9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3747. 37me année. TP3.BS, 27 AOÛT. Nous nous empressons de rectifier une erreur qui s'est glissée dans notre avant dernier numéro. Monsieur Florimond Van derGhote a passé le troisième et dernier examen du Doctorat, et a été proclamé par le Jury de Liége-Louvain, Docteur en mé decine, chirurgie et accouchements. Nous enrégislrons avec plaisir un nou veau succès obtenu par .un des anciens élèves du Collège Épiscopal de cette ville. M' Peene, notre concitoyen, vient de pas ser, devant le Jury de Liége-Louvain, les examens exigés pour le premier Doctorat en Droit. REVUE POLITIQUE. g VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grand Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ABOVNEIHENT, par trimestre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu n° 25 c. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 9 centimes la ligne.) Les nouvelles d'Orient sont peu intéressantes. On écrit de Galatz, le 12 août, que des vapeurs turcs amèoent continuellement des troupes Varna. Elles y restent ou se rendent Schumla, Babadag et Silistrie, où l'on a aussi transporté 100 pièces de campagne de Varna et 600 artilleurs arrivés d'Andrinople. Halim-Pacha, commandant la divi sion de Karassu, s'est rendu avec une partie de ses troupes dans le district de Babadag. Le colonel Budzikowsky, qui porte le nom de Machlis-Bey parmi les Turcs, et de retour Constantiuople d'un voyage d'inspection. La division de 12,000 hommes sous les ordres de Halim-Pacha se com pose de trois brigades; l'une est Malchia, l'autre Issaktscbaet la troisième a Tultscha. Elle recevra, dit-on, un renfort de 20,000 Arabes qui sont at tendus. D'autres lettres de Constantinople assurent que les navires de guerre américains ont été réunis sous un seul commandement parce que l'affaire Costa n'est pas encore terminée et que la flotille autri chienne s'est concentrée a Srayrne. Le Journal de Rome du 17 mai confirme un fait qui a déjà été signalé par le télégraphe: Quelques exilés des Etats poolificaux, dit-il, connus par leurs principes destructifs de tout ordre social et venant de Gênes, ont réussi débarquer inaperçus sur la plage entre Civita-Vecchia et Fiumicino. lis se sont rendus clandestinement Rome où ils ont été arrêtés par la police en même temps que leurs complices et correspondants. Les journaux français ne coutieonent que fort peu de nouvelles aujourd'hui. Le Moniteur publie uu décret qui convoque pour le 19 septembre prochain les conseils d'ar rondissement. C'est là tout le contingent de la partie officielle du Moniteur. Le vote sur l'ensemble du projet de loi relatif la surveillance de l'État sur les cultes, a eu lieu avant-hier. La Seconde Chambre des Ëtals-Géné- raux des Pays-Bas l'a accepté par 4i voix contre 27. Voici le discours prononcé par S. Em. le car dinal-archevêque lors de la consécration du ma riage de LL. AA. RR. le duc et la duchesse de Brabant: Monseigneur, Madame, Dieu est l'auteur du mariage, et il a toujours aimé répandre ses bénédictious sur ceux qui em brassent cet état avec les disposilionà requises. C'est ainsi qu'il a spécialement béni l'union d'Abraham et de Sara, celle d'Isaacet de Rebecca, celle de Jacob et de Rachel. Sous la loi nouvelle, Notre Seigneur Jésus Christ a élevé le mariage a la dignité de Sacrement, en y attachant des grâces particulières: 11 a voulu que sous cette loi de charité, loi qui demande une plus graude perfection, le mariage fut accompagné de bénédictions spéciales, afiu que des époux chré- tieus pussent vivre dans uue union plus intime et plus constaute. L'alliance de Vos Altesses Royales a eu lieu sous de si heureux auspices, qu'elle ue peut man quer d'être comblée des bénédictions les plus abon dantes. Eu effet, la Divine Providence semble l'avoir préparée, en vous faisant naître des épo ques irès-rapprochées, au sein de deux familles souveraines, qui aimaient resserrer encore les liens qui les unissaient déjà. L'éducation éminem ment chrétienne que Dieu vous a fait donner, et les sentiments si pieux qu'il vous a inspirés faci litèrent encore votre mariage. Les vertus et les qualités émioentes qu'il vous a accordées, firent comprendre vos augustes parents que votre union serait heureuse, et les portèrent y consentir avec empressement et avec joie. Le Souverain Pontife, Vicaire