les susceptibilités du pouvoir par les invectives les
plus virulentes qui soient sorties d'une plume ré
volutionnaire. Dans notre dernier u* nous eu avons
déjà donné quelques spécimens; depuis, le Pro
grès s'est de nouveau déchainé contre la mal-
veillance systématique du gouvernement.
Il a fallu, dit-il entre autres aménités, un tui-
nistère de modération et de conciliation, pour
agir aussi cavalièrement l'égard de notre ville...
CETTE OEUVRE DE VANDALISME s'ac-
complit dans les conditions les plus scan-
daleuses.... Trois sièges n'auraient pu aruon-
celer les ruines que le gouvernement, de gaité
de cœur, a fait adjuger publiquement et la
hausse.... c'est un acte inouï dans l'his-
toire des nations, que celui d*un gou-
vernement QUI SE PLAIT A RUINER UNE
VILLE.
Cependant travers ces transports de colère,
ces ricanements de la haine, qui ne voit percer
autre chose que les témoignages d'un beau zèle,
que les effets d'une généreuse indignation? Qui
De voit que l'énergumène libéral ne vise qu'à ex
ploiter une calamité publique au profit de ses ran
cunes orangistes? Qui ne voit que tous ses efforts
tendent convertir la légitime douleur du peuple
et de la bourgeoisie, en un soulèvemeut de l'opi
nion contre le gouvernement? El le malheureux a
le front encore après cela de nous taxer d'un man
que de bonne foi, de tact, de patriotisme.
Ah! si nous aussi avions eu vue de nous faire
valoir en affectant un zèle hypocrite et intéressé
l'égard de nos concitoyens si déplorablement lésés
dans leurs intérêts; si nous avions faire oublier
notre torpeur passée, nos négligences antérieures;
si nous avions soif d'une popularité facilement
conquise au prix de manœuvres coupables, la voie
serait facile l'instar de la feuille oraugiste, nous
dous répandrions eu doléances stériles, en invectives
grossières et imprudentes contre les détenteurs du
pouvoir. Mais nous il suffit d'avoir signalé la
catastrophe alors qu'il était temps encore de la
prévenir; nous il suffit d'avoir les premiers jeté
le cri d'alarme; nous ue pouvions pas faire davan
tage. Aujourd'hui une autre tâche nous est imposée,
tâche ingrate et pénible sans doute, puisqu'elle
nous réduit h élever la voix en faveur d'un miuis-
tère qui n'a aucun titre nos sympathies ni comme
catholiques ni comme Yprois. Mais pour nous le
cri du devoir n'admet point de répliqué c'est lui
qui «tous commande de prémunir nos concitoyens
contre les excitations coupables dont ilssont l'objet,
et de signaler la vigilance de tout vrai patriote
et l'indignation publique les manœuvres téné
breuses des traînards de l'orangisme.
Au reste, ce ne sont point les injurieuses sorties
du Progrès qui nous feront dévier de la ligne de
nos devoirs. Ni ses injures, ni ses éloges même,
s'il pouvait en avoir pour nous, ne nous sauraient
ébranler; nous savons bien que s'il nous traite
aujourd'hui de mauvais citoyens, parce que dous
avons le malheur de voir en la démission du conseil
autre chose qu'un acte de pure abnégation, il nous
eut, de même qu'en i848, traité de lâches, si,
applaudissaut sans reserve cette démarche, nous
eussions jugé opportun de donner la conduite de
nos édiles un acte d'adhésion complète.
Aux réflexions que nous avons faites sur
la démission de la Régence, la Patrie de
Bruges ajoute
Après tous ces gaspillages, n'a-t-on pas bonne
grâce de donner sa démission et de précipiter dans
les derniers embarras une commune ruinée?
Mais ce qu'il y a de plus grave dans les obser-
Le Progrès prétend que pendant des siècles, Y près fut
mue ville de garnison: celle allcgatiou est ÎQex.acte.
vatious du Propagateur, c'est la révélation d'un
fait analogue celui qui a scandalisé dernièrement
la ville de Bruges, lorsqu'un membre du cooseil
communal d'Ypres, un membre du conseil provin
cial, est venu, en plein tribunal, offrir l'argent du
bureau de bienfaisance de cette dernière ville, en
paiement des amendes qu'un journaliste brugeois
avait encourues du chef de calomnie!
Le Propagateur signale, parmi les ressources
que le conseil communal d'Ypres s'est procurées
dans sa détresse la diminution d'un demi pour
cent sur les fonds empruntés par la ville au
bureau de bienfaisance, c'est-à-dire, au patri
moine du pauvre Il ue dit pas que cette diminution
est déjà accordée, mais, que le conseil communal
la sollicite I
Voilà donc comment les tuteurs officiels des
pauvres agissent l'égard des biens des malheu
reux Les ressources de l'indigent servent, entre
les mains des défenseurs de la société laïque,
aider des journalistes calomniateurs, et soulager
les administrations civiles qui se sont obérées par
suite de folles dépenses.
Que le conseil communal d'Ypres ail demandé
la diminution d'intéiêt signalée par le Propaga
teur, c'est ce qu'atteste le compte rendu de sa
séance du s4 octobre dernier, mais nous espérons
bien que l'autorité supérieure ne tolérera point un
abus aussi criant. Toutefois que cet abus ait lieu,
ou qu'on le prévienne, le public n'eu saura pas
moins comment les partisaus du laïcisme adminis
trent le bien des pauvres, et avec quelle autorité
ils viennent ensuite accuser les sœurs de charité
de le dilapider
M. le docteur Lecluy.se de Poperinghe, acquitté
en première instance, puis condamné par la cour
d'appel de Gand seize francs d'amende pour
avoir refusé de déclarer l'état-civil les noms de
la mère d'un enfant illégitimes'était pourvu ert
cassation contre ce dernier ariêt- On sait que M.
