3 FRANCE. Paris, 4 février. d'abord ne s'est pas rendue compte; le chiffre de 94 mille francs porté au budget suffisait amplement pour soutenir les écoles d'agriculture jusqu'aux vacances, et le ministre de l'intérieur était ainsi mis en demeure d'appliquer la loi de réforme de l'enseignement agricole qui va etre votée. Or, comme l'honorable M. de Man d'Attenrode l'a très-bien fait observer, l'augmentation de 24 mille 5oo fr. permettra de rouvrir ces écoles après les vacanceset la Chambre sera obligée d'allouer le même crédit pour 1855. Celle augmentation était d'autant plus inutile, que les écoles d'agriculture ne sont que des éta blissements particuliers ou communaux, auxquels on alloue des subsides qu'on pouvait restreindre. Trois voix de majorité ont imposé cette nouvelle charge au pays, qui la fin de l'année aura déjà un déficit de trente-troia raillions de francs. Parmi les députés qui ont volé celle augmentation, se trouvent MM. Devaux Coppielers Ernest et Alph. Vanden Peereboom. Avis aux électeurs! Patrie de Bruges Oo écrit de Bruxelles au Journal d'Anvers Une bonne nouvelle, c'est l'arrangement défini tif avec le clergé sur la question de l'enseignement, d'après l'excellente convention d'Anvers. La con vention de votre Athénée sera prise pour type et présentée aux autres établissements. Chaque évê- que restera juge des cas particuliers qui peuvent se présenter de la part des diverses institutions d'enseignement moyen. D'un autre côté nous lisons dans le Journal de Bruxelles Aussi longtemps que les négociations étaient pendantes entre le gouvernement et l'épiscopat sur la question si délicate du concours du clergé h l'enseignement moyen nous avons cru devoir montrer la plus grande réserve. Aussi n'avons- nous ni accueilli des nouvelles prématurées ni même pris la peine de réfuter des appréciations aussi inexactes qu'anticipées. Un mot jeté étotirdi- nient au hasard peut trop souvent compromettre un arrangement en voie de se conclure et relarder une solution désirable. Aujourd'hui nous sommes informés que les négociations relatives au concours du clergé dans les établissements de l'État ont enfin abouti de manière sauvegarder la liberté du gouvernement, de l'épiscopat et des communes. La Ch ambre du conseil du tribunal de Cour- trai vient de renvoyer devant la chambre des mises en accusation près la cour d'appel de Gand, les nommés François Spriel et Henri Jacquart, de Doitiguiessous la prévention d'assassinat de 1 épouse de François Sprietle premier comme auteur de cet horrible crime et le second comme complice. On lit dans le Bien Public: u Nous appre nons que sous peu un service île navigation va peur direct s'ouvrira entre Goole et Gand. Nous croyous que le commerce et l'industrie de notre ville auront h s'applaudir de celte entreprise. En effet il ne faudra plus que trois jours pour se procuter directement de Liverpool le coton, le sel et les autres marchandises. On mande d'Anvers Beaucoup da navires chargent en ce moment du froment pour l'Angle terre. On n a reçu jusqu'à ce jour aucune nouvelle du capitaine Dicktuan, disparu depuis trois se maines; son navite a quitté hier notre port, sons e commandement de son frère, qui est venu ex pressément de son pays pour le remplacer. Lue pension anouelle et viagère de retraite est accordée aux personnes ci-aptès désignées, savoir J* ,J- Pn,"ia"*. ex-desservant Tournai, 707 fr.;a J.-J. Boucquey, ex-desservant Renin- ghelst, 787 fr.; F -X. Willemvns, ex-desservant f munster, 599 fr.; L.-j. Caris, ex-vicaire d 2 a Wfincour, ex-desservant a V\ euduyue, 541 fr.; P..F. Van Lerberghe, ex desservant Ledeh.-,». .Soi f,.; J. F. Fiip- piat, ex-desservant a Gesves, 457 A.-F.-J. Huart, ex-desservant Wasmuël, 454 fr.; A. Coryn, ex-portier de la maison de force de Gand, 673 fr. Le Moniteur publie l'état de situation de la caisse d'amortissement, au 5 1 décembre 1853, in diquant les opérations relativement la dette na tionale. Les fonds employés au rachat de litres des divers emprunts s'élèveot, du 1" juillet au 3i décembre, fr. 2,698,529-o4. Plusieurs familles russes nous sont déjà ar rivées de France depuis quelques jours. D'autres ne tarderont pas de venir également se fixer pour quelques temps Bruxelles, en attendaut les évé nements. La capitale possède en ce moment beaucoup plus d'étrangers que d'ordinaire dans cette saison. Un violent incendie a éclaté, dans la nuit du samedi au dimanche vers 2 heures du matin, chez M. Van Zeebroeck, propriétaire, Ixelles. L'établissement considérable exploité par M. Vau Zeebrouck se compose d'une maison d'habita tion, d'une brasserie, d'une distillerie, de vastes magasins, d'une ferme avec toutes ses dépendances et de grandes écuries servant vaste cour l'élève et l'engrais du bétail contigus les uns aux antres et entourant une n'ayant qu'une seule issue sur la voie publique. Le feu, activé par l'effusion du genièvre qui s'écoulait partout comme une lave enflammée, prit en uu instant des proportions effrayantes. Une immense flamme projeta ses sinistres lueurs sur les lieux environnants. Le corps des pompiers, dirigé avec intelligence et sang-froid, par son habile chef M. Gttlielmi, se plaça aux deux extrémités du bâtiment incendié. L'effet de chacune des pompes d'Ixelles habile ment nianœuvrées et agissant en sens opposé l'une l'autre, suffit pour concentrer le feu sur un seul point, où les efforts réunis éteignirent l'incendie vers six heures du matin. Personne heureusement n'a été atteint ni blessé dans cet