lÂVlHjuOb ANNONCES. Il y a trois cent vingt-et-un ans que cet essai de charité civile a été mis exécution, et, malgré notre prétention d'avoir deviné ce genre de charité, c'est nous prendre modèle sur nos pères et a suivre leurs enseignements. Rien n'est oublié dans ce règlement de bienfaisance municipale, et pour tant tout y est large, aisé, exempt de cette séche resse et de cet esprit tracassier dont les administra tions de nos jours savent si rarement se garantir. Dans les dispositions de cette police on sent la sympathie pour la misère, et c'est la surtout ce qui lui donne un grand caractère de supériorité. On voit que les magistrats d'Vpres ont écrit les yeux fixés sur le crucifix et l'Evangile dans le cœur. Aussi, quelle intelligence des rapports établir entre celui qui donne et celui qui reçoit! Quelle prévoyance et quelle sagesse dans ce soin de fournir du travail a ceux qui sont en état de s'y livrer! Quelle délicatesse dans les prescriptions qui concer nent les pauvres houleux Enfin, comment concilier la charge donnée par la ville aux ministres des indi gents d'élever les enfants pauvres dans l'élude des lettres et pour les fonctions libérales, quand leurs talents naturels les y rendent aptes, avec ces accu sations d'obscurantismeque des pédants osent jeter ceux qui leur ont appris tout ce qu'ils savent, et qui, sur tant de sujets, en savaieut plus long qu'eux? Les droits du génie, pour parler notre jargou, n'étaient donc pas méconnus par nos aïeux, et, jusque dans les coins les plus ignorés de l'Europe, ils se préoccupaient de fournir l'enfant du pauvre les moyens d'élever son intelligence et de s'élever par elle dans l'estime de la société. ÉTDDE DE MAITRE CAPELLE, 7 fera-t-oo Dans nos mœurs légales, la réponse n'est pas douteuse rien pour eux. Notre charité a les mêmes limites que nos octrois. Le seizième siè cle n'était pas si avancé dans les voies de la phi lanthropie. Ces malheureux, dans lesquels reluit t> l'image de Dieu et la nôtre, doivent être secon- rus. C'est ainsi que s'exprime notre conseil. Il ouvre donc aux étrangers une maison de refuge, dans laquelle ils seront reçus pour deux ou trois jours, quelquefois plus, selon le besoin, après quoi ils devront chercher nn autre gîte, afin de ne pas épuiser les ressources de la cité. D'ailleurs, disent- ils avec cette sublime assurance du catholique qui sait que l'aumône n'est pas seulement un devoir, mais une joie du cœur et un privilège, il ne faut pas que les autres villes inanqueut d'occasion pour exercer la miséricorde, tandis que chez nous elle dépasseraient nos forces. Afin de mieux faire comprendre encore comment les catholiques du seizième siè cle entendaient la mise en pratique de la bienfaisance civile, il nous reste rappor ter la réponse des théologiens de la Sor- bonne c'est ce que nous nous proposons de faire prochainement. Hier nn enfant nouveau-ué, du sexe masculin, a été trouvé dans une prairie ptès de la ville. Transporté l'église S' Pierre, il y a été baptisé sous les noms de Pierre-Charles Degras. Il a été mis en nourrice par les soins du bureau de Bien faisance. Dans l'après-midi de mercredi dernier, un mal heur a failli arriver sur le railway de notre ville, entre la Station et la chaussée d'Ypres Pope- ringhe. Un convoi chargé de sable arrivait de Comines, un autre venait a sa rencontre de Vla- mertinghe. Le garde négligea d'agiter en l'air son petit drapeau rouge, qui est le signal convenu pour signifier que deux traius arriveut en sens opposé. Un choc allait en résulter, quand heureuseineut on s'aperçut temps du péril imminent dont on était menacé. Ou n'eut qu'assez de temps pour arrêter brusquement les locomotives. Jeudi dernier, deux Messieurs de Dixmude, se rendaient en tilbury Poperinghe, arrivés près de l'endroit où la voie ferrée coupe la route, une lo comotive qui remorquait un train de sable venait passer, quand tout-à-coup leur cheval prit le tnors aux dents. Ces Messieurs sautèrent eu bas de la voiture. Mais, malheureusement I un d'eux reçut d'assez fortes contusious'a la jambe. On est par venu enfin arrêter le cheval. Depuis quelques semaines, les frères De Bach donnent ici des représentations équestres. Quelque favorable et quelque méritée que soit la réputatioo de celte troupe d'écuyers, le cirque de la Grand'- Place a de la peine se remplir de spectateurs. Le sou»entr assez técent du manège Gautierles in convénients de la saison et peut-être un peu les circonstances, semblent avoir refroidi la curiosité des habitants pour ce genre de spectacle. La troupe se compose pourtant de très bous sujets, et possède des chevaux remarquables plus ils se feront con naître, et plus les frères De Bach parviendront réunir d'amateurs. Le piogrès commence déjà se manifester et la salle présentait, la représentation d'avant-hier, inoins de vide qu'aux représentations précédentes. 