La discussion du budjet de la guerre a fourni M. l'abbé deHaerne, l'occasion d'interpeller le ministère sur les indem nités qu'il jugerait propos d'accorder aux villes démantelées. Les déclarations faites par M. le ministre sont favorable ment accueillis dans notre ville. Voici les discours de l'un et l'autre ora teur Report, jr. 94,000 service; constructions; sub sides, elc1,108,955 88. Subsides en faveur d'établis sements de sourds-muets 16,000 89. Encouragements, souscrip tions, etc7 j 000 90. Bureau de patéographie. 5,000 91. Académie royale des scien ces, etc45,ooo 92. Observatoire royali4,84o 93. Matériel, elc10,160 94. bibliothèque royale26,680 95. Matériel, etc33,520 96. Musée royal10,000 97. Matériel, etc27,1 16 98. Subsides aux Bollandisles 4,000 1,458,07 1 Récapitula/ion. 7 1 2,4oo 741,925 1,458,071 Total. 2,912,396 Ainsi, deux millions, ueuf cent douze mille, trois ceol quatre viugt seize francs que l'Etat af fecte annuellement aux différentes branches d'en seignement. Pour les contribuables si génés pour la plupart, n'est-ce pas doublement pénible de voir leurs précieux deniers servir a l'entretien d'un enseignement n'ayant guère la religiou pour base? n'est-ce pas désolant pour les familles catholiques, d'être tenues de subsidier un enseignement qui ue saurait reucontrer la sympathie publique et de se voir ainsi obligées, dans l'intérêt de leurs enfants, d'entretenir h leurs frais des institutions d'éduca- tioo religieuse, où la jeunesse en se formant aux sciences est sûre d'être formée en même temps la vertu et aux belles qualités qu'elle comporte avec elle Entre autres révélations intéressantes auxquelles a donné lieu la discussion du budget des travaux publics, il est curieux de rappeller le fait qui se rattache la perception de la poste Bruxelles. Suivant les déclarations faites la Chambre, le percepteur de Bruxelles, outre le logement, l'é clairage, le chauffage, reçoit pour émoluments 8,000 fr. par au, et 7,500 fr. de régie. Or, d'après des calculs faits par M. Deman d'Atlenrode, les frais de régie, dans lesquelles on comprend le prix des ficelles au moyeu desquelles on expédie les dépêches, le prix de papier, encre et plumes, loin d'atteindre la somme de 7,5oo fr. ne dépassent en réalité, pas i,25o fr. Ceci établi, n'est-il pas scan daleux de doter ce fonctionnaire de i5,5oo fr. par an, alors qu'on vole pour les pauvres facteurs ru raux des traitements qui leur donnent peine de quoi vivre? Cet abus signalé du reste n'est point le seul de cette nature qui entache, sans aucun doute, l'administration publique. Les commis saires d'arrondissements, qui reçoivent croyons- nous 6,000 fr. d'appointement et près de 2,000 fr. de frais de bureaux, eu considération des services peu importants qu'ils sont appelés 5 rendre et de l'exiguité de leur besogne, ne pourraient-ils se voir raisonnablement réduire les appointemeutsde quel ques milliers de francs? Hier matin 10 heures ont eu lieu l'église de S' Martin les obsèques de M. le capitaine Carre- inaus, des officiers du 1" lanciers tenaient le poêle. Pendant le trajet la musique de la garde civique a exécuté des marches fuuèbres. Un détachement de lanciers formait la haie. A l'exemple des officiers des garnisons établies dans d'autres villes, le corps d'officiers des 2 esca drons du 1" lanciers, en garnison a Ypres, vient de donoer uu témoignage des sentiments de bien faisance qui l'auitnent, en décidant d'affecter en bons pour pains h distribuer aux pauvres, le pro duit des enjeux, de leurs parties du domino qu'ils oui l'habitude de faire, h l'estaminet le Saumon. Les habitués l'estaminet SAndré, érigés pour la plupart en société, dans le but d'encouiager les btaves eufauis Germon pré, orphelins de leur père et de leur mère, ont fait lundi deruier une ample distribution de pains aux pauvres, et ont proposé d'affecter aux indigents le produit des ameudes, mises, et enjeux de l'année, dout eu des temps moins calamiteux ils affectaieut le moulant en uu joyeux repas offert aux sociétaiies. De pareils actes soul de nature atliier de plus eu plus l'estime publique sur les hommes chai uables qui eu pren- ueut l'iuitialive et doivent contribuer puisaïuuieut augmenter la faveur générale dout jouit l'esta minet S1 André. Dans la séance du 2 décembre, M. Rodeubach a appelé l'attention bienveillante du gouverne ment sur la position si digue d'intérêt des facteurs ruraux de la poste. Il faut convenir que le sort qu'on fait a ces modestes ageuts est pitoyable, puisqu'ils ne reçoivent annuellement que de 4oo h 600 francs. Ou peut dire autant de certains facteurs de ville qui ue reçoivent que 700 fr.; eu considération des services que rendent ces em ployés, qui, souvent sont obligés de faire de 4 a 5 heures par jour, par des cheiuius affreux, il serait désirable que le gouvernement s'occupât sans tarder de meure le traitement des facteurs de poste plus eu harmouie avec l'importance de leur