9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3786. 37me année. 7?^ES, H Janvier. Nos lecteurs se rappellent sans doute Y Appel la Bienfaisance que, d'après la demande de l'autorité communale, nous insérâmes dans notre dernier numéro. Nous nous étonnions alors bon droit de ce que cette pièce, en mentionnant le con cours des associations charitables, passât sous silence le concours, d'ailleurs si loyal et si généreux du clergé. A peine, cependant, la distribution du Propagateur se trouva-t-elle terminée, qu'un conseiller communal se rendit notre bureau et déclara inexactement re produit dans nos colonnes l'Appel de la Hégence. Toutefois l'honorable conseiller pût se convaincre de ses propres yeux que nous n'avions fait que reproduire mot pour mol la pièce manuscrite nous com muniquée de la part de l'autorité commu nale. Et il importe ici d'en faire la remarque, un autre journal de celle ville offrait aussi dans sa version précisément la déplorable lacune signalée par nous. Ce n'a donc pas été sans surprise que nous avons appris qu'uu bruit aussi inexplicable qu'absurde s'était plus ou moins répandu, bruit ten dant attribuer une simple erreur typogra phique du Propagateur le mutisme étrange de la circulaire communale l'endroit du clergé. Ces observations nous nous proposions de les publier dans notre présent numéro, lorsqu'un employé subalterne de l'Hôlel- de Ville est venu nous prier de la part du Conseiller communal mentionné ci-des sus, l'insertion de l'arlicuiel suivant Tout en insérant avec plaisir la recliflca- tion que contient celle note, on conçoit qu'il ne saurait entrer dans notre pensée, ni convenir notre dignité que nous assu mions sans mot dire la responsabilité du langage qu'on nous prêle bénévolement. El d'abord remarquons que le copiste dont il est parlé dans la note ci-dessus, est bien un employé de la Hégence, et non pas un de nos ouvriers typographes comme on pourrait le croire peut-être la lecture de celle pièce. Au surplus, bien que nous aimions rendre hommage la parfaite loyauté de l'honorable conseiller, il est un fait qui nous étonne assez en tout ceci pour ne point le passer sous silence. La copie, dit- on, qui nous fut communiquée, est une copie fautive. Soit; mais alors qu'on nous explique par quelle fatalité ou par suite de quelle inconcevable incurie celte faute n'ait point subi de correction. Car, (chose remarquable!) la pièce manuscrite que nous avons entre les mains avait été mani festement revue, avant que de nous être remise, et avait subi diverses corrections d'une plume autre, semble t-il, que celle du copisle. Aussi ne concevons-nous pas encore par quel hasard la faute énorme que nous signalâmes, ail pu échapper l'attention du correcteur. YKniTl': ET JUSTICE. On g'.lHmue Ypres, rue de Cille, o, l'iès la Grauit FUce, et clieg es Percepteurs des Pestes du Royaume PBIX DE L'ABOWESIENT, par (rlmeutre, Tpr es fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un ii° 25 c. Le Propagateur paraît le HAHRDI et le HllHCREDI «le chaque semaine. (Insertion* 19 centimes la ligne.) Ou nous prie (l'annoncer que par une erreur de copiste le n»ot collège a été substitué Celui de Cleigé dans l'appel la bienfaisance iuséré dans nôtre numéro du 7 de ce mois. Ainsi tombeut les observations que nous avous cru devoir émettre eu préseuce d'une copie fautive. Nous apprenons avec un plaisir bien vif, que M' Léon Vandoorne, fait distribuer chaque semaine peu près cent litres d'une soupe confortable aux indigents de cette ville. Cette soupe an dire des personnes qui ont été b même de la goûterest aussi bonne qu'on peut le désirer. Entre autres aliments nutritifs, elle contient vingt livres de boone viande, coupée en petits morceaux, du ris, des pommes de terre, etc. Elle est très épaisse, et les personnes qui en ont mangé, en parlent avec beaucoup de reconnaissance. Aussi sont elles unani mes "a louer M' Vandoorne, pour son zèle secourir l'indigeoce. La voie ferrée eutre Ypres et Connues est b peine livrée b la circulation que déjà la corres pondance est interrompue. Il parait que le rail way, depuis le dégel est en fort dangereux état. Il parait aussi que le mécauicien qui dirigeait la locomotive, et qui au diie des personoes est très expéiintenté, et longtemps a fait le service sur les grandes voies de France, a laissé percer son appré hension b continuer ce service, il s'est aperçu