collection de bons livres; la Régence n'y vit qu'une occasion de doter la ville d'Ypres, l'instar de quelques graudes cités, d'une inutilité de plus. La bibliothèque de bons livres se vit donc converti en bibliothèque de la ville. Durant quelques années, un certain nom* bre de livres, plus ou moins sujets cau tion, fut donné en lecture domicile: aujourd'hui celte faible satisfaction accor dée aux fondateurs n'existe déjà plus, et les trésors scientifiques et littéraires que recèle la bibliothèque dite publique, ne s'ouvrent qu'à certaines heures (peu régu lières encore) de la semaine; si ce n'est peut-être en faveur de certains privilégiés qui, paraît il, ont permission de détenir certains livres durant des années entières, la barbe du reste des curieux. Aussi, la pensée généreuse d'étendre tous les habitants sans distinction les bien faits de la science, ainsi que le voulaient les signataires de 1838, est-elle restée stérile, et Messieurs du collège communal sont proprement les seuls êtres vivants que l'on rencontre en celte salle déserte. Quoiqu'il en soit, la place de biblio thécaire permet encore présentement, croyons-nous, de tailler une petite siné cure en faveur d'un personnage complè tement étranger d'ailleurs celte ville, où cependant il cumule encore le poste hono rable d'archiviste, tout en occupant une chaire professorale l'alhenée de Bruges. La police de la ville vient de donner une nouvelle preuve de son zèle et de son acti vité dans l'intérêt public. Samedi dernier une petite fermière de Langemarck, mère de huit enfants, revenait du marché, et re gagnait son domicile par l'ancienne route de terre. Entre les cabarets de Bryke et d'Hemelryk elle fut arrêtée par cinq indi vidus, qui lui enlevèrent tout ce qu'elle avait sur elle, s'éievant quinze francs. Sur quelques indices, les sergents de po lice d'Ypres se mirent la recherche des coupables, et dès le même soir quatre d'en- tr' eux furent mis la disposition du par- quel. Celaient des repris de justice. Ils furent trouvés nantis d'une somme de 67 fr. Si une attaque aussi audacieuse en plein jour sur un grand chemin, le jour que la circulation est le plus active peut répandre quelque inquiétude, la promptitude de la répression et l'energie habituelle de la po lice est de nature la dissiper. Ce qui est révoltant, c'est la mauvaise foi de deux journaux de la localité qui de temps autre s'attachent dénigrer cette police, comme pour la décourager. La conviction du de voir accompli fait aisément supporter et mépriser ces hostilités malveillantes, qui n'en méritent pas moins un blâme général. Il n'y a encore aucune souscription pour la reconstruction de l'Eglise de Po- lynckhove. On écrit de Rome: Le Saint Père a daigné nommer pro tonotaire apostolique ad instar parlicipan- tium M. l'abbé Vandenhecke vicaire général honoraire de Gand et de Versailles, sur l'exposé, fait Sa Sainteté par M*r l'Evêque de Versailles, pendant son séjour Rome, des services spontanés que cet ecclésias tique, a rendus pendant 25 ans son dio cèse. Sa Sainteté a daigné nommer aussi, camérier secret, M®' Morel chanoine de la cathédrale de Gand. A l'occasion de la première communion de M11' Degbeus, M. The'odore Degheus son père a réuni un banquet dans son cbâieau sur Voormezeele tous les premiers communiants de la populeuse paroisse de S' Pierre d'Ypres. Ce n'est pas la pre mière fois que cet honorable citoyen fait preuve du plus noble usage des dous de la fortune. Il en trouve d'ailleurs l'exemple et la tradition dans sa famille. La gendarmerie s'est rendue ce matin au Moulin brûlé. Lesouvriersdu chemin de fer sonten grève, et exigent une augtueuiaiaiion de salaire. On lit dans la Liberté, de Lille: La souscrip tion pour l'église de Notre-Dame de la Trelle est destinée une des plus éclatantes manifestations des sentiments religieux des habitants de Lille. Cette souscription, peine son début, et avant même que les comités qu'on a projet de former dans chaque quartier soient organisés, a atteint déjà le chiffre de deux cent mille francs. t> On écrit de Bruxelles, la Gazette de Cologne le 21 mai: La nouvelle du mariage du Duc de Brabant avec l'Archiduchesse Marie peut être considérée comme officielle. Nous savous de source certaiue que notre Ministre des affaires étrangères a reçu hier midi une communication du Roi Léopold sur cet objet. Le roi informe M. Henri De Hrouc- kere qu'il a demandé l'Empereur d'Autriche la maiu de l'Archiduchesse Marie pour son fils et que. cette demande a été très-bien accueillie. Il peut donc donner connaissance de celte nouvelle a ses collègues. Rien ne saurait peiudre la satisfaction que cette nouvelle produit partout. Chacun comprend que c'est là un gtaud événement pour la Belgique et trouve dans ce fait si heureux un uouveau motif de reconnaissance envers un mooaique qui sait si bien concilier les intérêts de la dynastie et de l'iu- dépeudance nationale. [Juurn. de Bruxelles.) Des malfaiteurs, après avoir vainement