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JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N» 3784.
37me année
On s'attendrait dès lors une œuvre ir
réprochable en tout point, sobre de détails
sans doute, mais riche en données fonda
mentales et en corollaires faciles déduire
du texte. Néanmoins que rencontre-l-ou
dans les cinq pages que l'auteur consacre
1 histoire des Hébreux? Ces religieuses an
nales où l'intervention divine se montre
chaque pas, où tout parle de Dieu, où tout
proclame sa justice el sa clémence, n'ont
inspiré M. Borguet aucuue pensée édi
fiante ou chrétienne,et l'auteur s'est froide
ment renfermé dans les bornes de quelques
Nous ne pouvons assez louer l'excellente
idée conçue par des personnes respectables
d'avoir des veilleurs de nuit destinés eut-
Mariages95.
VÉRITÉ ET JCMTIfE.
Ou s'rthotiiitt Y près, rue de Lille, o, pies la Grand
Place, el chez les Percepteurs «les Postes du Royaume.
PRI1 DR LMBO>\t:niNT, par Irlnirstre,
Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un u° a5 c.
Le Propagateur paraît le et le JHDltfRKDI
de chaque semaine. (Insertion* 19 cent line* la ligne.)
TPTvSîa, 4 Janvier.
A chaque fois que la presse conserva
trice signalait aux peres de lauiille catho
liques le défaut de garanties religieuses
que présente renseignement moyen de l'E
tat, lesjournaux liberalisles nemanquaieut
pas de riposter, disant qu'au sein de ces
instituts ou prenait soin de faire apprendre
aux élèves des cours inférieurs le texte du
catéchisme. Réponse pitoyable sans doute,
puisqu'elle fait consister l'éducation reli
gieuse toute entière en la connaissance sté
rile el superficielle de quelques laits el de
quelques dogmes. Or, pour que celle édu
cation soit reelle et ellicace, il faut qu'elle
soit autre chose qu'un ennuyeux exercice
de mémoire; il faut qu'elle se grave dans
l'àme ouverte el franche de la jeunesse
sous l'impression journalière de la parole
du maître; il laulque la vente du dogme,
la sublimité de la morale se révèlent aux
yeux de l'élève a chaque page du livre de
l'histoire, el qu'elles éclatent jusques sous
les brillantes fictions de la poesie; il faut,
comme l'a si bien du un bouillie d'Etat
Français, (qu'on ne soupçouuera pas assu
rément de cléricalisme) que l'atmosphère de
l'école soit religieuse; il faut encore que
le professeur comprenne el conçoive ce
mol si profond et si vrai du chancelier
Bacon, que lu Religion est l'aromate gui
empêche la science île se corrompre.
Ces réflexions nous sont suggérées par
l'apparition d'un nouveau Manuel élémen
taire d'histoire el de géographie ancienne,
oeuvre dont la presse s'est déjà occupée
avant nous, el qui malgré le peu de déve
loppement de ses formes a fait quelque
bruit, parce qu'ainsi que l'auteur M. A.
Borguet le déclare lui même, elle voyait le
jour sous un patronage officiel, munie de
l'approbation du conseil de perfectionne
ment de l'enseignement moyen et entre
prise mètne la prière de ce docte corps.
Ce livre est donc un livre imposé en quel
que sorte, un livre type, qui au sein du
jury d'examen servira de guide l'exami
nateur, et sur lequel l'élève sera censé en
conséquence avoir calqué ses études.
spéculali ns rationalistes. Ainsi, la colère
du Ti ès Haut livre-l elle le peuple Juif aux
mains des Araalécites el des Philistins, le
docte professeur qui, comme tant d'autres
semble préférer les vacillantes lueurs d'une
critique toute humaine aux vives lumières
du soleil de la foi, ne reconnaît en cet évé
nement providentiel que le résultat d'un
défaut d'unité dans les moyens de défense.
Ailleurs, c'est le patriotisme el l'enthousiasme
religieux qui font surgir les Juges d'Israël.
En un mol, le doigt de Dieu si manifeste
ment empreint chaque page des annales
de son peuple ne se montre nulle part sous
la froide science de M. Borgnet. Quant
la création de l'homme, a la vocation
d'Abraham, il n'en est point fait mention,
l'histoire providentielle el miraculeuse de
la nation juive perd doue non seulement
son cachet propre, son vrai caractère; mais
l'histoire en général, ainsi que déjà on en
a fait la remarque avant nous, manque de
but moral, el en effet sans les origines du
genre humain, que la Bible nous a con
servés, les peuples ne se trouvent sur la
'frte coinmedesac" aïeuls sans cause.
