pour les contribuables, qui se flattaient d'obtenir monts et merveilles en matière de finances de la pari de la politique libé- raliste? En présence de ce chiffre, il n'est guère besoin de dire combien peu de sympathies, le libéralisme est capable d'inspirer aux hommes que n'aveuglent point les tristes préjugés de l'esprit de parti. Aujourd'hui, ce ne sont plus de pompeuses promesses qui témoignent du savoir-fairedesélus des ciubs et des loges. Ce sont des actes qui parlent, el ces actes, par leur nature pré judiciable aux intérêts publics doivent a voir jugé ce parti selon mérite dans l'opinion de tout homme de bien. Puisse le pays si profondément dupé ne point perdre de vue 1 étendue du gouffre financier ouvert sous ses pas, et prouver dans les élections pro chaines par un vote sage, que dorénavant la place des hommes prônés par la presse libéraliste, n'est guère moins convenable qu'au sein de nos chambres législatives. Le dix mars, le jardinier BrakelandS1 Pierre hors des murs trouva près de sa demeure un enfant nouveau-né du sexe masculin. Avertie immédiatement, la po- lice après examen deM. le Docteur Poupart plaça l'enfant chez le S' Maerten. C'était la fille Allemeersch qui chez le Sr Boudry, cultivateur Zillebeke, avait quitté en ceinte son service. Elle était accouchée sur le bord de l'étang de Zillebeke près la ferme de Spolbeen, et informée des re cherches de lajuslice,elleallase constituer prisonnière. L'enfant était déposé dans une pâture fermée où il n'y avait pas de chemin. 11 était enveloppé de quelques langes. A l'audience, Thérèse Allemeersch a al légué que des ouvriers travaillaient près du lieu où elle avait laissé son enfant, et qu'elle avait fait avertir la femme Monsy d'aller prendre l'enfant, ce qui n'avait pas eu lieu uniquement par l'absence fortuite de cette femme. La prévenue tâchait d'é chapper ainsi la peine plus sévère d'ex position dans un lieu solitaire que M. le Procureur fesait ressortir avec force. Les André Pnelding, (Hj commandant de la porte nu Beurre, (i) où les Anglais se montrèrent tout d'a bord, fut le premier s'opposer k leur fougue guerrière. Ce courageux capitaine en avertit aus sitôt les citoyens qui gardaient le Marché, et aus sitôt on sonna la cloche d'alarme (k) pour avertir les Yprois du danger qui les menaçait. Aussitôt les habitants tout armés, coururent devant les Halles, où les troupes se rassemhlèreut sous le commande ment de leurs chefs, et se rangèrent eu ordre de bataille. On leur annonça de la part des Magis trats que quiconque d'entr'eux ne remplirait pas ses devoirs, serait passé par les annes. Chacun re fit) André Paeldin* était issu d'une famille honorable, qui produisit beaucoup d'hommes très distingués, qui remplirent successivement de ia3o i6iy, les fonctions de Tuteur, d'É- cheviu et de Conseiller. (Archives.) (i) Il est fait mention de la porte au Beurre, dans un docu ment qui date de l'an 1378. (Archives.) (s) La cloche d'alarme était la plus graude de toutes. Elle servait également faire rassembler les citoyens sous les armes, quaud quelque révolte ou des divisions iutestiues étaient craindre ou sur le point d'éclater. C'était un des privilèges que possédaient les villes, les communes et les administrations libres, que d'être en possession d'une cloche servant cet usage. Quant la cloche de travail, on la sounait, soit |tour convo quer les ouvriers leurs travaux, suit pour les leur faire cesser. Ces deux cloches se trouvaient dans le clocher des Halles. Ce clocher est plus ancien que les Halles mêmes. Avant l'achève ment définitif des Halles, qui, selon Sauderus, furent termi nées en l'an i3.