DES RELIGIEUSES DE RENINCHE. Évidemment cela n'est encourageant ni pour les communes ni pour les provinces. A l'appui de ce que je viens d'avancer, je ci terai une roule décrétée comme route vicinale et construite depuis le mois d'août dernier. Elle relie entre elles deux grandes routes de l'État, celle d'Ypres Furnes et celle partant de la première de ces villes par Poperiughe vers Calais, Boulogne, Dunkerque et Bailleul, et ouvre de nouveaux dé bouchés au département du Nord et au chemin de fer de la Flandre occidentale. Sans le moindre doute cette nouvelle voie de communication aurait dû être décrétée comme roote de l'État, et cepen dant elle a dû être construite aux frais de la ville de Poperiughe avec le concours du gouvernement, de la provinee et des communes intéressées. Le département des travaux publics n'est in tervenu daos cette dépense que pour une somme miuirue, tandis que la ville, malgré ses ressources insuffisantes, doit payer nue somme exorbitante pour suppléer au manquant de celte dépense. Je voudrais donc que l'on pût faire disparaître ces distinctions en décidant que les roules, indis tinctement, seront considérées comme roules vi cinales et que, par conséquent, elles ressortiront au même département. Pour ce qui concerne les routes vicinales en projet, elles ne pourront s'exécuter, nonobstant les subsides considérables votés par les provinces et les commuues intéressées, si le gouvernement n'y contribue avec efficacité. Je crois que ce concours est on ne peut plus op portun et même indispensable, au moment, où, grâce aux efforts généreux des communes et de leurs habitants, sans l'aide de l'État nous traver sons quoique péniblement une crise alimentaire et pour que par le travail, on puisse procurer des moyens d'existence aux malheureux ouvriers, aux quels les communes bout de ressources et la charité privée, épuisée, pourraient parfois être forcéineot obligées de faire défaut. Quoiqu'il en soit et n'importe de quelle ma nière, il faut toujours que le crédit en faveur de la voirie vicinale soit majoré, et, qu'en outre, quand même les circonstances malheureuses ne l'exigeraient pas, un crédit extraordinaire soit voté par la législature, sans quoi les sommes considé rables volées par les provinces et les communes dans l'iutéiêt de la voirie vicinale, resteraient im productives pour l'agriculture et d'autres industries et finiraient, peut-être, par avoir une destination autre que celle laquelle elles avaient été affectées. Entre autres routes projetées, je ne citerai que quelques-unes qui sont ma connaissance et qui ne pourront s'exécuter sans l'iniervt niion du gou vernement, malgré les sacrifices exorbitants que la province et les communes intéressées se sont im posés. Je mentionnerai d'abord celle de Poperiughe vers Bailleul par Reninghelst, Westontre et Locre- Kruysstraet. Les frais de cette grande communica tion sont évalués 'a 223,ooo francs; les offres de subsides des communes s'élèvent 77,000 francs et dépassent donc de 2,666 fr. 67 c. le tiers de l'évaluation. Pendant la session de 1 85 1 le conseil provincial de la Flandre occidentale a volé le sub side ordiuaire, soit le tiers de la dépeuse réelle. Cette route est le complément de celle, décrétée comme route gouvernementale, partant d'Ypres par Dickebusch et Locre vers Bailleul. Je fais re marquer, en passant, que la route de Popeiinghe veis Bailleul mérite d'être considérée comme route de l'Etal, au moins autant que celle d'Ypres vers le même point, attendu que cette dernière sera construite entre deux rouies parallèles, tandis que celle de Poperiughe parcourra uue contrée tiès étendue, isolée de mute voie empierrée. Une autre route de Renynghe au hameau de Lu zerne et Oostvleteren, est digne de toute votre sollicitude pour des considérations que l'hono rable