tualilé. Il a gardé connaissance jusqu'à la fin,
souffrant avec résignation, et témoignant une
entière confiance en Dieu, surtout après avoir
reçu les saints sacrements.
Hier vers les 8 heures du soir, le domestique de
M. J. B. Vandeupeerebooin, s'élant aperçu qu'un
individu s'était introduit dans le jardin avertit
aussitôt son maître, qui, qnoiqu'octogénaire s'em
para sur le champ d'une arme, et se mit la re
cherche. Sur celte entrefaite, le malfaiteur s'était
empressé de prendre la fuite, en escaladant le mur
qui sépare la maison de M. Vandenpeereboom
d'avec celle de M'"" Roussel. I.a demoiselle Rous
sel,, ayant reconnu son tour la présence de cet
individu, se hâta d'en prévenir la police. Malgré
la promptitude avec laquelle un agent se rendit sur
les lieux, l'individu sut se dérober b ses poursuites
en traversant la maison, et en se frayant un passage
par la porte même de la maison.
En présence de cette tentative coupable ne
serait-il pas prudent d'organiser des patrouilles de
veilleurs de nuit, afin de mettre le public l'abri
de toute inquiétude?
Depuis bien des années, nous n'avons vu
dans notre ville, tant de maisons et de quartiers
inoccupés. Dans la seule rue de Thourout,
aboutissant la grande place, nous avons re
marqué cinq écrilaux portant l'inscription
roaisou loueret trois portant celte autre
cha uibre louer. Cet état de choses donne une
idée assez nette de la décadence de notre cité,
jadis si riante.
Comme nous l'avons aunoncé,il résulte d'un
docotneut communiqué la Chambre par M. le
ministre des finances, que l'exercice i852 laissera
un déficit de fr. 6,367,860-67,6! que pour 1853
le déficit probable sera de fr. 5,070,472-62. Total,
près de onze millions et demi de francs.
Tout le déficit de l'année 1852, soit plus de six
millions, est imputable la politique de MM.
Frère et Rogier, qui se vantent cependant d'avoir
rétabli l'équilibre dans nos finances! Les ministres
déchus ont aussi une grande part réclamer dans
le déficit probable de l'année courante, car l'ad
ministration actuelle a eu satisfaire b des engage
ments contractés par eux et a solder les dettes
qu'ils avaient laissées.
Cet état de choses inspire de tristes réflexions
sur la gestion financière de la politique du 12
août qui, favorisée par les circonstances, secondée
par les événements, n'a cependant légué au pays
que ruines et impôts. La situation propice qui lui
était faite,elle n'a pas même su la mettre b profit.
Portée au pouvoir par les passions ambitieuses
et intéressées, elle n'a sougée qu'à les satisfaire,
quand elle n'allait pasau devant d'elles, quand elle
ne les appelait pas elle-même b participer au festin
du budget.
C'est ce que l'on disait ces jours-ci dans le
prétoire de la cour d'assises de Gand, où l'un des
favoris du ministère du 12 août, le nommé Ricard,
fut condamné b douze ans de travaux forcés pour
banqueroute frauduleuse.
Les pièces du procès attestent que cet individu,
Français d'origine, a obtenu du ministère Rogier
des sommes considérables, alors cependant qu'il
n'offrait pas la moindre garantie de solvabilité
l'acte d'accusatiuu dit que les indemnités et
subsides fournis par le gouvernement
9 Ricard, s'élevaient ensemble environ cin-
quante quatre mille francs (54,000 francs),
outre ses avances remboursables montant
la somme de quatre-vingt quatre mille
francs (84,000 francs), soit un total de
i38 mille francs, somme qui a été totalement per
due.
Et l'on voudra bien le remarquer, le ministre
du 1 2 août a agi, dans celle circonstance, avec une
légèreté inexcusable: c'est lui qui a été chercher
Ricard b Lieire, où de notoriété publique, son
crédit était nul cette initiative prise par le minis
tère, nous la connaissions; mais elle nous est
confirmée par l'acte d'accusation Plus tard, y
a lisons-nous, sollicité par le gouvernement de
transporter son industrie dans les Flandres, Ri-
card accueillit les offres qui lui furent faites.
