3 - Aussitôt après il se rendit au grenier souleva la planche; mais les billets avaient disparu. Alors, il se passa, assure-t-on, entre les fières une scène touchante; Constant et Henri implorant François, de leur remettre les billets; faisant valoir les con- side'rations d'honneur, de réputation, lui mettant devant les yeux que cette démarche pourrait con tribuer a faire réussir le recours en grâce de Léo- pold; mais tout fut inutile, François maintenait toujours qu'il ne les avait pas. Enfin, le mardi matin, déclaration de ce qui était arrivé, fut faite h M. le bourgmestre, qui ordonna de nouvelles recherches et fit des démarches pour faire délivrer les billets. Voyant tous ses efforts impuissants, il se résolut h en donner connaissance au procureur du roi, qui l'engagea opérer l'ar restation de François. Des mesures furent prises en conséquence; et 6 heures, celui ci était arrêté en sou domicile Ledeberg, et mis par M. Eggermoot la disposition de l'autorité judiciaire. Nous apprenons que MM. le procureur du roi et le juge d'instruction ont passé avant-hier la journée Ledeberg, depuis 7 heures du matin jusqu'à bien avaot dans la soirée; se livrant h de nouvelles recherches et procédant a l'interroga toire de ceux qui pouvaient donner des éclair cissements sur cette nouvelle phase de l'affaire Lacbaert. La cour de cassation, dans son audience de lundia rejeté le pourvoi du nommé Léopold Lacbaert, âgé de 22 ans, écrivain, né et demeurant Ledeberg. Lachaert avait été couidamné la peine de mort par la cour d'assises de la Flandre orientale, pour avoir, le 5 août i853,â Ledeberg, commis volontairement un homicide sur la per sonne d'Adolphe Van Damme, demeurant Le deberg, commis aux encaissements de la Banque de Flandre Gaud. A Menin on a volé chez le sieur Leconte, au bergiste, des objets d'habillement, des provisions de bouche, 4 a 5oo cigares et quelques pièces de monnaie. A Weslroosebeke les voleurs ont tenté de s'in troduire chez \I. Maes, curé, et chez M. Lambert, contrôleur pensionné mais ils ont été mis en fuite. A Avelghem on a enlevé, au préjudice du sieur Behaert, quelques provisions de bouche. Les auteurs de ces divers méfaits sont inconnus. Le 7 de ce mois un vol avec effraction a été perpétré Gheluvve, au préjudice d'Augustin Lamblin, journalier en cette commune. Les voleurs lui ont enlevé plusieurs objets d'habillement. Le 7 de ce mois on a retiré d'uu étang h Bevereu, près Rousbrugge, le cadavre de la nom mée Sophie Van Houtte, âgée de 18 ans. Cette malheureuse y était tombée en passant sur une planche, mise sur l'étang pour servir de pont. La Patrie de Bruges annonce que samedi malin, dix heures, une femme de Wynghene a été arrêtée par la police au bureau principal du raoct de piété. Elle était venue y engager un pa letot. Comme un objet de ce genre avait été volé aux environs de l'évêché par uu individu inconnu, le sieur Dehaene, maître-tailleurfut appelé en présence de cette femme et il reconnut le paletot pour être le même que celui qui avait été volé son préjudice. Cette femme est arrêtée en attendant qu'elle ait déclarée les auteurs du vol. Un grand malheur est arrivé samedi a Dud- zeele Le nommé Velghe, garçou brasseur chez le sieur ûe Buck, Bruges, avait conduit de la bierre en celte commuue, et était descendu au cabaret la Demi-Lune. En retournant, il voulut sauter sur sou chariot quand déjà le cheval était en marche. Le malheureux tomba, et les roues lui passèren sur la tête, qu'elles broyèrent. La mort a été instan tanée. -w Un cultivateur des environs de Letize vient de découvrir, en labourant son champ, une médaille gauloise, en or, de la plus haute antiquité. Nous croyons être bien informés en annon çant que le conseil communal de Gand sera bientôt saisi par plusieurs de ses membres d'un nouveau système de taxes communales qui entraînerait la suppression complète de l'octroi. Les bases de ce projet, que le public ne tardera pas connaître, semblent aussi simples en elles-mêmes que faciles h asseoir. Nous pouvons dire dès a présent que les charges d'une partie de la population ne seraient pas aggravées au profil exclusif de l'autre. Émancipation L'hiver est une saison dont les rigueurs affli gent beaucoup les pauvres, et qui couvre la charité venir en aide ceux qui souffrent. On sait que le cœur du Roi est très-compatissant et que chaque année, S. M. fait des largesses aux pauvres de la capitale, surtout lorsque l'hiver pèse sur nos po pulations nécessiteuses. Celte année, comme toujours, le Roi fera dis tribuer de nombreux secours. Nous apprenons, en effet, que S. M. vient de faire remettre aux comités de charité de la capitale, les bons de pain et de houille, que les familles les plus malheureuses re çoivent tous les ans, et dont la distribution se poursuit jusqu'au mois de mais. M. Coomans, membre de la Chambre des Représentants, dit VÉmancipation, nous autorise annoncer qu'il participe depuis le 9 de ce mois a la rédactiou de notre feuille, dont il sera le direc teur-propriétaire le 1°' jauvier prochain. Nous apprenons dit le Courrier de l'Es caut, que les mutations ont eu lieu dans l'ar mée, par suite du passage de quelques officiers dans la position de réserve, et du rappel de