0
JOURNAL D'TPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N<> 3736.
36me année.
Le conseil provincial de la Flandre occi
dentale vient d'allouer, la demande de
la Régence d'Ypres, un subside annuel de
mille francs, en faveur de la création de
bourses au pensionnat du collège com
munal de cette ville.
C'est dans la séance du 12 que les^États
provinciaux ont émis ce vole, malgré les
conclusions contraires de la lre commis
sion, qui, produisant le témoignage de M.
le gouverneur de la province, préconisait
un système plus économique. Ce haut
fonctionnaire, en effet, a déclaré ouverte
ment que les finances provinciales se
trouvent en une position critique et qu'il
faudrait avoir recours aux centimes addi
tionnels. Le conseil cependant et M. le
gouverneur lui-même ne se sont pas arrê
tés ces considérants; mais, le lendemain,
15, voulant sans doute réparer la nouvelle
brèche pratiquée la veille dans la caisse
provinciale, la majorité du conseil (26
contre 24), M. le gouverneur en tête, ont
rejeté la requête de la fabrique de l'église
S'-Pierre, en cette ville, l'effet d'obtenir
un subside pour la construction d'une
sacristie nouvelle. Requête que les besoins
impérieux du culte justifient complète
ment, et qu'appuyait d'ailleurs la comis-
sion du conseil provincial.
Ainsi, l'on s'engage subsidier annuel
lement une institution d'une utilité si
contestable que c'est peine s'il vivote
grands renforts de subsides; et l'on n'a
rien donner lorsqu'il s'agit de venir en
aide au culte, c'est dire de favoriser les
intérêts sociaux, dans lesquels les intérêts
de tous se résument. Mais, ainsi que le
Progrès a pris soin de le constater pro
pos du premier de ces votes, Les discus-
sions et spécialement le discours de M.
Vrambout ont très-catégoriquement fait
ressortir les motifs politiques qui ont
guidé l'assemblée; et, il doit être évident
pour tous aujourd'hui que le conseil a
voulu accorder son appui moral encore
plus que son appui financier notre
collège communal. Voilà certes des
allures qui,-pour être dignes d'un club
politique, ne le sont pas d'un corps consti
tué pour la défense des intérêts généraux
de la province. Hâtons-nous d'ajouter que
beaucoup de membres ont voté également
pour l'un et l'autre subside; c'est ainsi que
M. le baron Mazeman qui a soutenu la
requête de la fabrique de S'-Pierre, avec
talent et connaissance de cause, avait
pareillement appuyé de son vote la de
mande du conseil communal d'Ypres.
Peut-être l'honorable membre espérait-il
par cet acte de conciliation rallier les suf
frages de la majorité en faveur de la requê
te dont il s'était constitué le défenseur;
mais nos soi-disant libéraux ne sont pas
hommes obéir une pensée conciliatrice,
alors surtout qu'ils ont obtenu pour eux-
mêmes ce qu'ils convoitaient.
Toutefois, il nous est agréable de le con
stater, le Progrès, après avoir chaudement
applaudi l'accueil favorable fait aux pro
positions du conseil communal, déploie
juste titre le manque de bienveillance dont
la demande de l'église S'-Pierre a été l'ob
jet. Pareille impartialité, bien que venant
après coup, se rencontre trop rarement
chez nos adversaires politiques pour ne
pas leur en tenir compte.
Au reste, personne, sans doute, ne serait
reçu opposer la conduite du confrère
la nôtre, et mettre noS vœux en contra
diction avec nos paroles. Il est vrai qu'ad
versaires du subside alloué au collège
communal, nous eussions cependant ap
prouvé une mesure de même genre pour
autant que la fabrique de l'église S'-Pierre
en eut été l'objet; mais celle apparente
contradiction de langage s'explique d'elle-
même, si l'on vient faire remarque que
nos sympathies, acquises d'avance tout
ce qui a rapport au bien-être religieux, ne
s'étendent nullement l'institution d'ins
truction moyenne que la commune entre
tient chez nous contre vent et marée.
