refuseraient un subside de 5 centimes. Une cinquantaine de mille francs furent dépensés également pour l'achat et l'appropriation de l'école communale, qui n'en serait pas moins recommandable pour l'enfant du peuple, si elle était organisée sur un pied plus modeste, moins bruyant, moins mon dain, moins théâtral, moins militaire, et plus conforme l'ordonnance de son fon dateur. La salle de spectacle où l'on a vu nos enfants pauvres, appelés devenir des ou vriers modestes, s'ériger en artistes-comé diens, le théâtre disons nous, ne fut point oublié non plus dans les largesses commu nales; 10,000 francs lui furent offerts titre d'embellissement et de restauration, et notez que le luxe de profusion servait embellir un bâtiment loué. L'étang deZillebeke, pourrendredurable le souvenir d'expériences faites dans l'art de crislaliser les eaux, vit verser dans son sein 36,000 francs de la bourse publique. Ceci établi, et ces actes isolés nous pré sentant déjà un chiffre de dépense de plus de 300,000 francs sans compter les 50,000 francs de frais qu'entrainent encore tous les ans le collège communal, la Looye, la musique des pompiers et quelques autres créations du libéralisme soi-disant économe, faut-il bien s'étonner devoir nos magistrats communaux forcés de recourir aux impôts pour rétablir l'équilibre rompu des finances, et pliant sous les désastres qui frappent notre ville coup sur coup? Certainement non; un philosophe a dit: mentez mentez, il en restera toujours quelque chosemais nulle part nous n'avons ouï dire: dépensez, dépensez, il restera toujours de Cargent en caisse. Au contraire, pour chacun un temps d'épreuve arrive: heureux celui qui s'est pourvu en conséquence. Pénétrés de l'inanité du système suivi jusqu'à ce jour, nous déplorons amèrement l'imprévoyance financière qui a régné et nous osons prédire que, si bientôt le pou voir communal ne change d'allure et d'atti tude, les cenlimesaddilionnelsne larderont point rester insuffisants en face des nou veaux besoins locaux qui seferont ressentir. Cependant on ne peut songer pressurer davantage la bourgeoisie. Le Progrès lui même ne saurait se récrier contre celte vérité, puisqu'il constatait dernièrement dans ses colonnes que les s/4 de nos ouvriers célibataires ont quitté la ville, pour se pro curer ailleurs du travail et du pain et que 80 familles ont dit être exemptées de pager doré navant Cimpôt de la garde civique. Devant une perspective si sombre, quelle mesure y a-t-il prendre? Pour notre part nous trouvons le remède toulesnos plaies, dans la suppression du collège communal, qui absorbe de 20 30,000 francs des con tribuables. Le collège communal, c'est là, sans s'en douter, un cancer dont il est urgent de délivrer la ville; sans lui, la bourgeoisie n'eut point été astreinte une augmentation deehargesde 10,000 francs; une époque de gène et de malaise; sans lui, la Régence eut pu attendre tranquille ment l'avenir! Que notre administration ouvrant les yeux la raison, approfondisse une bonne fois impartialement cette ques tion si souvent agitée; le sort financier de notre ville s'attache la suppression ou la conservation de celle institution chétive. C'est là, l'opinion de toute la partie indé pendante de la cité, et jamais cette opinion n'a été combattu dans la presse que par de vaines arguties accompagnées d'insultes et de sarcasmes, dignes tout au plus d'un Aristote de Gheel ou de Charenton. Aux arguments les plussolides, on s'est fait une habitude en cette'malière de n'opposer que l'esprit irritable de parti tandis que l'esprit de parti conduit directement la mort d'Y près. Le crédit alloué par la régence pour distribution de viande aux pauvres ins crits sur les listes du bureau de bienfai sance, s'élève 900 fr. Ils recevront 1 pain et i/a kilo de viande par tête et pareille ration pour deux enfants. La distribution du pain sera payée par le sus-dit bureau. De leur côté, les hospices feront le même jour une distribution de comestibles pour une somme de 8 900 fr. En outre, il sera servi un repas extra aux vieillards et aux enfants de l'un et l'autre sexe, en tretenus dans les établissements dirigés parcelle administration. Les frais de cette distribution s'éléveront en totalité 2,300 fr. environ, et seront supportés par la ville, les hospices et le bureau de bienfai sance. Dans la séance du Conseil Communal du 4 avril, M. "Vandenpeereboom a constaté dans le compte de l'exercice 1852 un dé ficit de fr. 11,459 58. Or, s'il est vrai, comme le Progrès l'affirme, que ce déficit dépasse le produit probable de l'impôt des dix centimes additionnels, on se demande, quel expédient auront recours nos édiles pour subvenir aux travaux d'appropriation et