incendie, qui, s'il n'avait été ariêté temps, aurait détruit presque toutes les maisons du bas-Ixelles qui se trouvent concentrées autour de l'usine de M. Van Zeebrouck. Les pertes sont considérables On n'en connaît pas encore exactement le montant, mais on les évalue de 9o 100,000 francs. Presque tout était assuré. On ne peut préciser comment le feu a pris. C'est un voisin qui demeure en face de la brasserie qui, sachant qu'on ne distillait pas cette nuit, ayant aperçu une vive lueur donna l'éveil. Un grave accident est arrivé ces jours der niers dans la commune de Meysse. Le fermier de M. le comte de Mérnde était occupé avec des ou vriers décharger un arbre d'un chariot. Tout coup il reçut un coup si violent, qu'il expira quel ques instants après. Il laisse sa famille dans la plus grande désolation. Les contrats de concession des lignes de che mins de fer de Fleurns Lande n et de Groenendael Nivelles, ont été signés avec la Compagnie du Grand Luxembourg. Le cautionnement de 5oo,ooo francs est déposé et il a été justifié d'un capital de 5,ooo,ooo. On assure, depuis quelque temps, que le cardinal Wisetnan ne retournera plus Londres, mais qu'il demeurera a Rotue ad latus du Saint- Père. On ajoute qu'il serait destiné la préfecture de la propagande, le cardinal Fransoni, actuelle ment de celle congrégation, désirant se démettre de sa charge, cause de son grand âge et de ses infirmités. xéniOi.ociE. M. le baron de Versyden de Varick vient de mourir Bruxelles, l'âge de 84 ans, laissant après lui le souvenir d'une vie consacrée pendant de longues années au service de son pays. On annonce la mort de Stlvio Pellico. L'il lustre écrivain était âgé de 61 ans. Depuis long temps il souffrait d'une maladie de poitrine. Sa mort, dit le Parlamenlo, a produit a Turin, où il résidait une profonde impression. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 3i janvier, sont nommés membres des commissions provinciales d'agricul ture Dans la Flandre occidentale. Pour le 1" dis trict agricole, M. le vicomte de Croeser de Berges, Bruges pour le 5* M. De Prey, Fûmes; pour le 9* M. Boulez, Waereghem; pour le io° M. Van de Wattyne, médecin vétérinaire du gouver nement, Bruges. Est nommé président de la commission d'agri culture de la Flandre occidentale, M. le vicomte de Croeser de Berges, Bruges. Dans le but de venir en aide au petit commerce parisien, en multipliant les dépenses, la commis sion municipale de Paris a décidé qu'une nouvelle fêle aurait lieu l'Hôtel-de-Ville dans le courant de février. Le Moniteur publie un arrêté du préfet de la Seine relatif l'émission de 12 millions de bons faire par la caisse de service de la boulangerie. Cette émission aura lieu raison de 6,000,000 de fr. en bons de la caisse trois mois, avec intérêts 4 172 p. c. l'an, et 6,000.000 de fr. en bons 6 mois et au delà, avec intérêt de 5 p. c. l'an. L'autorité judiciaire de Périgueux vient de commencer une instruction sur la manifestation qui a eu lien dans cette ville l'occasion de l'augmen tation du prix du pain, et qui a déterminé l'arres tation de seize personnes. On assure qu'un certain nombre d'arresta tions viennent d'avoir lieu Epernay et qu'elles paraissent se rattacher celles qui ont été faites dernièrement Reims. Les individus arrêtés sont prévenus, dit-on, d'avoir fait partie d'une société secrète. A l'instar de ce qui se passe h Valenciennes, la ville de Lille voit s'organiser dans son sein, une association libre pour l'observation du repos des dimanches et fêtes. Un règlement en 1 2 ar ticles, publie dans la ville de Lille, a été proposé l'adhésion des commerçants qui désirent arrêter les désordres du lundi en rétablissant le dimanche. Une mesure analogue se prépare Orléans. Une truffe monstre, du poids d'un kilo gramme, a été achetée, ces jours derniers, Péri- gueux, au prix de 7 fr. D'ici deux mois, dit le Siècle, il sera établi dans Paris des gardiens de nuit chargés de veiller la sûreté publique. Cette institution sera calquée sur celle de (Yatchmen de Londres. L'Echo du Nord nous apprend qu'on a commencé dans les villages de l'arrondissement de Lille, la distribution de la somme accordée par l'Empereur Napoléon III aux anciens soldats de l'Empire. Après la réception de ce qu'il leur reve nait chacun, ces débris des vieilles phalanges, dans plusieurs villages ont joyeusement trinqué aux cris de Vive l'Empereur La reprise sur las fonds publics Paris au mo ntent de la rupture définitive des relations diplo matiques entre les cours de Paris et de Londres et celle de Saint-Pétersbourg, est un fait assez étrange et que nous avons quelque peine nous expliquer. Cependant s'il faut s'en rapporter VAssemblée nationale, l'opinion serait fondée ne pas trop s'alarmer. L'attitude prise, dit cette feuille, par les cours de Berlin et de Vienne, depuis la mission du comte Orloff, est de nature faire naître de nouvelles espérances de paix. On paraît croire, dans le monde politique, qu'en présence de cette unanimité des grandes puissances, et surtout des efforts pacifiques des deux gouvernements d'Autriche et de Prusse, les dispositions de l'Empereur Nicolas se modifie ront et permettront aux négociations de reprendre leurs cours. Les espérances de cette nature ont été, il est vrai, si souvent déçues que nous craindrions d'accueillir avec trop d'empressement et de con fiance celles qui se présentent aujourd'hui. Néan moins, il existe en Europe une opinion si énergique

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 3