VERPACHTINGE
L'aspect de Jérusalemen dehors de l'en
COMMENCEMENT DES HOSTILITÉS
EN ORIENT.
Le Moniteur universel qui vient de pa
raître contient une dépêche télégraphique
en date du 25.
Deux bateaux vapeur et huit chaloupes
canonnières russes ont forcé, le 25, le pas
sage du Danube et essuyé le feu de la for
teresse turque d'Isactcha sur la rive droite
du fleuve.
Le lieu tenant-colonel commandant laflo-
tille a été tué, ainsi que trois officiers et
douze matelots russes. 11 y a eu aussi une
cinquantaine de blessés dans l'équipage de
la flotille, laquelle, ce qu'on dit, a pour
tant réussi incendier la forteresse d'I
sactcha.
OPENBAERE
Binnen Poperinghc.
VRYDAG 4e" NOVEMBER 1853, ten 2
uren namiddagin d'Afspanninge: liet Groot
S'Jooris op de Grootemarkt te Poperinghe,
zal er door het ambt van den Notaris
GHELEIiS, resideerende tôt 't zelve Pope-
ringhe, overgegaen worden tôt de Open-
baere Verpachtinge voor negen na een
volgende jaeren, van een HOFSTEDEKEN,
KOORN WIND MOLEN, GRASJNGEN en
ZAEILANDEN toebehoorende aen de Bor-
gerlyke Gasthuizen der stad Poperinghe,
gelegen tôt 't gemelde Poperinghe, Steen-
voorde, Teerdeghem, S'Jans Cappel, West-
ment surprise de trouver dans un voile de dentel
les une niche de cinq petites souris, nées depuis
quelques heures seulement, et que leur mère avait
pu déposer en cet endroit, en s'introduisant par
je fond du meuble mal joint du côté de la muraille.
Après quelques exclamations de surprise, la dame,
qui se souciait peu de donner l'hospitalité h une
famille aussi dangereuse pour sa garde-robe, vou
lut retirer le voile et les souriceaux auxquels il
servait de berceau. Mais, la vue de ce mouve
ment, la mère, qui s'était blottie dans un coin du
tiroir, au moment de son ouverture, se jeta, en
poussant des cris aigus et avec une furie de
tigresse, sur la main qui s'étendait vers ses petits,
et, malgré la promptitude de cette main h se reti
rer y imprima une morsure sanglante. Aux cris
d'effroi jetés par la victime de celte agression ma
ternelle, peut-être sans exemple, la femme de
ménage accourut, et, plus familiarisé que sa maî
tresse avec le contact de la gent-trotte-menu, mit
en fuite l'assaillante.
Quatre navires sont sur le point de quitter
le port d'Anvers avec un grand nombre d'émi-
grants pour l'Amérique.
On écrit de Ninove que, de mémoire d'hom
me, il n'a été apporté tant de pommes au marché
de cette ville. Ce fruit, qui s'y vend naturellement
k un prix très-bas, 5 ou 6 fr. les 100 kilinflue
sur le prix du beurre.
D'ici k un an de date, il y aura un railwav
non interrompu d'Ostende a Trieste, distance de
5oo lieues, qui n'est plus coupée aujourd'hui qu'en
deux points. Les lettres, les voyageurs et les pa
quets ne mèneront plus a cette époque qu'un peu
plus de deux jours des rivages de la Manche k ceux
de l'Adriatique; il faudra de là en Egypte,encore
quatre jours, et au moyen dn railway d'Alexandrie
au Caire, qui avance rapidement, ils pourront,
s'embarquer 36 heures plus tard, sur la mer Rouge,
d'où ils seront au bout de 12 jours k Bombay,
c'est-k-dire 3 semaines après avoir quitté Londres.
Endéans le même espace de temps, le télégra
phe électrique qui se prépare pour la traversée de
la Méditerranée, touchera Suez, et le fil de i,4oo
lieues qui est déjà placé jusqu'à Calcutta, réunira
toutes les villes importantes des Indes orientales
avec le port de Bombay de façon qu'avant la fin
de l'année i856 nous communiquerons par le
télégraphe électrique en 10 ou 11 jours avec tout
point des Indes, et nous pourrons aller par bateau
k vapeur et locomotive k Bombay en 21 jours.
Les vendanges sont commencées k Huy et
dans les environs. La récolte ne sera pas aboudante
mais le raisin est bien mûr et donnera un vin de
bonne qualité.
On écrit de Liège que le conseil communal
a voté un subside de 6,000 fr. par mois en faveur
du bureau de bienfaisance, pour les mois de no
vembre, décembre et janvier prochains, k l'effet
de l'aider k faire face aux nécessités de la classe
indigente.
Le Journal de Rome, du 17 octobre, publie
les déclarations échangées entre le ministre des
affaires étrangères de Belgique et le cardinal secré
taire d'État romain et par lesquelles les deux pays
s'assurent réciproquement eu ce qui touche les
droits qui s'appliquent au chargement, le traite
ment réservé k la nation la plus favorisée. Les dé
clarations antérieurement échangées entre les deux
gouvernements sont maintenues et la déclaration
nouvelle restera en vigueur jusqu'à ce qu'une des
parties ait manifesté au moins douze mois k
l'avance, l'intention d'en faire cesser les effets.
Une lettre de l'un des pèlerins français en
Terre-Sainte annonce, en date du 22 septembre,
que la caravane a dû quitter Jérusalem le lende
main 25 pour revenir en France. Voici un extrait
de cette lettre
ceinte, est beau. A l'intérieur, c'est la désolation.
Partout des ruines! Que d'églises élevées par nos
pères, dont on ne voit plus que quelques arcades,
quelques colonnes Nous traversons des rues pres
que désertes. Là où nous trouvons quelque per
sonnes, on nous regarde avec étonnement. Les
Turcs ne paraissent pas fâchés de notre présence
mais elle semble contrarier les Grecs; cependant
ils ne disent rien.
