cour, que de la forcer h être témoin de ses extra
vagances. Le Trou, où il tonnait naguère contre
cette même cour et contre la noblesse, est un lieu
éminemment propre b de pareilles déclamations,
mais les faire resonner dans le palais du Roi, eo
présence de S. M., des princes et des princesses,
c'est manquer ces augustes personnages et aux
règles de la civilité puérile et honnete.
Voici en quels ternies Émancipation apprécie
le factum de M. Verhaegen
Il nous est impossible de ne pas déplorer haute
ment le langage tenu au Roi, le Ier janvier, par M.
Verhaegeu, en sa qualité de président du conseil
d'administration de l'université de Bruxelles. Sous
le prétexte inopportun de formuler line profession
de foi scientifique et littéraire, M. Verhaegen a
lu un véritable pamphlet contre la religion de l'im
mense majorité de ses compatriotes. De pareilles
philippiques, dictées par l'esprit de parti, sont
tou joui s déplacées; mais elles sont particulière
ment inconvenantes dans des occasions solennelles,
comme les réceptions du i" janvier, alors que
l'auguste personnage qui doit les écouter ne sau
rait condescendre a une réplique et que la discus
sion est impossible.
C'est notre sens, une grande faute que de
profiler des circonstances officielles pour faire de
la polémique et surexciter l'esprit de parti Le di
recteur de l'Académie a obéi b celle triste inspira
tion il le regrette lui—même en ce moment, s'il
n'est pas insensible au blâme qu'il a essuyé de la
plupart de ses collègues. Nous savons en effet que
sa diatribe contre l'université de Lonvain a été mal
accueillie même par plusieurs île ses amis politi
ques.
L'exemple n'a pas profité b M. Verhaegen qui
s'est permis, avec le même défaut de tact et de
modération, de flétrir, en quelques mots, tout le
passé de la Belgique, et cela au nom d'un collège
de savants qui ne peut, en consciencs, approuver
ce travestissement de l'histoire nationale.
Nous ne savons s'il faut voir dans la coïncidence
de ces faits une combinaison systématique, ayant
pour but d'appuyer les attaques quotidiennes de
certaine presse contre la religion et le clergé. Nous
aimons b croire que ces nraladi esses passionnées ne
sout pas le résultat d'un calcul nu d'un accord dans
les rangs de la gauche. Elles sont déjà assez graves
comme manifestations individuelles. Si elles étaient
l'indice d'une levée de boucliers; si les malencon
treux orateurs, que nous n'hésitons pas b répri
mander au nom de l'opinion publique, s'étaient
posés en sentinelles perdues de leur parti; en un
mot, si l'opinion libérale se rendait solidaire de
ces excès, soit par ses déclarations, soit par uu si
lence complaisant, la situation deviendrait fort
grave, et les amis de la paix, de l'indépendance et
des institutions naliouales auraient aviser.
On assure, écril-ou b la Gazette des Postes,
que le cabinet d'Autriche a adressé an ministère
du grand-duché de Bade une note où il dit que, eu
égard b la tranquillité intérieure de l'Allemagne,
il ne peut consentir a ce que le conflit ecclésiastique
continue, et où il recommande au minisièie hadois
de céder aux justes réclamations de l'archevêque.
Depuis une huitaine de jours, il n'était ques
tion dans la commune de Tieghem que du décès
d'une fermière qu'on disait morte en couches par
suite de mauvais traitements exercés sur sa per
sonne par son mati. Ces faits étant parvenus b
la connaissance des membres du parquet de cette
ville, M. le procureur du Roi et M. le juge d'instruc
tion, accompagnés de MM. De Jaeghere et De
Coene, médecins légistes, se sont rendus hier en
ladite commune. Ils y oDt continué l'instruction
commencée par M. le juge de paix d'Avelghem, et
l'exhumation du cadavre étant faite, l'autopsie est
heureusement venue établir que tons ces bruits
n'avaient aucun fondement. Jde Courtrai
Il est mort b Conrtrai un enfant, âgé d'un
an, des suites d'une hydrocéphale (hydrnpisie du
cerveau) qui a présenté des phénomènes patholo
giques tellement extraordinaires, qu'elle mériterait
de prendre rang dans les fastes de la science mé
dicale.
La tête de ce petit malheureux, d'une confor
mation régulière et tout a fait normale lors de la
naissance, a acquis, en moins de neuf mois, un vo
lume énorme et pour ainsi dire monstrueux, sa
circonférence étant an moment du décès, de quatre
vingts centimètres et son poids de neuf kilo
grammes.
Déposé chez M. le docteur Heldenhergh. il y
fut procédé b son autopsie avec, la coopération de
MM. Dnthoit, De Coene, Wistendorp et le sculp
teur M. De Vreese. qui avait pris, an préalable et
avec on plein succès, la moule du crâne.
La ponction du cerveau a donné, b pen de chose
près, quatorze pintes d'eau on de sérosité. C'est
de l'avis des hommes comnéten's en la matière nu
des cas les plus remarquables dans son espèce.
Mém de Cou rirai
La gendarmerie de Monsernn a conduit b la
maison d'arrêt de Courtrai. un individu qui présen
tait an marché de Monscmn b vil prix un tanrpan
dont il ne justifiait nullement la possession ce n'est
que lorsqu'il a été écrnné qu'il a déclaré qu'il avait
volé le taureau a Crnyshautem. dans une ferme où,
par commisération, il avait été hébergé.
On mande de Bruges Depuis mercredi,
le théâtre français de cette ville est fermé. Le
directeur est parti. On dit. mais nous ne pouvons
l'assurer, qu'avant son départ, il a touché le sub
side de 2,ono fr., volé récemment par le conseil
communal.