M. de Breyue a fait valoir dans une session précédente. La dépense de cette route s'élève 197,000 francs. La commune de Renynghe s'engage par faite le tiers de la dépense, iiioyeuuant les subsides volés par les communes intéressées. Le conseil provincial a alloué le tiers de la dépense réelle, soit au maximum la somme de 66,555 fr. 55 c. Enfin la route conduisant de Stavele par Crom- beke la chaussée de Poperiughe Oostvleteren n'est pas moins digne de votre sollicitude. Des subsides même au delà du tiers de la dé pense ont été votés par les communes intéressées et un antre tiers de celle dépense par le conseil pro vincial. Les frais de celte construction sont évalués a 99,5oo francs. La part des communes dans celte dépense est de 58,000 francs, et celle de la pro vince rie 33,i66 fr. 66 c. Le total des subsides votés s'élevanl h 71,166 fr. 66 c., le gouverne ment ne devrait donc, pour tirer de leur isolement, deux communes intéressantes qu'ajouter ce qui y manque, soit une faible somme de 28,333 fr. D-t c. J'ai la conviction, messieurs, que tant d'actes de générosité et beaucoup *1 autres que je n ai pu men tionner. ne peuvent e're dédaignes et que vous devez les accueillir, non-seulement avec empres sement, mais même les rendre efficaces en adop tant l'amendement que nousavons en l'honneur de vous soumettre, indépendamment d'un crédit ex traordinaire qui devrait etre voté pour des motifs que j'ai fait valoir. Comme on vote bien souvent des crédits consi dérables pour des objets dont l'utilité est très-con testable et même parfois problématique, j'espère, messieurs, que vous n'hésiterez pas ît allouer des crédits suffisants pour ceux qui sont d'une néces sité impérieuse et par conséquent incontestable. ÉCOLE AFi viKc: ni: st. pictrhs. Le tribunal a prononcé ce matin le jugement, portant en substance: Attendu que le notaire Pieters est poursuivi de trois chefs Pour avoir passé un acte de partage où des mi neurs étaient intéressés, sans l'i u ter vent ion du juge- de-paix Pour avoir passé un acte de vente de maison, sans mentionner les noms de toutes les personnes intéressées; Et pour avoir passé un acte d'acquisition au profit d'un établissement non reconnu; Sur le premier point,attendu que la loi de 1816, ne distingue pas entre les partages mobiliers et immobiliers, qu'ainsi le notaire ne pouvait se dis penser de la nomination par le tribunalni du cnucouis du juge de paix compétent; qu'il est néanmoins considérer que le notaire cité se con forme d'ordinaire toutes les prescriptions légales; Sur le deuxième point, attendu qu'on ne peut envisager comme parties que les personnes qui comparaissent et auxquelles l'acte est lu (Cass. belge 7 Dec. 1847), qu'ainsi le notaire ue devait pas énoncer d une manière libellée les noms «les religieuses actuelles qui ne comparaissaient pas, ni directement ni par procuration, et qu'il ne pou vait évidemment désigner ainsi les co-religieuses futures; Sur le troisième fait, attendu que l'acte de vente est valable et obligatoire, Que la supérieure pouvait déclarer d'acheter pour elle et ses co-religieuses tant préseules que futures, et que rien D'empêchait le notaire d'eu donner acte Pour ces motifs, le tribunal Dit que le notaire a contrevenu la loi de 1816, en ce que pour un partage mobilier il a agi sans uoiuinatiou par le tribunal, et sans la présence du juge de paix; lui enjoint de suivre cette prescrip tion avec plus d'exactitude l'avenir, et le con- damue aux dépens; Et sur les deux autres chefs, déclare le ministère public non fondé et renvoie le cité de la pour suite. Nous nous bornous faire remarquer que le premier point n a qu'un intérêt de pratique judi ciaire. Il confirme celle qui a toujours été en usa°e a "ipres, et qui est en opposition avec celle de quelques tribunaux. L'intérêt se