A la première section i5 membres e'taient pré sents. Le priocipe de l'admission des curés litre d'autorité dans les administrations de bienfaisance, a été rejeté par 8 voix contre 7. En conséquence les curés ne seraieut pas de droit membres desdites administrations. La question de savoir si les curés seront de droit membres des comités de cbarité ayant été mise aux voix, il y a eu 7 contre et 7 pour. Un membre avait quitté la séance avant le vote. L'ar ticle du projet consacrant ce droit en faveur des curés est donc rejeté par partage. Quelques autres modifications de détail ont été adoptées. La section a terminé l'examen du premier pro jet il n'y a pas eu de vole sur l'ensemble. La section, demain b midi, s'occupera du second pro jet; la suite de ce travail, elle nommera son rapporteur, qui sera le même pour les deux projets. Présents: MM. Lange, Osv, Coppieters, Malon, Delfosse, Pierre, de Man, Deliège, Lejeune, Jans- sens, Julliot, De Biouckere, Van Renyngbe et Rogier. La 2m" section s'est occupée du projet de loi sur les administrations de bienfaisance. Elle n'a abordé aucun des articles qui peuvent donner lieu b nn débat sérieux. M. De Decker a été nommé rapporteur par dix voix. La 5m° section a résolu plusieurs questions de priocipe: 1" Un arrêté royal pourra-l-il conférer la personnification civile b certaines fondations, et cela sous des conditions déterminées? Résolu négativement par 7 voix contre 6. 2° Le curé sera -1 - iI membre de droit des ad ministrations de bienfaisance? Résolu négative ment par 7 voix contre 5. M. Orts a été nommé rapporteur par 8 voix 7 voix ont été données b M. VanOverloop. Dans la 4m* section l'article relatif la fusion des administrations de bienfaisance a été adopté par i4 voix et 2 abstentions. Nulle disposition importante du reste n'a été abordée. La 5"" section réunissait i5 membres. Un membre propose d'engager la section cen trale demander le dépôt qui embrasse toutes les fondations de charité, d'instruction, etc. Sur l'ob servation qu'on ne peut pas forcer la main au gouvernement, il relire sa proposition. L'art. ter a été adopté après quelques observa tions sur la fusion des administrations charitables. A l'art. 2, relatif b l'érection des hospices, un membre distiugue eutre les communes populeuses et les autres. Il admet l'obligation de créer un hos pice daus le premier cas, lorsqu'il y a des ressources communales suffisantes. Il laisse b la section centrale le soin de tirer le chiffre de population auquel s'ap pliquerait cette obligation. Une petite commune peut être riche mais n'ayant que peu de malades, elle peut les faire traiter b meilleur compte, soit b domicilesoit daos les hospices d'autres com munes. A l'art. 5, une proposition tendante b laisser la liberté b cet égard, même en cas de ressources suffi santes, est adoptée b l'unanimité. A l'art. 18, une longue discussion s'est engagée. 11 s'agit de la nomination de droit des curés. Un membre combat l'article. Un second membre l'ap puie. Un troisième développe quelques considéra tions. Il tient b la mission du prêtre pour la visite des malades; mais, quant b la gestion des biens et b la comptabilité, il pense qu'il suffirait que le curé assistât aux délibérations relatives b ces objets, mais qu'il n'y intervint pas directement. Il n'en fait pas une question de principe mais de convenance. Il dit aussi que souvent le curé n'aura pas le le temps d'assister aux réunious. Un quatrième membre trouve que l'on consacre un privilège par l'article. Un cinquième membre. Cet article n'est pas rédigé dans l'intérêt du clergé, mais dans l'intérêt du bureau. C'est une concession faite pour faire admettre les dispositions du second projet. Il admet le droit mais il ne tient pas b l'article. Le troisième membre reconnaît le droit d'in tervention du clergé dans ces matières; mais il craint que le vole du curé sur les questions de comptabilité et de gestion des biens ue fasse naître des partis qu'il veut éviter en ce qui concerne les pauvres. L'article est mis aux voix et rejeté par 9 voix contre 3 et 2 abstentions. M. Tesch a été nommé rapporteur. Dans la 6"" section, il a été décidé que la com mune ue pourrait être forcée d'établir un hospice, que s'il existait des biens suffisants pour dotation. A cet effet, une décisiou de la députation perma nente sera nécessaire, sauf recours au Roi. Le personnel de la commission administrative a été augmenté pour certaines villes. La question de savoir si le curé serait membre de droit de la commission, a été ajournée jusqu'a près examen du projet concernant les legs et do nations. M. de Theux a été nommé rapporteur. La Chatnbre des Représentants n'a encore siégé qu'un instant avant-hier. Elle a entendu plusieurs rapports sur des feuilletons et en a approuvé les conclusions. La Chambre a procédé ensuite b un scrutin se cret sur deux feuilletons de demandes en natura lisation ordinaire. i5 demandes ont été prises en considération; i3 ne l'ont pas été. Sur la motion d'ordre de M. Osy, il a été décidé qu'après la séance de samedi prochain, la Chambre s'ajournerait au jeudi suivaut. Le projet de loi relatif b la distribution de la chaux a prix réduit daus le