passer Ypres, quelques jours
de ses vacances annuelles 212 00
Tolal fr11,341 00
i
16,200 FRANCS DE PROFIT.
Habitué se recrier contre les vérités
qui le gênent, le Progrès, organe officieux
de notre régence libérale, conteste lechiffre
des bénéfices qu'offre la bourgeoisie lo
cale, le collège S' Vincent, sans ajouter
toutefois un seul mot de preuve, l'appui
de ses remarques.
Libre au Progrès de chercher midi
quatorze heures, et de nier l'existence du
jour au moment où il jouit deses lumières.
Mous maintenons dans son entière étendue,
l'évaluation des profits et désavantagés ré
sultant de l'existence en notre ville du col
lège S1 Vincent, en même temps que nous
ne cesserons de prétendre, que le collège
communal, avec ses75 élèves,son bataillon
de 13 pkofessei ks, et son subside de 20
30,000 francs est une cause imédiale de
notre gène financière. Et comment, sau
rait-on taxer notre manière d'agir de non
fondée? Y a-l-il rien de si juste que d'a
vancer que les 10 professeurs et les 20
pensionnaires du collège S1 Vincent, re
présentent un bénéfice public de 10,200
francs par an, en ne calculant leurs frais
d'entretien etc., qu'à 1 fr. 50 c. par jour.
Or c'est pourtant là ce que le Progrès con
teste et dénie. Et c'est sur ce calcul qu'il
nous appelle revenir. Mous n'y revenons
que pour faire observer, que nos chiffres
sont encore endessous de l'exacte vérité;
car s'il fallait supputer le profit résultant
des frais d'éducation des 150 externes, tels
que fournitures de livres et autres objets
classiques, s'il fallait évaluer les frais de
nourriture et d'entretien des trois domes
tiques, les dépeuses de chauffage et d'éclai
rage, au lieu de 16,200 francs que nous
alléguions d'abord, nous ne serions pas
loin de trouver pour chiffre réel des pro
fils du collège S1 Vincent l'équivalent de
la somme de dépenses qu'entraine le col
lège boiteux de la ville, c'est dire environ
la bagatelle de 30,000 francs.
Dans la nuit du 4 au 5 de ce mois, vers
les 2i/a heures du matin, la ville a été mise
en émoi par les sons lugubres de la cloche
l'alarme. Un incendie venait d'éclater dans
une échoppe servant brûler du café, sise
dans la cour de la maison de M. Dumor-
tier-Decoene. Grâce la promptitude des
secours organisés, et aux efforts combinés
des personnes accourues au premier bran-
lement des cloches de l'église de S'-Pierre,
et au premier coup de tocsin de l'église S1-
Martin, on a pu se rendre maître du feu,
etempêcher l'élément destructeurdes'éten-
dre jusqu'au magasin de suif situé peu
de distance de la construction incendiée.
Comme en d'autres circonstances, nous
devons les plus grands éloges l'école
d'équitation qui la première s'est trouvée
sur les lieux du sinistre, ainsi qu'au corps
des sapeurs pompiers dont le noble zèle et
le sang-froid viennent d'être mis récem
ment l'épreuve.
Le jour de la fête de l'Ascension, et le
Dimanche qui l'a précédée, on a vu avec
étonnement voire même un juste senti
ment d'indignation, les ouvriers au chemin
de fer continuer leurs travaux de la se
maine. Cette violation flagrante du repos
du Dimanche a soulevé dans toute la ville
une désapprobation générale, et disons-le
l'honneur de nos compatriotes des Flan
dres, elle a provoqué de vifs murmures
parmi les ouvriers mêmes. Dans nos pro
vinces, dans notre ville surtout, le senti
ment religieux est encore trop vivace dans
Je cœur de la classe ouvrière, pour que
celle-ci se prête de bonne volonté trans
gresser publiquement ce précepte du dé-
calogue. Jamais que nous sachions, aucune
administration ne s'est montrée oublieuse
de nos mœurs et de notre caractère pour
oser violer publiquement le repos du Di
manche. Il appartenait l'Angleterre pro
testante, dans la personne des membres
dirigeant, du chemin de fer de la Flandre
de donner ce scandale. Pour l'honneur de
notre ville, dans l'intérêt de la classe ou
vrière nous appelions sur cet abus, l'at
tention spéciale de notre administration
communale. Le devoir de ses membres,
croyons-nous, comme chefs d'une cité ca
tholique, comme enfants de l'église est
d'user de toute l'influence dont ils dis
posent auprès de la société, pour faire
cesser cet inqualifiable manière d'agir qui
répugne ceux qui en sont témoins et
ceux qui en sont victimes.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS,
Report, fr. 11,129 00
(Pour être continué.)
Séance du 3 Mal.
Le maintien des hommes de 4o 5o ans sur
les cadres de la garde civique. Les autres dis
positions arrêtées au premier voleont été
conservées. Ainsi les gardes de 21 35 ans
jugés suffisamment instruits et ceux de 35 ans
4o ans ne seront plus astreints qu'à un seul
exercice leurs devoirs se borneront deux re
vues Jacullativesaux élections obligatoires
sans uni/orme) et deux inspection du fusil
et de Véquipement. Pour la jeune garde, le
minimum de 1 2 exercices est réduit au maximum
de six; l'art. g5, qui détermine les pénalités,
s'appliquera aux chejs de tout grade comme
aux simples gardes, et la taxe personnelle sera
prélevée cette année pour la dernière jois.
