parle beaucoup Gand de la déconfiture
d'un grand propriétaire; qui est parti, lais
sant, dit-on, un déficit considérable et de
nombreuses dupes. 11 y a deux ans, il avait
acheté, grâce des spéculations heureuses
sur les fonds publics, au prix de 800,000
fr.,les plus belles fermes de notre Flandre.
On lit dans Y Ami de l'Ordre: Nous
apprenons que M. Mohirnont-Bivort vient
de faire aux hospices une donation de
40,000 fr., l'effet d'instituer dix lits
l'hôpital St-Jacques. Une des conditions de
la donation est que, deux des nouveaux
lits seront affectés des domestiques. (Jus
qu'ici les maîtres devaient payer les frais
de traitement.) Les malades reçus l'hô
pital St-Jacques, n'y étant admis que pour
le cours de leur maladie, on nous assure
que la commission des hospices a donné
un avis favorable la charitable proposi
tion de M. Mohimont Bivort.
Des nouvelles de Vienne annoncent
que la princesse de Metternich est grave
ment malade. Elle a reçu les derniers se
cours de la religion.
AC'Ti: OIIICIUI,.
Par arrêté royal du 24 février, le sieur
F.-A.-J. Beclard, contrôleur des contribu
tions directes, des accises et de comptabi
lité (Joslvleteren (Flandre occidentale),
est nommé en la même qualité liai,
deuxième division.
FKANCE. Paris, 1" mars.
On lit dans le Courrier de la Gironde:
Un affreux malheur vient de plonger
plusieurs familles de la commune de La
Teste, dans la plus grande désolation.
Le 25 de ce mois, vers quatre heures
du soir, quatorze barques de pêche, mon
tées chacune par dix hommes, étant en
pleine mer lever des filets, ont été as
saillies tout coup, par un fort ouragan
qui leur a fait courir les plus grands dan
gers.
Etant trop éloignés de la passe, pour
songer la franchir, les pêcheurs cherchè
rent gagner la côte, et s'élant réunis, ils
dirigèrent leurs efforts vers le but qu'ils
voulaient atteindre. Mais, arrivés l'en-
échevins, contrairement aux prérogatives dont les
Yprois étaient en possessions depuis longtemps. i
Maintenant, Philippe d'Artevelde, (a) qui était
élu ruwart de la Flandre et s'était mis la tête des
mutins, voyant qu'il ne pouvait obtenir aucun
accès auprès de Charles VI, roi de France, qui alors
étant encore jeune et inexpérimenté, se laissa gou
verner par Philippe, dit le Hardi, époux de Mar
gueritefille du comte Louis, Van Artevelde,
disons-nous, envoya une ambassade au roi d'An
gleterre, Richard II, pour conclure avec lui une
alliance.
Ces ambassadeurs fureut favorablement reçus
(i) Zie onze Geschiedk. Omlerzoek. hladz. G en 7.
(a) Page 3 Philippe van Arleveldt? était fils de Jacques,
lequel du temps de Louis de Crécy, fut proclamé Ruwart de
Flandre par les Gautois. Ce dernier, qui selon la coutume de
sou temps, en vogue non seulement eu Flandre, mais aussi
Florence, avait fait inscrire son nom sur la liste du métier des
brasseurs Gauda été probablement pour cette raison re
gardé par quelques écrivains Français comme s'il eut réelle
ment exercé cette profession. C'est une erreur. Car Jacques
van Artevelde, qui quoique coupable de rébelliou envers son
Prince a élevé la Flandre au plus haut degré de splendeur et
d'opulence, était noble et allié avec les principales races des
Pays-Bas, nommément Baronaige, Haele, dit Mira bel lo, van
der Briele, van der Cootere, etc., sa mère était M argue li te,
fille de Sohier le (Jourtroisiu, chevalier, qui fut décapité com
me partisan de Jacques d'Artevelde. Ses armes consistaient
en trois chaperons d'argent sur fond noir. Philippe d'Arte
velde, dont le père, selon Meyer, était élevé dans la cour de
Louis X, roi de France, se maria en premières noces avec
Christine, fille de Daniel van Halewyn dont il est aussi fait
mention dans la remarque suivante. (De l'Espinoy, f®. 77,
249i Comelisseu, Notice.)