de Jésus-Christ sur la terre, a sanctionné votre union, en accor dant les dispenses nécessaires par un Bref Apos tolique qui est empreint des sentiments les plus affectueux, et qui contient les vœux les plus étendus pour votre bonheur. La Belgique, si attachée la foi de ses pères, a tressailli de joie et de bonheur la nouvelle d'un mariage qui lui donne de si belles espérauces. Elle s'est empressée de témoiguer la plus vive gratitude son sage et bien-aimé Roi, qu'elle regarde après Dieu comme l'auteur principal de cette heureuse alliance. De tous les points du royaume les prières les plus unanimes et les plus ferventes ont été adressées au Ciel. Aujourd'hui surtout, en ce jour fortuné où vos Altesses Royales reçoivent ensemble les bénédictions solennelles de l'Église, on a im ploré la protection divioe dans toutes les églises et dans toutes les familles chrétiennes de la Belgique. Un mariage que la Providence a entouré de circonstances si favorables, ne saurait manquer d'être comblé des bénédictions célestes. Oui, Mon seigneur, Madame, du haut des cieux Dieu bénit votre union, comme il a béui autrefois celle d'A braham, celle d'Isaac, celle de Jacob; comme il a béni celle de pieux personnages qui s'y sont pré parés, comme vous, par une vie pure et chrétienne du haut des cieux, Notre Divio Sauveur, qui aime bénir ses fidèles serviteurs, sanctionne et bénit l'union laquelle son Vicaire a applaudi sur la terre; du haut des cieux, l'Immaculée Vierge Ma rie, et son chaste époux saiut Joseph, le puissant patron de la Belgique, vous promettent leur puis- saute protection; du haut des cieux, les saints et les saintes qui ont illustré vos augustes familles, et cette longue série d'ancêtres, composée de tant de magnanimes Empereurs et de tant de vertueuses Impératrices, de tant de sages Rois et de tant de pieuses Reines, qui vous ont laissé de si beaux exemples de vertus imiter jettent des regards de complaisance sur l'alliance que vous contractez, et ils appellent sur vous d'incessantes bénédictions. Approchez-vous donc avec confiance du trône de la grâce et de la miséricorde, afin d'obtenir les secours spirituels dont vous avez besoin pour bien remplir les obligations de l'État auquel Dieu vous a appelés. Renouvelez ensemble, en personne et de tout cœur, l'engagement sacré que vous avez déjà pris de rester iufiuiment unis jusqu'à la mort. Recevez avec une grande piété les bénédic tions célestes que je vais implorer pour vous, de concert avec les pontifes et les prêtres qui m'en tourent, et avec toute la ferveur dont nous sommes capables. Unissez vos prières aux nôtres et celles de toute cette assemblée composée de l'élite d'une nation qui vous est entièrement dévouée. De mandez Dieu qu'il fasse toujours régner entre vous cet amour chrétieo, cette confiance mutuelle et cette inviolable fidélité qui font le bonheur des époux. Demandez-lui la grâce de procurer vos en fants une éducation aussi chrétienne que celle que vous avez reçue vous-mêmes, et qui est la seule source féconde, le seul fondement solide du bon heur des familles. Demaudez encore ces faveurs pendant le saint sacrifice de la messe, qui complétera les cérémonies de votre mariage demandez-les surtout au mo ment solennel de la consécration, où Jesus-Christ offrira Dieu son Père le sacrifice de son corps et de son sang précieux, pour le salut de vos âmes. Après la messe, lorsque nous entonnerons l'hyme d'actions de grâces, remerciez Dieu pour tous ses bienfaits, et demandez-lui la continuation de celte protection spéciale qu'il vous a accordée jusqu'ici, et dont vous aurez besoin pour remplir les hautes destinées qui vous attendent. Enfio, lorsque nous chanterons les prières pour S. M. le Roi, demandons ensemble Dieu la pro longation des jours précieux de cet Auguste et Vénéré Souverain prions Dieu qu'il lui accorde un bonheur parfait, uu règne de plus en plus tran quille et prospère, la concorde au dedans, la paix au dehors, l'accomplissement de tous les vœux qu'il ne cesse de former pour la prospérité de son beau royaume. Ainsi soit-il. On écrit de Gand Nous complétons au jourd'hui les détails que nous avons doDnéssnr les dégâts occasionnés dans notre ville et dans les environs par l'ouragan de mardi matin. Le dommage le plus considérable est décidé-

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