Un peu de prévoyance aurait évité an ministère
le désastre qui a eu des suites si fâcheuses pour
tant de personnes honorables, car le même docu
ment nous apprend encore que Ricard s'est enfui,
laissant un déficit évalué par lui-même b 1 57,205
francs
Que l'on ajoute b cette somme considérable celle
de 149,6o4 francs g4 centimes formant le décou
vert de la banqueroute lmpens et Bonrricand, et
on arrivera au total do 306,809 fr. 94 centimes!
Dans le passif de cette dernière faillite est com
prise une somme de 3o,ooo francs, due b l'État du
chef d'un prêt sans intérêt, que M. Rogier, indé
pendamment d'un subside annuel de 5,000 fr.,fit
b lmpens et Bonrricand.
Ainsi 138 mille francs d'un côté, et 5o mille de
l'antre
Et on s'étonne d'avoir des déficits de plus de 6
millions par an Mais cet élonnement cesserait si
on faisait la récapitulation des sommes considé
rables qui ont été gaspillés inutilement.
Nous la ferons un jour: en attendant, nous
constatons ici, d'après des pièces officielles, qu'avec
la plus légère prévoyance, le cabinet Frère-Rogier
n'aurait pas fait perdre b l'État:
i° Dans la faillite Ricard, fr. 138,000
2° Dans celle d'Impens et Bour-
ricand, 5o,ooo
3° En prêts non encore remboursés
faits b un iudividu de Gand, 226,000
1 Total, fr. 4i 4,ooo
Les organes du 12 août nous ont souvent injurié
quand nous faisions allusion b ces actes. Aujour
d'hui qu'ils sont coostatésen justice, nous les prions
humblement de nous dire leur avis avec ou saDS
injures, si tant est que ce soit 1b un accompagne
ment obligé de leur polémique. [Patrie.)
Dans la séance de la Chambre des Représentants
d'avant- hier, M. le ministre desfinances a présenté
le projet de loi qu'il avait promis la veille, tendant
b abaisser, suspendre ou établir les droits sur les
houilles étrangères. Cette faculté serait accordée
au gouvernement par art été royal et jusqu'au r"
janvier 1855, sauf la ratification des Chambres.
La Chambre a entamé ensuite la discussion du
budget des travaux publics. Diverses interpella
tions ont été faites au miuistre, entre autres par
i'houorable M. de Muelenaere, qui a réclamé
contre la lenteur que la Compagnie concessionnaire
du chemin de fer de la Flandre occidentale met b
remplir les obligations de son contrat. L'honorable
membre a été appuyé par MM. Rodenbach et De
Haerne.
La Chambre a encore adopté un projet de loi
supprimant les centimes additionnels et le timbre
collectif de l'accise sur les vins pour les réunir au
droit principal.
Le dernier ouvrage de M. Alexandre Rodenbach
sur les aveugles et les sourds-muets a obtenu le
plus grand succès b l'étranger comme en Belgique.
Il a valu a son auteur les plus honorables suffi âges
en France, en Angleterre, en Allemagne, en Italie.
Le Saint-Père lui-même a daigné écrire une
lettre flatteuse b M. Rodenbach qui avait fait hom
mage de sou livre b Pie IX. Par une distinction
flatteuse pour le célèbre aveugle de Roulets, S. S.
a apposé elle-même sa signature b cette lettre.
La Gazette de Cologne publie la lettre par
laquelle l'Archevêque de Ftibourg a été informé
qu'il jouirait dans les provinces du Huhenzollern
des mêmes droits qui sont accordés aux autres évê-
ques de Pi usse.
L'Archevêque de Breslau a ordonné des prières
pour l'Eglise du grand-duché de Bade. La Ga
zette ecclésiastique de Silésie rapporte que ce
prélat a adressé une lettre particulière b l'Arche
vêque de tribourg et a offert de partager avec lui
les revenus de sou évêché.