Lecluysecrul ne pas devoir céder aux instances des
autorités, se fondaut sur l'obligation et l'inviola
bilité du secret imposé sa profession, et sur les
conséquences fâcheuses que pourraient entraîner
des révélatious intempestives. La cour suprême a
eu ces jours derniers s'occuper en dernier ressort
de ce recours. M" Orts, du barreau de Bruxelles, a
fait ressortir tous les moyens de défense du médecin
défendaol les immunités de son état. Le procureur
général a porté lui-même la parole. M. Leclercq
estima que le refus du docteur était fondé, et con
clut la cassation de l'arrêt de Gand. D'après ce
qui a transpiré de la délibération les avis des
membres de la cour étaient fort divisés. L'affaire
fut remise un autre jour. Néanmoins lundi der
nier, par un arrêt très-élendu, la décision de Gand
a été maintenue et le pourvoi rejeté. Notre cour
régulatrice s'est ainsi prononcée pour un système
diamétralement opposé la jurisprudence de
France, où trois arrêts de cassation et cinq autres
rendus par des cours impériales, ODt dispensé le
médecin au cas de secret, des déclarations exigées
par les tribunaux belges.
Il y a quelque temps, une amende de 3o francs
45 centimes fut infligée M. Laroudelle, curé
Basse-Bodeux, province de Liège, parce qu'il avait
délivré, sur papier non timbré, ud extrait d'actes
de baptême.
M. le curé s'adressa la Chambre des Repré
sentants. Il la pria de se prononcer, pour la gou
verne du clergé, sur la question suivante
Lorsqu'un curé ou desservant délivre un cer
tificat ou la copie d'un acte pastoral attestant que
telle personne a reçu le sacrement de baptême, de
mariage ou tout autre sacrement, le curé ou des-
servant est-il obligé, d'après la loi, de rédiger
ce certificat sur papier timbré
En même temps M. le curé adressait une de
mande semblable M. le ministre des fiuaoces, et
réclamait contre l'amende dont il était frappé.
Voici la décision prise par M. le ministre des
finauces, la date du 25 octobre 1853
Timbre. - Certificats ou extraits de baptême. -
Acte passé en conséquence d'un autre.
Les certificats de baptême peuvent être délivrés
par les miuistres du culte sur papier non timbré,
mais on ne peut en faire usage dans le sens de l'art.
24 de la loi du i3 brumaire an VII, sans les avoir
soumis la formalité du timbre. (Loi du i3 brum.
au VII.)
Cousidérant que la destination essentielle des
extraits ou certificats de bapiême est de rendre
témoignage de l'accomplissement d'un acte pure
ment religieux, et non de constater un fait ou un
droit qui preone place daus l'ordre des intérêts
civils; qu'aussi, en règle générale, sous l'empire
du droit actuel, la loi ue leur accorde point de va
leur juridique
Que cet écrit entre doDC moins dans les termes
de l'art. 12 de la loi du t3 brumaire an XII, que
daus ceux de l'art. 5o concernant les écritures
privées qui peuvent être faites sur papier non
timbré, sans coulraveutioo aux lois du timbre, sauf
n'être produites (art: 3o et 24) qu'après avoir
été soumises an droit de timbre extraordinaire ou
au visa pour timbre
Que si, dans quelques cas exceptionnels, l'ex
trait de baptême peut remplacer l'acte de naissance,
celte possibilité d'en faire uu usage étranger la
destination que lui assigne sa nature, ue doit
point changer l'appiéciatiou du caractère de l'é
crit, pas plus qu'une lettre missive n'est réputée
échapper l'application de l'art. 12, par cela seul
qu'en dehors de sa destination originelle, elle peut
faire titre ou, tout au moius, être produite pour
justification, demande ou défense;
Qu'au surplus, part le cas de remplacement
militaire, les exceptions qui permettent de sup
pléer l'acte de naissance par un extrait ou certi
ficat de baptême, se réduisent celles des arrêtés
du 3o octobre 18i4 et du 20 juin 181 5, eu faveur
des indigents, et peuvent d'autant moins être in
voqués ici que cet extrait ou certificat est expres
sément exempté des droits de timbre dans les cas
où les dits arrêtés permettent d'en faire civilement
usage.
Daus la nuit du 7 au 8 de ce mois, le nommé
A. Van de Walle, cordonnier Iseghem, retour
nant chez lui, après une dispute qu'il avait eue
dans un cabaret de la dite ville, a été attaqué par
un individu qui lui a donné des coups de pied
tellement violeuts que Vau.de Walle a eu une
jambe fracturée.
En creusant quelques fondements chez le
fermier Tanghe Waereghem, on a trouvé un
pot de terre rempli de pièces d'argent de Phi
lippe II, portant le millésime de 1635.
La veuve du fameux Drieske Nypers (An
dré De Clercq), s'est remariée la semaine dernière
avec un cultivateur aisé, de Belcele, qui ne promet
guère de se rendre aussi célèbre que le premier
mari de sa femme.
Un meunier et ud boulanger de la ville de
Leuze se sont entendus pour faire du pain de
ménage que ce dernier débite 3o ceutimes le
kilogramme.
Nous avons vu et goûté ce pain que l'on dit être
fabriqué avec de la farine et du grain étranger pnr
et sans mélange il a la couleur du pain de méteil,
mais le goût en est très-bon. Producteur
Ou écrit du canton de Chimay Depuis i85o