quelques autres l'activité du service. M. Lambert, gendre de M. Richtenberger, est appelé remplacer son beau-père Bruxelles, en qualité de représentant de M.V1. de Rothschild frères. M. Lambert remplissait déjà ces fouctious Anvers. Ou écrit de Cassel, 5 décembre S. A. R. l'Électeur a reçu hier eu audience particulière M. le baron Aldephouse Dujardin, qui lui a remis les lettres de récréauce de M. le comte deBriey, en voyé extraordinaire et miuistre plénipotentiaire de la Belgique près la cour électorale, ainsi que les lettres qui accréditeut M. le baron Aldephonse Dujardin en qualité d'envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Bel ges, près ladite cour. La sucrerie du Petit-Catidryroute du Câleau (France, Nord), a été durant l'avant-der- nière nuit le théâtre d'un bien déplorable événe ment. Non seulement ce bel établissement, dans lequel une distillerie venait d'être montée, a été détruit de fond en comble en quelques heures, mais encore un des principaux employés a trouvé dans cette catastrophe une mort affreuse. Voici les détails: Vers deux heures du matin, M. Carion suivait au premier étage une opération de distillation; tout coup le plancher s'affaisse sous ses pas, entraînant après lui tout ce qu'il portait. Au milieu de ce bouleversement, l'alcool que contenaient les chaudières coulant 'a flots étant venus s'enflammer au contact d'une lampe, tout l'établissement n'a bientôt plus été qu'une immense et inabordable fournaise. Les employés, les ou vriers de la fabrique, des voisins essayèrent plu sieurs reprises de comprimer cet horrible incendie, mais vaius et inutiles efforts! Le feu ravivé h cha que instant par l'alcool dont les magasins et les ateliers étaient remplis, n'a cessé d'exercer ses ravages que lorsqu'il ne resta plus debout que quelques pans de murs. Quant M. Jules Carion, arraché des flammes horriblement brûlé, il a expiré dans d'atroces douleurs hier vers midi. L'établisse ment de Caudry et tout son matériel étaient assurés. Les journaux de Gotha rapportent que le duc et la duchesse régnants de Saxe-Cobourg se sont trouvés le 3 dans un danger sérieux. LL. AA. RR. se rendaient au château de Callenberg. La voiture heurta contre une pierre et le duc, qui con duisait, fut lancé sur la route. Les chevaux s'ef frayèrent descendirent la montagne au grand galop et allèrent briser la voilure qu'ils entraî naient contre un des pieux de la clôture du parc. La duchesse fut son tour lancée une grande distance, mais heureusement sans qu'elle se soit fait aucun mal. Le duc s'est foulé le pied. M. C.-E. Wiedmayer, chef du département allemand au palais de cristal de New-York, a été arrêté le 23 uovembre. On l'avait surpris dérobant une bouteille d'essence du gouvernement français. Une visite domiciliaire pratiquée chez lui a amené la découverte de nombreux objets, tels que bijoux, châles, soieries, draps, porcelaines, argenterie, etc. On cite un superbe vase de porcelaine de Sèvres et un service de déjeûner envoyéâ l'Expo sition par l'Empereur de Russie. Tous ces objets provenaient de l'Exposition où ils avaient été volés par M. Wiedmayer. NÉCROLOGIE. M. Cugnières, inspecteur général de l'enseigne ment moyen, chevalier de l'Ordre de Léopold, est décédé dimanche Bruxelles, h l'âge de 57 ans. Mmo veuve Boieldieu, femme du célèbre auteur de la Dame Blanche, vient de mourir Paris. AFFAIRES D'ORIENT. Voici comment le Moniteur français rend compte du combat naval de Sinope qui a été si désastreux pour les Turcs Le gouvernement reçu sous la date de Vienne, le 11 décembre, la dépêche télégraphique suivante Le 3o novembre, l'amiral russe Nachimoff, la tête de six vaisseaux de ligne, a forcé l'entrée de la rade de Sinope et détruit en une heure de com bat sept frégates, deux corvettes, un bateau vapeur et trois transports. La frégate la moins endommagée, que les Russes ramenaient Sébas- topol, a dû être abandonnée la mer, et Osman- Pacha avec sa suite transporté sur le vaisseau amiral. C'est un aide-de-camp du prince Ments- chikoff qui a apporté la nouvelle le 5 décembre Odessa, d'où elle est parvenue ici par le télé graphe. Elle est confirmée par Bukarest. On lit dans la Patrie, sous la rubrique Der nières nouvelles Nous avons annoncé, d'après la Gazette de Spenerqu'une grande fermentation régnait en Epire et en Thessalie, et que la Porte pour sur veiller ces provinces, venait d'ordonner la concen tration sur la frontière de deux corps de 12,000 hommes chacun, l'un qui sera sous le commande ment de Saïd-Pacha et qui aura pour point de concentration Sadalsche, en Thessalie, et l'autre qui sera commandé par le fils du Pacha de Janina et qui aura pour centre d'action Arta, en Epire. Après que le gouvernement autrichien, confor mément au désir du cabinet de S'-Pétersbonrg, a consenti charger ses agents consulaires en Tur quie de la protection des sujets russes, la Porte vient de demander, son tour, l'Autriche qu'elle voulût bien se charger de protéger les sujets otto mans eu Russie. Le cabinet russe y ayant donné son assentiment, les sujets russes et turcs dans les deux États belli gérants se trouvent maintenant sous la protection de l'Autriche.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 3