elles ne jouisseut plus. Comptant sur une garnison
qu'elles considéraient comme un élément de pros
périté, elles n'avaient pas reculé devant des dé
penses dont une longue occupation militaire pou
vait seule les indemniser. Il y avait la une sorte
d'engagement moral que les nécessités militaires
ne permettent plus au gouvernement de respec
ter. Journal de Bruxelles.)
La section centrale chargée de l'examen du pro
jet de loi sur les taxes consulaires, s'est réunie
lundi sous la présidence de M. le comte Vilain
X11II. Elle est composée de MM. Osy, Lelièvre,
de Perceval, Van Iseghem, Mathieu et Loos.
Le rapporteur, M. Vau Iseghem, a donné lecture
de son travail, dont la rédaction a été approuvée
l'unanimité des membres présents.
L'examen du projet de loi sur les Dons et Legs
charitables commencera en sections aujourd'hui
mercredi.
Voici comment le Mémorial de Courtrai, jour
nal créé et patronné par M. le commissaired'arron-
dissement, apprécie les explications données la
Chambre par M. le Ministre de l'iolérieur sur la
convention relative l'enseignement moyen
La conduite du ministère de la conciliation,
non moins éirange que celle de l'épiscopat, est
indigne, en cette circonstance, d'un gouverne-
ment représentatif elle manque de franchise et
ne saurait être trop blâmée.
Il est de notoriété publique que le Mémorial
de Courtrai ne doit son existence qu'à des influen
ces administratives. C'est ce que les journaux con
servateurs des Flandres ont constaté bien des fois.
Nous demandons si un gouvernement, qui ne force
pas au moins ses subalternes s'expliquer eu
pareille circonstance, ne manque pas toutes les
règles de la dignité et de l'indépendance du
pouvoir? Journal de Bruxelles.)
Le budget de l'intérieur a été adopté vendredi
au second vote par 65 voix coutre une. M. Ver-
lraegeu, le seul opposant, n'a pas cru pouvoir y
donuer son adhésion, cause de l'arrangemeut
d'Anvers.
A part les observations de détail sur quelques
amendements introduits au premier vote, nous n'a
vons guère signaler qu'un discours de M. Rogier
que I*Indépendance s'empresse de paraphraser au
jourd'hui dans ses colonues. Le député d'Anvers
qui se plaint si amèrement des discussions stériles,
tenait h décocher quelques lourdes épigrammes au
rapporteur de la section centrale, sauf provoquer
un nouveau débat que la modération de M. de Man
a seule prévenu. Il a récapitulé toutes les augmen
tations introduites au budget, et il a insinué, au
rebours du bon sens et des faits, que ces majora-
rations sont imputables au représentant de Lou-
vaiti.
Il est inutile de faire appel la loyauté de M.
Rogier; elle est au niveau de l'Indépendance.
S'il avait un grain de bonne loi, il n'aurait pas
manqué de faire remarquer que M. de Man avait
repoussé toutes les propositions relatives un ac
croissement de dépeuses, et qu'il n'avait négligé
aucun effort pour faire prévaloir toutes les écono
mies compatibles avec l'organisation des services
publics.
En dehors de cet incident, la Chambre, avons-
nous dit, a consacré toute la séance quelques
observations de détail. Au premier vote, elle avait
divisé en 5 articles l'art, bi du chapitre relatif
l'agriculture. Cette division qui reudail impossible
tout trausfert, avait obligé M. le ministre de l'in
térieur, réclamer une augmentation de 24,5oo fr.
au crédit de 94,5oo fr., relatif l'enseignement
professionnel. La Chambre, sur les observations de
MM. le comte de Mueleuaere, le comte Vilain
XI11I, Rogier et M. le Ministre de l'intérieur, est
revenue sur son premier vote. La division n a pas
été maintenue et par suite le gouvernement a re
noncé l'allocation extraordinaire qu'il avait d a-
bord réclamée.
La somme de i5,ooo fr. distraite du crédit
affecté au haras et destinée l'achat d étalons in
digènes, ne paraissait pas suffisante M. David. Il
avait rédigé un amendement qui la portail a 5o,ooo.
Celte proposition combattue par M. Faignart, De-
lahaye et M. le Ministre de l'iulérieur, a été re
poussée par la Chambre.
La controverse qui s'était engagée la semaine
dernière sur l'interprétation des lois de comptabi
lité, en ce qui coucerue les acquisitions de ta
bleaux, s'est renouvelée sans plus de résultat. La
Chambre y a mis fin sur une observation de M. le
comte de Mueleuaere qui a engagé M. le Ministre
de l'intérieur a saisir la Législature d'une proposi
tion cet égard.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
Détermination de» époque» de 1 11ISTOIRE UftlVER-
SELLL »ur lesquelles portera l'examen d'élève unl-
ver»italre la »e»»ion ordinaire de 1954.
Le Ministre de l'intérieur,
Vu le 5 de l'art. 45 de la loi du i5 juillet
i849, sur l'enseignement supérieur, paragraphe
ainsi conçu
Six mois avant la session, le gouvernement
détermine, par la voie du sort, les époques de
l'histoire universelle sur lesquelles portera l'exa-
rueu (d'élève universitaire);
Vu l'arrêté ministériel du 21 janvier dernier
Vu le procès-verbal du tirage au sort des
époques de l'Histoire Universelle sur lesquelles
portera l'examen d'élève universitaire de i854,
procès-verbal portant la date du i3 de ce mois;
Déclare que les trois époques de VHistoire uni
verselle indiquées ci-après ont été désignées par
le sort pour l'examen d'élève universitaire la
session de r854
r° Histoire des premiers peuples de l'autiquité,
jusqu'au commencement de la guère du Pélopo-
nèse
2" De la mort de Cbatlemague ia translation
du Saint-Siège Avignon
5" De la translatiou du Saint Siège Avignon,
la paix de Westphalie.
