digne de remarque en tout ceci, et il im porte de le signaler titre de leçon salu taire, en ce moment surtout où le ministère De Brouckere-Fiercol songea créer de nou veaux privilèges en faveur de l'enseigne ment de l'Etat: chose remarquable, en effet, la rédaction ordinaire de la feuille démagogique est confiée, d'après l'opinion générale, des professeurs du collège com munal, des personnages salariés par la commune et le gouvernement!... Fuisse un fait deceltenatureapprendreaux hom mes d'état du cabinet ce qu'ils gagnent prodiguer l'or des contribuables en faveur de l'enseignement acatholique, la plus mi sérable des créations libéralistes; ce qu'ils gagnent nourrir des deniers de l'État, si tristement amassés au prix des dernières ressources peut-être de tant de petits bour geois, de tant d'honnêtes artisans, nourrir, disons-nous, du triste produit des sueurs et des larmes du pauvre une caste d'autant plus intraitable qu'on lui témoigne plus de déférence, d'autant plus exigeante qu'elle se voit l'objet de plus de bienfaits! Nous apprenons que grâce l'initiative de quelques uns de nos concitoyens, il se rait question de fonder en notre ville, un établissement industriel important. Nous serions charmés d'obtenir des renseigne ments précis ce sujet, afin de mettre le public au courant de celte conception in téressante. Nous apprenons avec plaisir qu'une des meilleures dentellières de notre ville, la demoiselle Justine Griffon, vient d'obtenir la médaille décernée par le gouvernement, aux classes ouvrières. On écrit de Valenciennes, le 18 novembre: Une baisse presque générale se manifeste sur les marchés de grains du nord de la France elle a été remarquée Lille, h Cambrai, Arras, a Douai, Amiens; il est probable que ce mouvement se pro duit daus d'autres localités plus centrales. Cette baisse était prévoir: chacun savait que les culti vateurs occupés a leurs semailles et autres travaux des champs pendant les quatre semaines de beau temps que nous venons de traverser, 11e pouvaient battre le blé ui fréquenter les marchés. L'heure est venu de réaliser uue partie de la récolte pour payer les fermages; et les prix ne peuvent plus être aussi tendus. Pendant ce temps, les arrivages de l'étranger ont pu gagner les ports de France, et déjà le Moniteur annonce officielle ment que ces arrivages se montent 3 millions 600,000 hectolitres; il annonce en même temps que d'autres expéditions considérables de l'Orient et de l'Amérique sont en route pour la même des tination; il sera donc facile avec ces rnssources et celle des excédants des années antérieures de com bler les 10 millions d'hectolitres de blé, qui for ment le total du déficit occasionné par la mauvaise récolte de i8â3. La section centrale pour l'examen du projet de loi sur les denrées alimentaires s'est réunie, samedi matin, 11 heures, sous la présidence de M. Del- fosse. La section a admis k l'unanimité la libre entrée des céréales et elle a volé, k l'unanimité aussi, la libre admission de la viande salée et séchée. M. le ministre de l'iutérieur, qui s'était rendu au sein de la section, s'est rallié h cette disposition. La section a admis, par six voix contre une, la libre eulrée du bétail sur pied. Le membre qui a émis un vote négatif, a motivé son opinion en disaut que l'abolition des droits n'influeraient pas d'uue manière sensible sur le prix de la viande, tout en privant le trésor d'une ressource précieuse. Un autre membre, M. Rodenbach, a fortement, insisté sur les bons résultats que produirait, au point de vue de l'alimentation, la suppression des droits perçus sur la viande dans quelques villes, droits qui monteut parfois au quadruple ou au quintuble des droits perçus h la frontière. Une proposition tendant faire décréter la libre importation du riz a également obtenu un accueil favorable. La section a enfin approuvé par 6 voix le systè me adopté par le gouvernement dans la question de la prohibition des céréales k la sortie. Un mem bre s'est abstenu en déclarant que sa conviction a cet égard n'était pas fâite et qu'il voulait se réser ver la liberté de se prononcer après s'être éclairé par la discussion publique. M. tVloreau a été nommé rapporteur. Nous lisons dans le Précurseur On nous assure que le cabinet a fini par s'enten dre avec l'épiscopat pour qu'il consente donner l'enseignement religieux dans les établissements de l'Etat. La base sur laquelle cette réconciliation se serait opérée semble être celle de la convention d'An vers, que le gouvernement adopte, sauf certaines modifications. Une dépêche télégraphique annonce que la .Reine de Portugal est morte eu couches le i5 de ce mois. Dona Maria II da Gloria Jeanue-Charlotle-Léo- poldinelsidora da Cruz Françoise-Xavière da Pau- la-Michaela - Gabriela - Rafaela - Louise-Ganzaga, Reine de Portugal et des Algarves, était née le 4 avril 1819, et était, pcr conséquent, âgée de 34 ans, sept mois et onze jonrs. Elle était fille de l'Empereur du Brésil Don Pe dro Ier (précédemment Roi de Portugal sous le nom de don Pedro IV) et de Thérèse-Chrétienne- Marie, fille du