FRANCE. Paris, 15 mars. ALLEMAGNE." prix de mercredi, et c'est eo vain même qu'on l'offrait si bas prix. Le froment n'a pas élé recherché non plus. L'orge et le sarrazin moios fermes. L'huile de colza en hausse de i/4 flor. L'huile de lin en baisse de 3/8. On a déjà amputé une jambe 'a M. Guillaume victime de l'accident du chemin de fer Rosoux. Ou doit lui amputer la seconde il est dans un état désespéré. Sa femme esi, dit-on, folle. Ils ont six petits enfants et sont sans fortune. On mande d'Anvers Six navires de mer viennent d'arriver. Entre autres deux navires belges, la Louise de Rio-Janeiro et Anlwerpia de Marseille. Un nombre considérable d'émigrants alle mands arrivent journellement en notre ville pour se rendre en Amérique. Hier encore deux convois remplis de ces voyageurs sont sortis de la station du chemin de fer, pour se répandre chez les diffé rents logeurs, en attendant le départ des navires qui doivent les transporter leur destination. La barque brémoise Clémentine, cap. Kulcke, partira aujourd'hui pour New-York, avec i45 passagers et diverses marchandises. On écrit d'Ath A aucune époque, le travail n'a été aussi abondant pour les ouvriers qu'il l'est en ce moment. Toute notre population laborieuse est activement occupée et bien que les denrées alimentaires se vendent des prix très- élevés, la situation est généralement moins mau vaise qu'on aurait pu le craindre dans les premiers jours de l'année. Jeudi dernier, un bateau chargé de chaux appartenant la Société de Legrand-Gosiart de Mons, a coulé dans la Tamise. On écrit de Bois-le-Duc, sous la date du 6 mars, que l'émigration vers l'Amérique du Nord s'organise aux environs de cette ville sur une échelle inquiétante. Eu outre des 56 personnes qui ont traversé Bois-le-Duc, venant des commu nes de Nunen, Gerwen, Nederwelten et Lieshout, on parle de 160 habitants du pays de Ravenstein qui sont prêts au départ. La première caravane partie de Gemert, sera suivie bientôt d'une autre plus nombreuse encore dont le contingent sera fourni par ce village. Un affreux malheur est venu la semaine der nière, épouvanter la ville de Maeseyck M. Delhaje, entrepreneur et architecte, en l'ab sence de sa femme en visite chez sa famille lleerlen, a succombé, ainsi que deux de ses jeunes enfants, la suite d nue ingestion d'aliments em poisonnés. On avait cru dans le principe que la gelée de groseilles, dont les victimes avaient mangé le soir, contenait du vers de gris; mais il parait que cette version est erronnée, et que la gelée contenait une substance toxique beaucoup plus active. La justice informe. Le Pape Pie IX a fait don S. A. R. le prince Friedrich Wilhelm de Prusse d'une petite copie exacte en marbre antique de l'arc de triom phe de Titus, ainsi que de deux vases magnifiques et d un grand nombre de gravures des chefs- d'œuvres du Vatican. ACTES OE El CIELS. Ln arrêté royal du 11 mars accorde un subside ce i5,Ô75 fr. I école d'agriculture de Thourout. Un arrêté royal de la même date accorde un subside de 200 francs (administration commu nale de Gheluvelt, pour la mettre même de venir en aide aux indigents atteints de l'épidémie ty- phoiJe qui s'est déclarée dans cette localité. Chronique judiciaire. La cour d'assises dans son audieoce du 11 de ce mois, a condamné mort les époux Laverge. Les hôtels de la rue Rivoli sont encombrés depuis quelques jours d'officiers anglais de toute arme. Ils restent peu de temps ici, car les arrivées se succèdent. Ils repartent de suite pour l'Orient. Ils sont en bourgeois et ne portent point leurs uniformes pendant leur séjour Paris. Le nombre des cotes de la contribution fon cière eo France pour i854, dépasse le chiffre de 11 millions pour 36 millions d'habitants, c'est une par 3 habitants, en moyenne. Nous lisons dans le Journal de VAisne Nous recevons de tous les points les rensei gnements les plus satisfaisants sur la position agri cole de nos campagnes. La saison s'était rarement montrée aussi favorable. On lit dans le Siècle l'anecdote suivante dont nous lui laissons la responsabilité On cite un curieux pari du vice-amiral sir Charles Napier, qui va preudre le commaodemeut de la flotte de la Baltique. Le vice-amiral sir Charles Napier aurait parié, et les termes du pari seraient enregistrés sur le livre du Reform-Club, que le lendemain du jour où un coup de canon aura été échangé entre les armées russes et anglo-françaises, il bombarde rait-Cronstadt, celte citadelle réputée imprenable, s'eo emparerait au bout de vingt heures, et que cinq jours après il serait Saint-Pétersbourg. Le chiffre du pari serait de douze raille livres (3oo,ooo fr.). Le pari de l'amiral aurait été immédiatement tenu, et, ajoute notre correspondant, vous devinez avec quel plaisir tous les tenants de l'amiral per draient leur argent. Comprenez-vous en effet, l'orgueil de John Bull si une de ses flottes mouillait dans la Neva La correspondance parisienne de VIndépen dance dit que le pari de sir Charles Napier a fait beaucoup de bruit elle ajoute Il est certain que l'amiral emporte avec lui des moyens de destruction formidables qu'il aura des bateaux plats et des troupes de débarquement, et comme c'est un homme