Ces principes, coup sûr, sont avouables,
et n'ont rien de commun avec les contra
dictions que nous signalâmes tantôt chez
nos adversaires.
Pour en revenir aux votes qui signalè
rent les séances du 12 et du 15 de ce
mois; ils doivent, ce nous semble, rappeler
aux conservateurs que c'est leur inertie
seule qui a laissé le libéralisme s'implanter
en maître au sein du conseil provincial.
Il ne dépendrait pas du Progrès de con
vertir le vote du conseil provincial dans
l'affaire du collège communal de celle
ville, en une sorte de protestation contre
les paroles du Propagateur dans son N° du
15 courant, et de représenter les honora
bles membres du conseil comme des niais
politiques, préoccupés avant tout de faire
niche notre rédaction. Quel soufflet!
s'écrie-t-il, et ce soufflet est d'autant plus
sanglant que tous les conseillers pré-
senls la séance et élus par les cantons
de l'arrondissement d'Ypres, ont donné
un vole affirmatif; ces conseillers étaient
d MM. Beke, Carpentier, Forrest, Maze-
man, Merghelynck, Ricquier et Vram-
bout.
Ainsi, les lecteurs du Progrès doivent
maintenant savoir quoi s'en tenir sur la
signification de l'acte posé par le conseil de
la province; il ne reste plus au lynx libé
ral qu'à leur faire comprendre par quelle
secrète intuition de l'avenir le sus-dit
conseil a su, le mardi, 12, avoir soucis de
ce que nous nous proposions de dire le
mercredi suivant.
Le Progrès ne craint pas, dans son der
nier N°, de nous imputer d'odieuses per
sonnalités l'égard du propre frère de
notre éditeur-propriétaire. Pour unique
réponse nous sommons ce journal de
corroborer son allégation par la citation
loyale et textuelle des passages du Propa
gateur qu'il peut avoir en vue.
En exécution de l'article 27 de la loi du
8 Mai 1848 modifié par celle du 15 juillet
1855 et conformément l'invitation de Mr
le Ministre de l'intérieur transmise par
dépêchede Mr le Gouverneur de la Flandre
occidentale en date du 8 courant 1" divi
sion N° 70906 le bataillon de la garde
civique active de la ville d'Ypres est réduit
quatre compagnies.
Le tableau ci-dessous indique les rues
qui composent la circonscription de cha
cune des 4 compagnies avec l'effectif en
hommes actuellement inscrits sur le regis
tre matricule du corps.
i
1
fi
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grand
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX DE L'VBOi%ll!NF.NT, par trimestre,
Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n° 25 c.
Le Propagateur paraît te SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine (Insertions 19 centimes la ligne.)
TFB.ES, 20 Juillet.
MM»
^moPOtterr»
1" Compagnie.
Grand'Place.
Roe S1 Jacques.
Cimetière Sf Jacques.
Rue Cauvvekindl.
Rue des Aumôniers.
Rue Neuve S' Jacques.
Rue des Chiens.
Marche' aux Vieux Habits.
Rue de Wenynck.
Rue de la Lys.
Rue des Plats.
S1 Jacques lez Ypres.
Roule de Menin.
Zonnebeke.
20 Gardes.
9
2
2 l
6
2
a
1D
4
Total 82 Gardes.
2"" Compagnie.
Rue de Lille.
45
Gardes.
Marché-Bas.
4
Rue du Verger.
11
Rue de Cassel
1
a
Marché aux Poulets.
2
a
Rue de l'Étoile.
7
a
Rue des Pauvres Filles.
2
Rue Notre Dame.
2
a
Rue du Loinbaert.
2
a
Rue des Foulons.
1
Rue Basse.
2
Rue de la Bonche.
2
Rue de l'Esplanade.
1
a
Place de l'Esplanade.
1
S1 Pierre lez-Ypres.
1
a
Total
84
Gardes.
S"* Compagnie.
Vieux Marché au Bois.
Rue de Dixmude le Haut.
Rue Jansinius.
Place du Palais de Justice.
Petite Place.
4 Gardes.
22
1
1
7
a
a