rattachant aux établissements religieux et de bienfaisance chr,' tienne est circonscrit dans les deux derniers Au surplus, certains journaux, appréciant iuexjj. tement notre compte-rendu, ont singulière^, exagéré les idées de M. le Procureur du roi eu cen, matière. Ses intentions étaient plus rassurantes qa'g, ne l'a supposé; mais la décision du tribunal achè». de dissiper les inquiétudes. Le jugement a j,, rendu par MM. Biebnyck, président, Sartel juge et lweins-Fonteyne, juge suppléant. On est f0Dj1 croire qu'il n'y aura point de recours en appel. Hier l'heure du midi un individu se renditj une petite ferme Passchendaele, pendant qu'ct était occupé diner, il demandait parler en pat. ticulier la fermière, lui exposa sa détresse et ti obtint une aumône, après son départ on s'aperça- qu'on avait été volé. Le fripon s'était eropj,, d'une quantité de lin, de la valeur de 5 fr.,one; allé sa poursuite, mais inutilement, on n'a pu mettre sur les traces du coupable. La Chambre des Représentants a continué avant hier la discussion des articles du budget de l'inté rieur pour i854. Les articles 57 62 inclusivement ont él- adoptés. A l'art. 67, relatif la voirie vicinale, la Chati bre a adopté l'amendement de MM. Rodenbacb, De Naeyer, Van Renynghe et Al p. Vandenpeere- boom, élevant le chiffre de l'article de 492,800! 700,000 fr. M. le Ministre des finances a présenté la Chant bre les budgets de la guerre, des dotations, de affaires étrangères et des travaux publics pou l'exercice i355. On sait l'opposition que certaine coterie a fait: la mission conférée par le Roi M. le prince de Chimay nos correspondants de Bruxelles nous00! mis au courant de toutes les inimitiés excitées par l'idée qu'on pourrait remplacer a Paris M. Firitu Rogier par un homme même de faire lesaffaitt; du pays sans songer le moins du monde aux siennes. Mais voici que les événements viennent se joindre au bon sens et la raison pour justifier le choix tjot le Roi voulait faire. Le prince de Chimay part pour Paris tint époque où plus d'un homme clairvoyant ne tt montrait guère rassuré sur les dispositions de 11 France l'égard de la nationalité Belge. Il con duit si habilement la mission que son souverainli a confiée, que les nuages se dissipent, que l'Erapt- reur envoie a Bruxelles l'héritier présomptif dt> son trône, et qu'un traité commercial est sur I; point d'être conclu. La famille des Rogier ne brille guère par lt modestie; mais coup sûr, M. Firmin, ne se van tera point d'avoir amené ces résultats, car il y t'! resté tout fait étranger; ils se sont produits sar; qu'on se soit soucié de lui. Le prince Napoléon met en route pour la Belgique; et c'est M- prince de Chimay 'a qui, sur l'ordre formel du Roi, échoit l'honneur de l'accompagner. L'envojt royal revient a Bruxelles, y séjourne 24 heures,e>! reçu en audience par S. M., et repart immédiate ment pour Paris, où il met, paraît-il, la dernière main au traité de commerce conclure entre Fra nce et la Belgique. Au milieu de tous ces événements, quel rôle jol,î M. Firmin Rogier? Est-il réduit a Voùum et"" ou sine dignitnle? Est-il seulement encore am bassadeur de droit et non de fait Nous ne soutint- pas a même de résoudre ces questions d'une m8' uière très-précisé mais nous savons que nia'8, personnage la place de M. Firmin Rogier, aura'1 déjà envoyé sa démission. Il est vrai que de nom breux exemples fournis dans notre pays nous os' appris qu'un Rogier ne donne pas sa démission, ne la donne que pour rire; et M. Firmin ebass* de race. Patrie de Bruges La Chambre a voté jeudi, une majorité trois voix, une augmentation de 24,5oo fr. P"0' les écoles d'agriculture, cette institution qui sourire de pitié le plus simple de nos paysans- vote aura uue conséquence dont la Chambie t""'

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2