JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N« 3782. 37me année Ceux qui lisent les organes de la presse libéraliste ont dû constater maintes fois, que jamais il n'arrive aux dits journaux, de prononcer le nom de leurs affidés sans accompagnement d'éloges et de révérences. Nous n'exigeons aucunement que nos ad versaires usent des mêmes égards vis-à-vis de nosamis,etde quiconque ne subilguère le joug des loges et des clubsmaçonniques. Toutefois la stricte équité leur commande de ne point travestir les intentions droites et les actes des hommes qui ne sont point de leur bord, en vue de les rendre suspects aux yeux de leurs commettants et de ne point leur attribuer des discours contraires tel ou tel intérêt, que loin de négliger, ils ont cœur de défendre. Si la passion et la haine politique n'a- vaieut étouffé chez bien des folliculaires les notions élémentaires de bon droit et de loyauté, certes, le public ne verrait point se répéter tous les jours, des scandales de ce guère, dans les colonnes de la presse libérale. Avons nous besoin de le faire remarquer: n'est-ce pas aux mêmes consi dérations qu'il faut attribuer la sortie in convenante que s'est permise le Progrès, contre la personne de notre honorable re présentant, M. Jules Malou. propos de la discussion ouverte la Chambre, sur l'art. C, du budget des travaux publics, consa crant une somme de 2,577,458 fr. l'en tretien ordinaire, l'amélioration, et la construction des roules? Car, y a l il dans tous les débats relatifs cet objet, une seule parole prononcée par M. Malou, qui soit de nature lui mériter le reproche d'être hostile aux subsides accorder pour la construction de nouvelles routes, ce que le Progrès insinue mécham ment dans un de ses derniers numéros? point du tout. Résumons les faits qui ont donné lieu ces accusations qu'on taxerait de ridicules si elles n'étaient trop odieuses. Se plaçant au point de vue où est arrivé l'état de nos communications pavées, en rapport avec nos chemins de fer et voies navigables, un député d'Audenarde, M. Ma- gherinan, avait émis l'opinion que d'ici très peu de temps, l'allocation de près d'un million, consacrée aux travaux d'améliora tion et deconstructions de routes, pourrait disparaître du budget des travaux publics, pour être transférée celui de l'intérieur et appliquée la voirie vicinale. A l'appui de ces observations, l'honorable membre avait fait remarquer, avec beau coup de raison, que, depuis que les chemins de 1er s'étaient multipliés si considérable ment, ils absorbent la majeure partie des transports, et que telle roule pavée qui, autrefois était une communication de pre mier ordre, est réduite aujourd'hui au rôle de simple chemin vicinal. C'est ce qui a fait dire par plusieurs membres de la Chambre, qu'au point où en sont arrivées les communications qu'of fre le chemin de fer, il ne restait pour ainsi dire aucune route d'intérêt général construire, et que toutes les routes dont la construction est réclamée ne sont que d'un intérêt plus ou moins local. Des remarques aussi justes devaient naturellement éveiller l'attention de la Chambre. MM. Ch. Kousselle, JulMot, Van- derdonckt et d'autres membres s'empres sèrent de les appuyer par leur parole, et M. Magherman voyant l'adhésion que ren contrèrent ses paroles, lit la proposition formelle de distraire du budget des tra vaux publics une somme de 500,000 francs, qui serait ajoutée l'allocation du budget de l'intérieur affectée la voirie vicinale. Adoptant l'idéeémise par M. Magherman pour le fond, M. Démait d'Attenrode proposa de la changer quelque peu, pour la forme, en demandant transférer an déparlement des travaux publics les 500.000 fr. qui figurent au budget de l'intérieur, pour en courager le développement de la voirie vicinale, et en y ajoutant 300,000 fr. dis traire de l'article des grandes routes, ce qui pDtterail 800,000 fr. le crédit destiné la voirie vicinale. Posant en