La troisième section après avoir nommé M. Orts rapporteur, a rejeté le projet de loi sur les dons et legs. Dans la première section, M. Anspach ne l'a emporté que par le bénéfice de l'âge sur M. Osy. Enfin, en additionnant les votes des six sections, on trouve que 45 membres se sont prononcés pour la charité libre et que 11 seulement ont approuvé, en tout ou en partie, le système ministériel qui or ganise la censure préventive de la charité. Il y a eu quelques abstentions ou voix flottantes. Ces calculs circulaient hier sur les bancs de la Chambre. N'y prenons pas garde, disait un dé puté de la gauche, les travaux des sections ne prou vent rien, témoin le projet de loi sur les successions eu ligne directe, qui fut adopté par une majorité assez forte après avoir été repoussé daus les sec tions a la presque unanimité des suffrages. Vous oubliez, répliqua un député des Flandres, qu'en i85i la Chambre était dominée par MM. Frère et Verhaegeu, tandis que la Chambre actuelle, re nouvelée eu i852, est d'autant plus décidée h se montrer indépendante et courageuse, qu'elle est b la veille d'une élection générale et qu'elle se sent soutenue par l'opinion publique. Le Moniteur contenait avant-hier dans sa partie non officielle les lignes suivantes: Nous apprenons que par arrêté royal du 24 de ce mois, les officiers généraux dont les noms sui vent ont été admis faire valoir leurs droits a la retraite Comte A. J. Goblet d'Alviella, aide de camp du Roi, miuistre d'État, inspecteur général des forti fications et du corps du génie; Baron A. F. J. Prisse, adjudant général, chef de la maison militaire du Roi et chef de la maison mi litaire du duc de Brabant J. B. J. Deys, commandant la première division territoriale et la première division d'infanterie; M. L. J. Brialmont, aide de camp du Roi, com- maudaul la deuxième division territoriale et la deuxième division d'infanterie; F. Borremaos, commandant la première brigade de la première division d'infanterie. Samedi dernier, vers dix heures du soir, par une forte tempête soufflant de l'ouest, le bateau de pêche n" 16, patron de Costere, a été jeté la côte d'Oslende, a l'est près du port. L'équipage a été sauvé par la barque de sauvetage. On écrit de WarquigriiesLa dame José phine Danneau, veuve de J.-B. Gaveuaile, est dé cédée eu notre commune, le 17 février courant, l'âge de 90 ans. La délunte s'était mariée b 25 ans et elle laisse la génération suivante: 9 enfants, 58 petits-en- fauts, 72 arrière-petits-enfants, et 1 enfant d'un de ses arrière-petits-enfants. La veuve Gauevaile était donc trisaïeule. Un cordonnier de Roubaix, le sieur Flori- mood Derasse, vient d'être condamué b Lille a un mois de prison et 100 fr. d'amende, pour avoir in troduit dans sa chaussure deux numéros du journal belge la Nation, dont l'entrée en Frauce est inter dite. Une secousse de tremblement de terre très- violent s'est fait sentir b Novelda, province d'Ali— car,te, en Espagne. Plusieurs piétons dans les rues ont été renversés, un grand nombre de vitres ont volé en éclats et des murs ont été crevassés. A l'in térieur des maisons, tous les meubles et jusqu'aux lits les plus lourds se sont déplacés, les tableaux et les glaces sont tombés b terre, et des portes se sont ouvertes violemment et sont même sorties des gonds. Par arrêté royal du 27 février, M. De Ko Koninck, professeur b l'Université de Liège, est nommé membre du jury chargé de décerner le prix quinquennal des sciences physiques et malhéma- tiques, en remplacement de M. Melsens, qui n a pu accepter ces fonctions. Le Handelsblad d'Amsterdam assure que le railway d'Anvers b Rotterdam sera ouvert au mois de mai ju'qu'b Oudeobosch. Le service de cette commuue a Breda et au Moerdyk serait établi par des diligences et des omnibus. Des voleurs se sont introduits dans la cha pelle Saint-Leu, dépendant du château de M. le baron de Roseu, b Tibange; ils y ont enlevé la monnaie qui se trouvait dans un tronc qu'ils ont forcé. Les auteurs sout encore inconnus. On lit daus le Journal de Rome: Le tremblement de terre qui s'est fait seutir b plusieurs reprises dans la journée du 11 et la matinée du t2, dans le val d'Ombrie, a occasionné des dom mages considérables. Dans la vallée d'Assisi, plu sieurs maisons out été ébraulées au point de u'ètre plus habitables. Le grand couvent de Saint-hrao- çois a beaucoup souffert. Heureusement, l'église, merveilleux mouumeut de l'art chrétien, n'a pas souffert. L'église et le couvent, situés b un mille de Sainte-Marie-des-Auges, sur la route qui conduit de Foligno b Pérugia, sont presque entièrement ruinés. Il ne reste que quelques pans de murailles du couvent. L'église s'est écroulée. La magnifique église de Sainte-Marie-des-Auges a souffert, mais elle peut être réparée. A Bastia, de grands dom mages out eu lieu. Le couvent de Sainte-Catherine a été tellement endommagé que, par les soins de l'Évêque, les religieux out dû être transportés daus un cloître d'Assisi. Les habitants sout dans la dé solation. Le gouvernement ne néglige rien pour leur venir eu aide. Vol