JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
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>0 3791.
Samedi, 28 Janvier 1854.
37me annee.
7??.25, 28 Janvier.
TKIIITi: ET JCSTICE.
On t*alMDue Y prêt, rue de Lille, io, près la Grand
Place, et cher les Percepteurs des Pi«stes du Royaume.
PHI\ l)i: l.'AMSXKHKXT, par IrlmcMtrr,
Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n° a5 c.
Le Propagateur parait le et le MI-îlM IttiDI
de chaque semaine. (Insertion* 15 centime» la ligne.)
Pauvre ville d'Ypres! on démolit vos
remparts! Plus de garnison; plus d'école
dequilation; peu ou point de commerce;
outre que vos habitants sont accablés de-
normes impôts! Et pour comble de mal
heur, nos édiles naguère les plus fermes
sou tiens de Troie, sont depuis peu retournés
dans leurs foyers, où, comme autrefois les
héros d'Homère, ils se reposent maintenant
en paix de leurs travaux des temps passés.
Là, entourés d'une famille nombreuse, ils
racontent pour l'instruction de leurs en
fants tant d'exploits fameux qui les couvre
jamais de gloire: les rudes combats
qu'ils ont eu soutenir contre les prêtres,
les moines et leurs partisans; l'effroi dont
ils furent saisis, quand ils se trouvèrent
pour la première fois en présence de la
domination occulte; l'héroïque résolution
u'ils prirent néanmoins de purger la ville
ece monstre;comment après une bataille
mémorable et des périls sans nombre, ils
sont parvenus lerrassser l'hydre du cléri
calisme; leschoses illustres et prodigieuses
qu'ils ont accomplie* pendant leur règne
sur notre Cité; combien il leur a fallu
d'efforts pour maintenir flot le collège
communal aux30,000 fr. par an; de quelle
manière nos héros se sont pris pour dé
penser au-delà de 120 000 fr. en travaux
publics qui ne sont d'aucune utilité; com
ment la caisse de la commune, force d'y
puiser, devint un jour entièrement vide;
la terreur dont ils furent frappés en appre
nant ce rédoulableévénement; les énormes
difficultés qu'il y avait pour eux de réparer
ce désastre, et leurs incertitudes cet
égard; au prix de quels soucis, de quelles
angoisses, de quelles tribulations ils réus
sirent mettre au monde l'an dernier le
bienheureux dix pour cent dont l'appari
tion fil tant de bruit; comment enfin envi
ronnés qu'ils étaient de dangers financiers
et autres de toutes sortes, ils ont mis
profit la circonstance de la démolition de
notre forteresse pour retourner au sein
de leurs familles, et reparer un peu leurs
forces épuisées après tant de fatigues.
Fasse Jupiter qu'ils n'aient plus re
commencer de nouveaux combats! Puis
sent-ils passer le reste de leurs jours dans
une heureuse indolence!
O mes concitoyens! vos mauxsont grands
et nombreux, il est vrai cependant ne vous
affligez pas outre mesure. Tantdeinalheurs
ne sont pas sans compensation sachez que
le génie libéral, assis au milieu des ruines
de notre Cité, ne cesse pas un moment de
veiller sur elle. Des adorateurs nombreux,
rangés autour de son trône, chantent jour
et nuit en son honneur des hymnes de
gloire. Voyez tout ce qu'il donne: il a ses
clubs qui vous dictent ses ordres, et vous
font marcher la verge la main.
Il a ses journaux au langage ignoble,
qui déchirent toutes les réputations, et qui
font entendre chaque jour des concerts de
malédictionscontre les prêtres, les cou vents
et toutes les institutions de l'Eglise.
Il a ses apôtres dont les plus éclairés
savent déjà rougir dese servir du mol chré
tien dans leurs discours, même lorsqu'ils
parlent en présence d'un cadavre qu'on
vient de mettre dans la tombe.
Que demandez-vous donc encore après
tant d'avantages?
On lit dans la Pairie de Bruges
Dans son numéro de samedi, le Broedermin,
de Garni, se plaint de nouveau de l'influence
délétère que la prétendue feuille libérale, dite
VIndépendance, exerce sur l'espiit national belge.
Ce journal, dit le Broedermin, quoique portant le
nom de belgeprouve de plus en plus qu'il ne
comprend pas le moins du monde le caractère du
peuple chez lequel il parait.
Que nous disions, nous, cléricaux, ces grandes
vérités au journal tniuistériel, cela se conçoit mais
que ce soit un de ses coreligionnaires politiques,
un co-admirateur du ta août, qui lui administre
une pareille correction c'est par trop dur pour la
feuille dite belge. Et quand la vérilé se fait jour
jusque dans sort propre camp, n'est ce pas la un de
ces signes du temps dont ou ne peut méconnaître
la portée?