Quelle a été, se demande ici le Journal
de Bruxelles, la pensée de l'auteur en pro
cédant ainsi? Sans doute de remplir les
intentions du conseil de perfectionnement,
qui lui-même est dépositaire de la pensée
du gouvernement. Or celle pensée, ne fût-
elle pas tnéuie préconçue, aboutit a rendre
rationaliste la jeunesse studieuse, qui ne
trouvera plus dans l'histoire sainte qu'une
histoi re aussi vu Igaireque su ha lier ne. N'est-
ce pas là froisser les sentiments religieux
de quiconque n'est pas tombé dans un scep
ticisme absolu?
Les Juifs qui croient la divinité de
leur Histoire, les protestants qui sont en
core au moins attachés a la Bible, les ca-
thuliques, enlin, dont la foi se rattache
essentiellement la révélation dont les
Hébreux ont été les représentants jusqu'à
la naissance du Christ, seront également
blessés dans leurs plus chères croyances,
en voyant imposer leurs enfants un en
seignement historique qui dépouille l'his
toire di. peuple de Dieu de tout son prestige
religieux.
A dater du 1" de ce mois, la communi
cation entre Ypres el Gommes, par la voie
ferrée, a été ouverte. Deux convois sont
attachés provisoirement au service de celte
correspondance. L'un part 10 h. 40 m.
du matin, le second 5 h. du soir. Le
produit des places est destiné au soulage-
meut des pauvres.
L'organe le |>lus franc des VoHairims Belges, le Mes
sager de Gandy l'a pai fa île ment compris comme nous, lors
qu'il a dit u Le savant historien dépouille le positif des annules
d'l» merveilleux Al JOUtDliLI insulterAULC. m
pêcher les forfaits nocturnes el procurer
aux paisibles habitants delà ville unesûrelé
garantie. Nous ignorons si une institution
aussi utile existe déjà dans tous les quar
tiers de notre cité. Déjà la rue de Lille est
pourvue de ces hommes zélés au maintien
et la défense de l'ordre public. Nulle
doute que les autres rues s'empresseront
imiter cet exemple.
Voici le relève du mouvement de l'état
civil d'Ypres, pendant l'année 1853.
Naissances479.
Morts-nés19.
Décès404.
Oo lit dans la Patrie de Bruges:
Il se passe eu ce mouiern dans une ville voi
sine, celle de Gand, un fait dont l'éloquence plaide
victorieusement contre le système délétère inveuté
contre la charité par MM. Frère el de Haussy.
a A Gand, connue ailleurs, la misère est ex-
llêm- 'a jdrrsee nflvnér souffre d.-s mwj affreux
qu'elle endure avec un courage digue d'un meil
leur sort. Mais ce courage, il faut le soutenir, et
c'est pourquoi le conseil communal gantois a résolu
de faire une collecte dout le produit serait destiné
secourir les ouvi iers sans travail. El afin que cette
collecte put obtenir le résultat désiré, le conseil a
jugé le concours du cleigé indispensable; il a dit
que, sans la coopération des curés et îles vicaires,
il n'atteindrait pas Sou but Et le clergé a été pilé
de s'adjoindre aux délégués du conseil, pour faire
la collecte. Et il s'est prêté volontiers celle œuvre
charitable.
Quelle est la conclusion naturelle, légitime,
qui découle de ce fait? Que le clergé inspire la
confiance, l'autorité civile en a besoin pour pou
voir secourir efficacement les pauvres.
Or, cela étaut admis, pourquoi l'autorité civile
répudie-t-eile, met-elle en suspicion l'action du
clergé quand il s'agit de distribuer les aumônes?
Vous avez besniu des curés, des vicaires, pour re
cueillir des aumônes; vous les invitez présider
vos comités de charité, Il vous accompagner dans
vos collectes, afin d'exploiter la confiance dont orr
les entoure, et par une inconséquence que vous
ne pouvez ui expliquer, ni justifier, vous repoussez
ce même clergé, ces niètnes curés el vicaires, lors
que les mêmes fidèles veulent les charger de dis
tribuer leurs auiuôues Vous leur criez dans votre
langage libérahste, j'allais dire révolutionnaire, un
brutal Fade rétro
Nous avons beau examiner les motifs de cette
couduite, nous ne la comprenons pas, nous ne pou
vons nous l'expliquer.
Les organes de la politique nouvelle seront
peut-être plus heureux; nous les invitons nous
faire connaître leur opinion h ce sujet.
Le Séuat a bien rempli vendredi sa dernière
séance avant de s'ajourneril a vote les lois sur
l'impôt foncier, sur l'entrée des houilles, sur les