a la succession'. Au commence ment de ce mois, une dame se présente chez les époux Leurquin, tenant VHôtel de la Station b Braiue-le-Comte, et y retient une chambre pour un certain temps. Elle venait b Braine, dans l'in- teutiou, disait-elle, d'y trouver une maison de con fiance pour y placer une somme de 16,000 fr. qui venait de lui échoir par héritage. De celte somme elle n'avait encore touché que 5,000 fr. qu'elle avait confiés b un hôtelier de Narnur. Quelques jours après son arrivée, cette dame.té- moigua son élonnemenl de n'avoir pas encore reçu la rnaiie contenant les effets qu'on devait lui en voyer de Namur. Elle annonça qu'elle allait elle même les chercher et qu'elle profiterait de l'occa sion pour presser la liquidation de la succession. Comme elle n'avait pas d'argent pour faire ce voyage, elle pria les époux Leurquin de lui prêter 100 fr., ce qui eut lieu. La dame partit, elle revint quelques jours après et rapporta quelques cadeaux aux hôteliers. Plusieurs voyages de ce genre eurent lieu tantôt sous un prétexte, tantôt sous un autre, et toujours les époux Leurquin lui ouvrirent, sans défiance, leur bourse, si bien qu'à la fin elle leur dut 56o fr. Noos avons oublié de dire qu'à chaque voyage de la prétendue dameou la faisait accompagner d'une personne de confiance, mais celle-ci, voyaut sa compagne se traiter bien partout, entretenait malheureusement par ses rapports les époux Leur quin dans uoe fausse sécurité. A la fin, voyant que la liquidation de la succes sion lardait, ceux-ci conçurent des soupçons. Pour éclaircir ces doutes, M. Leurquin partit samedi matin pour Namur. Il se rendit chez l'hôtelier qui avait, au dire de la dame, 5,000 fr. en dépôt mais l'hôtelier affirma qu'il n'en était rienque la dame, au coulraire lui avait annoncé que cette somme était en mains de M. Leurquin. 9 Y t comprit dès lors qu'il avait eu b faite b un auiis. cieux filou. Il revint b Braine. Arrivé a la statio- il y trouva son aventurière qui se disposait a fa;r; un nouveau voyage, mais il engaga les gendarme b lui donner un autre itinéraire et b la loger atn,-. part que chez lui. Ce qui fut fait b l'instant même NÉCROLOGIE. M. De Lamennais est mort b Paris avant-hier matin a 9 heures. Sa mort est aussi affligeante qu. ne l'a été sa vie. Le 21 février, est mort b Turin le marqua Charles délia Marmora, prince de Masserano, sé- nateur du royaume, lienteuant-géuéral et aide de camp du Roi. ALLEMAGNE. De nombreuses arrestations, dues aux perni cieuses menées de Kossuth et b l'introduction dt papier-monnaie du parti révolutionnaire, ont en lieu dernièrement en Transylvanie et dans quel ques cercles de la Hongrie. La Gazette des Postes, de Francfort, dé ment le bruit qui a couru que le mariage de l'Em pereur d'Autriche était rélardé. Nous apprenons, dit cette feuille, que S. M. l'Empereur partira pou: Munich aussitôt que les affaires politiques auront pris un caractère plus décidé. L'archiduchesse So phie a écrit, assure-t-ou, une lettre autographes feld-maréchal Radetzky pour l'inviter b se rendit b Vienne b l'époque du mariage de S. M. l'Em pereur. ESPAGNE. Une nouvelle d'une extrême gravité est arrivée hier b Paris. A la suite du prononciamiento de Sarragosse le cabinet espaguol a décrété la mise en état de siège de tout le royaume. La dépêche qui révèle ce fait, ajoute que de nombreuses arres tations ont été opérées. Il est inutile de faire ressortir l'importance de la mesure prise par les Ministres de la Rei»t Isabelle en présence du mouvement insurrection uel qui vient de se produire, on peut s'attendre maintenant b voir s'accomplir le coup d'Etat an noncé depuis longtemps; la question toutefois es de savoir si le gouvernement sera de force b com primer les efforts de l'opposition. Quoi qu il M soit, cet événement vient compliquer d'une ma nière bien déplorable la situation déjà si difficile de l'Europe. Voici le texte de la dépêche de Madrid, publiée par les journaux français: Madrid 22 février. L'Espagne entière es! déclarée en état desièg; Le ministère de la Reine Isabelle garde attitude ferme. Des arrestations nombreuses ont été opéré" a Madrid parmi les membres de i'oppositioo. n Les journaux, notamment le Journal des Vf bats contiennent des correspondances particulière qui complètent les renseignements des journaoi- Aussitôt que la nouvelle de l'insurrection u- Sarragosse est arrivée b Madrid, le gouvernement' pris des mesures énergiques; l'état de siégea^ établi dans Madrid et dans les provinces, eI nombreuses arrestations ont été faites. On sig"3 parmi les personnes arrêtées MM. Gonzalès-Br»,: et Alexandre Castro, membres du Congrès; Ie?' néral Manzano, et M. Rancé, l'un des rédacteur du journal le Diario espanol. On cite aussi Ie noms d'un grand nombre d'écrivains politiq"1 moins connus. Des ordres d'arrestation ont e lancés contre MM. Rios-Rosas et le général S#' rano, sénateurs; contre MM. Coello, Rua, et <0° tresdirecleursde feuilles périodiques. Ou 3 b voir publier prochainement des mesures de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2