droit appelé la Poiole-du Sud, et -i ki
lomètres de la terre, un formidable coup
de vent dispersa la petite flolille et chavira
quelques unes des barques, précipitant les
hommes la mer. Pendant quelques in
stants, la mer ne présenta qu'une scène
confuse et lamentable, puis les vagues en
gloutirent les malheureux qui luttaient
avec toute l'énergie du désespoir contre le
terrible élément.
Enfin, après des efforts inouïs et après
avoir été battus en tout sens par la tem
pête, les malheureux pêcheurs réussirent
gagner le rivage, but de tous leurs ef
forts; mais, hélas! en se comptant, 19
d'entreeux manquaient l'appel et avaient
trouvé la mort dans les flots.
Les cadavres rejetés par la mer ont été
enterrés par les soins du mairede La Teste.
Cet événement a produit la plus pé
nible impression dans toute la commune,
qui a déjà été frappée diverses reprises
par des accidents de même genre.
D'après le llrclon, de Nantes, un in
génieur, M. Gally-Gazalat, profilant des
expériences faites sur le chemin de fer de
Saint Germain, pour élever par le vide les
waggons jusqu'au haulde la bulle du Peeq,
a eu l'idée, en perfectionnant ce système,
de l'appliquer l'expédition générale des
dépèches de la poste, de manière obtenir
une célérité presque égale celle du îélé-
graphe électrique et a transmettre, sans
embarraset sans difficulté, tous les paquets
que la posleauraità faire parvenir toutes
les stations placées sur les ligues de fer.
On lit dans la Liberté de Lille: Plu
sieurs personnes de cette ville viennent de
recevoir par la poste, des lettres de Lon
dres contenant une espèce de proclamation
au Peuple de Franc#, signée les Proscrits.
Inutile d'ajouter que ce facluin odieux, et
conçu dans les termes les pins extrava
gants, 11e peut exciter que l'indignation
générale. En vue de la guerre qui se pré
pare, on y invite particulièrement les sol
dats de la France secouer une servile
discipline. Cette citation suffit pour donner
une idée du patriotisme qui l'a inspirée.
Les obsèques de M. l'abbé F. de La
mennais ont eu lieu ce malin; conformé-
en Anglelerre, eu égard l'inimitié invétérée
entre les Anglais et les Français, et sons prétexte
de l'insupportable tyrannie qu'ils prétendaient
devoir eudurer de la part dit comte et de ses
nobles. (1) Leur demande leur fut d'autant plus
vite accordée, parceqne Louis de Mâle, a cause de
son beau-fils, entretenait amitié avec le roi de
France, et nommément parceqne les Anglais, h
l'aide de leur alliance avec les Flamands, pour
raient étendre leur commerce dans ces contrées.
Eotretemps Charles VI 11e négligeait aucun
moyen pour rétablir la tranquillité en Flandre, et
pour faire rentrer le peuple sous l'autorité du
comte; mais ce fut en vain parceqne van Arte
velde, qui comptait sur des renforts considérables
de l'Angleterre, et faisait alors avancer avec quel-
queavautage le siège d Audenaerde, où se trouvaient
beaucoup de nobles Français et Flamands, sous les
ordres de Daniel van Halewyn (a), rejeta ouverte
ment les propositions de paix avec Louis de Mâle.
âpres était déjà au pouvoir des insurgés, quand
le 27 mai 1 581environ trois cents habitants, qui
étaient Lille auprès du comte, retournèrent dans
(1) Neyer, lit». i3.
P»ge 4- La r»ce «THalewyo, une des plus nobles de la
Flandre, apioduit plusieurs guerriers, parmi lesquels J.,n van
Halewyu, vers 12;J, Rngier, 1260, un autre Rugicr, eu i3.ro,
Wouter, an temps de Luuis de Crécy, comte de Flandre uù
autre W.ruter, en l'an i38o, Daniel, ,38a. etc. (Carpentier.
