FRANCE. Paris, 20 février. 3 de Namur. Personne, que nous sachions, n a été atteint et les dégâts causés l'édifice sont insigni fiants. On parle d'une mesure importante qui serait prochainement soumise par le ministre de la guerre la signature du Roi. Il s'agirait de la mise la retraite de plusieurs de nos lieutenants-généraux. Journal de Bruxelles.) Aussitôt après avoir appris la mort de son fils, M. Frère-Orban est parti pour Pise. L'administration delà sûreté publique veille en ce moment avec un redoublement de soin et d'activité h l'exécution de la loi sur le séjour des étrangers, loi au terme de laquelle les nouveaux arrivants sont tenus de transmettre immédiatement l'autorité, la déclaratiou de leur présence et de leur domicile. Plusieurs Français, réfugiés politi ques, qui s'étaient soustraits celte obligation et étaient parvenus éluder, pendant un temps plus ou moins long, la constatation par la police de leur séjour dans la capitale, ont été décou verts ces jours derniers et expulsés, pour le fait de cette infrac tion aux lois du pays, du territoire belge. Voici quelques détails concernant l'assassinat commis Leupeghem nous les empruntons uue feuille d'Audenaerde: Un desdomestiques du cultivateur Pede se rendit le matin du dimanche 12, Audeuaerde a 6 1/2 heures, pour assister l'église de Pamele la messe; mais il y arriva trop tard et dut attendre la messe de 7 heures et demie. A 9 heures, Pede se rendit la chapelle de Ker- selaere, accompagné de ses autres domestiques, croyant que le premier, qui était allé Aude- naerde, ne tarderait pas revenir; la sœur de la fermière s'était dirigée vers Elichove. Celle-ci resta donc seule la ferme avec son enfant, âgé de i5 16 mois. C'est alors que le crime a été commis. Quand, a 10 heures et demie, le domestique re vint d'Audenaerde, il ne trouva personne la cuisine. Ceci ne le préoccupa guère, attendu qu'il se mit incontinent déjeûner. En se coupant la deuxième tartine, s'il faut en croire sa déclaratiou, il entendit l'enfant crier dans la chambre atte nante, et appela la fermière celle-ci ne répondant pas, il entra dans celle chambre, et y vit le ca davre de la victime nageaut dans sou sang. Cette malheureuse avait un coup de couperet dans le dos; l'épine dorsale et plusieurs côtes étaient cou pées en deux et elle avait eu outre deux blessures la tête. La victime a engagé une lutte assez vive avec son assassin; mais voyant que toute résistance était devenue impossible, il paraît qu'elle s'est resignée a donner l'argent son agresseur, et que c'est au moment où elle se baissait pour ouvrir l'armoire, que celui-ci lui a porté le coup de couperet dans le dos. Les médecins-légistes disent que la mort a dû être instantanée. L'assassin a volé uue somme d'eu- virou 1000 fr. On lit dans le Courrier de l'Eure Voici un fait singulier qui va trouver bien des incrédules, et dont plus de deux cents per sonnes ont cependant été témoins. Jeudi dernier, au Neubourg, on enterrait la femme Pélagie Man- seaux, âgée de 62 ans. Le cortège fuuèbre, composé de ses parents et de ses amis, se rendit au cimetière; la fosse était préparée. Il est d usage dans nos campagnes, lorsque le cercueil a été placé sur les cordes tendues au- dessus de la fosse, de recouvrir le tout d'un drap noir. Apres avoir pris ces tristes précautions, on desceud le cercueil, et déjà quelques pelletées de terre venaient d'être jetées, lorsqu'un cri déchi rant vient jeter l'effroi parmi les assistants dont la plupart prennent la fuite. On croyait déjà une résurrection de la morte qui était en léthargie. A l'aide de cordes on re monta^ le cercueil et on se préparait l'ouvrir, orsqu on aperçut au fond de la fosse un individu 4.1 c ercbait se relever eo donnant les signes de la plus grande frayeur. On eut bientôt l'explica tion de ce fait: le sieur Auzoux, fossoyeur, après de fréquentes libations, était tombé ivre-mort au fond de la fosse, où il avait cru pouvoir goûter les bienfaits d'un sommeil réparateur, jusqu'à ce que le poids du cercueil vint lui ouvrir les yeux sur ce qu'il y avait de dangereux dans sa position. Uoe minute de plus, et deux mètres de terre séparaient jamais du reste des vivants le malheureux ense veli sous un autre cadavre. Celte lugubre histoire a causé dans la ville uoe grande impression, et on nous affirme qu'Au- zoux est loin d'être revenu de cette terrible émo tion. Le r" régiment du génie, en garnison Arras, vient de recevoir un engagé volontaire comme il ne s'en présente pas souvent, le nommé Mercier, taille de 2 mètres 4 centimètres. Toute la caserne s'amuse beaucoup de son nouvel bote. Les lits sont tous trop courts; il faudra mettre en réquisition menuisiers pour son coucher, cor donniers pour sa chaussure, tailleurs pour ses vê tements. A la corvée, Mercier dépasse de toute la tête ses compagnons, et il doit regarder comme bien au- dessous de lui, physiquement parlant, tous ceux qui par devoir sont obligés de lui apprendre l'exercice et de le faire obéir pour tout ce qu'exige le service militaire. L'union télégraphique prusso-autrichienne a conclu avec la Belgique uo traité portant que le tarif austro-prussien sera appliqué en Belgique. Bieutôt, par conséquent, de même qu'en Allema gne, vingt-cinq mots formeront une dépêche sim ple, et l'expédition des dépêches