AIISBII8, AVIS. Du Jardin. Pendant que S. M. examinait avec beaucoup d'intéiêt les belles machines de l'éta blissement, S. A. R. le duc de Brabant avisa M. le sénateur Casiers, et s'approchant de lui bon jour, mon cher collègue, lui dit-il fort amicale ment, quel bonheur de vous trouver ici? Prince, répondit le sénateur, je suis le beau-frère d'un des propriétaires de cet atelier M. Edmond Du Jardin et moi nous avons épousé chacun une petite fille de M. le vicomte de Pattin, ancien conseiller in time de votre illustre aïeule Marie-Thérèse. Le duc de Brabant répliqua par une cordiale poignée de main, et M"* la duchesse par un profond salut et on de ces gracieux sourires qui en disent plus que de longues paroles. Ostende, 3o août. La famille royale a quitté Bruges h xo heures du matin par un convoi spécial, pour se rendre a Ostende. Parti h 10 heures de Bruges, le convoi royal s'arrêtait h Ostende 10 heures et demie, annoncé par le bruit du canon tonnant du haut des forts de la ville. Des détachements militaires formaient la haie et présentaient le» armes. Le Roi et la famille royale descendent de voilure. La duchesse de Brabant porte sur une robe de damas bleu foncé, un caban de cachemire; son chapeau est de satin blanc avec des plumes blanches. La priocesse Charlotte est vêtue de rose. Le Roi est reçu par les autorités civils et mili taires de la ville, ce sont M. Serruys, bourgmestre, MM. Van Iseghem, de la Chambre des représen tants et Janssenséchevinsle conseil communal au grand complet, M. Rossarani, commandant de place, M. Hyacinthe Vroome, commissaire mari time, etc. M. Serruys, bourgmestre, s'avance et prononce un discours. Le Roi répond par quelques paroles bienveil lantes dans lesquelles il remercie le conseil com munal d'Ostende de l'accueil sympathique qu'il reçoit dans la ville. Après quelques minutes d'en tretien, M. le bourgmestre ayant pris les ordres du Roi, les voitures de la cour s'avancent, la famille royale y prend place et se dirige vers l'hôtel-de- ville, suivie d'un cortège dont voici la description i" La Société Amphilrite. Un groupe de Vierges portant des Corbeilles de fleurs, précède un char représentant S"-Cécile, entourée de Vierges et de pages, portant les insignes de la société. Le drapeau tricolore flotte h l'arrière; suit an grand char représentant Amphitrite, déesse de la mer. 2° Société des Frères d'Armes. 5° Société royale de Guillaume Tell.Vier ges portant des Corbeilles de fleurs. Insignes de la société portés par de jeunes pages. Les drapeaux. Un grand Char représentant l'Empereur Charles VI octroyant la ville d'Ostende les status de la compagnie des Indes orientales. (Épisode de l'his toire d'Osteude par Pasquini.) Sur l'avant train du char, 4 jeunes demoiselles représentant le commerce, l'abondance, etc. Une vierge, assise dans une forteresse, repré sente la ville d'Ostende. Soit, l'Empereur en costume impérial, entouré de ses chambellans et pages, le brevet de l'octroi des compagnies etc., dans la main droite, et s'ap- puyant de la main gauche sur les armes d'Autriche. 4* Société de la Concorde. 5* Société du jeu de boule sous la devise Eendragt en vreugd. La pêche nationale la mer du Nord, au moyen d'une chaloupe nommée Duc de Brabant, na 18, ballotée par les vagues an moyen d'une mécanique invisible. Celte cha loupe est gardée par Neptune et est suivie d'une groupe de pêcheurs. Quelques matelots représen tent la navigation. 6° Société royale de S'-André. 7® Société royale de la Rhétorique. Tam bour, 2 guidons. Petites filles portant des fleurs ou emblèmes. Jeune fille représentant la ville d'Os tende. 8 vierges portant les chiffres de LL. AA. RR. Écusson de la Duchesse de Brabant. Drapeau Dational du Duc de Brabant et celui de la Belgique. 4 petits drapeaux aux couleurs de la société. Écusson avec les insignes de la société. Char, Allé gorie du mariage de LL. A A. RR. L'Hymen. Cygne nageant dans un bassin portant sur les ailes Jean I", surnommé le VictorieuxDuc de Bra bant et la Duchesse son épouse. Sur le cou du Cygne se trouve Cupidon tenant les rênes des chevaux. En avant sur les côtés, deux nymphes, clairons en mains, annonçant la foule l'heureux événe ment. Sur les côtés du char sont placés derrière le Cygne un ange sortant d'une corbeille élevant une couronne sur les têtes des jeunes époux. Bannières du temps des croisades. Godefioid I dit le Barbu. Duc de Brabant. 1107. Il 1140. 1» III dit le Courageux. 1 41 Heuri I dit le Guerrojeur "9P® II 1235. III dit le Pacifique. 12^® Jeau I dit le Victorieux. 