Une autre mesure importante a été maintenue
au second vote. La garde civique ne pourra
être armée que dans les communes de plus de
10,000 dmes.
On sait qu'eu vertu des modifications apportées
'a la loi sur la garde civique, les frais précédem
ment soldés l'aide de taxes pécuniaires, perçues
sur les familles aisées qui ne comptent aucun de
leurs membres dans les rangs de la garde, se trou
vent désormais convertis en charge communale. Il
est a remarquer que cet amendement est un de
ceux que le gouvernement et la législature pa
raissent avoir adopté avec le plus de faveur.
Ces dispositions favorables se conçoivent du
reste, rieo qu'en tenant compte des façons d'agir
en la matière de maint conseil communal. En effet,
il semble résulter clairement des débats surgis en
cette circonstance, que les fonds prélevés pour
l'entretien de la milice citoyenne, se sont vus en
quelques localités partiellement affectés a toutautre
usage. Il n'est personne non plus qui ne voit avec
défaveur la rapacité du fisc s'étendre, en cette ville
notamment, jusqu'à cette classe de persounes uni
quement vouées au bien-être des malheureux, la
moralisalion de leurs semblables, l'instruction
du peuple; celte classe de personnes, disons-
nous, qui ayant embrassé une pauvreté volontaire,
se privent des moindres jouissances de la vie afin
de subvenir aux besoius et au bien-être des né
cessiteux. La garde civique, incontestablement, est
apte rendre service l'ordre intérieur; mais
qu'on nous dise qui l'emporte en utilité, ou de
ceux qui en cas d'émeute maintiennent de force
la sécurité publique, ou de ceux qui en moralisant
le peuple, en adoucissant son sort répandent au
sein des masses des idées d'ordre et des sentiments
de paix.
La commission des pétitions du mois de mars a
chargé M. Jacques de présenter le rapport sur le
nombre considérable de pétitions relatives la ré
forme électorale qui ont été renvoyées son exa
men, par la Chambre.
Les pétitions sur celte matière qui ont été ana
lysées en séance publique de la Chambre, et sur
lesquelles la commission a dû entendre son exa-
meu, s'élèvent 6g3.
Lenombre des communes qui ont pris part au
pétitionnemeut est de 563; celui des signataires
s'élève 17*376.
Nous passous un aperçu des vœux émis dans
chacune des pétitions:.
Le rétablissement du cens de la loi de i83i est
demandé par 60 pétitions.
La condition de compter au fermier une partie
de la contribution foncière du bien qu'il exploite,
par 48.
L'élévation du cens pour les villes, afin de réta
blir l'égalité avec les campagnes, par 108.
Le règlement du cens de manière que les villes
et les campagnes aient le même nombre d'électeurs
par 1,000 habitants, par 17.
Le vote dans chaque commune, par 47.
Le vote par réunion de quelques communes
(fraction de canton], par 12.
Le vote au chef-lieu du canton par 332.
Le vote la commune ou au chef lieu du canton
de milice, par 2.
Le vote au chef-lieu du canton de justice de
paix ou de milice, par 1.
Le vote la commune ou au chef-lieu d'un
district de 4o mille âmes, par 1.
Le vote au chef-lieu de canton ou au chef-lieu
d'un district de 4o mille âmes, par 4.
Le vole la commune ou au chef-lieu de canton,
par 24.
Le vote la commune ou par réunion de quel
ques communes, par i3.
L'élection d'un représentant par district de 4o
millesâtnes, par 44.
L'annulation des bulletins qui contiendraient,
outre la désignation du candidat, des désignations
ou signes particuliers, par 1.
La modification de la loi de manière faire
cesser les inégalités entre les villes et les campag
nes, tant pour le nombre d'électeurs par rapport
la population que pour la facilité du vote, par 17.
La modification de la loi pour la facilité du vote
et pour le nombre de représentants, par 1.
Le maintieu de la loi actuelle sans aucune modi
fication, par 106.
La même demaude, ou bien l'élévation du cens
100 fi. pour ceux qui ne savent pas lire ou écrire,
par 3.
La même demande si les modifications devaient
entraîner la suppression de la justice de paix, par 1.
Le maintien du cens uniforme de la loi de
i848, par 1.
Parmi les pétitions, il s'en trouve un certain
nombre qui sollicitent plusieurs modifications la
fois; nous n'avons pas cru devoir les mentionner
spécialement.
Les couseils communaux qui ont pris part, comme
corps constituésau pétionuementsont ceux des
localités désignées ci-après Nivelles,Wavre, Ath,
Cbièvres, Tongres-S'-Rlartin BoussoitBleid,
Mussy-la-Ville, Saiut-Mard et Virton.
Tel est l'exposé pur etsimple des renseignements
que nous puisons dans le rapport relatif un point