JOURNAL D'TPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. FERME. EXPROPRIATION 35 HECTARES DE TERRES. No 3750. TPRiSS, 7 Septembre. A CÉDER, VENTE 37»"' année §- l'exploitation et le matériel Celle Ferme, qui est l'une des meilleures de l'arrondissement d'Ypres, dans lequel elle est silue'e, est actuellement occupée par le propriétaire. Les plus grandes facilités seront accor dées pour le payement du prix de cession. S'adresser au Notaire MEURILLON, Comines-France. (6) De par le Roi et la Justice D'une MAISON marquée section C, nu méro trente deux, avec ses dépendances et Fonds d'héritage, située dans l'arron dissement d'Ypres, commune de Comines (Belgique) rue du Faubourg, aboutissant de levant la dite rue, de midi Monsieur Pierre-AntoineCavIe, de couchant Pierre Yanbeselaere, maintenant ses héritiers, et de nord Jean-Baptiste Lesur, appartenant Angélique Lesaffre, ancienne institutrice, actuellement particulière sans profession, domiciliée audit Comines, qui y occupe une chambre coucher, le reste de la Maison est occupé par François Roard fil- tier. La saisie en a été faite par procès- verbal de l'huissier Félix Morrens Ypres en date du dix de ce mois de Juin mil huit cent cinquante trois, enregistré le onze du même mois, volume quarante trois, folio cent quatre-vingt neuf recto, case trois; la requête de François Marant, Jean Van- becelaere, son épouse autorisée Rose Ma rant, Pierre Six, son épouse autorisée il Fitmàïni. TÛniTÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grand Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE 1/A 11 O Mi IV E ME NT par trimestre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n° 25 c. Le Propagatenr paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine, (insertions 1® centimes la ligne.) On lit dans VUnivers .- Notre correspondant nous rapporte que dans les derniers jours de juillet, le prince he'réditaire des Pays-Bas passant par Boxmeer, dans le Brabant, voulut visiter le vaste monastère des religieuses cariuélistes de cette ville. Boxmeer est une ville catholique, qui possède un couvent de Carmes dont les membres desservent toutes les e'glises. Le monastère des Carmélites est placé sous la juridic tion spirituelle des Pères. Au inomeDt de la visite du prince héréditaire, arrivait Boxmeer le T. R. P. Priori, procureur- général de l'ordre des Carmes, Rome, qui venait, conformément aux instructions du Souverain-Pon tife, visiter les maisons de son ordre en Allemagne. Le prince, admis dans le couvent, exprimait son admiration pour tout ce qu'il voyait, lorsqu'il ap prit qu'un visiteur était récemment arrivé, et que le P. Priori, consulteur de plusieurs congrégations romaines, était, par la science, un des hommes les plus distingués de la ville saiute, et par la vertu un de ses religieux les plus recomuiaudables. Le prince témoigna aussitôt le désir de faire con naissance avec lui, et le R. P. Priori ayant été prévenu se rendit avec empressement auprès'du priuce, qui l'accueillit avec la plus gracieuse cour toisie. Le jeune héritier du trône, que l'on dit doué d'une remarquable intelligence, parla beaucoup de Rome, de ses antiquités, du désir de les visiter, il demanda surtout des nouvelles de Sa Saiuteté, dont il lui tardait de connaître par lui-même l'af fabilité, la douceur et l'auguste simplicité. Le prince ajouta qu'il possédait un portrait du Sou verain-Pontife, mais qu'il avait été désolé d'ap- preudre que la ressemblance laissait beaucoup désirer. Le T. Rév. Père Priori, qui avait en sa possession quelques exemplaires d'un très beau portrait de Pie IX, les offrit au prince, qui fut charmé de ce cadeau, et qui accepta aussi du pro cureur-géuéral des Carmes quelques médailles en bronze l'effigie de Sa Sainteté et des apôtres saint Pierre et saint Paul. En remerciant le T. R. Père Priori, le prince lui promit, quand il irait Rome, d'aller lui rendre visite dans son couvent. 