}2, et selon les annales de la ville, qui sont plus dignes de foi en l'année 1200. il y avait une vaste Salle située dans ce clocher, et où dès la fiu du douzième siècle, les Magistrats de la ville d'Ypres, tenaient déjà leurs réuuious. i aus la suite, on y conserva quelques documents de la ville. efforts de la défense ont seulement réussi écarter la qualification de tutrice, autre aggravation dont la plus stricte interpré- taiion du code pénal pouvait seule prévenir l'effet, en soutenant que la maternité natu relle ne confère aucun droit de tutelle lé gale.Thérèse Allemeersch a été condamnée un ail de prison. A la mèmeaudiencecorrectionnellefigu- rait une femme .Montmorency de Staden, dont les guenilles attestaient la misère. Le tribunal lui a infligé quelques jours d'em prisonnement pour maraudage ou vol dans les bois. Vandaele de NVcrvicq a été condamné 2 mois d'emprisonnement pour un soufflet donné l'agent de police qui lâchait de mettre cet ivrogne la raison. Deux femmes se prétendaient créan cières l'une de l'autre de pommes et char bons, après les plus gros reproches Wervicq, en sont venues aux mains. L'une d'elles lança son ennemie dans le bac houille, el l'y accabla de coups. Ses efforts nour noircir sa partie adverse n'ont pu la blanchir entièrement elle-même, comme est venue l'attester line condamnation 5 fr. d'amende. La bonne conduite anté rieure l'a préservée de conséquences plus graves, les circonstances atténuantes ayant été admises sur la recommandation de la police. Nous nous empressons d'annoncer la prochaine arrivée en noire ville de M'"* Benita Auguinet, la célèbre prestidigitatrice qui a obtenu d'éclalanls succès dans les principales villes de l'Europe, el qui donnera des représentations dans cette ville, jeudi prochain. On mande d'Anvers: Un violent incendie éclatéà Ranstet adélruitune partie du village. C'est hier vers trois heures après midi que la conflagra tion s'est faite jour. Elle avait pris naissance dans une brasserie; mais bientôt, malgré les efforts des habitants et malgré les secours apportés des com munes voisines, l'élément destructeur s'étendit bientôt sur les bâtiments avoisiuanls et sur l'église de la commune. garda cette mesure comme très juste, vu les cir constances où se trouvait alors la ville. t) Aussitôt que les Français qui tenaient garnison dans la ville, apptireul que les Anglais réunis aux Gan tois, venaient assiéger la ville, ils rétrogradèrent sur Lille, a l'exception de deux d'entr'eux, un uontmé Renaud Dauphin et son compagnon qui restèrent dans la place pour aider les citoyens k secourir la ville et k repousser les ennemis. (2) A cette époque la place était entourée de larges fossés et de remparts qui étaient souienus par des haies d'épines si fortes et si touffues que la hache même pouvait k peine y pénétrer. Quoique les remparts fussent construits sur le modèle des an ciennes fortifications des Hollandais, les Magistrats néanmoins jugèrent prudents de les fortifier da vantage, et firent entourer la ville de murs, (l) Ce soiu fut confié a Jean de Confines, qui avait tout récemment construit le château de Comines. (1) C eut été en vain, peut-être, que les courageux Yprois eussent pris tant de précautions k mettre leur cité a metne de résister au choc des armées réunies, auxquelles s'étaient joints les Brugeois, (1) Sauvage, clup. 112. (2) Annales de la ville d'Ypres, Manuscrit. (l) A l'époque du siège de i3S3, ou comptait sept Moulius-à- grain, qui se trouvaient sur les remparts de la ville intérieure; savoir: En dans le lieu dit le Marais des Crapauds (Padden- poel.) Eu daus le pays d'Ecosse, et un Mouliu-à-eau, vers le côté ouest de la porte de Lille. (Archives.) (1) Archives de la ville. Tout ne présenta quelques heures après qt,'nn vaste foyer