3 JOURNAL D'YPRBS GT DE L'ARRONDISSEMENT. N° 37741. 37me année. 50,000 FR. D'EMPRUNT. - 30,000 FR. D'ÉCONOMIES. Dans son n° du 13 novembre, le moni teur de la Régence s'exprimait ainsi, pro pos des nouveaux centimes additionnels prélevés sur les contribuables par ses pa trons de l'hôtel-de-ville au profit du fisc communal, dans le courant de février: Ces nouvelles ressources restent con- sacrées des dépenses extraordinaires mo- tivées par de grands travaux publics. Sans doute, il eut été plus commode de faire on emprunt et de grever l'avenir. Cette manière d'administrer rentrait dans les vues des hommes qui ont siégé C Hôtel-de ville depuis 1830 1836; mais le Conseil a cru préférable d'imposer un sacrifice actuel b et momentané (sic), que de compromettre tout jamais la situation financière de la ville. Adressées l'opinion modérée (car c'est elle que le Progrès désigne évidemment sous le nom de conseillers de 1830 1836) ces belles invectives contre les emprunts quigrèvenletcompromettent l'avenir, tombent complètement faux, puisque non seule ment nous n'avons cessé de préconiser le système des économies, tuais que nous avons établi par des faits et des chiffres combien il était facile de le mettre en pra tique; au surplus, dans la bouche et sous la plume des défenseurs en litre de l'ad ministration communale, celle condam nation si catégoriquement infligée la ressource des emprunts, prouve une outre cuidance sans pareille ou une ignorance complète de la situation des affaires; igno rance d'ailleurs incompréhensible chez un scribe du Progrès, puisque ce même jour nal, dans son n° précédent, avait annoncé qu'au budjet communal de l'exercice 1854 figurait un emprunt a contracter de 30,000 fr. pour l'exécution des travaux pour fa- ciliter l'accès de la station et une partie des subsides volés pour construction des nouvelles roules. C'est donc ses propres amis, et non pas nous, que s'adressent les remontrances du Progrès; ce sont eux, et eux seuls, qui b pour faire face des dépenses exlraordi- naires en travaux publics, trouvent com- mode de faire un emprunt (en sus, bien entendu, des 10 p. "/.additionnels) et de grever l'avenir! a Ce sont eux ce sont les hommes qui siégèrent en ces derniers temps |'Hôlel-de-ville qui ont cru pré- l'érable, non seulement d'imposer aux contribuables un sacrifice actuel et mo* meutané mais encore de compromettre tout jamais (ex pressions propres du Pro- grès) par la levée d'un emprunt, la situa it lion financière de la ville! Aussi lesoufflel fort cordial assurément que prétendait nous infliger le confrère, retombe t il de tout son poids sur la propre joue de ses amis et patrons; le drôle songeait nous cracher au visage, mais (qu'on nous per mette l'expression) la salive lui est retombée sur le nez! Au reste, nous ne voulons pas nous con tenter de renvoyer les injures du Progrès leur adresse; il est encore, croyons-nous, de notre devoir de démontrer nos lec teurs que ce système d'économie tant pré conisé par nous, n'est point une vaine chimère, un projet irréalisable, une tac tique sournoise, uniquement inspirée par l'envie de nuire des adversaires politi ques. Ainsi le Conseil décrète un emprunt de 50,000 fr., et nous sommes convaincus, .nous, qu'une somme pareille aurait pu fa cilement se trouver par la simple voie des économies. N'ayant pas encore entre les mains tous les chiffres de l'exercice 1854, nous ferons usage principalement de ceux de l'exercice courant. D'ailleurs le moniteur du Conseil, dans son compte-rendu de la discussion des articles du budjet de 1854, ne nous a pas appris que les dépenses que nous nous proposons de signaler, aient subi quelque modification. TÉBITfi Et JCST1CE. Ou s'abonne Ypres, rue de Lille, io, près la Grand Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'IBOIIEHEIT, par trimestre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n® 25 c. Le Propagateur paraît le MHEDI et le NEHCBEDI de chaque semaine. (Insertions <3 eentlmes la ligne.) 7??.SS, 30 Novembre. COMPAREZ ET JUGEZ. Traitement et droit de présence des membres de l'adminilration communale 6,35» fr. Les Jonctions de nos mandataires communaux sont essentiellement honorifiques d'un autre côté le trésor communal se trouve en une situa tion fort précaire nous croyons donc qu'il suf firait d'allouer un traitement de i ,000 fr. M. le bourgmestre, de 5oo fr. chacun des éche- vins. Quant aux simples conseillers, leurs fonc lions sont si peu actives cjue f on pourrait sans inconvénient, ce nous semble, supprimer l'in demnité qu'ils perçoivent. Ces diverses écono mies monteraient la somme de 4,35o-oo Réduction du traitement du se crétaire l'ancien taux, donc éco nomie de539-00 Dans les circonstances critiques où se trouvent les finances de la ville, il nous parait d'une inoppor tunité flagrante de majorer encore d'une somme de fr. 290 le traite ment des employés aux bureaux réduction donc de290-00 Il Y a quelque mois n" du 7 mai nous avons clairement démontré quel point il était ridicule de dé penser en Jrais de surveillance des travaux publics une partie nota ble du capital disponible durant l'exercice 1853 ces frais formaient près d'un cinquième de la somme ci dépenser). Nous prouvâmes éga lement quel point le système sui- A reporter fr. 5,179-00 vi par l'adminislation communale pour l'exécution des travaux pu blics était ruineux pour le fisc nous calculâmes même qu'une éco nomie de 4,oor> fr. étaitpratiquable sur les travaux prévus dans le courant de l'exercice; actuellement il ne nous est point possible d'en Jaire autant puisque nous igno rons encore quel est le chiffre qu'at teindront les travaux de 1854. Toujours reste-t il établi d'après les considérations susmentionnées) qu'un simple conducteur des tra vaux au traitement de 800 fr. remplacerait convenablement, sous ta surveillance d'un des échevins, Varchitecte, un garde magasin et un ouvrier; d'où économie de 2,750-00 La sinécure d'archiviste dévolue présentement a un professeur de l'athénée de Bruges, pourrait sans inconvénient être rayée du budjet. Un émployé au secrétariat serait chargé de la besogne212-00 Il ne faudrait pas, selon nous, hésiter un moment renoncer la location d'une salle de spectacle c'est là, en effet, affecter l'argent de tous aux jouissances d'une poignée de désœuvrés 45o-oo Pour les mêmes motifs suppres sion de ta prime d'encouragement pour les spectacles1,000-00 Le rôle de Mecène, de protecteurs des beaux-arts est fort beau il est surtout fort agréable mais quand la bourse est aplatie quand il faut emprunter pour vivre; ce rôle est au moins ridicule. Ainsi, tout en conservant le traitement du maître de l'école publique de musique et L académie de dessin, on pourrait fort bien ramener l'ancien chiffre (1,900 fr.) le subside accordé ce dernier institut et abolir la musique des pompiers, qui absorbe 1,5oo fr.; de la une économie de 1^9^0—00 Par les mêmes motifs il ne serait pas moins rationel de réduire de moitié (500 Jr.) le subside alloué au cabinet des beaux-arts et de ramener la somme de 1,000 fr. les encouragements en faveur des arts et des lettres2,000-00 Frais de construction du plan de la ville et de ses environs760 00 Allocation au collège commu nal; 9, j5o fr.; l'école moyenne; 2,100 fr. Si l'on tient compte des travaux d'appropriation que né- nessite d'année en année ce double institut; ainsi que des frais d'a- Total fr. 14,241-00

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 1