de place
de troisième classe.
Par arrêté royal, en date do 3 avril, le sieur
J.-B. Titeca, substitut du procureur du Roi k Ter-
moude, est nommé en la même qualité k Bruges,
en remplacement du sieur de la Ruelle.
On lit dans la Patrie La ville de Paris a
offert hier a LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice
une de ces fêtes dont la traditionnelle magnificence
a été augmentée de tout ce que les embellissements
récents de l'Hôtel-de-Ville y ont ajonté de splen
deur.
M. Casimir Noël, notaire de l'Empereur,
vient de céder son étude k M. Mocquart, fils du
secrétaire de l'Empereur, moyennant la somme de
63o,ooo fr.
i
Les receltes de l'octroi de Paris, au 22 mars
inclus, étaient de 8 millions et demi. Si elles se
continuaient ainsi, elles s'éleveraient pour l'exer
cice, k 38,3oo,ooo fr., c'est-k-dire k 0,800,000 fr.
au-dessus des prévisions du budget de 1853.
Les journaux de province sont unanimes