Noos avoDS rapporté daos cotre dernier n°, qu'un enfant nouveau-né du sexe masculin avait été trouvé dans une prairie près de la ville, la nommée Thérèse Allemeersch, née k Gits, âgée de 35 ans, domestique de ferme Zillebeke, est venue déclarer la justice qu'elle était la mère de l'enfant, elle a été incarcérée en la prison de cette ville. On assure que le cabinet belge se préoccupe assidûment de l'état du trésor. Il a compris qu'une dette flottante de 34 millions de francs en face d'un déficit considérable dans les recettes prévues pour i854, crée au pays une situation très déli cate, au moment où de nouveaux sacrifices peu vent être imposés au gouvernement, le mal est e'vident, le remède est indispensable, mais le mi nistère ne paraît pas fixé sur le choix des mesures prendre. L'emprunt serait ruineux dans les cir constances actuelles; des contributions nouvelles seraient impopulaires. Toutefois il ne paraît pas douteux qu'on n'ait recours ce dernier moyen de rétablir l'équilibre financier. Emancip Une chaloupe du port de Nieuport est ren trée lundi 6 de ce mois, après avoir essuyé au Doggerbank une forte tempête qui l'a empêché de se livrer la pèche. Ladite chaloupe avait recueilli en mer le 26 février, l'équipage du bateau anglais Ilero de Gravesaod, qui était en détresse et qui a coulé presqu'immédiatement après le sauvetage. Le 1" mars, les marins anglais, qu'on avait résolu de conduire daos leur port d'armement, furent transportés, la demande du capitaine, sur le ba teau k vapeur Elbe, allant de Hambourg Lon dres. Une autre chaloupe est rentrée au port de Nieuport, mardi, ayant reçu des avaries considé rables par suite de la même tempête. Les pêcheurs out déclaré n'avoir jamais rencontré une mer aussi houleuse; ils ont aperçu plusieurs débris de na vires. C'était un spectacle bien émouvant, ajoute le Bode de Nieuport au récit des faits que nous ve nons de rapporter, que de voir les braves marins de ces deux chaloupes, k peine échappés aux dan gers et sans voir leurs familles, se rendre directe- ordonna aux assiégeants de venir le rejoindre. Cependant plusieurs des siens tâchèrent de le détourner de cette entreprise hasardeuse. Mais comme le fait remarquer Van Schrieck, la bonne étoile de Van Artevelde était sur le point de s'éteindre, le ciel l'avait décrété ainsi; il ne put maîtriser ses désirs et le 26 novembre i382, il plaça son armée près de Westroosebeke, village situé non loin de Roulers. (t) Il avait pris tant de soin de fortifier son camp, que s'il se fut tenu dans ses tranchées, on l'aurait vaiucu difficilement. Le soir du même jour, Van Artevelde reçut ses capitaines d'une manière tout-k-fait solemnelle afin d'exciter ainsi leur courage. Il leur fit com- A uu quart d'heure du Mont d'Or, Fou trouve une vieille auberge dite a Giarentnfel (Table du Comte.) On prétend que les nobles Françaiss'j sont réunis un diuér. A un mille de Eoozebeke on rencontre aussi un cabaret qu'on appelle Broodzenden. C'est là que les denrées alimentaires furent oon- servées, et tout près du Champ Anglais, on découvre encore des restes de retranchements qui sont appelés des: Pas de Loupe. Van Artevelde est tombé, selon la tradition sur le mont, appelé le Kaeyaerlsberg. Il est, hors de contestation, que la bataille a eu lieu entre Patschendaele et Boozebeke, mais l'attaque principale a eu lieu sur cette hauteur 5 minutes du village. On y voit encore un petit Moulin, qui a été rebâti plusieurs fois. Ce Moulin n'a pas été omis sur l'estampe du combat qu'on trouve dans la Chronique Brugeoise. Mainte nant, attendu qu'il est historiquement démontré que les Fran çais sout partis d'Ypres vers Bruges, il est également démontré que la bataille a eu lieu auprès d'Ypres et non auprès de Cour- trai. (t) Froissart, lir. 2 chap. 122. ment en pèlerinage au sanctuaire de la S" V ierge, vénérée dans l'église de Lombaertzyde, pour la re mercier de sa protection. On écrit d'Ostende, 12 mars Nous avons eu aujourd'hui du haut de la jetée le spectacle du passage k l'horizon de la flotte an glaise destinée k la Baltique. Le temps magnifique dont nous jouissions a permis k la foule qui en combrait le port de distinguer facilement, malgré leur éloignemenl, les vaisseaux de celle escadre. L'émigration de nos marins, tant pêcheurs que matelots, menace de devenir compromettante pour notre uavigation et principalement pour la pèche. Les tentatives d'embauchage se multiplient non seulement k Ostende, mais sur tout le littoral, et il est fort k craindre, que lorsque les pêcheurs seront licenciés vers l'époque de Pâques, ils émigreront en masse vers la France où les armateurs leur of frent des gages beaucoup plus élevés qu'en Bel gique. Dans la journée de vendredi, une jeune ou vrière de la fabrique de M. DeBrouckere, k Roulers, s'étant trop approchée d'uo moulin, mu par la vapeur, a été prise par les cheveux et a eu une partie delà tête broyée dans les engrenages. On a immédiatement transporté celte malheureuse k l'hô pital. On désespère de la sauver. La section centrale, chargée de l'exatnen des traités avec la France s'est réunie samedi. Étaient présents: M. le vicomte Vilain XII1I, président; MM. Osy, T'Kindt de Naeyer, de Haerne, Orts, Delahaye et Van Iseghem. La section a fait le dé pouillement des procès-verbaux qui contenaient beaucoup de demandes de renseignements qui se ront transmises