Telle n'est point, parait-il, l'opinion d'une feuille brugeoise, l'Impartial; mais, vrai dire, on croirait ce monsieur tout fraîche ment débarqué des antipodes. Selon lui les routes de Neuve Eglise, NVervicq, Oostvle- leren, le maintien du collège communal les travaux même au vivier de Zillebeke, sont autant de grandes et utiles mesures; la bibliothèque publique,l'écolede la Loge,etc. sont des créations de nos édiles; eux re vient tout l'honneur des restaurations af fectées aux Halles, l'Eglise de Saint-Mar tin, aiusi que des travaux de feu M. Lambin, notre savant archiviste; bref peu de villes sont mieux administrées que ne Cesl lu ville d'Ypres! Or, voici le fait. Depuis que la généreuse intervention de nos libéraux a tiré l'Impar tial du mauvais pas où certaines intempéries de langage, (en langue vulgaire, colomnies), origine d'une condamnation une gros se amende, avaient engagé l'honnête fol liculaire, l'Impartial a voué sa plume et sa riche imagination au service de ses patrons, et, le cas échéant, notre homme se prêle de bonne grâce au rôle ingrat de bouc émissaire. Aujourd'hui donc que les gros bonnets du parti ne savent que ré pondre aux critiques dirigées contre l'ad ministration libérale de celte ville, ils ont cru de bonne guerre de présenter une dé fense menteuse sous lecouverl d'une feuille étrangère la localité: ainsi espèrent-ils donner le change aux niais qu'ils exploi tent, tout en s'épargnant les coups de sifflet des gens sensés qui ne se laissent pas payer de mensonges et de gros mots. D'après les mémoires publiées par le Piogrès, sur la porte de Dixmude, ce chef d'œuvre monumental dont la démolition vient d'être comprise dans une dernière adjudication, il serait établi queceltesuper- be construction, élevée et bâtie aux frais de la ville, constituerait conséquemment une propriété exclusivement communale. S'il en est ainsi, nous aimons croire que notre administration bien que démissionnaire ne laissera point entamer la démolition de cette antique voûte, précieux souvenir de Vauban, sans employer pour sa conserva tion tous les moyens dont dispose la justice et le bon droit. Si notre titre de cléricaux n'infirmait chez nous tout espoir d'être favorablement écoulés par des hommes qu'inspire le génie transcendant du libéralisme, sauveur des Flandres et notamment de la ville d'Ypres, nous supplierions nos ex-édiles conseillers communaux in futuro, d'enjoindre au Pro grès leur moniteur officiel ou officieux, de ces ser dorénavant ses insultantes déclamations contre le gouvernement et spécialement contre le ministère de la guerre. Ce n'est pas la suite ni la faveur d'extravagan tes incartades, qu'il faut s'attendre, voir changer le chef du département de la guerre, de disposition l'égard de notre ville; ce qui nous fait élever la voix ce sujet, c'est que nous craignons, qu'il résul te, qu'indigné des brusques procédés de l'organe de notre administration commu nale, le gouvernement au lieu d'accorder quelque dédommagement désiré, nous en lève la fin, l'unique ressource qui nous reste, nos 2 escadrons de cavalerie, et nous laissât en définitive, pour unique gar nison une poignée de gendarmes et nos 8 officiers de police. Ce qui n'empêcherait point peut-être le Progrès de s'écrier alors comme aujourd'hui, qu'une influence oc culte plane sur la ville et s'attache en pour suivre sa décadence et sa ruine. La police de celle ville vient encore d'arrêter un jeune homme prévenu d'avoir volé une somme de 300 francs au préju dice de la servante de l'hôtel où il servait en qualité de garçon d'écurie. Ce jeune homme étant en aveu, avait encore en sa possession 250 francs. A reporter fr. i4,a4i-oo II chats de livres pour la distribution des prix on trouvera aisément que, tout en défalquant le produit du minevalecet établissement coûte au fisc communal seul, malgré les vœux manifestes des contribuables, une somme d'au moinsi5,ooo-oo L'école primaire gra tuile se trou - ve, de son côté, pourvue d'un beau subside. Confiée aux frères de la Charitécette institutiondotée d'ailleurs des produits d'une fon dation pieuse, ne coûterait rien la caisse communaledonc une économie de Jr3,4go-oo Total 3o,731-00 Nous ne pousserons point plus avant nos investigations: les chiffres qui précèdent, établissent l'évidence que pour battre monnaie, il n'était guère besoin de con- tracterdes emprunts, de leverde nouveaux centimes additionnels, ni même d'obtenir du bureau de bienfaisance la réduction du taux des intérêts sur les sommes emprun tées aux biens des pauvres. Maintenant, que l'on suppute que la somme deces dépen ses accu m u lées d'an née en a n née représen te au bout de dix ans un capital de 300,000 fr.; qu'ensuite on se rappelle les capitaux absorbés sans fruit en tant d'entreprises inutiles ou même contraires aux intérêts de la cité (puits artisan, nouveaux pavés, travaux l'étang de