3 ALLEMAGNE. On lit dans PEcho de Mons L'Associa tion charitable de Saint-Vi«cent-de Punivient de recevoir de Son Altesse Impériale et Royale, Madame la Duchesse de Rrabant, un magnifique guéridon en tapisserie destiné être mis en tom bola au profil des pauvres. Qu'on nous permette de le direelle se prépare une riche moisson de reconnaissance, celle qui sème ainsi des hipnfaits autour d'elle. Notre Reine bien aimée nous est rendue. Ou lit dans VÊcho de Luxembourg, du 5 «Dans notre dernier numéro nous disions que la neige tombait en abondance, et que pour peu que cela continuât les relations «le sillage h village se raient complètement interrompues a Nos prévisions se sont réalisées, mais au-delà de ce que l'on avait jamais vo dans le Inxeiiibnnrg. Ce ne sont pas seulement les chemins vicinaux qui sont encombrés'le neige, ce ne sont pas seulement les campagnes qui se trouvent dans le plus complet et le plus sauvage abandon, mais les grandes roules même ne sont plus desservies par la poste, ni fré quentées par les piétons. Elles sont imprati cables; certaines places, mais dans les bas fonds où la neige a été soufflée par le vent, celle-ci a jusque 8 et m pieds d'épaisseur. Impossible de s'aventurer, sans courir les plus graves dangers. On écrit de Flessingue, le 4 janvier: «La nuit dernière et tout le jour, il a fait ici un temps épouvantable, la neige est tombée en telle quantité qu'en certains endroits, il y a 3 on 4 pieds de neige. La gnëlette danoise Maria, capitaine Jiichseti, en rade devant la ville, a chassé sur ses ancres et se trouve actuellement entre Breskens et Nieuwe- Sluis l'ancre. Le brick danois Ora, cap. Groneman. entré il y a quelques jours dans l'avant-port de la marine, est tombé sur le côté; ce midi on soudait sur une partie de son pont mètre 20 cent, d'eau et l'on avait des craintes sérieuses sur sa conservation. Ce pendant tout espoir de le relever n'était pas perdu. Le brick espagnol Di Maio, cap. De Ancetagi, de la côte d'Afrique Garid, a été obligé d'entrer dans le port et a cinq pieds d'eau dans la cale. Il sera sans doute obligé de décharger. M. le curé de Datupremy vient d'inviter les pauvres honteux de sa commune h lui faire connaî tre leur position, soit par lettre, soit verbalement, soit par l'intermédiaire d'un simple avis quelcon que, leur permettant de prompts secours. Il a de plus acheté 3oo kilos de farine dont il fait faire des pains qu'il distribue aux indigents, [.es moyens que M. le curé de Datupremy emploie pour découvrir les pauvres houleux ne doivent pas être perdus de vue par les comités de charité organisés dans les villes. Il importe en effet de ne pas blesser la susceptibilité des malheureux que la boute empê che de réclamer des secours et pourtaot il est né cessaire de leur faciliter le triste aveu de leur position afin d'être même de les secourir. Un desservant d'un petit village près d'Ar- lon vient de céder la moitié de son traitement au soulagement des pauvres de sa paroisse, en invitant ses paroissiens y contribuer également chacun seloo ses moyens. Jeudi soirla station d'Auvelais a été le théâtre d'un bien funeste accident. Un malheu reux garde a été pris entre deux waggous et n'a survécu que quelques instants. Il venait de pré venir de l'arrivée du convoi un voyageur de qui il avait reçu cette commission. Le voyageur le remercie de ses peines, en lui donnant une pièce de monnaie, et monte en voiture. Il y était peine de quelques instants, qu'il entend des cris, on accourt k lui, on le prie de descendre (c'était un médecin de notre ville); il s'empresse, et se trouve en présence du malheureux garde qu'il quittait seulement, et qu'il trouve expirant, Tons les se cours ont été inutiles en voulant accrocher deux waggons, l'infortuné avait glissé entre les busoirs, et avait en le corps littéralement broyé. Ou courut appeler M le curé qui administra le Sacrement des mourants, incertain si le blessé vivait encore. On peut se figurer les pénibles émotions des personnes présentes, et particulièrement du médecin, dans des circonstances qui avaient pour lui un caractère tout particulier de fatalité. On écrit H'Eisertach 2 janvier Mra" la duchesse d'Orléansa échappé hier, en faisant une partie de traîneau, un grand danger. Une partie du timon s'étanl brisée, les chevaux se sont em portés et ont renversé le traîneau. Heureusemeot que cela a eu lien une place où M™' la duchesse en a été quitte pour la peur. Cependant l'auguste dame en a été fort affectée, parce que, en très peu de temps, elle a souvent été exposée k de tels accidents. Les rigueurs de l'hiver sont telles en Suisse que,dans la matinée du ijanvier, le thermomètre marquait 3o degrés centigrades k la Chaux de- Fonds centre de l'industrie de l'horlogerie suisse, et 34 k la Brevine, village le plus élevé dans le tnémerayou. En nuire, par suite de l'accumulation des neiges, des services de diligence ont été com plètement interrompus sur certains points, et les dépêches transportées par des piétons. La diligence de Bei ne k Frihotirg ayant perdu la voie charretière les chevaux ont été dételés et la voiture k du être abandonnée au milieu des