Malgié l'ordonnance du ministère badois qui
substitue l'ameude b la prison, les arrestations
continuent dans certaines contrées du Grand-
Duché. Dans le district de Lorrach, le bailli Winter
puuit encore de la prison tous les prêtres fidèles et
il déclare que sa conduite est approuvé par le gou
vernement. Ce qui aggrave encore la situation de
l'Église dans ces contrées, c'est que les catholiques
soui entourés de populations protestantes dont le
prosélytisme exige plus que jamais la présence et
la sollicitude du clergé.
C'est surtout dans le cercle de Tauberbisschoff-
heiui que sévit la persécution. Malgré les violences
de la police, la population, par son attitude, désap
prouve hautement la conduite du gouvernement.
Chaque arrestatiou donne lieu b des démonstra
tions toutes sympathiques qui témoignent des sen
timents des fidèles b l'égard du clergé.
On écrit de Carlsruhe au Journal de Mayence
que le gouvernement badoiss'est réellement adressé
b Mgr. Viale-Prela, Nonce du Papea Vienne, pour
le prier de demander au Saint-Siège d'iutervenii
dans le différend ecclésiastique. Le cardinal a ré-
pouduqu'il ne pourraitêirequesiion de modération
et de bons offices de sa part que quand le gouver
nement aurait retiré son ordonnance du 7 novembre
dernier.
Dans la nuit de lundi b mardi dernier, une
risque s'est élevée entre la police de Thielt et une
bande de 20 b 25 maraudenrs, armés de bâtons,
qu'elle voulait arrêter. Après une r/2 heure de
courageuse résistance, la police est parvenue b faire
prisouuière toute la bande.
On écrit de Courtrai, le i5 décembre: Il
y a environ trois semaines, un jeune soldat de notre
garnison, le nommé François Buytard, âgé de 20
ans, natif de Stekene, placé en faction dans la gare
du chemin de fer, eut une partie du pied coupé
par la roue d'une voilure d'un train de Bruges. Ce
malheureux est mort hier b l'hôpital civil après
avoir subi l'amputation de la jambe.
Le bureau de bienfaisance de notre ville
vient de recevoir, de MM. les officiers et sous-
officiers du 2° régiment de lanciers, une journée de
solde, que ces biaves militaires ont spontanément
abandonnée en faveur des indigents de cette ville.
D'après le désir, témoigné par l'honorable chef
du régiment au nom de ses subordonnés, il serait
fait, au moyen de ces fonds et par les soins de
l'administration de bienfaisance, une latge distri
bution de bonne et nourrissante soupe aux familles
nécessiteuses,aujourd'hui vendredi, 16 du couraot,
jour anniversaire de la naissance «le notre bien-
airné Monarque. [Patrie de Bruges.)
Dimanche an soir, des malfaiteursont attaqué
sur la grande roule de Bruges b Maldeghem les
nommés Van Donkmolen, meunier b Sysseele, et
le domestique du sieur De Meulemeester, de Bruges.
Le premier a donné son argent aux brigands, mais
le second qui était porteur d'une somme assez
importante, s'est défeudti énergiquement et a pu
prendre la fuite.
MM. les officiers de la garnison d'Ostende
ont organisé, pour vendredi soir, b l'occasion de
l'anniversaire du Roi, un concert bal au profit des
pauvres.
Lundi matin, vers huit heures, le train de
Belgique, qui sortait de la gare de Lille, est allé
heurter des waggons de sable b l'ancienne station
de Fives. L'aiguilleur avait négligé de jouer l'ai
guille, et le train avait dérivé de sa voie naturelle
pour aller se jeter sur les waggous placés sur la
voie de service intérieur.
Fort heureusement, le mécanicien s'était aperçu
du changement survenu, et il avait réussi b ralentir
si promptement sa marche, que le choc n'a déter
miné qu'une secousse assez forte cependant, mats
qui n'a eu aucune suite fâcheuse pour les voys-