Irisl. de Cambrai, tom. a, pag. 643.)
ment aux dernières volontés du défunt, il
n'y a eu ni tenture, ni exposition au ,j0.
mic ile mortuaire. A 8 heures précises, |e
corps a été placé dans un corbillard'^
des pauvres, c'est dire sans aucune es.
pècedegarnitnreou décoration, et leconv,
funèbre s'est dirigé immédiatement ve^s|e
cimetière du Père Lachaise. Quelques nj.
rents et amis seulement désignés, dit on
par le défunt, suivaient le corbillard otî
remarquait parmi eux MM. Béranger, bar.
nier Pages, Benoît Champy, Auguste Barbet.
Biaise, ancien directeur du mont de-piété
neveu du défunt Carlin de Strasbourg,^
cage, etc. Selon le dernier vœu expritn
par M. de Lamennais, son corps n'a pas été
présenté l'église, et il a été déposé, sans
le concours du clergé, dans la fosse com
mune. On n'a placé sur sa tombe ni croix
ni rien qui pût la faire distinguer. Aucun
discours n'a été prononcé; les assistants se
sont retirés en silence aussitôt que la tombe
a été comblée.
On lit dans VEclio du i\ord: Nous
annoncions, il y a quelques jours, que les
soldats de l'année d'Afrique, en congé ruo-
menlané, étaient appelés immédiatement
s us leurs drapeaux Nous apprenons au
jourd'hui que les militaires qui se trouvent
actuellement en congé un titrequelconque
sont rappelés immédiatement leurs corps,
Ceux qui jouissent de congés ou de
prolongation de congés de convalescence
devront être visités de nouveau pour faire
constater l'état actuel de leur santé. Enfin,
les officiers, sous-officiers et soldats des G',
7e et 27e régiments de ligne et du 9e batail
lons de chasseurs pied voyageront d'ur
gence.
Ce sont là, sans aucun doute, des me
sures de guerre, et le voyage d'urgence des
militaires appartenant aux corps désignés
plus haut indique on peut le croire, que
ces corps sont désignés pour un dépari
très-prochain.
L'Institut des Frères des écoles chré
tiennes a ouvert hier un chapitre général
pour traiter de questions relatives aux be
soins de leurs écoles, et leurs propres
devoirs, dans les divers pays où ils sont
appelés donner leurs charitables soin?
leur ville, s en rendirent maîtres, parcoururent If!
rues en criant Vlaenderen den Leeuw, slatl
dood allen degenen die de zyde houden van il
Genlenaers, (Flandre le Lion, tuez tous ceux <j»i
tiennent au parti des Gantois.) tuèrent douze des
partisans de van Artevelde, et prirent prison
nier Salomon van der Leeoe, un de ses capitaine?
et le conduisirent Lille, où il fut condamnés
mort par Louis de Mâle, pour crime de rébellion-
Ce prince avait rassemblé Bruges une armée
de vingt milles hommes, consistant en citoyens de
Bruges, d'Ypres, de Courtrai, du Franc, de Lille,
de Douai, d'Audenaerde et d'autres endroits:
ceux-ci, sous la conduite de Wouter van Enghieo,
se dirigèrent sur Nevele, où ils battirent et njirent
en fuite les Gantois, après que ceux-ci eussent
perdu leurs principaux chefs: ceci arriva le
mai 1581Les Yprois y combattirent sous le coin
mandement de leur capitaine André MedonC,
Medenifils de François et de Louise, fill*
Lierre Boom. (2)
Quelques jours après van Artevelde arriva 1
Ypres. I! y fut reçu comme s'il eut été le souverain
du pays, et ordonna que ceux qui avaient étnig"
par crainte, retournassent daus leur ville, s°U!
promesse qu'il ne leur serait fait aucun mal.
Pour être continué-}
G. De Fui, Handsclirift.
(2) Géa. des fdinil. les plus îjot. du Flandres, par N-
Joigny de Pauiele, niauusc.