besogne. Vu l'exiguité de nos colonnes, et l'étendue des discours de MM. Malou, Alph. Vaudeupeerebooin et Vao Renyugbe, relatifs au démantèlement de notre ville, dout nous avons iuséré le texte in extenso, il nous a été impossible de leudre compte des débais qui oui eu lieu l'occasion de l'entre tient de l'ïser, dout la reprise par l'État vient d'être déciétée partir du 1" janvier i854. Les populations riveraines de cette rivière lirout avec uu vif lulérêt, la discu^iou ouverte ce sujet la Chambre, daus la séance du 19 décembre. Elles constateront avec plaisir, combien nous le devons au zèle, aux sages efforts et aux votes de MM. Malou, Alph. Vaudeupeerebooin et Van Kenvn- ghe de n'avoir vu ajourner ou lejetier cette me sure d'une si haute utilité, et dout l'attente a causé de si justes plaintes et de si fiéqueuies réclamations de la part des nombreux habitauts des commuues sujettes aux tuoudatious. Un honorable fabricaul de Poteries, de Pope- riughe, M' Bertier, vient de poser uo acte de philanthropie qui mérite d'être sigualé au public. Par uo seniiuieul de commisération qu'inspire toril homme de bieu, l'étal de misère de la plupart des ouvriers, M' Bertier, vieut d'augmenter de 10 centimes par jour, le salaire des ouvriers de sa fa brique. Il serait désirer que l'exemple de cet houoiable fabricaul, trouvât des imitateurs de sa conduite si digue d'éloges. M. de Haerne. Messieurs, il y a des ques tions de justice, de moralité et d'inléiêt général qui se rattachent au point qui est en discussion c'est sur ce terrain que je compte me placer si la chambre veut bien m'accorder quelques instants de bienveillante attention. J'applaudis aux seutimenis très-justes qui ont été exprimés par l'honorable député d'Audenarde comme lui, je pense que uous devons faire dominer l'intéiêt général sur les intéiêts particuliers, mais il devrait considérer que certaines questions d'in térêt particulier cousliiuent des droits acquis et que la justice doit nous guider avant tout, comme l'honorable M. Malou vient de le dire. Je demanderai l'honorable membre ce qu'il dirait si on lui enlevait l'atelier érigé avec les secours du gouvernement, et qu'il dirige avec tant d'intelligence Gruyshautem, pour le transporter daus un autre eudroit. 11 dirait qu'il y a droit acquis pour la localité qui le possède, et il aurait raison. Eh bien, la question qui nous occupe en ce moment est la même au point de vue de l'équité. Je crois que M. Valider Dorickt voudra bien nous comprendre, il s'agit moins ici de provoquer de uouvelles dépenses que d'iovoquer et de faire valoir la justice. Elle doit prévaloir alors même qu'elle exige quelques sacrifices. Il y a des considérations d'humanité et de mo rale qui se rattachent la question militaire; c'est pour ce motif surtout que j'ai pris la parole. Ainsi, daus notre arrondissement, eu iS48, uous avons été exposés de graves dangers de la part dè masses d'ouvriers qui venaient inopinément de la Frauce. Dans des moments pareils, dans des mo ments aussi critiques, une faible garnison placée dans certaius centres de population industrielle suffit pour prévenir des malheurs. Je sais que quand il y a des troubles, on peut, avec des baïonnettes, rétablir la tranquilité. Mais l'intimi dation préventive exercée par uue garnison, même très-faible, produit plus d'effet sur l'esprit de la population que des forces considérables déployées apiès coup et lorsque la tranquilité est troublée. L'humauité, d'ailleurs, s'oppose l'emploi de la force armée lorsqu'on peut s'en passer. Voilà pourquoi l'on a iutéiêt conserver les garnisons. Voilà pout quoi uous les croyons utiles surtout dans certaines villes frontières telles que Meuin,qui, eu cas de crise industrielle ou autre, pourrait être exposée eu dix minutes des daugers sérieux de la part de la classe ouvrière qn'ou lui enverrait d'tialluiu et des environs. J'ajouterai qu'uue petite ville offre des avanta ges au point de vue moral pour la surveillance exercer sur la troupe par l'autorité militaire. Tour ces motifs uous réclamons le maintient des garnisons, surtout daus les villes les plus menacées eu temps de crise. Il a été question d'accorder des compensations aux villes qui ont été privées de leurs fortifications ou de leurs garnisons. D'un autre côté, on parle de vendre certains bâtiments militaires. C'est sur ce point que j'appelle l'attention du gouverne ment. Je crois que dans certaius cas il y aurait danger vendre ces bâtiments. Ainsi Meuin les casernes sont des constructions peu propres éta blir des habitations saines et aérées. Si elles étaient mises eu vente, elles ne pourraient être occupées que par la classe pauvre et donneraient lieu cette triste spéculation que vous connaissez et qui con siste, de la part des uns, se défaire des pauvres qui leur sont charge, de la part d'autres les eutasser daus des bouges où souvent la santé et

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2