2 Chanlrell se trouvant uès près de l'une des voies recula pour éviter un train qui s'avançait, mais il s'accrocha ainsi par derrière l'autre train qui passait sur la seconde voie, et pris entre deux véhicules il a eu des côtes enfoncées. On l'a immé diatement transporté sur un brancard de planches vers Ypres près d'une lieue de distance. C'était un spectacle triste el touchant de voir l'empresse ment el l'affliction de celle masse d'ouvriers trans portant si loin leur chef blessé. Le directeur est ainsi arrivé l'hôtel de la Tête d'Or, ou plusieurs hommes de l'art lui out immédiatement prodigue les secours nécessaires. Grâce ces soins assidus et la constitution robuste du patient, il est espérer qu'il pourra se rétablir assez prnmpteuient. M. Chanlrell n'a point perdu connaissance des saignées aboudantes paraissent l'avoir beaucoup soulagé. Déjà hier le bruit de l'accident était ré pandu Wervicq et Courtrai. Mme Chanlrell est arrivée hier soir avec ses enfants et un médecin de Bruges. Le blessé crachait beaucoup de sang pen dant la pénible traversée de Zillebeke Ypres. Ces expectorations sanguines ont cessé la suite des saiguies. Au moment de mettre sous presse nous appre- nous qu'un habitant de la ville, travaillant aux travaux de démolition des fortifications de la ville, situées sur le coté ouest du second pont de la porte de Dixruude, a failli trouver la mort sous une brèche qu'il y avait pratiquée et sous laquelle il a été enseveli. Heureusement on l'a pu retirer sain et sauf. Samedi dernier une soixantaine de vaches et quinze montons, soul passés par celte ville, pour entrer en France. On a offert a un fermier de nos environs 115 francs pour 5o kilogrammes de houblon, malgré ce prix élevé, le marché n'a pas été conclu. La réunion a Ollmutz des Empereurs de Russie et d'Autriche était considérée par quelques jour naux comme un fait dont les conséquences seraient favorables la solution de la question d'Orient; d'autres feuilles y voyaient au contraire un motif de craindre de nouvelles complications, parce que, disaient ces dernières, le Czar, dont l'habilité est reconnue, profilera de cette circonstance pour cir convenir le jeune Empereur d'Autriche et l'asso cier avec la Prusse aux projets ambitieux qu'on lui suppose. Quoi qu'il en soit de ces suppositions, voici VAssemblée nationale qui nous apporte des nou velles, encore liés-incomplètes, il est vrai, mais toutes rassurantes sur l'entrevue d'Ollmiiiz. Voici ce qu'on lit daus ce journal —H—■■■BMC—W—M—aBga—BM belle mais daus cette cité commerçante la popu lation se trouvait si serrée, que dès lors le comte de Flandre songeait agrandir son enceinte, projet qui ne reçut son exécution que dans la seconde moitié du siècle suivant. Baudouin sortit du Bourg ou château des Com tes, par une petite porte du jardin, vêju modes tement d'un pourpoint de draps gris et d'un haut-de-chansses de cuir. 11 n'était armé que d'une courte épée, comme en portaient les mar chands il allait pied et tenait la main un solide Lâlon d'aubépine, rougi au four. 11 traversa Bruges, remarquant tout sans se faire remarquer, gagna la porte du Sablon, parcourut quelques hameaux, et se laissa joindre par la nuit dans un cabaret, où il s'entretenait avec des gens du peuple qui faisaient une noce. Il y avait peu de chemin faire pour rentrer dans la ville Bau douin se remit en marche. Le ciel commençait h devenir noir, lorsqu'il aperçut la porte Flamande. Par suite des troubles et des guerres intérieures qui avaient eu lieu sous les règnes précédents, il y Nous ne pouvons pas encore entrer dans des détails sur ce qui s'est passé dans l'entrevue d'OII- tiiiitz. Nos renseignements ne sont pas assez com plets. Mais nous pouvons définitivement annoncer dès présent un grand résultat. La Conférence de Vienne est rétablie entre les quatre Puissances. Le fil des négociations un moment brisé est repris; et une solution heureuse et plus prompte qu'on ne pouvait l'espérer hier et ce matin même, est probable. Tons les bruits d'une coalition offensive et défensive entre les trois puissances du Nord sont mensongers. L'Empereur Nicolas a, comme on sait, déjà quitté Ollmiitz. S. M. est partie le 28 au soir, avec sa suite ordinaire. S. M. l'Empereur François-Joseph a accepté l'invitation courtoise qui lui a été faite par l'Em pereur de Russie de venir passer un ou deux jours Varsovie. \1. le marquis de Lansdowne qui, comme nous l'avons annoncé, était arrivé mercredi Paris, part ce soir pour assister un conseil de cabinet qui doit avoir lieu demain Londres. Tous les membres du cabinet sont convoqués cet effet. S. M. la Reine Victoria quitte sa résidence de Balmnral, et sera mercredi Londres. D'un antre côté la Gazette de Cologne publie une dépêche télégraphique de Berlin, en date du 2 octobre, portant que S. M. le Roi est parti ce jour-là même 6 heures et demie du soir pour Varsovie, accompagné de deux aides-de camp. On mande de Madrid le 27 septembre que le général José de la Coucha est le seul qui ait refusé positivement le poste que lui avait conféré le nou veau cabinet. Il paraît que les généraux Sanz et Lersundi sont disposés se rendre aux postes qui leurs sont assignés par le gouvernement si celui-ci insiste dans ce sens. Le général José de la Concha avait eu la veille une longue conférence avec le Ministre de la guerre. On lit dans le Courrier de l'Escaut