pendant la nuit ne coûtera pas plus cher. On écrit de Bergen (Norwége), le 26 jan vier Jamais en Norwége la pêche du hareng n'a été aussi abondante que cette anuée. Bien qu'elle ne fasse que commencer, la quantité déjà recueillie de ce poisson est si considérable que l'on craint fort qu'il n'y ait pas assez de sel pour pouvoir saler le produit total de la pêche. Dans les para ges du seul district de Skudéuaes, on a péché dans le court espace de deux jours plus de trente mille tonneaux de harengs. Le hareng est aussi d'une qualité meilleure que celle des années précéden tes. Le toit du théâtre de Menille, aux îles Phi lippines, s'est subitement écroulé; les murs seuls sont restés debout. Par bonheur, il ne se trouvait personne daus le théâtre. ACTK» OFFICIELS. Par arrêté royal du 18 février, M. Lefevere est nommé bourgmestre de la ville de Nieuport, arron dissement de Eûmes, en remplacement de M. Van der Beke, décédé. Des arrêtés royaux du 51 décembre et du 18 février allouent des subsides de quatre mille francs et de deux raille francs pour subvenir aux dépenses des ateliers d'apprentissage établis dans la Flandre occideutale, et l'achat d'ustensiles et de métiers, NÉCROLOGIE. Le 18 de ce mois, M. Plétain, notaire Mons, est mort la suite d'une douloureuse maladie. Il n'était âgé que de 52 ans. Chronique judiciaire. Après deux longues audiences, les débats en cause du nommé Libbrecht, âgé de 60 ans, ex employé au bureau des contributions Gand, né et domicilié eo cette ville, accusé de plusieurs faux en écriture privée et de commerce, se sont terminés hier devant la cour d'assises du Brabant. L'accusé a été condamné 7 annés de travaux forcés, l'exposition publique et demeurer, a l'expiration de sa peine, pendaot 7 années sous la surveillance de la police. ULCLAitCi tnv m goi aernehent français. Dans sa partie non officielle le Moniteur publie la déclaration que voici et dont nous donnons plus haut le résumé Nous avons annoncé hier que l'Empereur avait reçu une réponse de Saint-Pétersbourg. Dans sa lettre l'Empereur, le Czar discute les conditions d'arrangement qui lui avaient été proposées, et déclare qu'il ne peut entrer en négociations que sur les bases qu'il a fait connaître. Cette répoose ne laisse plus de change une solution pacifique, et la France doit se préparer a soutenir, par des moyens plus efficaces, la cause que n'ont pu faire prévaloir les efforts persévérants de la diplomatie. En défendant plus énergiquement les droits de la Turquie, l'Empereur compte sur le patrio tisme du pays, sur l'alliance intime de l'Angleterre et sur les sympathies des gouvernements d'Alle magne. Ces gouvernements ont constamment déclaré qu'ils voulaient aussi résolûment que nous, main tenir l'équilibre européen, faire respecter l'inté grité et l'indépendance de l'empire ottoman. Il n'y a pas d'autre question engagée dans le débat. L'attention se tourne vers l'Autriche, que sa position appelle jouer un rôle actif et importaut. L'Autriche s'est toujours prononcéeavec une grande fermeté, en faveur des points qui ont été établis dans le protocole de la conférence de Vienne du 5 décembre dernier. Nous avous toute confiance dans la loyauté et le caractère chevaleresque du jeune Empereur d'Autriche; nous trouvons en outre, uue garantie des dispositions de son gouvernement dans les intérêts de ses peuples, intérêts qui sont identiques aux nôtres. Dans les circonstances générales de la politi que européenne, la France forte de ses intentions loyales et désintéressées, n'a rieD redouter de la lutte qui se prépare. Elle sait d'ailleurs qu'elle peut compter sur l'énergie autant que sur la sa gesse de l'Empereur. On lit daus le Siècle: REFUS UE L'EMPEREUR NICOLAS. La lettre de l'Empereur Napoléon l'Empe reur Nicolas contenait, on se le rappelle, cet ulti matum Mais si, par un motif difficile comprendre, Votre Majesté opposait un refus, alors la France, comme l'Angleterre, serait obligée de laisser au sort des armes et aux hasards de la guerre ce qui pourrait être décidé aujourd'hui par la raison et la justice. L'Empereur de Russie a refusé. C'est donc la guerre. Dans ces graves conjonctures, de grands devoirs sont imposés au gouvernement de la France. Autant on a pu mettre de circonspection, de modération pour arriver une solution pacifique, autant il faut aujourd'hui déployer de prompti tude, d'énergie, pour frapper un grand coup afin que la guerre ne se prolonge pas au détriment de tous les intérêts qu'elle va mettre en souffrance, autant il faut se mettre en garde contre les neutra lités qui pourraient ne pas être sincères. Quant nous, grâces au ciel, nous n'avons pas de protestations de patriotisme faire. Notre pays est bien persuadé que chaque battement de notre cœur sera pour le succès des armes de la France dans cette lutte du droit, de la justice, de la civilr- sation, contre l'ambition d'un despote dont l'or gueil n'a pu être fléchi, par la longanimité de l'Europe. Dans les déparlements du Nord de la France, l'abondance et la mauvaise qualité de la monnaie de billon, avant l'émission des nouvelles pièces, avait fait naître l'usage de payer un escompte pour les pièces d'argent. A Lille, particulièrement, cet usage était tourné en abus. Les marebauds de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 3