de raccordement de la station. Le Progrès ajoute aussi que durant les années 1840 1845 la garnison d'Ypres valait la ville une recette annuelle de 25 30,000 fr. en plus. Cet aveu rappellera plus d'un contribuable que cette comme est peu près celle qu'engloutissent bon an mal an le malencontreux collège com munal et son annexe l'école moyenne. Le Progrès annonce le départ d'une dé- putation du Conseil communal chargée de présenter au Roi les doléances des ha bitants et de leurs magistrats communaux, au sujet de l'enlèvement consécutif de notre garnison. Tout en approuvant celle dé marche, nous croyons qu'il eut mieux valu provoquer un pétilionnemenl en masse, et se présenter ensuite devant la personne royale, nanti du témoignage non équivoque des vœux pressants et unanimes des ha bitants. PRODUIT DE L'OCTROI* Pour donner une idée du poids des im pôts qui pèsent sur la bourgeoisie, nous publions ci-contre l'exposé des principales recettes de l'octroi, qui pour la plupart, et eu majeure partie se prélèvent au dépens des classes ouvrières Boissons52,992 04 Comestibles34,648 18 Combustibles 21,73585 FourragesEngraisObjets divers15,668 15 Frais de perception14,954 97 Total 139,999 19 Cent trente neuf mille, neuf cent quatre vingt dix neuf francs 19 centimesse per çoivent donc comme droits d'octroi, sur les objets dont la classe ouvrière a besoin pour son entretien et son existence, et l'on se voit encore frappé d'un impôt de 10 centimes additionnels; n'est-ce pas là un plaisir des plus doux? Dans un cercle de personnes s'enlrcte- nant des perles que le retrait de la garni son occasionnait la ville, nous avons entendu émettre l'espoir, que l'administra tion communale, et son secrétaire, mus par des sentiments de commisération pour la bourgeoisie souffrante, feraient l'aban don et le sacrifice au profit de la caisse communale, de leurs-appointements et jetons de présence, qui représentent une somme annuelle de plus de 8,000 fr. ce qu'on nous assure. Si telle est l'intention de nos édiles, nous les félicitons de leur désintéressement et de leur abnégation; tout en émettant le vœu de les voir entrer plus avaut dans la voie des économies, par la suppression du collège communal dont l'inutilité et l'existence ruineuse sautent aux yeux de toute personne éclai rée et raisonnable. On évalue 15,000 fr. par mois, la perte qu'essuie la ville, par le départ de la gar nison. La caisse communale figure dans cette somme pour 8,000 fr. par an, de di minution de recettes, résultant des frais de literies et casernement. Sur 36 électeurs inscrits dans la com mune de Passchendaele 31 ont signé la pétition demandant la révision de la loi électorale. Sa Grandeur Monseigneur l'Évêque de Gand est arrivé jeudi en cette ville; nous avons appris que le Prélat part pour Rome. Il est venu prendre congé de sa famille. A la reprise des travaux législatifs, le 5 avril, une cinquantaine de pétitions de mandant la réforme électorale, étaient déposées au bureau de la Chambre. C'est donc h tort que vous déclarez qu'il était temps que vous prissiez l'initiative et que déjà Dans un de nos derniers numéros nous nous fîmes l'écho d'un bruit si universellement accrédité que nous ne doutâmes pas qu'il ne fut exact. La lettre ci-après qu'on nous prie d'insérer re dresse l'erreur involontaire dans laquelle nous sommes tombés. Fidèles a notre devise, il nous sera toujours agréable de redresser les erreurs de l'opi- niou publique, et nous nous en faisons un devoir, alors que par malheur nous aurions contribué leur dooner créance. Ypres le 1" Avril 1833. Monsieur l'Éditeur, Je réclame de votre impartialité, l'insertion de la présente lettre dans un de vos prochains numéros. Agréez, Monsieur, mes salutations. H. IfVEINS-FONTEYNE. Monsieur, En parcourant le N° 3,705 du Propagateur, la commission nommée par le Collège des Bourgmestre et Échevins, pour aviser au moyen de remplacer les outils brûlés dans le magasiu du S' Vanden- broelea vu, avec peine et surprise, qu'on lui attribuait des idées qui n'ont jamais été les siennes et contre lesquelles elle croit devoir protester dans l'intérêt de la vérité. Lorsque vous émîtes le vœu dans votre journal que les divers marchands de celte ville ne se vissent pas oubliés dans les commandes faire pour parer cet effroyable malheur, déjà depuis 48 heures, la commission, I unanimité, avait décidé en principe qu'aucun outil ne serait acheté hors de la ville. Partageant les sentiments du Collège, les mem bres, en acceptant leur mandat, avaient trop bien compris qu'à côté du bien qu'ils étaient appelés faire ils avaieut encore protéger le commerce de la localité. V

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2