dès les premiers jouis que de grands dangers étaient b redouter. El par ces circonstances, presque toute communication entre la ville et le centre du pays, est interrompue, si on excepte les diligences de Roulers la voiture reiournaat b Meuin vers le soir qui continuent b courir. Les diligences de Wer- vicq ont cessé leur service depuis le 1" de ce mois. Notre canal ainsi que les barrières sont fer mées. Le besoin de plusieurs articles de commerce se fait sentir. La houille commence b manquer. Tout concourt b nous isoler des villes voisines. Espérons que cet état de choses cessera très-pro chainement Au moment de mettre sous presse, nous appre nons que le sieur Dupret- Berl, fera pat tir tous les jours, b dater du 12 janvier 1854, une voilure attelée de deux chevaux qui servira au transport des voyageurs en destination de Wervicq. Messieurs les officiers de tout grade et de toutes les armes composant la garnison de Nieuporl, dé sirant venir en aide b la classe souilraute viennent de leur abandonner uu demi jour de solde. Les sous officiers et soldats ont aussi contribué b cette bonne oeuvre en y versant chacun un jour de leur solde. Nous apprenous que M. le baron de Vrière, gouverneur de la province, Mgr. Malou, évêqne de Bruges, et M. le baron de Pelichy van Huerne, bourgmestre de la ville, ont signé chacun pour mille francs daus la collecte générale en faveur des pauvres. Patrie de Bruges.) Ainsi que le Journal de Bruxelles l'a an noncé plusieurs fois, une fusion curieuse s'est opérée entre la feuille des frères Brïavoirioe (l'Ê- cho de Bruxelles) la Nation,organe des républi cains rouges de Belgique, de France, d'Angleterre et d'Italie. L'Écho paraît le matin, la Nation est distribuée le soir. Journal, composition, rédaction, tout est de même pour les deux feuilles, sauf les articles les plus virulents qui ne paraissent que daus la Nation seule. L'Écho, toutefois, prend couleur chaque fois qu'il s'agit de courir sus aux catholiques. Son frère jumeau déteint sur lui. La malencontreuse phitippique lancée par le chimiste Stas contre l'université de Louvaio, n'a pas trouvé d'admirateur plus passionné que l'Écho de Brux elles. Il est bon que la vérité soit connue b cet égard, parce que certaines gens prennent encore l'Écho pour la même feuille conservatrice qui fut quelque temps annexée a l'Emancipation. L'un de ces jours, l'Écho jettera le masque et ne fera qu'uu avec la Nation. Nous lisons dans VÉmancipation: Il y avait foule ce matin au tribunal de simple police de Saint-Josse-teu-Noode. Deux dames cha ritables, appartenant b des familles honotables et faisant partie d'une société de bienfaisance, éiaieot accusées «l'avoir quêté en plein jour pour les pau vres, et l'un «le nos principaux avocats, devait pré senter leur défense. C'était assez pour y attirer un public d'élite. Les dames de Miséricorde se sont naturellement avouées coupables du délit qui leur était imputé elles n'ont pas nié le moins du monde avoir tendu la main aux riches en faveur des nécessiteux, sans autorisation de la bureaucratie communale. Le ministère public a soutenu la pré vention. M* VanOteiloop a démontré, dans un plaid'iyer qui a produit une impression profonde, que la Constitution belge n'est pas contraire ail droit naturel de secourir librement les malheureux et d'exercer l'un des principaux devoirs du chré tien. Cette affaire, doit donner b l'étranger 1111e singulière idée de la façon dont on applique chez rions les doctrines dites libérales. Pour peu qu'on laisse faire certaius esprits forts, nous aurons eu Belgique toutes les libertés imagiuables, hormis celle de faire le bien, de donner du pain, des vête ments et du combustible aux pauvres, même lorsque tout cela leur fait défaut b la fois. Le prononcé du jugement a été remis b huitaine. L'inconvenante phitippique débitée par M. Ver- haegen, en présence du Boi et de la famille royale, le jour de l'an, est l'objet d'une réprobation gé nérale; si nos renseignements sont exacts, l'incar tade du président déchu va donner lieu b des me sures qui préviendront b l'avenir de pareils excès. Tous les hommes modérés applaudiront b ces me sures, parce qu'il importe qu'on ne transforme pas la demeure royale en une arène religieuse on poli tique. M. Vethaegen aurait dû cotnprendte que mieux aurait valu pour lui couliuuer a bouder la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1