an gouvernement. En attendant les réponses aux observations présentées, la section s'est ajournée. La section centrale, chargée de l'examen des projets de loi de crédit supplémentaire au budget de l'intérieur de l'exercice 1853 s'est réunie samedi sous la présidence de M. Delfosse. M. Rogier, an cien ministre de l'intérieur, assistait k la séance; il a donné des explications sur les dépenses qui out rendu nécessaires ces demandes de crédits. Samedi, la section centrale a délibéré lon guement sur les projets de loi de MM. Coomans et Jacques, relatifs aux octrois. Ces deux proposi tions ont été combattues par M. le ministre de preudre qu'ils ne devaient pas se décourager de ce que les Anglais ne leur avaient envoyé aucun se cours, pareeque, disait-il, ils se seraient attribués k eux seuls tout l'honneur de la victoire, qu'il espé rait remporter le lendemain; qu'ils pouvaient déjà considérer comme leurs prisonniers tous les nobles Français et Flamands qui se trouvaient dans l'ar mée des ennemis; et que pour cette raison ils ne devaieut épargner personne hormis le roi, qui, disait Van Artevelde d'un ton de fierté, ne savait pas ce qu'il faisait. Après celle allocution, ses capitaines se retirèrent en l'assurant de leur bonne volonté et de leur dévouement a sa cause. Le lendemain, jeudi, 27 novembre, l'armée de Van Artevelde quitta ses retranchements pour se rendre k une colline nommée le Mont d'Or (Goudberg.)entre Westroosebeke et Passcben- daele. Il y rangea son armée en ordre de bataille; quant k lui il se plaça auprès des Gantois, en qui il avait le plus de confiance. Les autres villes de Flandre, y étaient aussi représentées par leurs guerriers; on pouvait les distinguer k leurs vêle ments. Chaque ville y avait sa bannière les gens de métiers qui s'y trouvaient avaieut aussi leurs drapeaux, et étaient armés de casques, de cottes d armes très-courtes et portaient des lances, des cimeterres et des marteaux. (1) (1) Froissart, liv. 2 cliap. ra5, Meyer, ad aun i38a. l'intérieur qui a prié la section centrale d'ajourné le problème de l'abolition des octrois, jusqu'à ce qu'on ait trouvé les moyens pratiques de réaliser celte réforme. Le nouveau lieutenant - général Greiodl prend le commandement de la 1" division terri, toriale et d'infanterie, dont le quartier-général est a Gand. Le lieutenant-général Dupont, aide-de-camp du Roi, actuellement k la section de réserve, passe dans les cadres d'activité, pour prendre le com mandement de la 2" division territoriale, a MonS) I devenir gouverneur de la forteresse de Mons et avoir le commandement supérieur des places de Tournai et de Cbarleroi. Le lieutenant-général, également nouvellement nommé, Fleury-Duraydevient le commandant de la 2* division d'iufanterie et aura son quartier général k Mons. Jusqu'à ce jour, le lieutenant-général Brialmont avait réuni en sa personne les deux commande ments attribués maintenant au général Dupont et au général Fleury-Duray. Le troisième nouveau lieutenant-général Van- derlinden, remplace, dans la réserve, le lieutenant, général Dupont. Le général-major Delannoy, nommé aujourd' hui inspecteur-général du corps du génie, de viendra probablement le 9° lieutenant-général, dès qu'il aura atteint le nombre d'années voulues par la loi pour passer du grade de général-tnajor k celui de lieutenant-général. Les nouveaux généraux-majors Raikem, Lefeb- vre, Van Casleel et Dammancommanderont, dit-on, des brigades d'infanterie. Le général-major Renard deviendra le chef du corps d'élat-major. Echo de Bruxelles.) On mande d'Anvers On a retiré de l'en trepôt 382 caisses de fusils, qui ont été embarquées sur 25 waggons et dirigées sur la Prusse. Le navire bambourgeois en destination de Hambourg a embarqué 77 caisses de fusils et un antre navire naviguant sous le même pavillon en prend égale ment k bord une grande partie pour Hambourg. On dit que ces armes sont destinées pour la Rus sie. On écrit d'Amsterdam, le 10 mars: Lt seigle a baissé aujourd'hui de 10 florins sur les Entre-temps, Louis de Mâle, avait avec cinq cents cavaliers, fait la garde pendant toute la nuit. Le lendemain le roi, les grands de sa cour et toute son armée se mirent en prières pour implorer le secours du ciel. La cavalerie française fut envoyée k la découverte des ennemis qu'elle trouva es dehors de leurs tranchées, pareequ'ils se croyaient assez forts pour combattre avec succès l'armée des Français. Mais ils furent bientôt punis de leur pré somption par une défaite totale. Le roi et le comte, qui étaient persuadés que d" combat qui se préparaitdépendaient tout aassi bien leurs propres intérêts que le repos du pays, mirent tout en œuvre pour mener k bonne fin ti"® entreprise aussi importante. Quatre-cent-soixante guerriers furent nommés chevaliers, pour les exci* ter ainsi a remplir leurs devoirs. L'aurote était tellement nébuleuse et obscure, que les combat tants ne se distinguaient pas les uns les autres une distance de 20 pas. C'est ce qui déconcerta en partie les Français, pareequ'ils se souvenaient qu une semblable nébulosité avait régné quand le* Flamands firent essuyer k leurs ancêtres dans Ie4 plaines k jamais célèbres de Groeningue, près de Courtrai; celle défaite désastreuseoù en»ir°n quatre mille nobles Français mordirent la poUs" sière. (Pour être continu*)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2