hardi et entreprenant, il rêve peut-être de bombarder Saint-Pétersbourg. Mais le pari réel n'est pas celui-là. La somme en gagée n'est que de deux mille livres sterling, et l'amiral aurait seulement promis de détruire tota lement Cronstadt, sans avoir perdu plus du tiers de sa flotte. J'ai tenu dans mes mains une lettre de Londres, émanant d'une source respectable, qui précisait ainsi le parti. Il est vrai que Cronstadt détruit, Saint-Pétersbourg serait ouvert. La Gazelle de Cologne publie les lignes sui vantes, sous la rubrique Luxembourg, 8 mars: «Comme le Journal de Bruxelles l'annonce, un concordat vient d'être conclu entre le Saint-Siège et le Roi de Hollande comme grand duc de Luxem bourg. D'^rès une clause du concordat, le vica riat apostolique du Luxembourg sera élevé au rang d'évêché. Mgr. Laurent serait nommé Evêque. D'après une correspondance adressée de Ber lin la Gazette de Cologne, la situation com mence s'éclaircir. Il est certain, dit-elle, que la convention ou déclaration communiquée par le gouvernement de Vienne au cabinet de Berlin et relative l'attitude de ces deux puissances vis-à- vis de la France et de l'Angleterre, a été repoussée par la Prusse. Il est également certain que cette convention était basée sur les résolutions de la conférence de Vienne et ne stipulait en aucune façon l'obligation pour les grandes puissances al lemandes de prendre part la guerre de concert avec les puissances occidentales. La Porte a envoyé ses représentants Paris, Vienne, Londres et Berlin des copies de tous les écrits saisis sur les individus qui ont pris part l'insurrection de l'Albanie et qui ont été arrêtés. Ces documents fournissent un aperçu clair et évi dent des ressorts mis en jeu dans cette insurrec tion. Les envoyés turcs sont chargés d'en donner communication aux divers gouvernements auprès desquels ils sont accrédités. Une résolution impériale qui vient d'être publiée Pesth affranchit de l'impôt foncier pen dant quinze ans les terres qui seront livrées l'a griculture en Hongrie. Pour apprécier cette mesure, il faut savoir que la Hongrie compte encore plus de 9 millions d'étendue de terre inculte. Partout, dans l'intérieur de la Russie une neige très-épaisse met obstacle aux marches des troupes. Il y en a souvent 5 7 pieds. Jusqu'à 60 ou 70 werstes autour d'Odessa, la fonte de ces neiges a transformé le sol en une vase impraticable. On lit dans une lettre de Berlin, du 8 mars, adressée la Gazette d'Elberjeld En ce moment difficile et fatal pour la Prusse et l'Allemagne, les bruits les plus iuquiétaots sur l'attitude de la Prusse circulent dans le public. On les explique par une lettre de l'Impératrice de Russie, arrivée depuis quelques jours notre cour. Ces bruits sont corroborés par la nouvelle que M. de Manteuffel a offert sa démission. Mais nous ap prenons que la nouvelle suivant laquelle la Prusse ferait cause commune avec la Russie est dénuée de fondement, et que le Roi lui-même a exprimé cette opinion eo présence d'un personnage haut placé. Quant la lettte de S. l'Impératrice de Rus sie, elle a produit une profonde impression la cour. On l'a montrée M. de Manteuffel, qui, après l'avoir lue, a déclaré que, eu égard aux in térêts de l'État, il ne pourrait pas abandonner le conseil qu'il avait donné au Roi, et que sa con science ue lui permettrait pas d'adopter uue autre manière de voir dans la question d'Orient. Cete déclaration de M. de Manteuffel a été accueillie avec des transports de joie partout où elle a été connue. En effet, il faut reconnaître que l'antipathie pour la Russie a considéralement augmenté depuis les ouvertures faites par le ca binet anglais sur la conduite de la Russie, et que, même daus les cercles portés pour la Russie, on remarque un revirement d'opinion. Le comte de Furstenberg Stammhein a été reçu par le Roi en audience particulière. On dit qu'il a parlé S. M. en termes très-indépendants et déclaré qu'une po litique favorable aux desseins de la Russie produi rait, dansjl es provinces occidentales de la monarchie le plus déplorable effet. Nous lisons dans un journal allemand La défense faite par le cabinet russe d'expor ter des céréales des ports russes de la mer Noire et de la mer d'Azof, doit être considérée comme une mesure purement politique. La Russie ne veut pas que ses ports servent approvisionner les flottes et les armées ennemies comme cela a eu lieu jus qu'ici. Elle n'a pas la moindre crainte que les sub stances alimentaires viennent lui manquer. La moisson a été fort abondante l'année dernière dans le sud de l'empire, et de grandes quantités de blé sont encore continuellement expédiées de l'inté rieur vers les différents ports. De grands approvisionnements de seigle et de froment sont entassés Riga. Jusqu'ici les glaces de la Baltique ont empêché l'exportation, et main tenant les négociants craignent que la présence des flottes ennemies dans cette mer n'empêche l'écou lement de ces céréales par eau. Il paraîtrait que l'on a l'intention de prendre des arrangements pour transporter par terre le blé jusqu'à Memel et jusqu'aux autres points de la province de Prusse.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 3