11 ajouta qu'eu attendaut le jour où il lui sera donné d'offrir ses hommages a Sa Saiuteté, il se dédommagerait en contemplant souvent ses traits augustes grâce au beau portrait qu'il venait de recevoir. Les sentiments exprimés par le piince des Pays- Bas dans cette entrevue avec le procureur-général des Carmes sont ailes bien au-delà des expres sions d'une banale courtoisie. Le ptirice, eu par lant des catholiques, de leur église et de leur chef spirituel, a paru s'élever bien au-dessus des pré ventions qui égarent en ce moment ses coreligion naires protestants. ITALIE. La Gazette du Midi publie, dans son numéro du 29 3o août, uue lettre de Rome, qui lui a été communiquée et qui contient d'horribles détails sur le complot Mazzini, récemment découvert dans cette ville. La Providence vieDt de nous sauver d'une atroce conjuration tout simplement des Vêpres siciliennes! j'en ai l'âme navrée d'épouvante pour l'avenir de ce pays. Le but de celte infernale machination était de faire sauter, le t 5 au soir, le cercle militaire fran çais et de détruire ainsi tout le corps d'officiers, du général au sous-lieutenant, et, l'aide du tumulte qui aurait suivi celte horrible scène, faire main- basse sur le Pape, le cardinal Antouelli, et tutti quanti di chiesa di qualclie imporlanza. Le premier avis est arrivé de Paris, où la po lice était effrayée de l'immense quantité de passe ports anglais délivrés l'adresse de l'Italie des gens dont pas un n'était Dé en Angleterre. 5 H K -;"T tremblement de terre de cumana. - On avait pu espérer que les premiers récils annonçaut la destruction de Cumana étaient empreints d'exa gération. Loin de l'a, malheureusement: la version authentique qui dous parvient aujourd'hui ne fait qu'ajou ter l'horrible étendue de la réalité. C'est le 15 juillet qu'a eu lieu le désastre. Le soleil s'était levé radieux; le ciel était dégagé de nuages et une brise de mer tempérait, par sa fraî cheur, l'ardeur de la saison. Sur les deitx heures de l'après-midi, le vent tourna au sud: ce fut le seul changement atmosphérique que l'on put'remarquer. Un quart-d'heure après, la première secousse se fit sentir. Cependant les habitants ne s'en émurent pas, se figurant que tout se bornerait une de ces légères convulsions,si communes dans ces contrées, et contre lesquelles ils se trouvent prémunis par la construction particulière de leurs maisons. Mais presque aussitôt on sentit une commotion terrible, suivie d'un bruit épouvantable et d'une épaisse obscurité; c'élaieut les édifices qui, en s'écroulant, produisaient ce fracas indescriptible. Trois églises, le château de San-Antonio, der nière prison du général Paëz, le théâtre, l'hôpital de la Charité, celui des Lépreux, le collège, le pa lais du Gouvernement, les maisons des particuliers, tout fut détruit en un instant. L'oscillation s'était produite dans un sens vertical la mer se retira plusieurs mètres du rivage; puis elle se gonfla, se rua au -dessus de son niveau ordinaire, et entoura la ville. Le Mauzanarès, qui passe au milieu de Cu mana, s'éleva aussi de plusieurs pieds, et le pont qui le traversait s'abîma dans les flots. Enfin, ça et là, la terre s'eDtr'ouvrit et lança par des cratères improvisés des colonnes d'eau bouillante. Quant le cataclysme eut cessé, ceux que la Pro vidence avait épargnés sortirent des ruines qui les entouraient de tous côtés pour contempler le plus lamentable des spectacles. Partout des cadavres ou des mouraDts, dont les gémissements ajoutaient l'horreur de cette scèue de désolation. Sur les pla ces publiques, dans les champs aux environs de la ville, des créatures mutilées, couvertes de sang et de poussière, courant c'a et là, effarées et ne sachant où trouver abri. Plusieurs familles ont entièrement disparu; il n'en est pas une qui n'ait pleurer la mort de quelqu'un de ses membres. La perle matérielle s'élève plusieurs millions. Ainsi a disparu, en une miuute, la première ville que les Espagnols avaient fondée sur le continent américain. Quelques jours, après, les soldats du gouverne ment sont arrivés et ont planté leur éleudard sur les ruines de la cité détruite. Mais déjà les chefs du parti révolutionnaire s'étaient éloignés et la plupart des membres du gouvernement provisoire avaient renoncé toute résistance. La colère divine avait passé par l'a d'une ma nière trop terrible pour que les passions humaines ne s'humiliassent pas devant ses formidables effets. Courrier des États-Unis.) POUR EN JOUIR IMMÉDIATEMENT, dt'.ve très-belle AVEC ENVIRON par

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 1