11 laul bien le proclamerla troupe De Bach vaut en tous points celle de Gautier et lut est même supérieure certains égards ainsi les chevaux de haute école, pat ticulièremeut Franklin u'auraient pas rencontré leurs pareils dans le ma nège Gautier, et la Colonne personne est un tour extraordinaire qui n'a jamais été exécuté ïpres, avaut l'arrivée des frères De Bach. Les Boules célestes nous paraissent infiniment plus agréables que l'exercice analogue avec un petit enfaut, qui inspirait plus de pitié que de plaisir et MM™" Frans De Bach et Tuurnière ne le cèdent en rien M"" Bono, sous le rapport de l'élégance, de la gentillesse et de la grâce. Les deux Clowns que l'on dit être jumeaux, sont très-agiles; le jeune Philippe est intrépide et charmant. Espérons que l'empressement continuera de s'accioître par degrés et que celle troupe d'écuyers vraiment recomuiaudable par son talent et sou zèle, trouvera parmi nous comme ailleurs une com pensation ses rudes et dangereux travaux. Communiqué.) Liste des Jurés qui auront connaître des aj- Jaires comprises dans la 2° série 1" session pour rBôât, de la cour d'assises de la Flandre occidentale. Cette série commencera le 23 mars courant. Jurés titulaire»*. MM. N. Vermeerscb, li s, cultivateur a Houlbem. P. au Dacle, propriétaire ïpres. PL)elva-\ auiieu Bcrghe, conseiller com' VYervioj. Lebrct-Vaude Waliyuc, passementier a Bruges. A. lvuockaerl, brasseur a Pierre-sur-la-Lligue. C. Uujardiu, fabricant Courtrai. P. Venaert, docteur eu scicucrs Ostcude. C. heivyu-\auZuy.eu, piopriétaireS1 Micbel. F. lie bcbleteie, notaire a Luciue. H. Boute, secrétaire communal a Poperiugbe. A. Van Kialande, notai) e a Bruges. P. Boorjck, brasseur a Yseubergbe. J. Mulle, sociétaire communal a Thielt. L. Lemellre, receveur communal a Meulebeke. V. ISotiebaeit, cbiiurgieu a Auseghem. L. Crepiu ingénieur a I près. J. Yaudeu Bioucke, écheviu Ingelmunster. L. De Bie, bomgmcstre a Oostcamp, P. De Brejue, propriétaire a Osteude. H. Keyutjes, notaire Courlrai. Gilliodts-De Witte, rentier a Bruges. 3. Hacmers, propriétaire a Osleude. G. Acben, propriétaire ïpres. Cb. Vuyisleke, brasseur Menin. - L. Staeuteus, receveur oommuual Ooslroosebeke. Ch. DeCleir, propriétaire a Osleude. 3. De Leyu, cultivateur a Lapscheure. Ch. Jausseus, avocat et écbeviu Ostende. De Baere-Herbau, éobeviu Iseghem. A. M erghelinck, propriétaire Y'près. Jurés supplémentaires. J. Bauckaert, savonnier Bruges. J. Lambrcchl, pensionnaire de l'Etal Bruges. J. B. Coppieters, rentier Bruges. Ch. De Schryver, négociant a Fruges. domination ecclésiastique. M. De Roo, vicaire de S'-iïico/as FurKf est nommé curé Ramscapelle, près de port. ACTE OFFICIRL. Un arrêté royal du 4 mars accepte la d°mit s ion offerte par le sieur A. G/iesquière, de t( fonctions de bourgmestre de Menin. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Dans le courant du mois de mai 1855, et l'ap,^ dîner du 27 juillet suivant, furent |»er pétés ave- escalade et effiaction, deux vols d'habillement premier Wackeu, au préjudice de Joseph v'et" raeire, et le second Rolleghem, au préjudice de li veuve Van Daele et seseufauls. Connue les suun çons tombaient sur un nommé Naessens, il fDt ariêté, et finit par faire des aveux. Il fit connaître ses complices, qui tous furent arrêtés, les uns totj. nie auteurs et les autres comme réceleuts. C'est de ce chef qu'ont comparu aux audience» de la cour d'assises de notre province, du 7 et dufc de ce mois, les nommés t° Félix Naessens, âgé de 19 ans, ouvrier, né Meulebeke et domicilié Gaud; 2" Charles Bouekhiiyt, âgé de 17 ans, va cher, né Gaud, el domicilié Ceurne 3° Cbarle; De Bel, âgé de 22 ans, tisserand, né Ooslroose beke, el domicilié Meulebeke; 4° Ives Verhuls;. âgé de 5'j ans, lisseiand, né Oosiroosebtke et domicilié Meulebeke; el 5° Louise Buuckhuj, femme d'Ives Verhulst, âgée de 4i ans, fileust, née et domiciliée Meulebeke. Déclarés coupables par le jury, la cour lésa condamnéssavoir le premier sept années de travaux forcés, le deuxième 5 années de travaux loicés, le troisième douze années de travaux for cés et les quatrième et cinquième chacun dit années de la même peine, tous l'expositiou eu rester après avoir subi leur peine pendant doute ans sous la surveillance spéciale de la police. La cour d'assises séant Bruges, a commence le 10 de ce nioisau matiu l'examen de la poursuite, dirigée contre une mère inhumaine, accusée d'a voir, de complicité avec son mari, assassiné leur fille âgée de 10 ans. A I audience de jeudi de la même cour, le nommé Benoit Brutsaert, âge' de 3o aus, cultiva teur, né Westoulre et domicilié DickebuscL déclaré coupable d'attentat a la pudeur commis su une fille de huit ans, a été condamné six année» de réclusion et l'exposition. JVOTAIRE A WATOU. Le MERCREDI 15 MARS 1854, 10 heures précises du malin, Walou.au cabaret occupé par le sieur l)e Block, il sera procédé Y ADJUDICATION défini tive, des Biens ci-après, dépendant il?! successions de Monsieur Jean- Laurent- Mathieu Oury et Dame Barbe-Lugénn Cleenewerck son épouse. 1 D une FERME de 5 Hectares 21 4 - 68 Centiares en un seul bloc, appelée Neerlwf-' YVatou, près de l'agglomérée du village, |f'- propre une Maison de Campagne, aboutissao' principalement aux propriétés de Monsieur

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2