d'iucendie, que nul pouvoir huntiio t,» pouvait plus arrêter. Cinq maisons, deux éctirif! deux granges et deux brasseries sont deveiu,es |j proie des flammes. De la belle église rien ti'exisiP plus que les murs extérieurs. Le clocher s'ts, écroulé. Heureusement, le feu ayant éclaté nu mi|jça du jour, on u'a k déplorer la vie d'aucune créature humaine. On dit que les ornements de l'église ont été sauvés, ainsi que les meubles et les bestiaux de la pIupart des maisons. La maison du curé, aile- naute k l'église, a été épargnée par le sinistre. On dit que tout était assuré. On écrit d'Amsterdam, le 23 mars: hej affaires en seigle ont été restreintes au marché d'aujourd'hui, parce qu'on veut attendre le résultai de la vente k l'enchère, annoncée pour le u4. Le froment est négligé. L'orge en baisse de 6 florins. L'huile de colza ferme et sans variations, a Ou écrit de Dresde, le 16 mars: Malgré la situation politique menaçante de l'Europe, nos principales fabriques continuent d'avoir beaucoup d'occupation. Outre de fortes commandes pour l'Amérique, des commissions considérables sont arrivées dernièrement de la Russie, surtout pour des draps communs de Kirchherg et des articles de Meeran. On lit dans le Daily-Newa u Le nouvel emprunt français a été côté aujour d'hui 1 et 1 1/2 p. c. de prime. En l'absence de toute communication satisfaisante de la part du gouvernement français relativement au mode de paiement qui seta suivi pour les souscripteurs an glais, l'ardeur première des capitalistes anglais s'esl ralentie. La dépense du déplacement des capitaux entre Londres et Paris, et la perle d'intéiêt en at tendant la décision do gouvernement français, con courent a indisposer les capitalistes de Londres la souscription, maintenant que la nature embar rassante des arrangements pris est mieux comprise. Ou répand le bruit que les retraits considé rables du numéraire de la Banque ont principa lement pour cause les remises sur Paris par les souscripteurs k l'emprunt français. Cette explica tion serait iiès-saiisfaisante si nous ne craignions 1 s» leur héroïsme, leur union, leur amour pour la patrie et leur fidélité au comte u'eussent suffis i les rendre invincibles. Les faubourgs étaient infi niment plus grands que la cité elle-même. (2) On y comptait quatre églises, nommément celle de Notre- Dame- lez-Bt ielen, située au côté nord, celle de Saint-Jean, au côté nord-est, celle de Saint- Michel, au côté sud, et celle de la Sainte-Croix,' l'ouest, (m) Les habitants delà ville, craignant que ceux des faubourgs ne se réunissent aux Gantois et k ceux de leurs partisans qui servaient de guides aux Anglais, les engagèrent a se réfugier eu ville avec tous leurs biens. Mais bientôt, il y accourut tant de monde que la cité ue pouvait plus les con tenir. C'est ce qui obligea bien dts gens h téfugier ailleurs. (Pour être continué (1) Manuscrit anonyme. (a) D'Oudegherst, chap. 17g. (m) L eglise de Notre-Dam»' de Brielen, fondée en 1187 sor la demande de Ghislain, officier du comte Baudouin lXet U demande des Ëchevius et des habitants de la ville, élevée rang d église paroissiale en Tannée 1196, par Hélisée, preYôt du couvent de Saint-Martin. Les églises de Saint-Jean et de la Sainte-Croix, fuient bâties en 1217, par ordre de la comtes# Jeanne. Ou prétend qu'elle même eu posa la première pierre- Elles furent élevées au rang d'églises paroissiales par 1 imer médiaire de Gautier et de Marguerite, sa femme. Qu,in^ celle de Saint-Michel, elle fut fondée eu 1102, par la collai^* ration de Gérard, prévôt du cloître de Saint-Martin et l "W ultryk, surnommé d'Ypres, vicomte de celle ville. (Archif* Sauderus, Flaud. ill.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2