es sayé, dans la nuit du uo au ai mai, de fracturer le tronc d'uue chapelle située le long de la route de Bas- Warnêtou Cotniues, ont passé une perche travers le grillage, reuveisé les statues de la Vierge et de l'eulaul Jésus et volé les courouues qui sur montaient les statues. Le dommage est évalué 5o fr. L'évêque de Bruges a ordonné samedi matin, dans la cathédrale, r3 piètres, 10 diacres, 11 sous- diacres 27 minorés. Parmi les ordiuauts, il y a 2 cariues déchaussés, 2 trappistes et 5 capucins. Ou nous assure que les miliciens de <845, qui ne sont pas eucore congédiés et qui n'ont pas encore reçu leur décompte de masse, vont, prochai nement, être satisfaits sur ces deux points. Il pa rait qu'on prépare le travail dans les bureaux du département de la guerre. Ou lit dans le Courrier de Tournay Les amis des études historiques apprendront avec satis faction que M. le chanoine de Ram, Recteur de l'Uuiveisité catholique, va mettre sous presse le 3* volume de sou Synodicon Belgicum. Les deux premiers volumes de celte importante collection, qui renferment les actes de l'archevêché de Mati nes, ont été publiés en 1828-1829. Ge 4" qui est consacré aux actes de l'évêché de Gand, vu le jour en 1839. Le 3* renfermera les actes de l'évê ché d'Anvers. Il restera M. de Ram 'a publier les documents relatifs aux quatre autres églises épiscopales subor données la métropole de Matines, savoir Bruges, Y'près, Bois-le-Duc et Ruremonde. Nous savons que, depuis longtemps déjà, il s'occupe de les ras sembler. On peut donc concevoir l'espérance que la publication en aura lieu dans un avenir pro chain. M. de Ram aura alors accompli, nous n'hé sitons pas le dire, une œuvre capitale; il aura élevé l'histoire ecclésiastique de nos provinces un monument qui prendra place parmi les plus beaux travaux historiques de notre époque. Le jour de la Pentecôte, dit la Feuille de Tournai, une femme de Bieviène, arrondissement de Tournai, a tué son enfant. Cette mère dénaturée est en état d'arrestation. Les ouvriers charpentiers de Steltin refusent depuis quelques jours de travailler, moins que l'on n'augmente leur salaire, et il a même fallu anêter quelques-uns des plus séditieux. On espère cependant aplanir bientôt ce conflit. Mais il parait que les maçons commencent aussi chômer pour obtenir un salaire plus élevé. Samedi a été incarcéré dans la prison de Courtrai la nommée Thérèse Termote, âgée de 23 ans, prévenue d'avoir inceudié volontairement la feinte du cultivateur Médard Vau Hecke. C'est la quatrième femme qui depuis le commencement de l'année, est emprisonnée sous l'iuculpation d'avoir rais le feu des maisons. Il paraît certain qu'un crédit spécial va être immédiatement demandé aux Chambres pour l'ameublement du palais du duc de Brabant. Ou assure que le retour du Roi et du duc de Brabant en Belgique aura lieu le dimanche, 29 de ce mois. Tout annonce que la démonstration pa triotique qui se prépare dans la garde civique de Biuxelles, l'occasion du retour de S. M. sera des plus imposantes. Beaucoup d'habitants de la capitale ont résolu spontanément aussi d'illuminer comme aux jours de grande solennité nationale. L'Évêque de Naraur a ordonné le 20, au sé minaire, 2 tonsurés et 20 miuorés; le 21, la cathédrale, 3 sous- diacres, 1 9 diacres et 7 prêtres. Un commencement de coalition a eu lieu sa medi l'établissement deshauts-fouruaux de Mau- beuge. Un ouvrier nommé Haulier, a été arrêté. Il voulait empêcher ses camarades de travailler et il a même renversé dans un bassin le nommé Mou- lier, qui refusait de céder ses mauvais conseils. Nos lecteurs n'ont saris doute pas oublié le récit que nous avons reproduit de l'incendie de l'hospice du Grimsel (Suisse). La'rumeur publique avait tout d'abord accusé l'hôtelier de cet hospice, on parla bientôt d'assassinats mystérieux et de voyageurs qui avaieut disparu aprèsavoir été volés. Zybach, ainsi se nomme cet hôtelier, fut arrêté, interrogé, et, pendant son interrogatoire, il parvint se précipiter dans un lac d'où il ne fut retiré qu'avec peine. Par suite, Zybach et 3 de ses domes tiques furent traduits devant les assises de Thoune. Pendant les débats qui 0111 eu lieu le i3 mai, les accusés ont fait l'aveu de leur crime. En consé quence, Zybach a été condamné la peine de mort, et les trois autres coupables 12 et 11 années de travaux forcés. Après avoir entendu le verdict du jury, Zybach s'est levé et a dit Je sens bien que j'ai gravement péché, mais je ne suis pas criminel un aussi haut degré, et le monde entier trouverait celte peine trop sévère au cas particulier. Le Moniteur prussien publie un arrêté mi nistériel qui frappe d'un droit de 3o th., l'entrée dans le Zollverein, les étoffes de pantalon en lin, lorsqu'elles présentent un seul fil rouge au talon. La chambre de commerce de Cologne est en instance auprès du gouvernement prussien, afin d'obtenir l'autorisation d'établir une Banque de crédit foncier.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2