Roi François Ier des Deux-Siciles. Elle devint Reine de Portugal par l'abdication de sou père et sous sa tutelle, le 2 mai 1826, mais par suite des événements politiques qui agitèrent le royaume celte époque, elle ne fit son entrée k Lisbonne que le 23 septembre 1853. Elle fut mariée en premières noces, par procu ration, le ier décembre i834et en personne le 26 janvier 1855 au duc Auguste de Leuchtenberg, qui mourut deux mois après, le 28 mars 1835 et en secondes noces par procuration le 1" janvier et en personne le 9 avril 1836 an prince Ferdinand- Auguste-François-Antoine de Saxe-Cobourg et Gotha, né le 21 octobre 1816, neveu du Roi des Belges Léopold I", frère du prince Auguste de Saxe-Cobourg, qui a épousé la princesse Clémen tine d'Orléans, et la duchesse de Nemours. Sept enfants, dont cinq princes et deux prin cesses sont nés de cette union. L'ainé (Don Pedro d'Alcantara), qui portait les titres de duc de 8ra- gance, duc de Saxe et prince royal, est né le 16 septembre 1857. C'est en couches de son huitième enfant, dit le Journal des Débats, que la Reine de Portugal est morte. Son fils aîné, qui devient aujourd'hus Roi de Portugal, sous le uom de don Pedro V, et qui reste jusqu'à sa majorité sous la tutelle de son père, est âgé de seize ans et deux mois. La Reine dona Maria était la sœur aînée de Mm° la princesse de Joinville. On écrit de Thielt, le 17 A notre marché aux toiles de ce jour, il y a eu de 3oo a 55o pièces présentées en vente. Bon nombre ont<été vendues. Les bonnes toiles étaient très-recherchées. On re marquait parmi les acheteurs des marchands fran çais. Au marché aux grains, te froment blanc a baissé de 3 fr. par hectolitre et demi, le froment brun de i-5o, et le seigle de 5o c. Il existe k Gand des veilleurs de nuit qui sont payés par une contribution volontaire que les habitants s'imposent. Le conseil communal de cette ville a décidé qu'une taxe serait inscrite au budget sons la rubrique Veilleurs de nuit. Cette institution, désormais communale, a été organisée daus la séance du conseil de samedi. Après une discussion assez étendue, il a été décidé qu'il y aurait 70 gardes de nuit, vêtus d'un costume spé cial et placés sous la direction du commissaire en chef de police. On lit dans la Flandre maritime La quantité de marchandises destinée k l'exportation est tellement considérable en ce moment qu'un troisième bateau k vapeur a été établi entre Ostende et Londres. La masse de beurre, d'oeufs, de lapins qui part chaque semaine de notre port pour l'An gleterre est immense. Nous avons rapporté, il y a quelque temps, les détails du double assassinat commis k Arras, sur la personne des demoiselles Ponpelle. Les soupçons se sont portés sur le nommé Louis Cornélis, ouvrier peintre, né en Belgique. Arrêté k Courtrai, le 10 septembre, Cornélis avait nié avec embarras le crime qui lui était imputé, en disant que ce serait au tribunal k voir, et le 16 au matin, le geôlier le trouvait pendu dans la cellule de sûreté où il avait été enfermé. L'instruction k laquelle il a été procédé a dé montré que Cornélis était, en effet, l'auteur de ch double assassiuat; la chambre du conseil du tribu nal civil d'Arras a, dans sa séance du 1 o de ce mois rendu une ordonnance par laquelle, attendu que rien n'indique que Cornélis ait eu des complices; Ique l'instruction, au contraire, établit suffisamment que le crime a été prémédité comme il a été évi demment commis par lui seul, et que le suicide de l'inculpé était régulièrement constaté, elle a dit, conformément k l'art. 2 du Code d'instruction cri minelle, qu'il n'y avait lieu a plus ample informé. On lit daus la Liberté de Lille L'autorité judiciaire de Douai a fait opérer, avant-hier, une visite domiciliaire chez plusieurs personnes de cette commune, entr'aulres au domi cile de M. Antony Thuuret. Nous ignorons quel a été le résultat de ces perquisitions. Enfin on écrit de Redon que parmi les arresta tions politiques qui ont été faites récemment k Paris, on signale celles de M. Closmadeuc, avoué a Redon, et de M. Leguével, ancien pharmacien de la même ville. On écrit d'Anvers, le 21 novembre Hier vers six heures du soir, un camion, appar tenant k la maison Van Geud, venait du chemin de fer, chargé de marchandises et d'un coffret conte- tenant au delk de 55oo fr. en espèces. Pendant le trajet, ce coffre fut volé. Ce qu'il y a de remar quable, c'est que ce vol s'est perpétré malgré la présence sur le camion de deux employés de l'ad ministration Van Gend. On écrit d'Anvers, le 20 novembre Par mi les 18 publications de mariages affichées au jourd'hui k l'Hôtel - de- Ville se trouve celle de F.-D. Viucke, natif de Bruges, avec une demoiselle de cette ville. On se rappellera qu'il y a quelque temps, nous avons annoncé que cet homme, padi en x851en qualité de matelot, pour Sidney (Australie), était reveuu eu Belgique après avoir amassé un capital de 52,000 fr. en travaillant dans les mines d'or. Lors de son retour, toute cette for tune lui avait été volée dans un logement a Lon-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2