Le nier, serait absurde; et comment en serait-
il autrement? Uu journal, qui se prétend placé a
la tête de l'opinion libérale, discute la manière
du Méphislophélès et se repaît des calomnies de
l'Impartial de Bruges, de cette feuille que le
tribunal de notre ville et la cour d'appel de Gand
ont flétrie, en lui appliquant la peine des calom
niateurs. Quand on se rabaisse ce point, quand
on descend de la position que l'on occtrpe, et qu'on
se livre des personnalités du plus basaloi, on
encourt le mépris de ses adversaires et de ses amis.
C'est ce qui arrive aujourd'hui VIndépendance
un journal de son bord constate la mauvaise iu-
flnence qu'elle exerce sur le caractè'e national et
lui en fait un grief sérieux et fondé. Impossible de
mieux nous venger de la polémique de bas étage
de l'Indépendance et nous en remercions le
Broedermin.
On lit dans la Patrie de Bruges
Dans ces derniers temps, le département de la
guerre a mis a la retraite un grand nombre d'offi
ciers, qui, sans le moindre inconvénient pour le
service, auraient pu rester en activité. Nous ne
contestons pas le droit du ministre; il a observé,
croyons-nous, les règles prescrites par les lois et
les règlements tuais il n'a pas eu les mêmes égards
pour les intérêts du trésor. Chaque officier misé la
retraite, grève la caisse de l'État d'uoe rente via
gère souvent très élevée, et son traitement échoit a
celui de ses frères d'armes qui obtient de l'avan-
ceraeut. Il y a sous ce rapport une double charge
qui incombe l'État.
Nous ne l'ignorons pas, il faut des mises b la re
traite afin qn'il puisse y avoir de l'avancement;
mais il nous semble que, grâce a la réorganisation
de l'armée, l'avancement n'a pas fait défaut dans
l'armée belge; et dès lors on aurait pu être plus
circonspect, plus réservé dans les mises la pen
sion.
M. le ministre de la guerre ne peu l'ignorer:
dans ces dernières années, le chiffre des pensions
militaires s'est considérablement accru; diverses
reprises, les députés et les sénateurs se sont plaints
de la légèreté avec laquelle on accordait h des offi
ciers valides et a même de continuer encore leur
service pendant plusieurs années. Il n'y a point de
doute, ces plaintes se reproduiront, et en dernière
analyse, elles iront fortifier l'opposition qui déjà se
manifeste sur les bancs de la gauche contre le
budget du département de la guerre. C'est afin d'é
viter de nouvelles charges au trésor, et aussi afin
d'enlever ce prétexte a l'opposition, que nous écri
vons ces ligues. Un autre intérêt nous y engage
encore, la crainte de voir priver trop tôt l'État
des services d'officiers de talent et d'expérience.
Un arrêté de la députation permanente du
conseil provincial de la Flandre occidentale,
en date du 15 janvier, porte
Art. i". L'expertise des étalons pour i854,
aura lieu aux jours, heures et lieux ci-après
désignés, savoir
i° A Courlrai sur la Grand'Place, le lundi
t3 février prochain, onze heures du matin,
pour les étalons appartenant aux personnes
domiciliées dans les communes de l'arrondis
sement judiciaire de Courlrai.
2° A Ypres sur la Grand'Place, le mardi
i4 du même mois, onze heures du malin,
pour les étalons appartenant aux personnes
domiciliées dans les communes de l'arrondis
sement judiciaire cl' Ypres.
3° A Ghislelles, le lundi 20 du même mois,
a onze heures du malin, pour les étalons ap
partenant aux personnes domiciliées dans les
cantons de Ghistelles et Oslende.
4° A Dixmude sur la Grand'Place, le mardi
2 t du même mois, dix heures du matin, pour
les étalons appartenant aux personnes domici
liées dans les communes de C arrondissement
judiciaire de Fur nés.
5° A Bruges au marché du vendredi, le
lundi 27 du même mois, pour les étalons ap
partenant aux personnes domiciliées dans les
cantons d'Ardoye, de Bruges, Thielt, Ruysse-
lede et Thourout.
L'Université catholique de Louvain vient d'ob
tenir uoe magnifique distinction dans la personne
d'un de ses professeurs le premier corps savant du
monde, l'Académie des Sciences de Paris, a dé
cerné l'unanimité a M. le professeur Van Beueden,
le grand prix des sciences physiques.