Luxembourg occupera la Chambre immédiatement après la rentrée; le second vole du projet relatif aux brevets d'inven tion est mis b l'ordre du jour de la séance de sa medi. M. Deliège a déposé avant-hier le rapport de la section centrale chargée d'examiner la proposi tion île MM. Lelièvre et de Muelenaere, relative ment au pourvoi en cassation en matière de droits électoraux b la commune. La section centrale, pour les motifs énoncés dans les développements donnés par M. Lelièvre lors de la prise en considération de la proposition de loi, se rallie b cette proposi tion b l'unanimité de ses tuembtes. DISPOSITIONS POUR LE CARÊME. (Extrait du m uideiurut de Mgr. l'Évêque de Bruges.) I. Il est permis de faire usage de beurre et de laitage tons les jours, excepté le Mercredi des cen dres et le Vendredi-saint. II. Il est permis de manger des oeufs tous les jours, excepté le Mercredi des cendres, les trois jours des Quaire-trnips et les trois derniers jours de la Semaine-Sainte les Dimanches plusieurs fois (ce qui est aussi permis tous les jours b ceux qui sont exemptés du jeûne, ou qui n'y sont pas obli gés), mais les autres jours une seule fois, et cela au repas principal, et non b la collation, ce qu'on doit aussi observer aux jours de jeûne peudant l'année. Il est b remarquer néanmoins que, hors le Mer credi des cendres et le Vendredi-saint, cette dé fense ne s étend pas aux œufs qui servent, en petite quantité, b préparer d'autres mets; mais seulement a ceux que I on sert séparément et comme un mêts particulier. III. Il est permis de manger de la viande les Dimanche, Lundi, Mardi et Jeudi de chaque maine le Jeudi-saint seul excepté. Nous ne doutons point que tous les fidèles ne sç rappellent que l'abstinence, dont ils ont obtenu la dispense pour les Samedis ordinaires de l'aooée est maintenue aux jours de jeûne, et que par con séquent elle doit être rigoureusement observée tons les samedis du Carême. IV. Il est défendu de manger de la viande plusieurs fois le jour, excepté le Dimanche. V. Il est défendu, même le Dimanche, de man ger de la viande et du poisson dans le même repas. VI. Il est permis de faire usage de graisse fon due, mais point de bouillon, au lieu de beurre, même plusieurs fois, les jours où il est permis de manger de la viande, quand même, au lieu de viande, on ne mangerait que du poisson. VII. Nous enjoignons a nos diocésains, de ré citer trois Notre Père, et trois Je vous salue Marie, et un acte de Foi, d'Espérance, de Cha rité et de Contrition, chaque jour qu'ils profiteront delà permission de manger de la viande, accordée par le préseut Mandement. Ils pourront cependant se libérer de celte obligation, en versant une au mône, selon leur dévotion, dans le tronc du Ca rême qui doit être placé dans toutes les églises. Tous les motifs qui nous ont obligé l'année dernière b prier avec instance les fidèles, de s'ac quitter généreusement de cette dette, subsistent encore cette année. Nous les prions donc de nou veau d'offrir leur aumône ou leurs dons, pour l'amour de Noire-Seigneur, et avec la douce per suasion qu'en accomplissant ce devoir ils s'acquiè rent le double mérite de satisfaire aux prescriptions de l'Église, et de contribuer au moins pour une petite part, b l'entretien de nos institutions chré tiennes, qui font le bonheur de beaucoup de fa milles, et la gloire de la religion en Belgique. Comme l'omission de ce devoir n'a le plus souvent d'autre cause que l'oubli, Messieurs les Curés auront soiu de le rappeler plusieurs Fois b leurs paroissiens, surtout vers la fin du caiêtue, et après la fête de Pâques. Et afin que les fidèles puissent s'acquitter aussi facilement de cette obligation que de toutes les autres, qui leur sont prescrites pour le saint temps du Ca lêine, on aura soin de la publier par affiche, jusqu'au Dimanche après Pâques. III. Comme les militaires de tout grade, leurs femmes, enfants et domestiques, ainsi que les an tres personnes attachées de fait au service mili taire, sont soumis a notre juridiction, et que leur état exige des égards particuliers, Nous leur ac cordons, par extension de dispense, la permission de faiie gras tous les jours de l'année, excepté le endredi-saint, où ils devrool se conformer au* autres fidèles. Comme les gendarmes et les employés de la douane en service actif, exigent les mêmes égards, b cause des fatigues auxquelles ils sont astreints la nuit aussi bien que le jour, nous les assimilons aux militaires. IX. Nous croyons devoir rappeler b tons nos diocésains, que les jours de jeûne sont, outre le Carême, les Mercredis, Vendredis et Samedis des Qnatre-temps, les vigiles de la Pentecôte, de laso- leuuité de saint Pierre et de saint Paul, de l'As somption de la sainte Vierge, de la Toussaint et de Noël. X. En vertu des pouvoirs spéciaux que Noue sairrt Père le Pape nous a accordés, Nous permet tons b tous nos diocésains de faire celte année usage de viande, même plusieurs fois, les jours de saint Marc et des Rogations. Nous désirons que les fidèles qui profiteront de celte dispense spéciale fassent aussi uue aumône particulière pour le soutien des bonnes œuvres du diocèse.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2