1261. II 1294. III .3.2. Sur le devant, le chronogramme (double). La rhétorIqUe bIen reconnaissante aU prInCe royal ChérI LeopoLd LoUIs phILIppe VICtor CoboUrg UnIssant L'arChIDUChesse MarIe henrIette D'aUtrIChe. Devise de la société représentée par 3 jeunes filles. Guidons. Drapeau de la Société. Écusson de la Société. Président et notables, précédés des membres avec leurs insignes et déco rations, formant la haie. 8° Société de S'-Sébastien. On lit dans la Gazelle de Liège: Notre marché aux grains d'hier a été le théâ tre de désordres regrettables. Vers quatre heures après-midi, plusieurs mil liers de personnes, hommes, femmes et gamins étaient rassemblés au quai de la Batte. Des cris menaçants étaient proférés contre les manchands de grains en demandant le pain 5o centimes. M. le gouverneur de la province, des mem bres de l'autorité municipale, plusieurs conseillers communaux parmi lesquels on nous cite MM. Lem- mens, Delrez et Walrin, qui se trouvaient sur les lieux, s'efforçaient de calmer les esprits, et MM. les commissaires de police et leur personnel veil laient au maintien de l'ordre. Mais parfois les agents de l'autorité étaient applaudis par la foule, parfois ils en étaient hués. Le désordre allant croissant et les sommations de MM. les commissaires n'étant pas écoutées, force fut de requérir la gendarmerie cheval qui arriva sur les lieux vers les 5 heures. Elle fut accueillie par les cris et les vociféra tions des perturbateurs. Il y eut un moment où M. le gouverneur et les conseillers communaux furent tellement cernés par la foule qu'ils eurent beaucoup de peine h s'en dégager; on nous rapporte que ces fonctionnaires durent entrer dans des maisons particulières pour échapper aux rassemblements. Pendant ce temps, la force publique agissant sur la place du marché, était plus vivement in sultée; on lançait contre les agents de l'autorité des pierres, des briques, des morceaux de houille pris sur une charrette qui avait voulu traverser le théâtre du désordre. Plusieurs agents de police ont été frappés et blessés; M. le commissaire de police Guilleaume, qui après avoir fait preuve de la plus grande pa tience dut enfin faire respecter son autorité par l'énergie qu'on lui connaît, a failli en être victime, ainsi que son fils. Environ 45 arrestations ont eu lieu. Quelques bourgeois, victimes de leur curio sité, ont reçu des contusions en tombant dans la foule. Vers 8 heures du soir, quelques hommes se sont rendus h la fabrique d'armes de l'État; ils ont désarmé le factionnaire et ont envahi l'établis sement d'où ils ont enlevé environ huit fusils, les seuls qui se trouvaient là. La force armée a dû expulser les assaillants. Un bataillon de troupes de ligne et des artil leurs ont bivouaqué la nuit dans la cour du Palais. L'autorité locale a veillé une partie de la nuit. Nomination ecclésiastique. M. Desauw, vicaire Belleghemest nommé curé Ploegsleert; M. Verstraete, vicaire Caeneghem, est nommé curé Nieuwmunster; M. De Breuck, professeur au collège de Cour- trai, est nommé vicaire Belleghem; M. De Croix, coadjuteur Ploegsteert, est nom mé vicaire Caeneghem. M. Lemenu, professeur au petit séminaire de Roulers, est nommé vicaire Herseaux. Un bruit compromettant pour la dignité de notre Maison, attentatoirea l'intégrité de nos prin cipes, circule sourdement depuis plusieurs semaines et notre insu dans quelques villes des Flandres. Monstrueuse anomalie: a les éditeurs catholiques J. Casterman et Fils, imprimeurs de l'Ê- vêc.hè de Tournai, jeraient de mauvais livres, des livres l'index qu'ils propageraient, sur tout en France, par l'entremise d'un libraire de Paris, leur complice. Un de nos amis nous fait cette communication, nous déclarant que son voisinage (Courtrai) en est tout rempli et que ce bruit est devenu une convic tion. Les renseignements qu'il vient de recueillir, prouvent que cette calomnie a déjà pris une forte consistance. Malgré le calme qu'inspire la tranquillité de la conscience, l'honneur de notre établissement et nos intérêts exigent une prompte dénégation nous la voulons solennelle. Nous allons nous livrer une enquête minutieuse sur l'origine de ces bruits; nous espérons recueillir des données suffisantes pour remonter leur source, afin de couvrir d'op probre la lâcheté de leur auteur. En attendant que nous puissions au besoin ré clamer contre lui la protection des lois, nous protestons contre son insigne calomnie par les organes de la publicité. Jamais nos presses ne se sont agitées et ne s'agiteront que pour la propa gation des bons livres, bien loin qu'elles aillent se prostituer dans la fange des écrits pervers. Nous faisons un appel aux hommes au cœur droit, et nous les supplions de vouloir nous aider dans nos perquisitions. Nous comptons sur leur assistance pour faire triompher la vérité, et nous

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2