Bruxelles, le 17 février i854.
F. PIERCOT.
On mande de la Panne (Adinkerke) que les
débris d'un navire ont été trouvés sur la plage,
ainsi qtt'uu coffre teufermant quelques papiers et
lettres. Le nom du navire est Suney Yacht, cap.
William Campbell, eu destination de Duudee.
La gendarmerie d Avelghem a conduit la
prison de celle ville, uu homme et une femme,
arrêtés en flagrant délit d'émission de pièces blan
chies de uu centime, l'effigie de la république
et qu'ils faisaient passer pour des pièces de 5o
centimes.
D après les nouvelles que nous venons de
recevoir de Nieuport, deux navires anglais au
raient péri avant-hier corps et biens, sur les bancs
entre Dunkerque et Nieuport. Quelques débris
sont venus la côte.
Nous n'avons heureusement pas appris que
d'autres malheurs soient arrivés sur nos côtes.
Il est cependant beaucoup craindre que nous
apprendrons bien des sinistres maritimes.
f.e long du chemin de fer de Gand Ostende,
le vent a arraché uu ou deux poteaux qui suppor
tent les fils du télégraphe électrique. Ilsontf
immédiatement rétablis. Patrit
M. P., riche négociant Adreveoaji
y a quelques jours de Bruges, porteur d'une son,,
de i,5oo fr. en billets de banque. Il per,jj[
billets en route et s'aperçut seulement de la pj,
quand il voulut renfermer ces valeurs dan;
caisse.
Un pauvre enfant avait trouvé les billets et
avait portés 'a ses parents. Tonte la maison s'en,
sia devant les belles images (ainsi appela-t-on
billets de banque) que le petit François avait tr0.
vées, et la grande joie du bonhomme on les m,
cha au moyen d'épingles autour de la chenu,,
enfumée.
Un voisin du pauvre diable, qui avait déjà p
les belles images, alla voir le dimanche après
grand'messe, le père de François et lui dit
bien, voisin, M. le curé a averti du haut de
chaire qu'on a perdu des valeurs en papier a voi
place, j'irais montrer ces images; j'ai encoret
dire qu'il y a du papier qui vaut de l'argent. h
pauvre ouvrier suivit ce conseil, et M. P., recup;
la somme intacte.
La pauvre famille obtint une récompense p
cuniaire, et M. P. l'a recueillie sa ferme, ou le.
trouveront leur vie durant du travail et une 1
heureuse. Ce trait n'a pas besoin d'éloges.
Une noce que l'on fêtait mercredi Gai
hors la porte de Courtrai, a été troublée d'une tr
nière tragique: la veuve De Vlieger, verduriè;
qui assistait la fête, se sentit subitement ind
posée an milieu de la joie générale, et elle ne tar
pas a rendre le dernier soupir nonobstant les
cours qui lui furent prodigués.
Ou assure que cette malheureuse est morte a
suite d'un accès d'hilarité qui est devenu convtà
On lit dans l'Indépendance M. Frè1-
Orban, membre de la Chambre des Représenta',
vient de faire une perle bien cruelle. Son fils A
inaud, âgé de dix ans environ, est mort Pise.l
dépêche télégraphique eu a apporté la uouvell-
Bruxelles.
M. Frère, dont le fils était atteint d'une a
ladie de langueur, après avoir employé tous
remèdes que peut imaginer la sollicitude d.
père, avait cru qu'eu changeant de climat il p
vieudrail a combattre le mal et s'était rendu
Italie avec toute sa famille, il y a déjà uu au,
u était revenu Bruxelles que pour prendre pt
aux travaux parlementaires de la session acluti
Depuis quelques mois, en effet, la santé
malade s'était sensiblement améliorée, la w
obstinée qui I accablait auparavant avait presq
dispatu; enfin les parents croyaient leur euls
sauvé, quand une mort, pour ainsi dire subi
vient de le leur ravir.
M. trère n'était nullement préparé recerc
celte horrible nouvelle et se proposait de retours
eu Italie, vers le milieu du mois prochaine-
aller rejoindre sa famille et la ramener Bruxei-
Il est probable maintenant que la perle qu'il
de faire hâtera son départ.
H y a des créanciers qui ont de singulié'
façons de faire valoir leurs droits. Ces jours de
niers uu propriétaire d'Ixelles qui avait uueceiW
somme réclamer d'un sieur Vaudievoet, jardit
Etterbeek, se présente au domicile de son dô
leur avec sa quittance. Sur le refus de ce dert*
des exécuter sur l'heure, le créancier lui adouc
ira une volée de coups de bâton si violents,y
depuis ce jour Vaudievoet a été obligé de gar-
le lit. Plaiute a été portée et une action judo"*
se poursuit.
Pendant l'orage qui a éclaté, vendredi!*'
sur Bruxelles, la foudre est tombée sur l'égli*'
Saiul-Boniface, située rue de la Paix, au fa"^'