La police de notre ville a arrêté hier an soir,
le nommé Charles De Cantp, ^demeurant b Bruges,
soupçonné d'être l'auteur du vol de médailles,
commis b l'estaminet le Casino.
De Camp est en outre accusé d'avoir volé
deux manteaux de femme. Il est en aveu.
Hier uu individu était occupé b voler l'argent
contenu dans les trooes de l'église de Sl-Gilles en
notre ville. Il a été pris en flagrant délit.
Dimanche prochain, 8 janvier, b 11 henres
du matin, aura lieu b l'estaminet la Vache, en
cette ville, une troisième distribution de paios
provenant des quêtes faites au lit estaminet.
Voilb maintenant environ 800 pains qui au
ront été distribués dans l'espacp de dpux mois,
grâce an zèle de la commission et b la générosité
des habitués dndit estaminet.
On mande de Gand La bienfaisance est
en vérité une source inépuisable pour nos pauvres.
Un habitant de cette ville vient de trouver un in
génieux moyen de venir nu secours des nécessi
teux il a fait savoir la société de la Concorde
qu'il mettait b sa disposition la somme de 1 ,ono fr.
pour être tirée au sort entre ses membres, b condi
tion qu il fut pris 1 ,ono lots a 2 fr. Ainsi son don
acquérait une valeur double, en même temps qu'il
offrait une chance de bonheur b ceux qui avaient
pris des actions. Avant-hier soir, b 7 henres, le
tirage au sort a en lien, et les 1,000 fr. sont échus
b un employé de la Banque.
La difficulté des routes et la Fête des Rois ont
ele cause que notre marché aux grains d'hier a été
peu approvisionne. Le froment n'a pas éprouvé de
variation le seigle a baissé de 5o c. b l'hectolitre.
La faiblesse des cours eu présence de ces petits
approvisionnements, s'explique par l'opinion que
le commerce a en général, que les céréales subiront
une baisse marquante, quand les fermiers commen
ceront le battage de leurs grains et pourront fournir
les marchés.
Les autres grains ont été sans affaires les grai
nes et huiles calmes et les tout (eaux recherchés aux
prix côtés.
On lit dans le Moniteur:
Il existe en ce moment dans la Flandre occi
dentale trente neuf ateliers d'apprentissage. Neuf
sont confiés h des industriels qui ont passé un con
trat avec le gouvernement trente et un sont di
rigés par des commissions directrices, et tons les
industriels sont admis b y faire travailler. La préfé
rence est donnée b ceux qui présentent les condi
tions les plus favorables b l'on» rier.
Dans ces différents ateliers, 8t5 métiers sont eu
activité. Les commissions directrices ont en ontre
distribué an delà de 2.671 battants, navettes et
temples perfectionnés aux tisserands qui ont achevé
leur instruction professionnelle aux ateliers.
Les dépenses de ces établissements ont considé
rablement diminué en 1848 elles s'élevaient pnnr
seize ateliers b 1 i4 903 fr. 4t c.; en i852. elles
ont été réduites b 4o 921 fr. 66 c. bien que le
nombre de ces institution* ait été |dns que doublé.
La province et les communes où ces établisse
ments sont igés interviennent pour tin cinquième
dans les dépenses.
On lit dans l'Aenkondigingshladde
Tnrnhont Le fermier Smits de Rethv reçut, le
23 décembre, une lettre anonvme avec menace
d'incendie, dans le cas qu'il ne mit pas la somme
de 210 fr. dans tin endroit indiqué. Le fermier
avertit la police, et comme personne n'était venu
pnnr prendre la somme déposée, la police s'est
transportée sur les lieux afin de prendre les mesures
nécessaires pour découvrir le coupable, qui a aussi
été arrê'é et avoue avoir commis ce crime par pau
vretémais nullement avec l'idée d'exécuter sa
menace.
Dans le courant de la semaine nne bande
d'environ 70 hommes avait jeté les veux sur une
partie de bois de sapin en fagots appartenant b un
particulier de notre commune, et ils ont enlevé 17
meules. Quelques uns des voleurs sout connus et
la police est sur les traces des antres.
On lit dans Y Ami de V Ordre Nous an
nonçons dernièrement qu'b l'occasion de la fête de
Noël, les pensionnaires des Sœurs de Notre Dame
avaient habillé une quarantaine de petites filles qui
fréquentent les classes pauvres de l'établissement.
Les externes ont voulu imiter ce bel exemple. La
charité est si séduisante Il est si difficile de résister
b ses puissants attraits! Mais comment trouver la
somme nécessaire a l'achat de vêtements pour
quarante enfants pauvres?
Les externes ont en recours b mille petites
industries; elles ont commencé par donner leurs
petites épargnes, puis elles se sont faites quêteuses,
elles demandaient avec tant de grâce que leurs
parents et tous ceux auxquels elles sp sont adresées
n'auraient pu repousser leurs priè'es.
Elles se sont ensuite mises b l'ouvrage, et elles
ont travaillé avec la plus grande ardeur. On nous
cite plusieurs d'entre ces charitables enfants qui
prenaient depuis 8 jours plusieurs henrps de repos,
afin de pouvoir livrer au temps marqué les robes
et les antres parties de vêlements qu'elles étaient
chargées de faire.
Les quarante petites pauvres ont été hier
complètement habillées, b la grande joip des ex
ternes, et elles ont encore reçu chacune un bon
de pain de 5o c.
M. le duc de Montellano, qui dans Ips temps
calamitetix n'oublie jamais les pauvres de notre
province, vient de faire don d'une somme de 3oo
fr. aux indigents de la commune de Maillpn.
I' charge en outre l'administration de ses biens
d employer une antre somme importante en tjavaox
dont 1 unique but est d'occuper la classe ouvrière.