Zillebeke, etc.); que l'on tienne compte également des intérêts accumulés de ces sommes énormes, et l'on demeurera convaincu que le gaspillage des deniers publics se pratique chez nous sur une bien large échelle! LA l'OKTE DE DIXMIDE. ES AVIS. Vendredi, veis 8 heures de l'après-midi, il y a en Cnurlrai un commencement d'incendie dans le local d'un eslaniinet tenu par la veuve Vromaiid, place des Eperons d'Or. Les ouvriers du chemin de fer, sons la conduite de M. Numéris, chef de station, sont accourus en toute hâte et se sout rendus maîtres du feu. Ce feu avait pris naissance dans une armoire, dans laquelle on avait depuis peu déposé quelques copeaux. Le dégât est peu considérable; la maison est assurée par la compagnie d'Assurances géné rales de Bruxelles. Depuis quelques jours des lettres commina toires étaient adressées deux fermiers de Stuy- vekenskerke, dans lesquelles les auteurs exigeaient une somme de mille francs. L'autorité et la gen darmerie fout une active surveillance pour les découvrir. Le 23 de ce mois, uo vol avec effraction a été perpétré Recheni, au préjudice d'Augustin Van deu Bulcke, boucher eu cette commune. Les vo leurs ont enlevé plusieurs objets d'habillements. La section centrale du projet de loi de crédit de 38,ooo fr. au département des finances, com plétée par la nomination de M. E. Van den Peere- boom, rapporteur de la 5* section, s'est réunie samedi sous la présidence de M. Veydt. Elle a terminé l'examen du projet de loi. M. T'Kint De- Naeyer a été nommé rapporteur. M. Veydt a également présidé la section cen trale chargé de l'examen d'un projet de loi de crédit extraordinaire au département des travaux publics, complété par la nomination de M. Van der Donckt, rapporteur de la 5° section. La section centrale a transmis au ministre les demandes de renseignements émanées des sections. La section centrale chargée de l'examen du projet de loi sur la contribution personnelle, qui a eu depuis l'ouverture de la session plusieurs séan ces auxquelles a assisté M. le ministre des finances, s'est réunie samedi sous la présidence de M. Del- fosse. Elle est arrivée au dernier article du projet de loi. Elle n'aura plus que deux séances, l'une pour coordonner, de commun accord avec M. le ministre des finances plusieurs dispositions qui ont été modifiées, l'autre pour attendre la lecture du rapport dont est chargée M. Ch. Rousselle. Par application de l'art. 19 du traité du 20 septembre 1851 avec les Pays-Bas et conformé ment la demande du gouvernement néerlandais, la quantité de poisson fraisa importer au droit ré duit, par le bureau des douanes de Westwezel, est augmentée de 25,000 kilog. pour l'année courante. Ce supplémeut se compose de i5,ooo kilog. retirés au bureau de Gand et de 10,000 kilog. re tirés au bureau d'Ostende. [Moniteur.) M. le prince et M™° la priocesse de Cbimay, venant de Paris, sont arrivés b Bruxelles. M. le prince de Chiruay a assisté la séance de la Cha mbre des Représentants de samedi. Le même jour, M. le prince a été reçu en au dience par le Roi. On nous écrit de Vienne, a3 novembre u Nos journaux parlent de nouveau d'une visite que le duc et la duchesse de Brabant viendraient faire notre cour vers la fin de décembre. Les personnes qui devraient être les mieux renseignées sur un pareil projet, n'en savent absolument rien. [Indépendance.) L'on cite plusieurs officiers rappelés l'acti vité de service, entre autres MM. Hartinan et Snudras, capitaines, le premier pour servir au 8m" régiment de ligne Morts. Sout mis en non-activité pour infirmité, les ca pitaines Ficbaiix, promu le 7 septembre i85i, et Jansseiis, promu le 17 février i85a. Par disposition ministérielle M. le capitaine A.-F. Feln du 2m° régiment de ligne, passe en la même qualité au 5m" régiment de ligne b Gand. Il est accordé chacun des officiers ci-après désignés, une pension annuelle et viagère sur l'État, savoir A L.-L.-C. Vandekerckhove, colonel d'état— major des places, 3,200 fr,; J. Vloreau, lieute nant-colonel au régiment de grenadiers, 2,882 fr.; J.-F. Poppe, major au 2° chasseurs h cheval, 2,100 fr.; P. Lepondre, capitaine-administrateur d'habillement au 2e régiment de chasseurs b pied, 2,o4o fr.; b C.-L. Poppe, capitaine au 2° régiment de cuirassiers, 1.700 fr.;bM-F. Nyssen, lieutenant an 5e de ligne, 1,200 fr.; b J.-J. deserno, capi taine an 5° de ligne, 1,190 fr.; b J. Geyer, capi taine au 7" de ligne, 1,989 fr.; b N.-A.-J. Miviou, capitaine au 9" de ligne, 1,581 fr.; b J.-B. Vao Danune, capitaine commandant d'artillerie en ré sidence, 2,oi5 fr.; b J.-B.-C.-J, Rénaux, lieute nant b la 1" compagnie sédentaire, 972 fr.; N.-F. Debele, capitaine eu non activité, 2,000 fr.; b J.-J. Delbrassine, capitaine en non activité, 2,244 fr. La veuve Claes de Lembecq, qui laisse une fortune colossale, vient de mourir; elle n'a pas

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2