9
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
>0 3794.
Mercredi, 8 Février 1854.
37me année.
VÉRITÉ ET JISTICE.
On s'abonue Ypres, rue de Lille, io, près la Grand
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX DE LUM^XRMCIT, par trlmentre.
Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu n° a5 c.
Le Propagateur paraît le fiAMRDI et le VIEKC'REDI
de chaque semaine. (Iiinertlonn 13 centime* In ligne.)
7? 7.2 S, B Février.
En parcouranl le rapport sur l'administration ét
l'état des affaires de la ville d'Ypres, présenté au
Conseil communal, en séance publique do i4
octobre i855, notre attention s'est fixée sur diffé
rentes parties de ce document qui intéresse au plus
haut point le public. Pour mettre nos lecteurs au
courant des affaires de notre ville, nous donnerons
une analyse succincte des principales observations
mentionnées dans cette pièce administrative
Au 5i décembre i852, le nombre des habitants
s'élevait a 17,835. Le rapport, en mentionnant ce
chiffre, qui porte une augmentation de 91 sur
celui de l'année i85t, observe que le nombre des
familles indigentes qui vienuent s'établir a Ypres,
augmente d'une manière telle que, si cette émigra
tion des pauvresétrangers vers notre ville continue,
notre population indigente sera bientôt augmentée
de la moitié.
Le nombre des naissances, non compris les
morts-nésa été de509
Le nombre des jumeaux a été de quatre.
Celui des décès de449
Différence en plus 60
Le chiffre des morts- nés se répartit comme suit
Légitimes. illégitimes total
24. 11. 55.
Il y a eu en i852, 127 mariages.
Les changements de domicile montent 526
personnes qui sout venues s'établir eu ville} et
432 personnes qui ont quitté la ville.
La liste des électeurs pour les Chambres
législatives a été arrêtée au nombre de 535
Idem pour le Conseil provincial543
Idem pour le Couseil communal5g4
22 personnes de la ville dont i5 payent le cens
de fr. 21 t6-4o et au delà oui été inscrites sur les
listes des éligtbles au Sénat.
Le nombre des jurés est de i4 1
Le rapport coustate que, par délibération du
3o juin i852, le Conseil a décidé d'augmenter les
contributions foncière et personnelle, de 10 p. °j0
partir du r" janvier r853 jusqu'au 3r décembre
j866, pour payer les intérêts et amortir les capi
taux levés par la ville pour solder sa part contribu
tive dans les frais de construction des roules de
^ervieq, bailleul, Reninghe, Ploegsteert, Coroi-
nes, Keinntel, et rembourser les fonds levés pour
parer la crise alimentaire.
Dans la meine année le Conseil a voté nu subside
de 10,000 francs pour la construction de la roule
pavée de Messines la frontière de France, par
Ploegsteert, et 5,000 francs pour le parachèvement
des travaux de pavage du chemin de communica
tion entre Ypres et Cnmines.
Par délibération du 29 novembre, le Conseil
aitète qu'il sera porté tous les ans, au budjet
communal, une somme de 1,000 francs, destinée
créer, de concert avec la province, des bourses
d'étude pour les élèves peu fortunés du collège
communal.
FINANCES COMMUNALES.
Recettes extraordinaires fr. 44,365-42
Idem ordinairesfr. 159,642-76
Total. fr. 2o4,oo6-i8
Au 3i décembre 1862 la ville
avait des dettes constituées pour fr. 87,838-48
Le budjet de la ville pour l'exercice i85u a été
arrêté et approuvé, savoir
Les recettes hfr. 2o4,oo6-i8
Les dépenses afr. 2o4,oo5-35
Excédant. 85
INSTITUTION DE BIENFAISANCE.
Les recettes du bureau de bien
faisance en 1802 se sont élevées
fr. 58,421-37
Les dépenses fr. 45,921-37
Déficit. fr. 7,600,00
hospices.
Recettesfr. 199,733-66
Dépensesfr. 199,529-55
Excédant. 2o4-i3
INSTRUCTION PUBLIQUE.
Les dépenses relatives h l'instruction primaire
se sont élevées en i852 5,35o fr. dont 3,705
fournis par la ville et 1,645 par la province.
COLLÈGE COMMUNAL.
Le Collège communal reçoit un subside annuel
de 9,000 fr. sur le budget de l'État. Le rapport,
dans cette section, ne inentinune pas le subside
accordé par la ville, au dit établissement.