Hier, MM. les boulangers de Tournay ont mis pour la première fois en vente le pain de froment dont la confection a été proposée par M. Louis Dumorlier. Ce pain, dont le prix est de centi mes le kilogramme, a été l'instant enlevé par les acheteurs. On ne peut donner assez d'éloges l'honorable échevin pour le zèle et le dévouement sans bornes qu'il montre dans ce moment difficile, dans le but d'assurer notre nombreuse population ouvrière le pain bon marché. Nous devons aussi de grands éloges en cette circonstance M. Limbourg, boulanger, qui a puissamment contribué avec M. Louis Dumortier, ce résultat important. Ou lit dans le Messager de Gand: Le avait alors dans la Flandre quelques aventuriers qui vivaient de rapines, comme en ces temps-là on en rencontrait dans tous les pays de l'Europe. C'é taient pour la plupart d'anciens guerriers qui, n'ayant pour vivre d'autre métier que les armes, détroussaient sur les(grands chemins, quand la paix venait leur ôter les pillages permis. Les croisades avaient délivré l'Europe d'une grande partie de ces brigauds. Mais il en restait encore; sans cesse d'ailleurs il s'en formait de nouveaux, avec d'autant moins de scrupule, que le droit de la force commençait peine être mis en doute comme droit iégiliine. Depuis que des rois, en arrêtant et pillant eux-mêmes les mar chands qui passaient par leurs domaines, avaient donné l'exemple du vol main armée, considéré comme exploit chevaleresque, beaucoup de sei gneurs se tenaient h l'affût dans leurs forêts, et les gens qui osaient les traverser y laissaient leurs dé pouilles. Aussi voit-on, un peu plus tard, le roi saint Louis obligé de faire jurer ses barons, sur les suintes reliques, des stipulations par lesquelles commissaire en chef de police a fait opérer, ces jours derniers, des visites scrupuleuses, dans les auberges et maisons de logeurs, de cette ville. Ces opérations ont amené la découverte de 7 personnes étrangères an royaume et dépourvues de moyens d'existence, lesquelles ont été transférées immé diatement la frontière, par mesure administra tive. On écrit d'Anvers le 1" octobre Notre port a présenté pendant le mois qui vient de s'écouler,un mouvement tout fait extraordinaire; c'est tel point que les bras manquent souvent, pour le déchargement et le chargement des navires, chose très-raie, surtout cette époque de l'année. L'état comparatif du mois de septembre constate l'arrivée de 258 navires voiles, contre 123 seu lement pendant la même période de l'année pré cédente. Le nombre des bâtiments qui ont quitté notre port, durant le même mois, est de 217, contre 1 76 en 1852. Pendant les neuf mois de l'année qui vien nent de s'écouler, 10,900 passagers émigrants se sont embarqués bord des navires qui ont quitté notre port pour l'Amérique. Le nommé F.-D. Vinck, de Bruges, parti en 1851 de ce port, en qualité de matelot bord du navire anglais Fairy Queenest arrivé par le steamer Ravensbournrevenant de Melbourne (Australie;, après avoir amassé la somme de 1,700 liv. (42,ooo fr.J en travaillant aux mines. Insou ciant, comme en général tons les matelots, son trésor lui fut dérobé dans une maison aux environs de la station du chemin de fer Londres mais par un hasard providentiel, la police anglaise est par venue faire restituer son propriétaire la somme encore intacte. Le 3 mâts anglais Alabamacap. Masters, quittera demain notre port pour la Nouvelle- Orléans, avec 55o passagers-émigrants. Le steamer anglais Ravensbourne, capitaine Bacon, partira de Londres tous les jeudis et d'An vers tous les dimanches, midi, commencer du 1" octobre. La semaine dernière a eu lieu Henri- Capelle, un épouvantable malheur causé par l'imprudence. Un douanier, traversant un chemin bordé de haies de noisetiers, voulut avoir de ces fruits, et dans ce but, il abaissa une branche en se servant de sa carabine qu'il tint par le canon. Le chien soulevé par ce mouvement retomba sur la capsule, et le malheureux douanier tomba inort frappé au cœur. Il laisse une veuve et plusieurs enfants. Dans les contrées où l'on cultive des grandes quantités de pommes, on est quelquefois fort em barrassé de les conserver. Voici un procédé qu'il nous semble utile de connaître Vers le milieu de décembre on remplit de pommes un tonneau, en laissant un vide d'environ la largeur de la main. On recouvre les pommes de branches de gené- ils promettaient avec serment de ne plus battre fausse monnaie et de ne plus détrousser les passants sur la grande route. Baudoniu IX n'était qu'à deux cents pas de la porte Flamande; il apercevait distinctement, dans l'une des deux grosses tours qui flanquaient cette porte, un homme portant une lampe, dans un escalier éclairé de longues meurtrières, lorsque cinq forts gaillards armés, s'élançant de derrière un gros arbre qui bordait la route, se postèrent devant le comte de Flandre, qu'ils prenaient pour un marchand, el lui demandèrent sa bourse. Us faisaient briller de longues épées nues. Baudouin, pour toute réponse, fit un pas vers le plus hardi de ces brigands, el d'un rude coup de son gourdin il brisa l'épée menaçante, qui vola en éclats. Puis, comme s'il se lût repenti tout coup d'avoir fait usage du bâton, qu'on appelait l'arme des vilains, il tira son coutelas, poussa le cri de détresse en usage alors: A moi par la paix de Dieu et se mit en garde. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2