champs. A des distances de »5 lieues, les dépêches ont mis 48 heures pour parvenir k leur destination. ACTI» «FFII IM.O. Par arrêté royal du 5 i décembre, le Moniteur a publié le tableau des arrêtés pris par les déptita- tions petmauentes des conseils provinciaux pour la fixation du prix de la journée de travail pendant l'anuée 1854. Dans la province d'Anvers, le prix varie de 1 fr. k 1 5o, le Brabant, de 70 c. k fr. 1 25 dans les Flandres orientale et occidentale, il est de fr. 1 10 Hainaut, Liège et Nantur, de fr. 1 Limbourg, 80 c.; Luxembourg, 75 c. Par arrêté royal du 3t décembre sont nom més membres du jury chargé de décerner le prix quinquennal pour les sciences mathématiques et physiques MM. Brasseur, membre correspondant de la classe des sciences de l'Académie royale de Belgi que,et professeur k l'Université de Liège Lamarle, professeur a l'Université de Gand; Sleichen, pro fesseur k l'école militaire; Queleletsecrétaire perpétuel de l'Académie et directeur de l'Obser vatoire royal de Bruxelles; Valerius, professeur k l'Université de Gaud; Martens, membre de la classe des sciences et professeur a l'Université de Louvain Melsens, membre de la classe des sciences et professeur k l'école de médecine vétérinaire el d'agriculture de l'État. iiÉrnt)L«(iiR. Marie-Catherine Scohier est morte k Walcourl, dans le mois dernier, âgée de 101 ans et 1 1 jours; elle a conservé jusqu'au jour de sa tnorl ses facultés intellectuelles et la force d'une personne de 68 k 70 ans. Veuve depuis longtemps de N. Douillet, elle laisse une fille, Mme Chavet, qui n'est âgée que de 49 aus. M. Dufer, bourgmestre de Namur, vient de perdre sou frère M. Joseph Dnfer. L'émigration polonaise en Franre vient d'é prouver nue perte nouvelle par la mort de M. Jo seph Swirski, ancien nonce k la Diète. On annonce la mort de M. de Cadaran, ancien conseiller au Parlement de Bretagne, âgé de 87 ans;de Mmo la vicomtesse de Cambronne, veuve du général devenu célèbre après la bataille de Wa terloo. On lit dans le Journal de Dresde, ious la ru brique de Vienne, le 1" janvier Il y a longtemps déjk, une commission avait été nommée k l'effet d'examiner la conduite poli tique en 1848 de plusieurs personnes revêtues de dignités de la cour,el de voir si cette conduite ne méritait pas la perte des litres ou distinctions que ces personnes possédaient. Celle commission a ter miné ses travaux et présenté k S. M. son rapport, concluant au retrait des titres de plusieurs des ac cusés. Parmi ces derniers on remarque, entre autres M le baron de Pillersdorf, ancien ministre de l'io- térieur, et M. le comte Breuner, conseiller aulique, qui, en 1848, comme membre des États de la basse Autriche, a déployé une grande activité eu faveur du mouvement révolutionnaire. La Gazette de Fienne publie un rapport officiel sur les résultats de la récolte dans toute la monarchie autrichienne. En Rohême, en Moravie, en Silésie et en Gallicie, elle a été uu peu au- dessus d'une récolte moyenne, el l'on peut consi dérer les besoins de la consommation de ces pays comme suffisamment couverts. La partie orientale de la Gallicie et la Silésie nul seulement un peu souffert de la grêle, qui a gâté les pomme» de terre. Dans les deux duchés d'Autriche, le Salzbourg et le Tyrol, la récolte a été presque bonne, eu Styrie médiocre. Dans le Salzbourg, on avait re marqué quelques symptômes de la maladie des pommes de terre, tandis qu'en Tyrol elles ont par faitement réussi. Les contrées des Alpes ont fait une récolte de foin très-abondante la maladie des raisins ne s'est pas étendue en dehors du Tyrol. Quant aux pays de l'ancien royanmede Hongrie, la récolte y a été médiocre. Le» pommes de terre, les légumes secs, le maïs, le viu et les fruits sont ce qui a le mieux réussi. Dans la province de Gorisse et Gradiska, tout a manqué; les vignes ont été détruites, les pommes de terre attaquées en partie, et on a recueilli fort peu de soie. Ou mande de Saint-Pétersbourg, le 28 dé cembre Le prince de Varsovie arrivera prochainement ici pour assister k des délibérations. Tons les ma rins de la flotte de la Baltique qui ont obtenu des congés devront se trouver k leurs postes en mars. On écrit de Francfort k la Gazette d'4ugs- bourg Uo des derniers numéros de votre jour nal annonce, en date de Paris, comme une chose décidée, que le prince Napoléon épousera prochai nement la princesse Sophie de Bade, fille aînée du margrave Guillaume. D'après des renseignements dignes tle foi, nous pouvons assurer que ni la fa mille impériale ni celle de la princesse n'ont fait aucune démarche tendante k cette alliance. IDYLLE WALLONNE. Extrait de l'Ami de l'Ordre.) Nous sommes heureux de publier la pièce sui vante, tonte de circonstance. C'est une poésie wallonne due k la muse fécoude de M. Philippe Lagrange, maître bottier a Namur. Inspiré par un sujet, hélas! très-actuel, le poète wallon décrit le funèbre aspect de l'hiver, el les soiiffiances du pauvre ouvrier pendant cette cruelle saison. Puis il termine par une heureuse et délicate allusion aux efforts de la charité namuroise, en faisant entendre

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 3