fait, que le système des voies de grande communication, utiles, fruc tueuses, qui rapportent leurs dépenses est en réalité terminé dans le pays, l'honorable M. Dumorlier son* tour, vint déclarer la tribune, que dorénavant c'était vers la voirie vicinale qu'il convenait que les Chambres dirigeassent leurs efforts. Et en effet, les grandes communications étant faites, si on continue l'ancien système, on fera des commun icat ions infructueuses qui, au lieu de procurer l'Etat des revenus, viendront aggraver les charges du budget, tandis que les subsides qu'on accorde pour la construction de chemins vicinaux, ren dent le plus grand service possible aux populations rurales, et ne grèveraient nul lement le budget pour l'avenir. En procé dant ainsi, avec la même dépense, on quadruplerait les travaux exécuter, puis que le gouvernement n'intervient que pour un quart dans la dépense; avec un million de subsides, on ferait pour quatre millions de roules; on quadruplerait donc les ser vices rendus la population et on ue grè verait point l'avenir des finances. Après la création de toutes les routes pavées faites depuis 25 ans, après les constructions de chemins de fer exécutées par l'Etal ou par la voie de concession, c'est vers lè développement des chemins vicinaux que doivent tendre les efforts de la législature; telle est la thèse défendue par M. Dumorlier, la suite de MM. De- man d'Attenrode, Ch. Fousselle, Julliot, Magherman, Vanderdonckt, etc. Or c'est là, l'unique objet des amères reproches que lance le Progrès contre M. Jules Malou. C'est pour avoir défen une mesure d'intérêt général, d'utilité iiqtie, de profit pour le trésor, que cet homme si dévoué aux besoins de tous, est qualifié d'adversaire des subsides accorder aux nouvelles roules, en partant d'être hostile aux intérêts de ses commettants. Que le public honnête juge du degré de confiance qu'inspirent des journaux qui se permettent des travers de ce genre! car a près tou t, l'ar rond issemen l d'Ypresn'aya n t pas àaltendre des concessions de nouvelles voies pavées (celle d'Ypres DailieuI ayant était concédée) il ne nous restait plus qu'à payer pour autrui, si la charge principale de construire les routes, incombe comme présentement l'Etat. 741.925 VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'alMMiue Ypres, rue de Lille, »o, près la Grand Place, et chec les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX ni: LMIIOUIENRUT, par trlmc»tre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu n° 25 c. Le Propagateur paraît le .«AJNE0I et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions i 9 centimes la ligne.) 7P?.3S, 28 Décembre. Voici, d'après le rapport fait au nom de la sec tion centrale, par M. Deraan d'Attenrode, du bud get de l'intérieur, le nioutaut des frais et dépenses qii'eiitrainent les diverses branches de l'euseigne- nieut public. ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR. Art. 68. Conseil de perfectionnent' fr. 4,ooo 69. Traitement fonctionnaires et employés des 2 univeisites de l'Étal (1 52 agents)55o,i65 70. Bourses, matériel94,2 05 7 1Frais des jurys52,000 72. Frais de l'agence de compta- (abililé des jurys2,000 73. Dépenses du concours uttiver- sitaire. îo^ooo 71 2,4OO ENSEIGNEMENT MOYEN. 74. Conseil de perfectionnement. 5,000 75. Traitement des inspecteurs. 17,500 76. Frais de tournées, etc. 7,000 77. Frais de l'enseignement nor mal pédagogique, etc. 52,425 78. Dotation des athénées. 5oo,ooo 79. Dotation des écoles moyen nes. 300,000 80. Bourses 15,000 81. Subsides II des établissements communauxetc107,000 82. Frais du concours général. 10,000 83. Indemnité aux professeurs sans emploi20,000 84. Souscriptions des ouvrages classiques8,000 ENSEIGNEMENT PRIMAIRE. 85. Inspection civile34,000 86. Écoles normales60,000 87. Dépenses d'inspection; fiais d'administration matériel A reporter fr. 91,000

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 1