Les schismatiques, cela est au pied de la lettre,
ont mis la main sur tout. Au milieu de tant de
débris, ils bâtissent, on peut le dire, des palais.
Leur opposition contre l'Église catholique grandit
chaque jour, avec leur influence. Je les ai ce ma
tin entendus chanter l'office dans le tombeau de
la Sainte-Vierge, où nous n'entrons plus que par
grâce. Leurs empiétements désolent le patriarche,
qui a toute l'iutelligence du bieo k faire, tout le
zèle pour l'entreprendre, toute la prudence et la
sagesse pour l'accomplir et dout la vertu ne se
laisse pas décourager par les plus grands obstacles-
VIX'ROLOCIK.
Mardi matin on a trouvé mort dans son lit, M.
Bernard Van Elslande ancien bourgmestre de
Wervicq. Cette nouvelle, répandue k l'instant, a
jeté la consternation dans la ville, où M. Bernard
Van Elslande était très-estiiné et où il a fait beau
coup de bien.
Ou lit dans les journaux de Mods Un
bien douloureux événement est venu hier répandre
la consternation dans notre ville, Mm° Charlotte-
Angélique-Estelles-Adolphine Troyesœur de
M. le gouverneur du Hainaut et épouse de M. le
sénateur Désiré Dethuin, notre honorable bourg
mestre, est morte subitement hier, vers 6 heures
du soir.
Dans l'après-midi, Mmo Dethuin faisait une
promenade en voiture eu compagnie de Mm° sa
mère, et rien alors ne présageait le triste accident
qui devait arriver dans quelques heures. Reutrée
vers 5 heures, elle se préparait k aller dîner chez
son frère, lorsqu'elle se sentit légèrement indis
posée et renonça k ce projet. Une heure après, on
courait en hâte chercher un médecin k la Société
de l'Amitié; mais malgré toute la diligence possi
ble, lorsque le médecin arriva près de la maison,
de M. Dethuin, la foule qui s'y était rassemblée
lui apprit que tout espoir était perdu Mœo
Dethuin était morte, k l'âge de 37 ans, k la suite
d'un épanchement au cerveau.
M. Dethuin était en ce moment absent, il était
k la chasse k Veillereille-lez-Brayeux, un exprès y
fut envoyé, et M. Dethuin n'arriva k Mons que vers
minuit, accompagné de M. Troye, gouverneur du
Hainaut, qui avait été eu voiture k sa rencontre
jusqu'à Bray.
M. Van Gheluwe, curé k Datnme, est décédé
le 27 de ce mois, k l'âge de 67 ans. M. Van
Gheluwe avait été nommé curé de cette paroisse
au mois d'août 1826.
DÉPÊCHE ÉLECTRIQUE.
PARIS, le 88 octobre 9 heures du matin.
FRANCE. Paris, 26 octobre.
Les accidents se multiplient d'une manière
effrayante sur les chemios de fer français; en voici
encore deux arrivés hier matin. On lit ce qui suit
dans la Patrie
Le train parti de Versailles, ce matin k 7
heures, a cassé un rail entre les stations de Cour-
bevoie et d'Asnières, au lieu dit Pont des quinze
perchesk 160 mètres de ce pont porté par des
colonnes en fonte. Les trois derniers waggons
ayant déraillé, sont venus heurter les colonnes qui
occupent le côté gauche de la voie. Deux de ces
colonues ont été renversées, le deuxième avant-
dernier waggon a été brisé, l'avant-dernier a été
légèrement endommagé, et le dernier a pu arriver
k Paris sain et sauf.
Malheureusement, dans le choc, 7 personnes
ont été plus ou moins grièvement blessées, 6 per
sonnes contusionnées. On compte parmi les blessés,
le conducteur garde-frein.
Les soins les plus empressés ont été donnés
aux blessés par les agents de la compagnie. Cinq
personnes ont été transportées dans une maison de
santé Courbevoie.
Hier malin, vers 6 heures un quart, on faisait
k la station d'Etampes les préparatifs nécessaires au
départ du train de voyageurs pour Paris.
Tout k coup arrive k toute vitesse un convoi
venaut d'Orléans et composé de 5o voitures de
marchandises. Un choc terrible eut lieu dans
lequel trois waggons qui devaient partir un quart
d'heure plus tard furent complètement brisés.
Heureusement, bâtons-nous de le dire, les
voyageurs n'étaient pas encore montés dans les
voitures, et personne, pas même un mécanicien,
n'a éprouvé de cet accident la plus petite blessure.
Ou lit dans la Patrie S. A. I. le prince
Napoléon, de retour de Compiègne, est parti ce
soir pour Stuttgard.
On sait que la mère du prince, l'ex-Reine de
Westphalie, Christine, est sœur du Roi actuel de
Wurtemberg; on sait aussi que c'est k l'école
militaire et k l'école d'application d'état-major de
Wurtemberg que, de i856 k i84o, S. A. I. a fait
ses études militaires.
S. M. Guillaume I'r ayant manifesté le désir
de voir son neveu, le prince Napoléon s'est em
pressé de se rendre k la gracieuse invitation qui
lui a été adressée k cet effet.
Le prince se rend directement k Stuttgard; il
voyage sous le nom de comte de Meudon afin
d'éviter toute réception officielle dans les États
allemands qu'il traverse avant d'arriver k sa
destination.
A son entrée k Stuttgard, S. A. I. le prince
Napoléon quittera l'incognito et sera reçu, avec
honneurs qui sont dûs k son rang, par M. le comte
de Béarn, envoyé extraordinaire et ministre plé
nipotentiaire de France.