GARDE CIVIQUE.
Le budget pour i852, monte en recette et en
dépense a la somme de fr. 2,4i5-oo.
Le contrôle du service actif se compose de 4io
gardes.
ÉCLAIRAGE.
L'éclairage de la ville, a coulé, en i852, la
somme de fr. 7,999-04.
CASERNES.
L'entretien ordinaire des bâtimauts militaires,
s'élève a la somme de fr. 2,474-5o.
CONTRIBUTIONS.
Le montant total du tôle de la
contribution foucière payé par les
contribuables s'élève a fr. 59,192-01
Celui de la contribution person
nelle65,425-54
Celui du tôle de droit de pateute. 15,780-18
»4o,697-75
Lundi dernier, MM. les membres du cercle
philanthropiqueétabli au cajè du Saumon, ont
donné un concert vocal, avec l'assistance de
Le public H11 reste, doit savoir sufâvaimneut, que ce col
lège coûte annuellement l'État la province, et A la ville,
environ la somme éuorme de 30.000 francs.
Messieurs Fischer et Detvulf, celte soirée avait
été spécialement organisée pour venir en aide
la classe souffrante de la cité. M' Fischer a
chanté plusieurs romances choisies et M' De
tvulf, notre concitoyen, a joué plusieurs airs
variés sur le piano avec un talent et une pré
cision audessus de tout éloge. Monsieur Henri
Thibault a chanté une romance intitulée la
Charité, dont les admirables paroles sont de
M' Denoielle. Puis MM. Valcke et Thibault
ont chanté un duo. Ensuite s'est fait entendre
M' Delacroix de Courlrai. Puissent ces Mes
sieurs renouveler pareilles soirées.
La Chambre a entamé, dans sa séance du 4
février, la discussion du chapitre XII du budget
de l'intérieur, relatif la voirie vicinale.
L'art. 57 de ce chapitre alloue une somme de
492,800 francs pour encouragements divers, etc. a
la voirie vicinale.
Par un amendement signé collectivement, MM.
Van Renynghe, de Naeyer, Alph. Vandeopeere-
boom et A. Rodenbach ont proposé d'augmenter
ce chiffre et de le porter a 700,000 fr.
La discussion s'est ouverte sur l'art. 57 et les
amendements, et M. Van Renynghe a prononcé
l'appui de sa proposition, le discours suivant que
nous extrayons des Annales parlementaires
M. Fan Renyghe. Messieurs, parmi les tra
vaux qui méritent d'être encouragés, se trouvent,
sans contredit, en première ligne ceux qui intéres
sent la voirie vicinale. Et pourtant on semble vou
loir les perdre de vue insensiblement, car an lieu
d'augmenter le crédit qui est porté au budget de
l'intérieur pour leur exécution, on le rogne, en
décourageant les communes qui se sont imposé des
sacrifices immenses pour se créer des communica
tions faciles dans l'intérêt du commerce, de l'in
dustrie et de l'agriculture.
Cependant le département des travaux publics
dispose de fortes sommes pour des routes gouver
nementales que l'oo s'efforce de désigner comme
voies de grande communication, ayant le caractère
d'utilité générale. Mais depuis la construction des
grandes lignes des chemins de fer, que sont de
venues ces grandes voies empierrées? Dans l'état
actuel des choses, ne devraient-elles pas entrer
dans la catégorie de celles qui figurent sous le titre
modeste de voies vicinales? On devrait donc faire
disparaître ces distinctions, attendu que toutes les
routes tendent actuellement atteindre le même
but.
Je crois en conscience devoir faire ces observa-
lions parce que ces distinctions consacrent des
injustices flagrantes qui sont malheureusement bien
souvent le fait arbitraires donnés par des ingénieurs
de l'État.
Eu effet, il arrive parfois que des routes, paral
lèles d'autres roules gouvernementales, sont dé
crétées comme roules de l'État, tandis que les
constructions d'autres voies de communication,
ayant tout le caractère d'utilité générale comme
traversant des contrées fertiles et très-étendues,
dénuées du moindre chemin praticable pendant la
majeure partie de l'année, sont mises la charge
des communes et que pour ces voies, après bieu
des tâtonnements, le déparlement des travaux pu
blics n'accorde que des subsides relativement in
signifiants.